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2016/Cap Harbor ‹ We're walking the wire, love. (Cass)

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2016/Cap Harbor ‹ We're walking the wire, love. (Cass) ✻ ( Lun 3 Juil - 16:42 )


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Do you feel the same when I'm away from you ? Do you know the line that I'd walk for you ? We could turn around, or we could give it up. But we'll take what comes. Oh, the storm is raging against us now, if you're afraid of falling then don't look down. But we took the step, and we took the leap. And we'll take what comes. Feel the wind in your hair, feel the rush way up here... We're walking the wire, love...

La matinée est bien rude pour notre italien. Pour une obscure raison, sa motivation ainsi que sa concentration ont décidé de prendre des vacances. Ça ne l’arrange pas, cette histoire. Ça ne l’arrange pas du tout. Le dossier sur lequel il est supposé travailler lui semble excessivement compliqué. Il n’arrive pas à lire plus de deux phrases sans être obligé de retourner au début afin de se remémorer les premiers mots. Comment peut-il défendre son client s’il n’est même pas capable de comprendre les documents qu’il lui a fournis ? Tout lui semble mille fois plus intéressant que son cas, y compris ce minuscule petit trombone qui traîne sur un coin de son bureau depuis plusieurs jours. Il s’en empare avec le plus grand intérêt, l’analyse sous tous les angles et envisage très sérieusement de lui donner une nouvelle fonction. En tentant bêtement de le fixer à l’une de ses somptueuses narines.  Si Arya n’était pas entrée dans son bureau sans frapper, il n’aurait pas sursauté, ne se serait pas blessé l’intérieur du nez, et serait probablement encore en train d’essayer d’accrocher ce foutu trombone. « Euh. Tu… » Gio se tient le nez d’une main et de l’autre, il indique à la blondinette qu’elle n’est vraiment pas obligée de faire le moindre commentaire. « Tu n’aurais pas un mouchoir, à tout hasard ? » Qu’il demande d’une voix de canard. Cette blessure est la blessure la moins épique au monde. D’aussi loin qu’il se souvienne, Gio ne s’est jamais senti aussi idiot. Il rougirait presque en voyant Arya glousser devant lui. Il la remercie néanmoins de ne pas s’empresser de raconter ce malheureux incident à Shane. Il ose même croire que ça restera juste entre eux. La jeune femme dépose quelques documents devant lui et disparait, le temps de trouver un paquet de mouchoirs. Elle le lui balance en pleine figure au moment où il s’y attend le moins, de façon à bien l’agacer comme il faut. Alors Gio râle et soigne son petit nez, avant de replonger corps et âme dans son dossier.

Une quinzaine de minutes plus tard, l’avocat est à nouveau déconcentré. D’un geste mécanique, il attrape son téléphone et le débloque pour constater avec déception qu’il n’a reçu aucun message, ni même le moindre appel. Il repose son portable et tente pour la énième fois de se remettre au travail. Au bout de quelques secondes seulement, il se dit qu’une pause-café ne peut que lui faire du bien. Il espère que la caféine le remette d’aplomb. Gio sort de son bureau pour rejoindre la machine à café, situé tout près du bureau qu’Arya occupe. Contrairement à lui, elle est très efficace. Son gobelet en main, il l’observe évoluer dans son habitat naturel. Elle semble incroyablement à l’aise, devant son ordinateur. Sans doute puise-t-elle toute sa force de son paquet de chips au comté. D’ailleurs, lorsqu’elle en capture une pour la manger, Gio se focalise instantanément sur le bruit insupportable qui est produit. Il n’entend plus que ça, ça l’énerve. « Aaaaah ! » Qu’il fait en fuyant la pièce le plus rapidement possible, sous le regard surpris de la secrétaire. Gio est un mystère pour l’humanité. A peine de retour dans son propre bureau, il entend les vibrations de son téléphone. Il saute littéralement dessus et décroche sans même prendre le temps de regarder le numéro affiché à l’écran. Il sort son habituel phrase d’avocat, s’attendant à ce que l’appel en question soit émis par l’un de ses clients. Inutile de préciser sa surprise lorsqu’on lui dit qu’il s’agit en réalité de l’hôpital de Cap Harbor. Alors qu’il pense à Gemma, on lui annonce que Cassiopée est de retour sur le territoire américain. Rapatriée après un grave accident. « Je serai là d’ici un quart d’heure. » Il abandonne son café, ses dossiers, son trombone et quitte le cabinet à la hâte. « Tu peux annuler mes rendez-vous de la journée, s’il te plait ? Et arrête de manger ces chips. C’est pas l’heure. » Il ne laisse pas le temps à Arya de répliquer, il disparait dans la seconde qui suit.

Gio ne peut pas s’empêcher de paniquer. Il ignore absolument tout de ce qui a bien pu se passer, alors comme n’importe qui à sa place, il s’imagine les pires scénarios possibles. L’italien franchit les portes de l’hôpital presque en courant, et agresse la première infirmière qu’il voit. Comme il s’y attendait, on lui demande d’abord de se calmer. Sur un ton plus calme, il demande à voir Cass. Il répète avec exactitude ce qu’on lui a dit au téléphone. « Vous êtes de la famille ? » « Non, mais c’est moi qu’on a appelé. Giovanni Esposito. » Ces quelques détails suffisent à gagner la confiance de cette infirmière, qui consent à le guider jusqu’à sa meilleure amie. Il ne pense même pas à demander ce qu’il s’est passé, bien trop inquiet de découvrir la jeune femme dans un piteux état. Il ne sait même pas comment il va la retrouver. Vivante, il l’espère. Il aperçoit vaguement Cass à travers la partie vitrée de sa chambre. « Évitez d’être trop brusque. » Lui indique-t-elle simplement avant d’ouvrir la porte. Gio hoche la tête et se glisse à l’intérieur de la chambre, totalement perdu et apeuré. Après être resté sur le pas de la porte à regarder les machines disposées autour du lit, il daigne bouger de là. Sans ménagement, il rapproche une chaise près du lit et s’y assoit, le regard rivé sur le visage parfaitement clos de Cass. Il n’est pas doué pour tout ça, il n’a aucune idée de ce qu’il doit faire ou dire. Alors il se contente d’attendre, la tête posée contre ses mains.


Dernière édition par Giovanni Esposito le Mer 5 Juil - 13:32, édité 1 fois
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Re: 2016/Cap Harbor ‹ We're walking the wire, love. (Cass) ✻ ( Mar 4 Juil - 1:38 )

