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HAILEY is in da place

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T'es en plein déménagement. C'est assez étrange de devoir faire des cartons et de devoir tout réinstaller autre part. T'as l'impression que ta vie évolue, que tu en commences une nouvelle. Ça fait du bien ! Et Dieu sait que tu n'aurais jamais cru dire cela. T'avais beau avoir envisager de partir de la maison familiale, tu n'avais jamais trouvé le courage nécessaire pour le faire. Pourtant, depuis que tu avais fini pendant un bon mois à l'hôpital à cause des coups que t'avaient infligé ton père, ça t'avait permis de réfléchir. Charlie avait soufflé l'idée, James aussi, et tu trouvais que se serait une bonne chose. Tu te devais bien cela, et Candice méritait aussi une vie plus sereine. La pauvre, en deux mois de temps, elle avait vécut deux horribles événements. La perte de sa maman restait d'qilleurs un sujet sensible, et tu ne pouvais que la comprendre. Après tout, tu étais passé par là. Tu avais meme encore de la misère de l'accepter. Candice méritait donc de passer de nouveaux jours heureux. « Je pourrais avoir un lit de princesse ? » Mhm ? Tu relèves la tête de ton bouquin de neurochirurgie. Cette petite arrive comme une fleur pour te demander cela. Ses yeux de chiens battues ne mettent pas longtemps à abattre tes défenses. « Ca existe au moins ? » C'est bien beau de vouloir quelque chose mais si cette chose n'existe pas, ça sera compliqué. La rouquine se pince les lèvres. Très bien, elle va commencer à parler pendant plusieurs minutes, tu risques de ne plus pouvoir réviser. Si bien que tu la prends sur tes genoux, embrassant le sommet de son crâne. « Ça doit exister parce que Joella en a un, de lit comme je voudrais. Il est rose, avec des paillettes. Même que je pourrais dormir avec toi dedans. » Oh. Rien que ça ? « Je préférerais dormir dans mon lit quand même. » Candice rigole sans que tu saches vraiment pourquoi. C'est pas grave. Tu te contentes juste de chercher via fon portable où on peut trouver un lit de la sorte. Tu tombes rapidement sur une annonce d'un habitant de Cap Harbor vendant le lit parfait, celui-là même dont rêve ta petite soeur. Adjugé vendu, juste pour son sourire, tu allais le lui acheter. « Allez, va mettre tes chaussures, on prends le camion et on va le chercher. » Un cri de joie parvient à tes oreilles. La petite saute sur ces pieds et cours se préparer. Très bien, tu ne pouvais revenir en arrière.

Tu gares le camion sur le bord de la route. Candice est gentille, elle attends que tu lui ouvres la porte avant de descendre et elle te suit jusque la personne qui vend ce dit-lit. L'achat est rapide, en moins de cinq minutes, tu signes pour l'avoir. Enfin, signer est un grand mot. Tu payes juste le prix demander. Pas la peine de négocier, tu détestes cela. Poliment, la maman de famille te propose de t'aider à mettre l'ensemble des pièces dans le camion. Tu lui dis de se reposer. Elle est enceinte d'u moins sept mois, ça ne sert à rien de la fatiguer pour autant. Néanmoins, premier carton en main, tu vas pour rejoindre le véhicule pour commencer à tout ranger. Mais tu ne peux pas ouvrir la porte arrière : une voiture garée derrière t'en empêche. « Mhm ... Vous pouviez pas vous garer ailleurs. Y'en a qui tente de déménager ! » que tu t'écris. Tu obtiens comme simple réponse un bref désolé. Très bien. Ça n'empêche que ton carton commence à peser son poids. Du coup, tu le poses à terre, remarquant rapidement que la personne à qui tu venais de t'adresser était ton ex : Hailey. « Euh, je suis désolée de m'être garé ici sur le trottoir, mais ma voiture à fait des siennes et j'ai juste eu le temps de me mettre ici avant qu'elle se coupe... » Tu fronces les sourcils, comprenant enfin pourquoi elle se trouve ici et pourquoi sa voiture est garée de la sorte. « Ne t'en fais pas, je vais tout de suite appeler un dépanneur pour qu'il vienne chercher la voiture, comme ça, je ne te dérangerai pas davantage » Qui a dit qu'elle te dérangeait ? Personne. A vrai dire, si tu as reculer en la voyant s'approcher de toi, c'est parce que tu pensais qu'elle allait encore te faire une crise, comme à la fête d'inauguration. « D'accord ... Mais va falloir pousser un peu la voiture, pour que je puisse ouvrir les portières. » Tu ne voulais pas