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[Cap Harbor - avril 2016] Lonely Nights [Gina]

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[Cap Harbor - avril 2016] Lonely Nights [Gina] ✻ ( Mer 6 Sep - 16:14 )

➽ Ce RP se déroule au Printemps 2016, début avril. (environ 8 mois après le divorce qui a été prononcé en septembre-octobre 2015).




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Sasha + Gina = Sana  [Cap Harbor - avril 2016] Lonely Nights [Gina] 2648846606
« Lonely Nights. »➽ Ce RP se déroule au Printemps 2016, début avril. (environ 8 mois après le divorce qui a été prononcé en septembre-octobre 2015).

Le printemps est bien installé et son soleil moins timide qu'à l'accoutumée en ce début de saison réchauffe déjà mes nuits tant il cogne durant la journée. Huit mois environ que le divorce a été prononcé, huit putains de mois où je fais littéralement n'importe quoi et où je bois comme un trou la plupart des soirs. Je fais le maximum pour que Trixie, ma filleule, qui vit à la maison depuis qu'elle a quitté son mec, n'ait pas à subir cela et je privilégie ainsi les jours où elle va squatter chez sa mère pour ne pas lui offrir le spectacle lamentable de mes nuits d'ivresse qui lui rappelleraient assurément les sales périodes qu'a traversées sa mère lorsqu'elle était en proie à certaines addictions. Ce soir elle n'est pas là. Lenny non plus d'ailleurs, Gina et moi nous partageons la garde de la chienne de temps à autre. On l'a adoptée ensemble et il aurait été cruel d'imposer une telle séparation à l'un ou à l'autre et surtout à elle.

C'est ainsi étalé sur le canapé du salon, un verre de Scotch à demi rempli et une bouteille déjà bien entamée posées à côté sur la table basse, que je tâtonne à l'aveugle pour trouver mon téléphone qui a du se faire la malle derrière un coussin ou dans un repli. J'ai besoin d'entendre ta voix mon amour, ma Gina. J'ai encore besoin de te dire combien je regrette de t'avoir fait ça.
Il y a des jours où je me dis que j'aurais du te cacher mon écart mais je n'ai pu me résoudre à te mentir. Cet écart malheureux qui n'a duré qu'une nuit et qui m'a conduit à tout détruire entre nous pour quelques heures avec une parfaite inconnue. Bon sang, je ne me pardonnerais jamais d'avoir ainsi commis l'irréparable.

- Putain de merde !!! lâchais-je d'une voix aussi enragée que lourde d'émotions.

Ma main heurte le verre de Scotch qui se déverse sur le coin de la table. Je suis tellement saoul que je ne songe même pas à nettoyer et cherche toujours après ce foutu téléphone. Je mets enfin la main dessus et cherche ton numéro dans le répertoire, lâchant accidentellement le téléphone en le manipulant alors que je le porte à mon oreille. Je n'arrive même pas à coordonner mes gestes ... . Je suis vraiment dans un état pitoyable. Les secondes qui défilent après avoir composé le numéro me paraissent interminables, mon cœur cogne comme un fou. J'entends bientôt ta voix endormie à l'autre bout du fil. Pas étonnant vu l'heure tardive. Je jette d'ailleurs un regard sur l'horloge du téléphone en l'écartant un instant de mon oreille et constate qu'il est plus de minuit et demi passées. Le téléphone m'échappe une nouvelle fois et je beugle "Fais chier ! Attends deux secondes Gina". Je remets la main dessus en le récupérant au sol, manquant de me péter la gueule par terre en me penchant et essaye enfin de prononcer des paroles intelligibles.

- Bébé, c'est Sasha. J'avais besoin d'entendre ta voix. Parle-moi tu veux bien ? Juste un petit peu... pour une fois ... ne me raccroche pas au nez... ok ?