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Cassie a failli mourir plusieurs fois ces deux dernières semaines, mais heureusement elle était toujours là. On lui annonce enfin que son état est stable depuis deux jours et qu’elle va être rapatriée dans la journée. Elle a hâte de pouvoir enfin bouger, enfin se lever de ce lit. Et surtout hâte de revoir Gio. Etrangement, la première personne à qui elle avait pensé avant de perdre connaissance sous les décombre était Gio, pas son frère, ni sa sœur. Elle avait eu affreusement peur de ne plus jamais le revoir. Elle avait eu la folle envie qu’il soit là, qu’il la prenne dans ses bras et que tout le reste disparaisse. Que le monde n’existe plus, que sa cuisse déchiquetée ne soit plus. Qu’ils soient juste là tous les deux. Etrangement, elle avait complètement oublié sa femme pour le coup. Elle ne pensait pas à mal, simplement que celui qu’elle voulait près d’elle sur le point de mourir c’était lui. Plonger ses yeux dans les siens lui aurait certainement fait l’effet d’un analgésique, mais peut-être que sa présence l’aurait tellement apaisée qu’elle aurait fini par sombrer réellement.  Aujourd’hui, elle pensait vraiment qu’elle était encore là simplement parce qu’elle avait voulu de tout son cœur pouvoir le revoir, ne serait-ce qu’un instant. Cass avait voulu l’appeler cette semaine, mais quand la blessure allait mieux, c’est l’infection qui s’est pointée, et il était pour elle hors de question de l’alerter sur quoique ce soit. La chirurgienne avait surmonté cette double épreuve seule, avec pour seule arme sa volonté et la présence de ses collègue. Son corps avait fini par combattre l’infection, mais elle était épuisée. Il avait puisé tout son énergie pour ne pas succomber et elle passait ses journées à dormir. Plus ou moins consciente de ce qu’il se passe autour d’elle. Ce qu’elle a compris en tous cas c’est qu’elle va mieux, et qu’elle va retourner à Cap Harbor. Cass n’a jamais autant souhaité y retourner. Elle se demandait alors comme elle allait bien pouvoir s’y prendre pour prévenir ses proches. Peut-être devait-elle attendre d’être réellement sur pied pour se montrer devant eux. L’impatience bout en elle, ce qu’elle veut c’est le revoir lui, peu importe dans quel état elle est. Peu importe si elle finit par s’endormir au bout de dix minutes pourvus qu’elle puisse le voir et le toucher. Cass pense alors l’appeler elle-même une fois arrivée à l’hôpital et quelques minutes plus tard,  elle appellerait son frère. Le rapatriement se passe sans encombre. Ses collègues ont jugé plus sage de la shooter pour que le stress du voyage n’accentue pas la douleur. Le temps semblait alors passer plus vite et n’était pas prisonnier de son impatiente. Cassie était quasiment incapable d’aligner deux pensées cohérentes, ce qui lui éviter alors de se poser tout un tas de question sur sa propre vie.

Cass ouvre doucement et avec beaucoup de difficulté les yeux. Elle fixe quelques secondes le plafond avant de comprendre qu’elle est dans une chambre d’hôpital. Son cœur s’emplit de joie quand elle se rend enfin compte qu’elle est de retour à Cap Harbor.  Il faut qu’elle demande à une infirmière de l’appeller qu’elle pense tout de suite. Cass dégage ses bras de la couverture pour se redresser et retirer le tuyeau de ses narines. Son regard enfin détaché du plafond, se pose alors sur la silhouette assise là à quelques centimètres à peine d’elle. Il lève la tête et son regard se plonge dans le sien. Les larmes se mettent à couler sans qu’elle ne puisse rien y faire. Complètement submergée par l’émotion, elle n’est même plus capable de distinguer les traits de son visages tant ses yeux sont trempés. Cass se redresse d’avantage, s’extirpant de la couverture pour enlacer son meilleur ami.  Elle ne se souvient pas l’avoir déjà enlacé aussi fort mais est en train de resurgir toute la peur qu’elle avait pu refouler depuis l’accident. Ses poings enserrent sa veste et ses larmes trempent son haut. Elle est comme un enfant qui retrouve son frère alors qu’elle se pensait perdue. Ils restaient là quelques minutes, le temps que la brune se calme. Gio ne l’a encore jamais vu dans un tel état, mais Cassie n’est pas en mesure de refouler quoi que ce soit. Elle n’a plus aucune force, son corps ne lui obéit plus, et elle est mentalement lessivée. Elle quitte ses bras réconfortant avec beaucoup de difficultés tout en s’essuyant les yeux. « Je crois que j’ai eu beaucoup trop peur de ne plus jamais te revoir » qu’elle souffle en grimaçant, tentant tant bien que mal de se remettre dans une position confortable. Cass ne le quitte plus des yeux, de peur qu’il ne disparaisse. De peur de se rendre compte que tout ceci n’est qu’une manipulation de son esprit. « Excuse-moi de ne pas t’avoir prévenu plus tôt » La brune se rend bien compte qu’il comprendrait vite qu’elle n’a pas été malade juste dans la journée. Mais non, elle n’aurait pas eu le courage de l’appeler une semaine plus tôt pour lui annoncer tout ça. Au moins maintenant, elle ne risque rien. « Je vais bien ! Vraiment. » qu’elle s’exclame cherchant à ce qu’il ne s’inquiète pas. Il n’y a plus de raison de s’inquiéter maintenant. La jeune femme replace la couverture sur ses jambes pour masquer le bandage qui recouvre sa cuisse et finit par attraper sa main en souriant, mourant d’envie de retourner dans ses bras. « Tu m'as beaucoup trop manqué, aussi. »
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Re: 2016/Cap Harbor ‹ We're walking the wire, love. (Cass) ✻ ( Mar 4 Juil - 18:18 )


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Do you feel the same when I'm away from you ? Do you know the line that I'd walk for you ? We could turn around, or we could give it up. But we'll take what comes. Oh, the storm is raging against us now, if you're afraid of falling then don't look down. But we took the step, and we took the leap. And we'll take what comes. Feel the wind in your hair, feel the rush way up here... We're walking the wire, love...

Les minutes sont longues, interminables. Il n’y a que le bruit des machines pour lui tenir compagnie. Bruit qui le rend fou, par ailleurs. Un million de questions lui traverse l’esprit. Il se sent bête de ne pas avoir sondé l’infirmière qui l’a accompagné, elle aurait sans doute pu éliminer quelques-unes de ses nombreuses interrogations. Gio n’a pas vraiment réfléchi. Il voulait être à ses côtés le plus rapidement possible. Le fait qu’elle soit encore endormie l’inquiète. Tant qu’il n’aura pas vu la couleur de ses yeux, tant qu’il ne l’aura pas serrée dans ses bras, il ne sera pas serein. Il a besoin de l’entendre lui dire qu’elle va bien. Même si c’est un mensonge, il a au moins besoin de ça pour être rassuré. Son impatience lui souffle de la réveiller. Il se retient, parce que l’infirmière lui a gentiment demandé de ne pas la brusquer. Cass a sûrement besoin de calme et de repos, alors il réprime ses envies et attend. Le froissement des draps blancs lui signale son réveil. Il relève vivement la tête, et enfin, son regard croise celui de sa meilleure amie. Il sourit, appréciant cette première vague de soulagement qui s’empare de lui. S’il était sensé, il tenterait de la garder allongée par peur qu’elle ne fasse un geste trop violent pour sa propre condition supposément fragile. Il se montre néanmoins égoïste et ouvre ses bras pour la réceptionner. Leur étreinte est aussi forte que l’affection qu’ils se portent. Gio embrasse le haut de son crâne en caressant doucement ses cheveux. Lui-même est dépassé par ce qui est en train de se produire. Jamais leurs retrouvailles n’avaient été aussi chargées en émotions. Pour une fois, ce n’est pas un nuage de joie qui les entoure. Le moindre de leurs gestes est encore teinté de peur, et cette peur inhibe tout le reste, tous les sentiments positifs qu’ils ressentent normalement lorsqu’ils se retrouvent. Il n’a toujours aucun indice sur ce qu’il lui est arrivé lors de sa mission, mais à en juger par sa réaction, il comprend qu’ils auraient pu ne jamais se revoir. Il savait qu’un jour ou l’autre, ils en seraient là. À se pleurer dans les bras. A chaque fois qu’elle part en mission, il sait qu’elle part sauver des vies au détriment de la sienne. Sans avoir vu les conditions de vie là-bas, il a une idée assez précise du chaos qui y règne. « T’es à la maison, Cass. » Dit-il tout près de son oreille pour lui apporter un semblant de réconfort. Sa propre voix est tremblante, mal assurée. Il en a gros sur le cœur.