déranger plus la femme enceinte. Le fait qu'elle garde ta petite sœur le temps que tu déplaces tout était déjà bien gentil de sa part. « Bon sang...Où j'ai pu mettre ce portable... » Tu souffles, cherches dans ta poche le tien et lui tapote l'épaule. « Prends le mien. » Tu le dépose dans sa main, attendant sur le côté pour qu'elle puisse appeler. Néanmoins, Hailey ne devait pas avoir le numéro en mémoire. Elle semblait perdue. « Donne, je vais appeler le garagiste que je connais. » C'est ce que tu fis et, comme tu t'en doutais, il n'avait pas de place avant demain. Tu le remercie, raccroche et annonce la nouvelle à la brune. « Il pourra s'occuper de ta voiture que demain. Ça va aller pour rentrer ? » Oui, malgré que vous soyez en froid, tu pouvais te montrer concilient. « Ecoutes, Hailey ... Je suis désolé de ce qu'il s'est passé la dernière fois qu'on s'est vu. Je sais pas pourquoi tu m'as "agressé" de la sorte mais tente de ne plus le faire devant ma soeur. Je veux pas qu'elle prenne de mauvaises habitudes. Elle a perdu sa mère, maintenant son père ... Je veux pas qu'elle vive d'autres souffrances. Elle à que quatre ans. » Néanmoins, elle pouvait te traiter de tous les noms possibles une fois que vous étiez à deux.

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Le camion au bord de la route, Candice ne tient plus en place. Elle va enfin avoir le lit de ses rêves, celui qui doit probablement hanter ses nuits, celui dont elle a toujours parlé. Heureusement que tu es un frère sympa prêt à faire quelques sacrifices pour lui offrir tout ça. Tu sais aussi qu'elle a besoin de joie dans sa vie. Elle parle très peu de sa maman et tu sais à quel point ça doit être compliqué pour elle. Toi-même, tu es passé par là. Tu n'arrives, d'ailleurs, toujours pas à t'y faire. Léa, ta maman, est pour toi, toujours en vie, toujours à tes côtés. Et les rares fois où elle est mentionné, t'as comme envie de pleurer comme un petit bébé. Mais tu te retiens. Alors, c'est sur, tu es surpris de voir à quel point ta demi-sœur est forte vis à vis de toutes les épreuves qu'elle vient de passer. Même pas une larme, pas une seule. T'es fière d'elle ! Par contre, tu es bien moins fière de cette voiture sur le bas côté de la route qui te gêne pour ouvrir la porte du camion. Heureusement pour la personne qui se retrouve en panne, tu la connais et tu veux bien l'aider. ]« bon je peux dire que ce n'est pas ma journée...oui je devrais pouvoir me débrouiller, je vais marcher un peu et j'appellerai surement un taxi après. » Mhm ... Ok. Mais la voiture ne peut pas rester là pendant dix milles ans. Hailey herche donc son portable et n'arrivant pas à mettre la main dessus, tu lui propose le tien. La garagiste ne sera disponible qu'à partir de demain. Elle allait devoir trouver un moyen de locomotion pour rentrer chez elle aujourd'hui. Mais tu ne lui laisses pas vraiment le temps de réfléchir à cela que tu enchaînes sur un petit monologue. Tu ne comprenais pas sa réaction envers toi lors de éventuellement fait à l'Independance Inn et tu ne voulais pas que Candice sache, que tu puisses avoir des problèmes. « Pourquoi tu t'excuses, tu n'a rien fait. J'ai été déçue de ton attitude car tu venais de me quitter et tu étais déjà aux bras de Charlie, donc j'ai compris que tu avais vite retrouvé quelqu'un. Ça m'a blessée c'est tout. C'est comme ça, ça remonte à loin maintenant, ça ne sert pas à grand chose d'y revenir...» Si, justement. Tu voulais en revenir à ça. « Je suis pas avec Charlie ! » Pourquoi tout le monde pense que c'est le cas, d'ailleurs ? « Et peut-être que ça t'a blessé de me voir avec elle, d'accord. Je peux le concevoir, mais tu m'as même pas laissé le temps de t'expliquer ... » Beaucoup de chose ont changés. « J'voulais venir m'expliquer sans Candice dans les pattes après .. » Tu finis par un petit blanc, pas besoin de parler de votre séparation. « Mais j'ai fini à l'hôpital et j'ai pas eu le courage de t'envoyer un SMS. » Parce que tu ne trouvais pas ça correcte et que Hailey méritait mieux qu'un simple message. « Puis, si Charlie était là, c'est parce que c'est elle qui s'est occupée de la petite pendant tous les mois d'Août. Puis, c'est ma meilleure amie, je vois pas ce qu'il y a d'étonnant à ce que je passe du temps avec elle. » N'est-ce pas ? On sait tous qu'il a des sentiments mais CHUT !