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Re: [Cap Harbor - avril 2016] Lonely Nights [Gina] ✻ ( Mer 6 Sep - 22:34 )




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Sacha & Gina



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L’amour est un sentiment infernal, une douce et cruelle maladie qui nous attache au passé ou bien une personne qui en un instant vous change, éclaire votre vie ou la propulse dans un purgatoire infernal. Pourtant l’amour est aussi un sentiment magnifique, qui le temps d’un instant nous offre le bonheur, la douceur, et nous fait nous sentir autre. On peut alors entrevoir un monde où tout pourrait simplement avoir la douceur de l’étreinte partagée, la chaleur du baiser donné. Non l’amour n’est pas simple, et si en cet instant dans mon sommeil, je le retrouvais comme avant, j’avais aussi une boule grandissante au creux de mon ventre à l’idée de ne jamais plus ressentir cette flamme vive, de ne plus jamais la laisser libre dans ces bras qui m’embrasent, qui me consumaient et me poussaient à ne rien laisser s’envoler.

Chaque soir c’était la même histoire : Je me glissais dans ce lit froid, sans vie, sans lui, et je regardais l’oreiller intact et glissais ma main dessus avant de le serrer contre moi, imaginant encore et toujours que ça passerait, que bientôt je serais capable de ne plus le chercher, de ne plus attendre de trouver son odeur à mes côtés. Doucement le sommeil me gagnait et mes songes me laissaient un moment savourer son parfum, m’en imprégner et s’imprimer en moi. Je me retrouvais loin de ma vie présente, oubliant tous les maux pour le simple touché de ses cheveux, là, au creux de sa nuque où mes yeux glissaient dans les siens. Là où j’avais si souvent posé mon regard pour y trouver ma route, pour me sentir simplement bien. Chaque nuit je me délectais à nouveau du frisson de le retrouver, de voir ses gestes pensifs, ses doigts qui glissaient sur son menton, où ses mains allaient se réfugier quand il cherchait une réponse adaptée à ses pensées, à mes questions. Et comme toujours je me noyais encore et encore dans l’océan exotique de son regard qui n’avait rien du cliché qu’on pourrait donner à mes mots, mais une lumière intense qui m’emportait encore et encore loin de toute capacité de le laisser s’envoler, vers une vie où jamais rien n’aurait pu venir à bout de notre union.

Au loin, la sonnerie de mon téléphone se répercutait dans mon rêve, ma main se glissait sur l’espace vide, encore perdu dans mon rêve, cherchant au réveil le grand absent et trouvant à la place Lenny qui m’octroya une léchouille. Encore brumeuse et pantoise de mon rêve je me redressais pour voir la photo sur mon écran et l’afficha de l’appel. En quelques secondes tout me revenait, tout reprenait vie et mon souffle à nouveau se coupait, mon cœur se serrait et je me sentais à nouveau remplie de ce besoin impossible de tout oublier. Je savais parfaitement que dans tout ceci n’étaient que des restes de sentiments tactiles, de la peine d’une inéluctable chute. Mais ce soir, serai-je capable d’assumer ma peine et la sienne ? Qui sait, un jour on s’en remettrait, j’apprendrais alors à l’aimer tendrement et étoufferais la passion qui m’enflamme, me pousse toujours à le vouloir, mais à la voir elle ? Qui sait, je pourrai retrouver l’homme près à dire non à une autre pour moi et lui offrirais tendresse, enfants et dévotion, comme avant ? enfin dévotion… J’attrapais mon téléphone et glissais mon doigt sur l’écran.

« Il y a un souci ? » ma voix était encore marquée du sommeil, ma gorge serrée en constatant qu’il avait encore bu.

Combien de fois, avais-je entendu ma mère me dire que l’amour est un sentiment qui nous aide à voir l’avenir autrement qu’en solitaire et que la passion est une flamme qui nous conforte les froides nuits d’hiver ?

Après une série de sons significatifs je reculais mon oreille, prête à couper et comme toujours , je m’effondrais dans mon lit, avant de réaliser que dormir me serait impossible. Je décidais donc d’aller courir ou finir une commande dans mon atelier, m’épuisant à n’en plus finir pour dormir sans plus aucun effort.

« Sacha sérieusement… » soupirais-je en regardant Lenny qui avait reconnu sa voix au téléphone et était à présent assise sur le lit et plus haute que moi.

« Écoute… » je me redressais, allant vers la fenêtre de ma chambre pour regarder dehors.

« Lenny propose que tu viennes prendre un café et la sortir avec moi, tu t’en sens capable ? » combien de fois l’avais-je repoussé dans ces moments, combien de fois avais-je raccroché ? Trop pour accepter de me l’avouer. Ma main caressa l’encolure de Lenny qui était venue me rejoindre. Je me mordis les lèvres.