Il a du mal à la laisser partir, et la retient même brièvement, sans trop s’en rendre compte. Elle lui dit ce qu’il avait peur d’entendre, s’excuse de ne pas l’avoir prévenu plus tôt et lui assure qu’elle va bien. Il préfère se concentrer sur la partie la moins difficile, celle qui lui fait du bien. « Toi aussi. T’as pas idée à quel point tu m’as manqué. » Il évite de penser au pire. Il n’a pas envie de se demander ce qu’il aurait fait sans elle, il n’a même pas la force de se poser la question. Tout ce qui compte, c’est qu’elle soit avec lui et en bonne santé. L’italien se lève de la chaise pour venir prendre place sur le bord du lit, la laissant attraper sa main. Il se permet d’ailleurs de la porter jusqu’à ses lèvres pour y déposer un bref baiser. Le sourire qu’il esquisse ensuite est là pour la rassurer, pour apaiser sa douleur et faire disparaître toutes les frayeurs qu’elle a connues et connait encore.  Cass aura sûrement besoin de plus qu’un sourire pour aller mieux, il en a bien conscience. Mais il se dit que c’est un début. « Pour que tu saches, je t’en veux pas de pas m’avoir prévenu. J’imagine qu’à ta place, j’aurais fait la même chose. » Depuis le temps qu’ils se connaissent, tous les deux savent que les inquiétudes qu’ils peuvent avoir l’un pour l’autres sont totalement démesurées et incontrôlables. Ca peut les rendre malade. L’amitié qu’ils partagent est si puissante qu’elle les blesse parfois de façon incompréhensible. Alors ils savent très bien que parfois, il vaut mieux attendre que le pire soit derrière eux. C’est pour ça qu’il ne lui en veut pas, il la comprend. Dans un geste tendre, il presse très légèrement la main de Cass dans la sienne. « Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » Après plusieurs secondes d’hésitation, il laisse finalement cette question passer la barrière de ses lèvres. Il n’est pas idiot, il se doute que Cass va éprouver une certaine difficulté à raconter ce qu’il s’est passé lors de sa mission. Il fait la promesse silencieuse de ne pas poser plus de question. Cass n’aura pas à lui expliquer dix fois pourquoi elle a été rapatriée aujourd’hui. Une fois suffira. Il a juste besoin de savoir, pour faire disparaître le million de questions qui enserre son esprit.


Dernière édition par Giovanni Esposito le Sam 8 Juil - 14:59, édité 2 fois
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Re: 2016/Cap Harbor ‹ We're walking the wire, love. (Cass) ✻ ( Mer 5 Juil - 2:04 )

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Le signal de l’électrocardiogramme résonne dans la pièce et berce presque la jeune femme. Son esprit s’éveille, mais elle a du mal à ouvrir les yeux et s’extirper de son état de sommeil. Elle voudrait dormir encore et profiter de cet état de plénitude qui envahit son corps. Pas de questions, pas de douleurs, pas d’angoisses. Mais la réalité la rattrape vite. Elle émerge et comprend. Comprend qu’elle est de retour et la première image convoquée dans son esprit est la sienne. Mais cette image devient réalité, son regard se pose sur lui et une seconde elle croit à un mirage. L’émotion l’envahit. Elle se rend compte enfin réellement par quoi elle vient de passer. Elle a dansé avec la mort, et la seule chose qu’elle voulait alors c’était pouvoir être à ses côtés. Sans y réfléchir à deux fois, la chirurgienne se débarrasse de l’oxygène et du capteur au bout de son doigt pour se réfugier dans les bras de sa moitié. Le seul au monde qui pouvait lui procurer un tel réconfort sans rien faire de plus que de l’enlacer. Cassiopée ressent son inquiétude. Si elle avait resserrée son éreinte, il avait fait de même et ce que son corps communiquait alors valait tous les mots les plus réconfortants du monde. Tout ce dont elle avait besoin, la seule chose à laquelle elle pensait depuis que ce monstre de béton lui était tombé dessus, c’était d’être là, dans ses bras.  Le moment était particulier et soudain ça devenait clair dans son esprit. Jamais elle ne pourrait vivre sans lui. Et même, et voudrait vivre avec lui, tout le temps. L’avoir à ses côtés sans cesse. Elle aurait voulu que plus jamais ils ne soient séparés de nouveau. Mais voilà bien une chose dont elle était responsable. C’est bien elle qui a choisi de partir toutes ces fois et surement finira-t-elle par repartir un jour, même si pour le moment tout ce qu’elle veut c’est se remettre et avoir une vie un peu plus tranquille.

A contre cœur, elle s’extirpe doucement de ses bras et se rassoit dans le fond de son lit. Ces mouvements lui font encore mal à la cuisse. Sa blessure n’est pas encore cicatrisée et elle sait qu’elle ne doit pas trop forcer. Et si elle avait voulu rester dans ses bras plus longtemps elle ne pouvait nier que cette position lui faisait affreusement mal et qu’elle était en fait bien mieux comme ça. Cass se justifie, et elle n’aurait peut-être pas du. Elle s’excuse aussi, mais elle sait qu’il comprendra. Si elle ne comprend pas toujours tout, lui, lit en elle comme dans un livre ouvert. Elle se sent soulagée. Soulagée d’être là avec lui. De l’avoir retrouvé et d’avoir pu le rejoindre enfin. Evidemment Gio lui manque toujours lorsqu’elle est là-bas. Etre séparé pendant plusieurs mois n’a jamais été très facile, et Cass a toujours fait en sorte d’éviter les au revoir, préférant souvent partir un peu comme une voleuse. Si elle devait le quitter sur le tarmac, elle n’aurait jamais été capable de partir. Il y avait une toute autre dimension qui venait lors d’entrer en jeu. Le danger. Elle n’avait jamais confronté son meilleur ami à ce genre de chose, mais dans ces conditions, elle ne pouvait plus nier. Si certaines missions se passent dans des villages tranquilles, d’autres non. Ça avait été une journée terrible et elle ne l’avait su que plus tard. Inconsciente, elle avait été incapable de venir au secours de toutes ses personnes qui étaient prises dans les filets de ces marginaux. Il s’était assis sur son lit et ça la rassurait déjà qu’il soit plus proche. Les deux amis se regardent et se sourient. Conscient que leur seule présence est déjà ce qu’il y a de plus réconfortant. « J’imagine » Elle sait qu’il l’a comprend. Il aurait fait de même, c’est certain oui. Parce qu’ils savent aussi bien l’un que l’autre, que l’inquiétude est destructrice. Et si elle lui avait dit, il y a une semaine de cela que sa blessure avait bien faillit lui être fatale, et que le lendemain on le rappelle pour lui annoncer qu’une infection tout aussi intrusive mettait son corps à l’agonie, il aurait été mort d'inquiétude. Elle soufflait et inevitablement Gio pensait exactement à la même chose qu’elle. La différence étant qu’il n’est au courant de rien. Elle sait qu’elle doit lui dire. Effacer son inquiétude, et balayer les questions qui doivent se bousculer. Il a le droit de savoir. Cassiopée ne répond pas tout de suite. Silencieuse, elle se contente de fixer cette main qui caresse doucement la sienne. « On était déployés dans un bâtiment qui … s’est écroulé sur nous. » Est-ce qu’elle devait en dire plus ? Dire que c’était une attaque et que c’était littéralement effroyable là-bas ? Il allait surement se douter que le bâtiment n’est pas tombé tout seul… « Pendant l’effondrement, une structure s’est cassée et est tombée sur ma jambe. » Elle jette un œil à sa jambe et imagine la blessure sous les tissus, se demandant alors pour la première fois quand est-ce qu’elle allait bien pouvoir remarcher.  « Mon collègue et un militaire qui étaient avec moi ont pu vite me sortir de là et puisque la situation était. Disons urgente. Ils ont opéré sur place. » Cass avait du mal à affronter son regard. Elle sentait la peine qui l’habitait et elle priait pour qu’il ne soit pas en train de s’imaginer quoique ce soit. « Ensuite, la blessure s’est infectée. A cause la poussière et tout ça, tu sais. C’est fréquent dans ce genre de cas. » Elle se veut rassurant. Ce n’est pas un mensonge, ça arrive sur le terrain, et si ça n’a toujours l’issue qu’on voudrait, les médecins savent comme réagir. Voilà, c’était tout ce qu’il y avait à dire. Il n’avait pas besoin de savoir, et au fond, elle préfère ça, plutôt qu’il l’ait vue se vidant de sons sang sous les décombres et blanche comme un cadavre quelques jours après. « Ne t’inquiète pas. Vraiment. C’est finit maintenant » Cass se glisse vers le bout du lit pour s’approcher de Gio et retourner dans ses bras pour soigner sa propre inquiétude.
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Re: 2016/Cap Harbor ‹ We're walking the wire, love. (Cass) ✻ ( Sam 8 Juil - 17:23 )