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« Désormais, que vous soyez ensemble ou non, ça ne me concerne pas.. c'est bien d'ailleurs, ça montre que tu avances. » Mais pourquoi tout le monde te voyait avec Charlie ? Il ne se passait rien. Absolument rien. Vous n'aviez qu'une très belle amitié. Rien de plus. Certes, tu avais été fou amoureux d'elle des années auparavant et tu avais souffert comme jamais de te dire qu'il ne se passera jamais rien avec cette gentille demoiselle mais là ... Là. C'est un peu trop à ton goût. Oui. Ce qui t'était arrivé dernièrement t'avait rapproché d'elle, mais pas au point que tu en arrives à avancer comme le dit Hailey. Tant pis. Tu commences à en avoir marre de devoir prouver que tu ne ressens rien. Tu souffles donc simplement face à sa réponse. Qu'est-ce que tu pouvais faire d'autre ? Elle ne semblait pas vouloir te croire de toute façon. Tu tentais juste de lui dire que t'étais désolé d'avoir cassé avec elle aussi durement avec elle. Et que tu aurais aimé pouvoir la voir sans la rouquine dans tes jambes. Or, t'avais fini à l'hôpital et t'en avais été incapable. « Ah c'est une information que j'ignorais... J'espère que tu vas mieux à présent... » Pas étonnant. Y'en a pas beaucoup qui savent. C'est toujours un peu compliqué. « Ouais .. Ça va mieux. » Ta vie est juste différente et tu dois apprendre à faire avec. Sans ton père, sans les coups, sans ta peur qui te bousillait la vie. « Je ne sais pas quoi te dire vis à vis de cette soirée. J'ai dit ce que je pensais croire que ce soit vrai ou pas, maintenant c'est derrière moi...» Bien. Hailey était aussi froide qu'un frigo. Elle avait érigé un mur entre vous deux et t'étais pas du tout en état de pouvoir le briser, même un petit peu. Alors ... Ça se passerait donc de la sorte à chaque fois que vous serez dans la même pièce ? Vous serez distant, gêné et mal-à-l'aise ? C'était pas ce que tu voulais mais tu te voyais mal le faire comprendre à la jeune femme en face de toi. « Pour ce qui est de ma voiture, je vais essayer d'aller sonner aux différents appartements pour voir si des hommes costauds pourraient m'aider à faire avancer un peu la voiture, pour que tu puisses terminer ton déménagement. D'ailleurs quand as tu pris cette décision de déménager ? Je ne savais pas que tu le souhaitais. » Des hommes costauds ? Pourquoi pas. Mais tu n'es pas sûr que cela serve à grand chose. « Tu sais, je peux très bien mettre une chaîne à ta voiture et la tracter un petit peu avec le camion. Se serait plus simple pour tout le monde. » que tu lui dis avec un faible sourire avant de reporter ton attention sur tes mains. Le déménagement ... C'était un point sensible tout ceci. « Et, vis à vis de ta question, c'est ... Compliqué. » T'es pas d'humeur a en parlé. Tout ce qui s'est passé durant le dernier mois est encore trop frais dans ta mémoire pour que tu puisses l'avouer sans crainte. Commençant à fatiguée un peu, tu t'assois sur le bord du trottoir. « J'emménage avec Aiden. » Aiden, ton meilleur ami. Celui qui remplace Blaze dans ton coeur, même si ce dernier reste important dans ta vie. C'est juste différent depuis qu'il est partie rejoindre Yûki au Japon. « Enfaîte ... Mon père a été placé dans un centre de désintoxication. Il avait des problèmes avec l'alcool ... » Et ils s'étaient aggravé à la fin de ta relation avec Hailey. Ça t'avait valu bien plus de coups que d'habitude. Tu comptais pas en dire plus mais tu n'avais pas entendu la porte d'entrée de la maison s'ouvrir vers la femme a qui tu achetais le lit, ni Candice arriver vers toi pour sortir le petit truc qui voulait pas sortir de ta propre bouche. « Il était méchant. Il tapait Cameron ! » Tu baisses automatiquement le visage pour ne pas faire face au regard d'hailey, et ton malaise fait réagir ta petite sœur qui vient trouver place dans tes bras. « Je t'aime. » Et hop, un petit bisou sur le bout du nez, la marque de fabrique de Candice. Ça a au moins le mérite de te faire sourire. « T'étais pas ... T'était pas censé savoir tout ça. » que tu finis par dire à Hailey, en levant lentement le regard vers elle.