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Depuis qu’il est gamin, Cassie a toujours été à ses côtés. Elle ne l’a jamais abandonné, pas une seule fois. Elle est son alliée la plus fidèle, son bras droit. Gio s’est toujours senti extrêmement chanceux d’avoir quelqu’un comme Cass sur qui compter. L’amitié qu’ils ont la chance de la partager, il la chérie et la protège plus que tout au monde. Il n’y a véritablement rien de plus précieux à ces yeux que ce lien qui le relie à sa meilleure amie. Pas même son mariage. Alors en sachant à quel point il tient à sa meilleure amie, n’importe qui pourrait comprendre les inquiétudes de Gio. Il est incapable d’imaginer le pire, parce qu’il ne supporte pas l’idée de ne plus avoir Cass dans sa vie. Il a failli la perdre, oui, mais seulement failli. Cass fait toujours partie de son monde et jusqu’à preuve du contraire, il peut encore la serrer dans ses bras. Il préfère donc se sentir heureux d’être avec elle plutôt que triste d’avoir failli la perdre. Avant de définitivement mettre cet épisode derrière lui, Gio a besoin de comprendre ce qu’il s’est passé. Ce n’est pas tant pour éviter un quelconque traumatisme, plutôt pour l’empêcher lui d’imaginer le pire. Les premières réactions de Cass confirment ce dont il se doutait déjà : évoquer l’accident est encore un peu compliqué. Il ne la brusque pas et essaye, au contraire, de l’apaiser en caressant lentement le dos de sa main. Le regard rivé sur la jeune femme, il se montre patient. Elle peut ne pas répondre, Gio ne lui en voudra pas. Il peut comprendre que ce soit encore difficile pour elle de revivre mentalement ce qu’il lui est arrivé. Pourtant, Cass finit par lui raconter l’incident.

Cass est un peu hésitante dans le choix de ses mots. Il comprend qu’elle fait ça pour lui, pour ne pas qu’il s’inquiète. Elle lui explique ce qu’il s’est passé de façon assez vague, tout en lui donnant suffisamment de détails pour qu’il n’aille pas s’imaginer n’importe quoi. Ca ne l’empêche pas de ressentir un profond dégoût pour les personnes à l’origine de l’effondrement. Même si elle ne l’a pas clairement dit, Gio est loin d’être naïf. Il est conscient de la misère dans laquelle le monde baigne, il a déjà entendu parlé plus d’une fois de la situation instable qui règne au Moyen-Orient. Il se doute que ce bâtiment était piégé. Ca lui fait mal au cœur de savoir que des personnes comme Cass, des personnages honorables et courageuses, font les frais d’une telle violence. C’est injuste, abominable. Il s’était juré de ne pas poser plus de question. Il s’en tient à sa promesse, hochant simplement la tête. « Je m’inquiète pas. » Dit-il d’une voix apaisante. Du moins, ses présentes inquiétudes se dissipent petit à petit. L’italien bloque son esprit, faisant barrage à toutes les mauvaises idées qui menacent d’infiltrer son cerveau. Il s’efforce de rester positif et optimiste. « J’ai toujours su que t’étais une battante. » Ca, il le pense réellement. Ce qu’elle traverse actuellement le prouve. Partir en mission à l’autre bout du monde, manquer de mourir sous les décombres d’un bâtiment explosé, survivre à une grave infection et être rapatriée à Cap Harbor, fraîche et pimpante… Il n’y a qu’elle qui puisse y parvenir. Cette pensée le fait doucement rire, d’ailleurs. Et ce rire est aussi le signe de son immense soulagement. Tout va bien.

« Fais-moi une place. » Il oblige sa meilleure amie à se décaler un peu afin qu’il puisse s’installer à côté d’elle. Gio ne se gêne pas pour passer ses bras autour de la brunette, et il la serre ainsi tout contre lui. Au passage, il dépose un bref baiser sur son front. « Moi aussi j’ai une blessure de guerre. Tu veux la voir ? » Évidemment qu’elle veut la voir. Il penche légèrement la tête en arrière et pince le bout de son nez en le relevant pour bien lui montrer ses jolies narines. Gio n’avait pas prévu de lui raconter l’épisode honteux de sa bataille avec le trombone. Mais il sent qu’ils ont tous les deux besoin de décompresser. « Si tu veux un conseil, n’essaye jamais de transformer un trombone en piercing. Ca fait affreusement mal. » Il se ridiculise un peu, mais il s’en fiche. Parce qu’il a réussi à la faire rire et son rire, il vaut tout l’or du monde. « Me refais plus jamais ça. » Qu’il dit alors de façon spontanée, sur un ton on ne peut plus sérieux. Son front se colle à celui de la jeune femme, tandis qu’il attrape l’une de ses mains pour la serrer avec force. Malgré toute sa bonne volonté, il n’est pas encore capable d’agir normalement. Il a eu peur, lui aussi, et ça se sent.
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Re: 2016/Cap Harbor ‹ We're walking the wire, love. (Cass) ✻ ( Jeu 20 Juil - 12:16 )

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La question qu’elle redoutait tant tombait déjà. Elle le savait bien la brune qu’il allait lui demander. Elle ne le connaissait que trop bien pour savoir qu’il avait été mort d’inquiétude de la voir là dans un lit d’hôpital. Quand il lui demandait ce qu’il s’était passé, Cass comprenait qu’il n’avait pas réellement eu d’explication de la part des médecins. Mais il était selon elle important qu’elle lui explique elle-même. Bien que l’idée de repenser à ce qui venait de lui arriver était plutôt effrayante il avait besoin de réponses et elle les lui devait. S’il y a bien quelqu’un à qui elle ne pouvait rien cacher c’était Gio. Ils avaient toujours eu cette relation sur laquelle elle avait bien du mal à poser des mots. Il était son meilleur ami, mais dans le fond, tous les deux le savaient bien, c’est bien plus que ça. Elle aimait à penser qu’il est son âme sœur, de celles qui se trouvent et ne peuvent jamais plus se séparer ensuite. De celles qui sont indispensables à la survie de l’autre. Si Gio n’avait pas été dans son cœur et dans toutes ses pensées, Cass ne pense pas qu’elle aurait survécu, persuadée que c’est sa présence qui l’a fait tenir jusqu’au bout. Elle avait eu peur de ne plus le revoir, ce qui dans les fait est un peu idiot puisqu’une fois passé dans l’autre côté, pas sûr qu’elle soit consciente de quoi que ce soit. Par contre, elle avait eu ce besoin viscéral de le voir. De l’avoir à ses côtés tandis qu’elle pensait mourir. Cass aurait aimé qu’il soit présent, mais d’un autre côté elle sait que son cœur en aurait été meurtri. Alors elle pèse ses mots Cass, pour préserver le cœur de son meilleur ami. Pour lui donner les réponses qu’il attend, sans trop avoir à en dire. Mais si elle fait tout pour le lui préserver, son cœur à elle est en train de se déchiqueter. Tandis qu’elle lui expose vaguement les faits, sa voix trésaille légèrement. Les images s’inscrivent dans son esprit et elle a du mal à les ignorer. Pour que Gio ne lise pas la détresse dans ses yeux, elle se contente de fixer leurs deux mains en réprimant son envie de pleurer. Heureusement qu’il est là. Il lui dit qu’il ne s’inquiète pas et son esprit s’apaise dans la seconde, ses yeux s’illuminent et elle glisse allégrement ses bras autour du cou pour l’enlacer. Tout ce qu’elle avait espéré  ces derniers jours  d’enfin retrouver son meilleur ami alors il lui était plutôt difficile de freiner ses envies de se jeter dans ses bras.  C’est concrètement ce qu’elle fait, Cass se blottit tout contre Gio et ses blessures semblent bien plus lointaines. Elle reste là quelques secondes à se mettre du baume au cœur avant de finalement reprendre sa place, un sourire vissé sur les lèvres. S’il trouve qu’elle est une battante, elle, tout ce dont elle est sûre c’est que c’est grâce à lui. Gio laisse échapper un rire, et cass ne peut s’empêche d’en sourire tendrement. Elle comprend que ça va. Il est soulagé, et elle aussi. Ils se sont retrouvés et c’est bien ça le plus important.

Finalement c’est lui qui vient se blottir à son tour. Il la pousse un peu, elle grimace mais le laisse faire et le laisse l’attirer contre lui. Cass serait incapable de le repousser tant ses étreintes pansent ses peines. Gio lui montre ses narines en évoquant une blessure de guerre. « Oh oui dis donc qu’est-ce que t’as fait ? » La brune ne peut réprimer un rire. Parce qu’à son âge il fait encore des bêtises, et Gio ne serait plus Gio s’il n’en faisait pas. Elle le remercie intérieurement de vouloir dédramatiser la situation, même si sans même s’en rendre compte Cass avait posé sa main sur sa cuisse, comme pour s’assurer que tout ceci était bien réel.  « Je veux bien te croire » qu’elle avoue en souriant. « Je ne verrais plus les trombones de la même manière désormais. » Bientôt elle s’imaginait Gio en punk avec une épingle à nourrice en guise de piercing, et ça valait le coup d’œil. Sans exprimer ses pensées, Cass rigolait toute seule à cette image quand Gio redevient subitement beaucoup plus sérieux. Son sourire se fane en une demie seconde et ses yeux s’humidifient dans la foulée. Leurs visages sont beaucoup trop proches et il lui est impossible d’éviter son regard inquiet. « Tu vas me fais pleurer » qu’elle souffle en glissant son visage dans son cou. Si elle continuait de le regarder elle serait incapable de ravaler ses larmes. C’est clair, ils ont tous les deux eu beaucoup trop peur. Et Cass était en train de prendre conscience que la personne la plus important à ses yeux c’était bien lui. Et qu’elle ne voulait plus le quitter. « J’y retournerai pas avant un bout de temps. Il faut qu’on répare cette jambe » qu’elle fait en haussant les épaules. En fait, elle ne sait pas bien elle-même si elle a encore les épaules pour y retourner bien qu’elle prenne l’excuse de la blessure. Pour le moment ce qui la préoccupait était de passer du temps avec ses proches. Bien qu’effectivement, il va lui falloir passer par des heures de rééducation. Les deux amis restent silencieux un instant mais encore une fois, les pensées négatives lui revenaient à l’esprit. «  Fais-moi sortir d’ici » Elle ne sait pas bien si elle pourra réellement rentrer chez elle, et comment elle ferait chez elle, ou bien si elle doit rester encore à l’hôpital. Toujours est-il que là tout de suite, la brune a besoin de prendre l’air. Elle se redresse doucement et s’extirpe de la couverture, impatiente. Pour dire vrai, elle n’en peut plus d’être cloitrée dans un lit depuis une semaine et ne serait-ce qu’une sortie  à l’extérieur de l’hôpital lui ferait le plus grand bien. « Tu vas devoir faire le garde malade maintenant » qu’elle souffle, dépitée de ne pas être capable de marcher.
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Re: 2016/Cap Harbor ‹ We're walking the wire, love. (Cass) ✻ ( Jeu 27 Juil - 16:50 )


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Gio essaye tant bien que mal de dédramatiser la situation. Rire de sa terrible mésaventure avec le trombone, c’est plus facile. Un peu de légèreté ne peut que leur faire du bien, c’est ce qu’il se dit. Mais malgré sa volonté de détendre l’atmosphère, l’italien ne parvient pas totalement à agir comme s’il ne s’était rien passé. Il est encore sous le choc, la peur ne l’a pas complètement quitté. Il repense à l’appel reçu un peu plus tôt alors qu’il était encore au cabinet, à ce qu’il a ressenti en pensant que Cass était peut-être morte. Ca lui déchire encore le cœur. Même si Gio n’est pas le genre de personne à exposer explicitement ses sentiments et ses émotions, il ne peut pas se permettre de taire ce qu’il ressent présentement. Il s’en veut presque aussitôt, parce qu’il ne veut surtout pas que Cass se sente mal pour lui. Il lui semble que ses états d’âme sont bien moindres en comparaison à ce qu’elle traverse. Tandis qu’elle enfouit son visage dans son cou, il glisse ses doigts dans ses cheveux. Elle lui assure que son prochain voyage ne sera pas pour tout de suite en raison des nombreuses blessures dont elle souffre maintenant. Des blessures physiques, mais aussi des blessures psychologiques. Bien qu’elle ne les évoque pas, Gio a conscience des traumatismes que l’explosion peut avoir provoqués. Il espère simplement que ces traumatismes guériront aussi vide que sa jambe meurtrie. Tout en la serrant de ses bras, il lui fait la promesse silencieuse d’être à ses côtés à chaque étape de sa réhabilitation.