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Un mois. T'étais resté plus d'un mois à l'hôpital pour soigner toutes les blessures que t'avait infligés ton père. T'en gardé même quelques petites séquelles et marques sur ton corps. Tu avais encore quelque côtes douloureuses, mais tu commençais à t'y habituer. La seule chance que tu voyais à tout ceci, c'est que ton visage n'avait plus rien, mise à part cette petite cicatrice au niveau de l'arcade sourcilière. « C'est une bonne nouvelle alors. » Tu acquiesce. Lentement. Enfaîte, t'es pas sûr que se soit une bonne nouvelle. Souvent, quand tu remontes la pente d'une chute, c'est justement, pour avoir une nouvelle chute beaucoup plus dure et douloureuse. Prions pour que se ne soit pas le cas. Jusqu'ici, tu touches du bois et tout se passe plutôt bien. Espérons que se soit toujours le cas dans les semaines à venir. Néanmoins, ça semble plus compliqué pour Hailey, qui vient de tomber en panne et qui ne pourra pas avoir de garagiste et de dépanneur avant demain. Heureusement qu'elle ne se retrouve pas toute seule. Au moins, toi, tu peux l'aider. «Oui c'est vrai, c'est une bonne idée, je n'y aurais jamais pensé moi même mais tu as ce qu'il faut ? il faut peut-être que je demande aux voisins s'ils ont une chaîne de ce genre ?» Yep. Tu dois bien avoir une chaîne dans le camion, à l'arrière. C'est pas le tien, mais t'es pratiquement sûr d'en avoir vu une avant de partir. « Ouais, je dois avoir tout ceci. C'est pas la peine de déranger tout le voisinage pour si peu.» Dans le pire des cas, tu irais demander à la propriétaire du lit de Princesse pour la petite Candice si elle n'a pas de chaîne. Vous trouverais bien une solution, as usual. Par contre, tu n'avais absolument pas prévu qu'en voulant en dire un peu plus sur toi, ta petite soeur te vende aussi subtilement qu'un lion rugissant en pleine cambrousse. Et shit de shit ... Toi qui voulait ne pas dévoiler à tout le monde ce qui c'était passé, ça devenait compliqué. Seul tes meilleurs amis étaient au courant, et c'était déjà beaucoup à tes yeux, alors si en plus, Candice agrandit cette liste, se sera pire. « euh..je ne sais pas quoi dire..je viens d'apprendre deux informations importantes dont je n'avais jamais été au courant... je suis scotché...je suis désolée vraiment pour ce que ton père t'a fait... J'ose même pas imaginer comme ça à dû être dur pour toi... » Ta tête redescend automatiquement vers le sol. T'as honte, t'es mal-à-l'aise. T'appréciais vraiment Hailey. Tu l'apprécies toujours. C'est juste ... Différent, désormais. « Je ... Pardon. » T'es pas capable de sortir une phrase là. «maintenant...enfin je suppose que tout ira mieux pour toi.. » T'en sais rien. T'es effrayé par un rien maintenant. « Tu veux bien retourner avec la dame Candice ? Je finis d'aider Hailey et on repart, d'accord ? » La petite rousse te fait un petit sourire, dépose encore un baiser sur ta joue et rentre se mettre à l'abris. C'était déjà plus facile pour toi. « Je sais ce que tu penses ... » Et ça te donne envie de pleurer parce que c'est pas ça du tout. « Je te fais confiance. » Pare que sans confiance, tu n'aurais pas eu une relation avec la brune. « J'en avais jamais parlé à qui que se soit avant de finir à l'hôpital ...  » que tu souffles, triturant tes mains de milles et une façons. Tu lui dois des explications. « Mon père a recommencé quand Candice à débarquer dans ma vie. C'est pour ça que je trouvais toujours un prétexte pour qu'on se voit pas .. Tu te serais posé des questions, ou Candie aurait tout balancé ... » Et là, tu te serais complètement enfui en courant. C'est pour ça que tu as commencé à mettre de la distance avec tout le monde, et pas seulement Hailey. « Excuse-moi, je ... J'ai pas envie de reparler de tout ça. » Et tu trouves rien de mieux que de te relever et d'ouvrir le coffre du camion pour chercher cette foutu chaîne. « Je sais que tu crois que je te disais rien avant, mais je tentais juste de me protéger. T'aurais su tout ça, tu m'aurais demandé d'aller porter plainte, de déménager, comme toi tu as fait ... Sauf que je suis pas aussi fort que toi pour réussir un tel exploit alors excuse-moi de ne pas avoir été le gars le plus honnête qui soit. Et d'avoir cassé aussi lâchement parce que j'avais peur ... » Mais bordel, elle est où cette foutu chaîne ?