Alors qu’ils sont tous les deux calmement installés, Cass manifeste son besoin de prendre l’air. Gio sent qu’il n’a vraiment son mot à dire. Elle sort du lit avant même qu’il n’ait le temps de faire le moindre geste. L’italien n’est pas certain que ce soit une bonne idée, Cass a besoin de repos. Mais peut-il vraiment lui refuser ça ? Il dévisage sa meilleure amie avec hésitation. Elle ne peut même pas marcher. « T’es sûre ? Ca serait pas plus sage de rester là ? » Gio est franchement mal placé pour parler de sagesse et il en a parfaitement conscience. Alors il finit par accepter, sans grande surprise. « Je vais chercher un fauteuil, bouge pas. » Il ouvre la porte et passe sa tête dans l’ouverture. En plus de repérer un fauteuil roulant, il s’assure qu’aucune infirmière, aucun médecin ne rôde dans les parages. Il n’en aperçoit qu’une seule, apparemment très intéressée par le dossier qu’elle tient entre les mains. L’air de rien, Gio s’éclipse de la chambre et attrape le fauteuil qui se trouve à quelques mètres. Dans le plus grand des calmes, il revient dans la chambre et d’un geste majestueux, invite Cass à prendre place. « Princesse Cass de Cap Harbor, si vous voulez bien. » Gio n’est pas un goujat, il aide bien évidemment sa meilleure amie à s’asseoir. Avant de partir, il se saisit d’une couverture pour éviter qu’elle n’attrape froid. On ne sait jamais. « T’es prête ? » Il attend le feu vert de Cass pour finalement l’emmener en dehors de cette affreuse chambre d’hôpital qui respire la tristesse et le désespoir. Finalement, ce n’est pas tellement étonnant qu’elle ait voulu prendre l’air.

Gio est un pro quand il s’agit de jouer les innocents. Il déambule tranquillement dans les couloirs et sifflote un petit air joyeux qui trahirait presque sa bêtise. Techniquement, personne ne peut l’empêcher d’accompagner Cass à l’extérieur. Mais les médecins sont des êtres vils et imprévisibles. Il a raison de se méfier. Dès que les deux amis croisent une personne du corps médical, Gio la salue poliment. Tous n’y voient que du feu. Ils se fichent pas mal de savoir s’ils ont l’autorisation de traîner dans les couleurs. Ils atteignent finalement l’ascenseur sans la moindre difficulté. « Tu vois, dans les films ils se déguisent et en font des tonnes. J’savais bien que c’était pas utile. Tous des amateurs. » Gio, il a un peu l’impression de braquer une banque. Il se sent pousser des ailes alors que dans les faits, il ne fait absolument rien d’illégal. Les choses se compliquent lorsqu’ils passent devant la secrétaire postée dans le grand hall d’entrée. Il y a tellement peu de passage qu’elle les repère aussitôt, et les interpelle pour s’assurer qu’ils aient bien eu l’autorisation d’un médecin au préalable pour sortir. « Eh, oh. » Commence Gio sur un ton à peine menaçant et franchement pas crédible. « Cette femme a besoin de sortir. Je vous la vole pas, ok ? » Gio ne lui laisse pas le temps de répondre. Il continue à pousser le fauteuil vers la sortie d’un pas rapide et surtout très décidé. Les deux portes automatiques s’ouvrent et le soleil vient les agresser de plein fouet. Gio s’arrête un instant et affiche un grand sourire. « Bon retour à la maison. » Souffle-t-il alors, pleinement heureux de pouvoir profiter du beau temps en compagnie de Cass.
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Re: 2016/Cap Harbor ‹ We're walking the wire, love. (Cass) ✻ ( Mer 30 Aoû - 15:07 )

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Heureusement que Gio était là. C’est ce que Cass avait en tête. Gio. Depuis une semaine elle n’avait eu qu’une peur. Le perdre. En soit, c’est un peu idiot. Si elle partait, c’était lui qui ne la verrait plus et qui vivrait avec cette douleur. Mais c’était viscéral. Une peur qui lui avait prise aux tripes plus celle de mourir. Elle voulait pouvoir le revoir, le resserrer dans ses bras encore une fois. Encore des centaines de fois. Et tandis qu’ils étaient là tous les deux, l’un contre l’autre, c’était devenu une évidence. Ses bras elle les voulait autour d’elle pour toujours. Son meilleur ami a la délicatesse de dédramatiser la situation tout en légèreté. Ça lui ressemble bien, et ça fait un bien fou à la jeune femme. Même si chaque petite évocation de blessure ou de guerre ne fait que lui balancer en pleine figure ces évènements mais elle ne peut lui en tenir rigueur. Sa jambe lui brûle un peu, comme pour lui rappeler ce par quoi elle venait de passer et à quel point elle en avait basé. Elle n’a pourtant pas envie d’en parler, même si dans le fond ça lui ferait certainement du bien. Mais elle venait de le retrouver et là tout de suite, ce qui l’importait c’était bien de profiter de sa présence et de son réconfort sans égal. Si elle était tout à fait comblée d’être là tout prêt de son remède miracle, elle avait aussi très envie de quitter ce maudit lit et humer un peu d’air extérieur. Voilà une semaine que la brune était alitée et ça commençait vraiment à être difficile à vivre. Cassie savait pertinemment que Gio ferait tout pour la faire se sentir un peu mieux. Alors quand il lui demandait si c’était vraiment une bonne idée, elle le regardait en faisant une moue boudeuse. Bien sûr que c’est une bonne idée. Une excellente idée que d’humer un peu d’air frai. Elle pensait avoir assez dormi comme ça. Et même si elle savait très bien qu’elle était loin d’être capable de marcher, elle avait vraiment besoin de sortir. Gio trouvera un moyen, elle n’en doute aucunement.

Cass ne laisse pas vraiment le choix à Gio finalement. Déjà elle se glisse vers le bord du lit, prête à braver de nouveau l’extérieur. Son meilleur ami capitule et affirme chercher un fauteuil. Cette courte absence suffit à la jeune femme pour la déstabiliser. Son palpitant s’affole au point de lui couper le souffle. Son échine se courbe sous la douleur alors que ses doigts se crispent sur son bandage. Le regard vide se pose alors sur ces mains encore légèrement griffés et elle revoit alors ce monstre de béton s’effondrer sur elle. La pédiatre tente de se contenir, de balayer ces affreux souvenirs de son esprit. Se sentant coupable de paniquer à peine Gio était sorti de son champ de vision car tout à fait consciente qu’il était là à quelques mètres et qu’il allait revenir dans les minutes qui suivaient. En quelques secondes elle parvient à se calmer, à renfort de grandes inspirations et se convainquant qu’il était là tout près. C’est à ce moment-là qu’il se montre, imposant, s’agitant dans une fierté qui lui correspond bien. Elle sourit. Soulagée. Espère aussi, qui ne perçoive pas ce bref épisode d’angoisse malgré ses mains qui tremblent encore. Cass tente de prendre appui sur sa jambe, qui est en fait une très mauvaise idée qui lui vaut une douleur lancinante dans la jambe. Gio se saisit de sa taille pour l’aider à s’installer et a même la délicatesse de la couvrir d’une couverture. Ce geste a le don de la faire fondre et lorsqu’il lui demande si elle est prête elle acquiesce de la tête en glissant entre ses lèvres. « Plus que jamais » Elle avait besoin de sortir. Réellement. Besoin d’oublier un instant son état et l’hôpital. Même si l’hôpital en soit est son quotidien, celui-ci avait été complètement bouleversé et peut-être que quelque chose s’était brisé en elle.

Si Gio n’existait pas, Cass l’inventerait. En quelques secondes à peine, Cass oubliait tout ça et subitement elle était fascinée. Elle se souvenait alors à quel point il l’avait manqué pendant quatre moins. Il prend son rôle très au sérieux et semble jouer sa vie dans ce périple pour l’amener à l’extérieur du bâtiment. Malheureusement pour lui, elle est beaucoup moins convaincante et pouffe de rire toutes les deux minutes. Ca a le don de la calmer profondément, d’oublier effectivement tout ceci. Elle se contente de savourer chaque bêtise, chaque geste de son meilleur ami qui semble en immersion totale. « J’ai toujours su que tu étais meilleur que les autres. » Elle aussi a un peu l’impression de s’échapper, et s’échapper de la réalité et tout ce qu’elle demande à l’heure actuelle. Cass pouffe de rire une nouvelle fois lorsque tous les deux traversent le hall d’entrée et elle se permet de lui murmurer discrètement. «  Moi j’veux bien que tu me voles » si ils pouvaient rentrer à la maison, ce n’était que mieux. Mais pour le moment elle se contentera de savourer ce soleil qui s’écrase sur son visage. Elle aime ça, le soleil. Et tout de suite son cœur s’emplit de réconfort. Inspirant profondément, sa tête se penche en arrière pour remplir ses poumons de cet air apaisant. Ses yeux se posent alors sur Gio qu’elle perçoit à l’envers. « La maison c’est toi » C’était sorti le plus naturellement du monde mais bizarrement une gêne venait lui couper le ventre alors elle fixait un point devant elle avait de pointer le jardin qui se profilait telle une capitaine pirate. « En avant moussaillon! » qu’elle fait pour l’inviter à avancer.  Un peu plus loin, une étendue de pelouse, quelques arbres qui semblent procurer une ombre  agréable. « Là! » Ses yeux brillent. « On s’allonge dans l’herbe ? » Ce n’était pas très sage pour le coup, mais elle donnerait tout pour reprendre contact avec un peu de nature et un peu de sérénité. Elle écarte la couverture de ses jambes, pensant qu’elle était surtout en train de crever de chaud là-dessous et la jette du mieux qu’elle peut sur la pelouse. « Regarde, c’était un signe » qu’elle fait fière d’elle et reconnaissante qu’il ait pris cette couverture qui la protégerait dans cette tenue un peu trop légère pour batifoler dans l’herbe.

Après quelques minutes, il lui était impossible de ne pas aborder le sujet de son frère. Depuis qu’elle s’était réveillée sur le sol américain, elle n’avait vu que Gio et n’avait pas eu l’occasion de prévenir qui que ce soit au final. Et si elle avait besoin de Gio elle avait aussi besoin de son frère. Cela étant elle sait très bien que lui aussi part souvent en déplacement. « Est-ce que tu as des nouvelles de mon frère ? » Elle sait aussi, que pendant ses absences les deux hommes se donnent des nouvelles et elle se demandait alors si lui avait eu l’occasion de le prévenir de quoique ce soit avant d’arriver à l’hôpital. Ou si il n’était pas sur Cap Harbor, auquel cas elle se chargera très certainement de l’appeler un peu plus tard.
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Re: 2016/Cap Harbor ‹ We're walking the wire, love. (Cass) ✻ ( Lun 18 Sep - 22:41 )


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Cass est une perle rare aux yeux de Gio. Un trésor qu’il se doit de protéger coûte que coûte. Un bijou dont il prend extrêmement soin. Même sa femme ne se situe pas sur un tel piédestal. Il l’aime, évidemment. Il ne s’est pas marié avec Gemma sur un coup de tête, juste pour avoir la certitude qu’il ne finira jamais ses jours seuls, marié à un travail qu’il affectionne énormément. Il a épousé Gemma parce que ça lui semblait logique. Elle a su le charmer, lui prouver qu’elle pouvait être celle qu’il lui fallait. Mais Gemma ne sera jamais la femme de sa vie. Ce statut si privilégié n’est que pour Cassiopée. Sans parler d’amour profond, la relation qui le lie à cette femme est si forte qu’elle lui semble bien plus importante que son mariage. Aussi malheureux que cela puisse paraître, le bonheur et le bien-être de Cass passeront toujours avant sa femme. Ce qui explique les traitements de faveur, les petites attentions ciblées et les marques d’affection expansives. Gio ne l’admettra cependant jamais de vive voix, persuadé de remplir sa part du contrat avec brio. Pourtant, son comportement le trahit. Inconsciemment, il délaisse sa femme. Gemma n’a jamais manifesté la moindre trace de jalousie à l’égard de sa relation avec Cass, consciente que son mari ait besoin d’elle pour se sentir entier. Mais il y a certaines fois où elle adopte une attitude froide, fermée. Personne ne peut la blâmer. N’importe quelle femme serait vexée de savoir qu’elle n’est pas celle dont dépend l’homme auquel son destin est lié. Parfois, Cass et Gio donnent l’impression d’être en couple. Un peu comme aujourd’hui, tandis qu’ils se retrouvent après plusieurs semaines de séparation. L’image qu’ils dégagent n’est pas celle de deux meilleurs amis unis comme les cinq doigts de la main. Ils forment un véritable couple. Les paroles qu’ils se lancent sont lourdes de sens. Les amis ne se disent pas les choses avant autant de profondeur et d’intensité. Seuls Cass et Gio le font. Parce que dans le fond, ce qu’ils partagent, ce n’est pas vraiment de l’amitié. Ce n’est pas non plus de l’amour. C’est au-delà de ça. Un besoin irrépressible d’être ensemble. La certitude qu’ils ne peuvent que difficilement vivre l’un sans l’autre. Mettre un mot sur ce qui les relie réellement est impossible.

Elle pointe du doigt le jardin et il comprend qu’il n’a pas d’autre choix que de l’y conduire. Un sourire prend place sur son visage, tandis que Cass s’extasie presque d’être enfin en dehors des murs hospitaliers. « C’toi le moussaillon. » Qu’il fait, sur un air faussement bougon. Il pousse le fauteuil jusqu’à la petite étendue d’herbe, laissant Cass choisir l’endroit parfait pour se poser. C’est à l’ombre que l’arrêt se fait. Gio émet un rire lorsqu’il la voit lancer la couverture au sol, prétextant un signe d’une quelconque force extérieure. « Oh bah oui. Et quel signe ! » L’italien place correctement la couverture à même le sol avant d’aider la brunette à descendre de son fauteuil. Elle s’installe confortablement et il en fait de même, un bras calé derrière sa tête. Il observe les nuages évoluer dans le ciel, le sourire aux lèvres. La question de Cass le déstabilise quelque peu. C’est idiot, parce qu’il aurait dû la prévoir. Gio se redresse légèrement sur le côté, plongeant son regard dans celui de Cass. « Non. Enfin, si. J’en ai eu hier et il allait très bien. Je crois pas qu’il soit au courant de ton accident, sinon j’suppose qu’il m’aurait prévenu. » Sauf si le frère de la jeune femme ait voulu l’empêcher de s’inquiéter. Mais c’est un très mauvais menteur et Gio doute sérieusement qu’il lui aurait caché quelque chose d’aussi grave. Ca ne lui ressemble pas vraiment. « Peut-être que l’hôpital l’a contacté aussi, mais qu’il n’a pas encore eu le temps de venir te voir. » Ca ne lui ressemble pas plus, comme façon d’agir. « Est-ce que tu veux tenter de le joindre toi-même ou tu préfères que je le fasse ? Je peux passer chez lui en rentrant. » Secrètement, il prie pour que Cass choisisse de le prévenir. Il n’a pas le courage de subir la panique de son frère. Bien qu’elle semble être hors de danger, l’aîné des Redwyne va forcément s’affoler en apprenant que Cass a risqué sa vie en mission. Annoncer les mauvaises nouvelles, ce n’est pas ce dans quoi il excelle.