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La vie aime se la jouer compliqué. En tout cas, tu l'as bien compris. Malheureusement, tu connais pas parfaitement les règles du jeu, si bien que tu perds facilement. Au lieu de te retrouver sur l'autoroute, tu prends les petites routes avec pas mal de poussières et surtout : d'embûches. Mais ce n'est rien, tu commences à t'y faire et tu sais qu'en étant honnête, un jour, tu réussirais à être heureux et à le croire que tu le mérites. Mais pour le moment, la seule chose que tu sais faire, c'est tenter de t'expliquer avec Hailey et c'est pas du tout gagner. Entre tes bafouillages, vos non-dits et les révélations que tu as été obligé de faire à cause, ou grâce, à ta petite soeur, vous semblez ne pas réussir à sortir la tête hors de l'eau. Sûrement que tu devais te rendre à l'évidence : se ne serait jamais plus comme avant entre vous. « Cameron, est ce que j'ai été importante pour toi ? A présent, j'ai l'impression que tu ne m'a jamais fais confiance...du moins pas suffisamment...» Quoi ? Cette simple question te brise le coeur. « Tu insinues que j'aurais jouer avec toi et tes sentiments ? » Mais tellement pas ! Jamais de la vie tu oserais faire une telle chose. Non. C'est juste qu'entre la jeune femme et toi, ça s'était fait au mauvais moment et que t'avais tout ruiné en cassant le peu que vous aviez construit. « Je te fais confiance ! Enfin ... A ma manière quoi. » T'es pas le genre à tout dire. Tu dis rien, justement. Tu préfères tout garder en toi, comme un fardeau et c'est uniquement quand tu en peux plus ou que tu t'y vois obligé que tu libères le trop plein. « Je m'étais promis de ne rien dire à personne. » La preuve en est, Charlie était le dernier membre du groupe d'amis que vous formiez durant votre enfance, et elle n'avait jamais rien deviné. Tu voulais le cacher et l'enterrer avec toi dans ta tombe. C'était loupé. « Et je continues à dire que personne ne devrait être au courant. » Cette partie de ton histoire reste une honte et tu préfères continuer à la dissimuler. C'est plus simple de vivre dans le mensonge. « désolé, n'en parlons plus alors..» Ouais. C'est mieux ainsi. « Merci .. » que tu souffles. Cette discussion ne menait à rien, si ce n'est de te donner envie de pleurer. Mais tu es un grand garçon et tu sais faire genre que ça ne te touche pas. Ou presque. Parce que t'es obligé de chercher cette corde dans le coffre du camion, et que c'est la meilleure façon aussi pour toi, de parler sans qu'hailey puisse voir ton visage. « je ne t'aurais pas demandé de porter plainte...je t'aurais soutenu... » Soutenu ? « Et comment on peut soutenir quelqu'un qui se fait tabasser Hailey ? Tu m'aurait souhaiter bon courage au moment où j'aurait du rentrer chez moi ? » D'accord. Tu étais peut-être allé fort là. « Excuse-moi, je m'énerve un peu. » Et c'est mauvais. «tu penses que je suis forte mais ce n'est pas le cas, au contraire. Je ne suis pas allée voir les flics pour porter plainte contre kyle, c'était ma soeur qui l'avait fait sans m'en parler. J'ai rien d'une fille forte..» Et don, si on suit le schéma : « Donc tu aurais été porté plainte à ma place ... Et je t'en aurais voulu comme jamais. » Parce que ton père, c'est ton problème à toi, et à personne d'autres. Et dans le fond, tu espérais toujours qu'il y est une part de bonté chez cet homme.« j'ai l'impression que tu n'a pas cette chaîne, tu es sur que je ne dois pas aller demander aux voisins ? » Tu soupires et te retournes pour faire face à Hailey. « Vas-y. J'abandonne. Je commence à avoir la tête qui tourne en plus. » C'est le problème quand on a pris l'habitude de rester allonger dans un lit d'hôpital. « Si tu veux qu'on ne se parle plus, tu peux le dire, tu sais. Je comprendrais ..  » Tu serais triste mais tu comprendrais.