« Au fait, je me demandais… » Gio se rallonge sur la couverture, marquant alors une légère pause. « Tu auras besoin de soins particuliers en sortant ? Parce que tu sais… J’peux être une très bonne infirmière. » Il s’imagine déjà avec la tenue appropriée, et ça le fait rire. Derrière cette plaisanterie se cache néanmoins une véritable nécessité de prendre soin de Cass. La pauvre risque de l’avoir sur le dos assez régulièrement. Il veut que son rétablissement se fasse sans la moindre complication. Il veut qu’elle puisse à nouveau parcourir le monde pour venir en aide à ceux qui en ont besoin, et vite. « Je veux t’aider à aller mieux. Physiquement et moralement. » Il lui souffle ces paroles à voix basse, la tête tournée vers elle. Il sera là. Quoi qu’il arrive, il sera à ses côtés.
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Re: 2016/Cap Harbor ‹ We're walking the wire, love. (Cass) ✻ ( Mar 5 Déc - 22:48 )

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Cass ne serait plus grand-chose sans Gio. C’est principalement ce que cet accident lui à révélé. Qu’elle ne voyait qu’à travers lui, et ça depuis toujours. Ils le savent tous les deux, leur relation est certainement ce qu’ils ont de plus cher. Aux portes de la mort, évidemment, Cass pensait à son frère. Mais avant tout à Gio, avec cette peur au ventre de ne plus jamais le revoir. Mais aussi celle de lui imposer la douleur de sa perte. Aucun narcissisme là-dedans, elle sait très bien qu’il aurait été dévasté. Maintenant qu’elle est enfin rentrée et qu’il est à ses côtés, elle n’ose détacher son regard de ce visage qui a lui seul semble la soigner. Elle se promet que plus jamais elle ne le quittera, même si en soit, elle pense tout de même qu’elle finira par repartir un jour. Pas tout de suite certainement, mais c’est devenu une partie de sa vie, l’humanitaire. Mais pour le moment, la seule chose qui compte, c’est qu’elle soit bel et bien vivante, amochée, mais vivante. Et pouvoir serrer de nouveau Gio dans ses bras est le meilleur cadeau du monde. Alors, yeux dans les yeux et main dans la main, c’était devenu une évidence. Si jusqu’à maintenant elle pensait que le plus important était ses missions humanitaires, elle se rendait compte qu’elle pourrait y renoncer si ça signifiait de rester auprès de lui.  

Se rendre à l’extérieur lui faisait plus de bien qu’elle n’avait pu l’imaginer. Enfermée sous une tente pendant une semaine, elle n’avait même pas été consciente lors de son rapatriement. Si bien que cela faisait une semaine qu’elle n’avait pas mis le nez dehors. Elle pensait alors que la dernière fois qu’elle était dehors, elle avait été ensevelie par les décombres. Le palpitant s’agite encore à ces images qui s’imposent à elle, à ces souvenirs qu’elle ne peut encore refouler. Sa concentration se pose alors sur la présence de son meilleur ami, en train de la guider dans les jardins de l’hôpital avec toute la délicatesse du monde. La jeune femme s’efforce de penser à l’instant présent et profiter de sa présence. Le soleil la réconforte et c’est enjouée par l’environnement agréable qu’elle jette la couverte sur l’herbe. Elle se laisse faire docilement lorsqu’il s’approche d’elle pour l’installer au sol, consciente qu’elle ne peut faire autrement qu’avec son aide. Evidement ça la met mal à l’aise d’être incapable d’être autonome mais s’il y bien une seule personne à qui elle peut montrer ses faiblesses sans peur d’être jugée c’est bien lui. Inconsciemment, elle se rapproche de Gio tandis qu’ils sont tous les deux allongés sur le sol pour poser sa tête tout contre son torse comme si c’était la chose la plus naturelle du monde. Leurs regards se perdent dans la contemplation des nuages, le silence s’installe et Cass sent enfin son cœur s’apaiser de manière un peu plus pérenne. Elle est bien rentrée et il est avec elle.

Savoir si son frère est au courant est pourtant tout aussi important que de profiter d’avoir pu retrouver son meilleur ami. C’est avec un peu mauvaise conscience qu’elle finit par lui demander s’il lui e’ avait touché deux mots. Entendre de vive voix que son frère va bien lui serre un peu le cœur, comme si les rôles avaient étés inversés le temps d’un instant. Elle veut bien croire qu’il ne soit pas au courant, elle ne lui a rien dit de sein côté pour ne pas l’affolement tandis qu’elle était encore là bas. Elle hoche la tête au commentaire de Gio mais ne semble pas y croire plus que lui, si l’hôpital l’avait contacté il aurait remué ciel et terre pour venir. «T'en fais pas pour ça, je vais l’appeler. » Parce que c’est a elle de le faire bien qu’elle à apprécié la proposition de Gio de s’en charger, elle ne le connaît que trop bien et elle n’a aucune excuse pour lui infliger ça. Ça la laisse pensive un moment, à réfléchir à comment annoncer ça à son frère sans le paniquer en l’espace d’une demie seconde. Quand Gio l’interpelle, la brune pose un regard interrogatif sur lui, tous sourcil levés ? « hm ? » Si le début de sa phrase la préoccupe en abordant un sujet quelle n’aurait pas voulu aborder mais comme à son habitude son meilleur ami appose sa petite touche d’humour. Heureusement d’ailleurs car trop de sérieux et elle serait capable de fondre en larme. Elle rigole bien malgré elle a la vision qui vient de s’imposer à son esprit. « Infirmière Gio » Evidement qu’il allait vouloir s’occuper d’elle. Elle avait au fond d’elle espéré que non, voulant lui épargner la Cass déplorable qu’elle et devenue cette semaine, mais s’il y a bien quelqu’un qui peut la soutenir en toute circonstances c’est bien lui. Elle hésite un instant, se sent idiote d’avoir peur de s’abandonner à lui. « Et bien, il y a les pansements à changer et je vais devoir faire de la rééducation mais ça je demanderai à un collègue bien sûr. Sinon, au-delà du médical il y a ces choses que je ne saurais pas faire pendant quelques temps » Et c’est bien ça le plus difficile à encaisser, devoir se reposer sur les autres et ne pas être capable de se débrouiller. Evidement qu’elle ne pourras pas s’en sortir seule et évidement c’est Gio qui sera son meilleur soutient. Cassiopée se rapproche de lui, elle ne résisté pas plus longtemps à l’envie de blottir contre lui à l’entente de ces mots qui sonnent si agréablement à son oreille. Son visage s’empourpre et elle enfoncé son visage contre son torse, profitant de sa situation pour jouer les enfants il faut bien l’avouer. M ces mots sont les seuls et uniques, ceux qu’elle voulait entendre bien que ce soit une évidence. Il voulait l’aider à aller mieux, mais bien sûr que même sans faire aucun effort c’est ce qu’il fait déjà. Il est le seul qui puisse l’empêcher de s’enfoncer dans le brouillard et il le sait sûrement déjà. « Il n’y à que toi qui puisse le faire de toute façon… »
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