« Prends pas la voiture, ok ? » J’attendais qu’il parle puis qu’il raccroche, me laissant tomber sur le sol en serrant ma chienne contre moi comme on s’accroche à une amarre pour ne pas couler davantage.

« On vas s’en sortir, pas vrai ? Un café, une balade pour qu’il désaoûle et tout ira bien… » je n’en été même pas certaine. Tout n’irait pas bien, je l’aimais encore bien trop et je craignais déjà de ressentir la même chose qu’à chacun de ses contacts, ce nœud dans ma gorge, ce boulet dans mon ventre et l’idée de sa peau, de sa bouche. Il n’était pas encore là que déjà elle hantait mes pensées encore une fois. Je repoussais quelques larmes, déposais un baiser sur le nez de ma fille et me relevait pour prendre mon vieux short et un T-shirt usé que je lui avais volé des années de cela et qui était devenu ma propriété exclusive. Un élastique plus tard, je me glissais pied nue dans ma cuisine, regardant l’horloge et priant qu’il vienne à pieds. En quelques secondes je regrettais ma demande, pourquoi je n’avais pas fait le chemin avec Lenny ? La peur commençait à s’inviter, j’envisageais les possibles et lançais un regard à la baie vitrée de mon salon, depuis laquelle je ne voyais que mon jardin.

« Viens bébé on sort… » d’un pas hâtif je me glissais sur mon perron sans allumer la lumière et m’installais sur le banc en bois, remontant mes genoux sur mon menton, me forçant à ne pas aller plus loin, à ne pas l’appeler. Lenny me détaillait de son œil interrogatif. « Tout va bien… » tentais-je de nous rassurer.
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Re: [Cap Harbor - avril 2016] Lonely Nights [Gina] ✻ ( Ven 8 Sep - 11:33 )




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« Lonely Nights. »Le simple fait d'entendre ta voix me bouleverse. Enrouée par le sommeil, elle en souligne encore un peu plus ce charme que je lui ai toujours trouvé. Cependant, je crains que tu ne raccroches trop vite en devinant mon état tandis que d'une voix presque implorante, je te traduis combien j’ai besoin de te voir et juste t'entendre me parler au moins quelques instants.

« Sacha sérieusement… » lâches-tu dans un soupir à l'autre bout du fil.

Je peux deviner la présence de Lenny à tes côtés, elle dort sans doute à tes pieds comme elle en a l'habitude avec moi.

- J'en ai besoin, amour ... laissais-je échapper malgré moi alors que je n'ai plus vraiment le droit d'employer ce genre de surnom affectueux.

« Écoute… » Tu marques un temps d'arrêt et j'entends le bruit des draps suivi de tes pas sur le plancher. « Lenny propose que tu viennes prendre un café et la sortir avec moi, tu t’en sens capable ? »

Mon cœur a un loupé tandis que j'ai du mal à réaliser ce que tu me proposes. Il s'emballe tout-à-coup alors que je me redresse en position assise sur le canapé.

- Ok j'arrive, osais-je à peine prononcer comme si ces mots risquaient à eux seuls de te faire aussitôt changer d'avis.

« Prends pas la voiture, ok ? »

- Je ... oui ok ... à tout de suite.

Je raccroche et me passe une main sur le visage comme si je ne réalisais pas encore tout-à-fait. Sur le coup, je me sens comme un adolescent face à son premier rendez-vous amoureux. C’est là que je regrette de m'être torché la gueule à ce point. Et l'effet de l'alcool s’en fait d'autant plus ressentir alors que je tente de me remettre debout et me dirige d'un pas incertain vers la salle de bain pour me donner un coup d'eau sur le visage. Mon haleine alcoolisée ne s'atténuera pas si facilement même après m'être brossé les dents mais au moins je paraitrais un peu plus frais qu'un instant plus tôt. Dans l'empressement, je vais récupérer une chemise noire dans l'armoire de l'étage puis dévale rapidement les escaliers sans me péter la gueule, ce qui s'avère un miracle. Un dernier tour par la cuisine pour me verser un verre de jus d'orange et je récupère ensuite mes clés et ma veste pour me mettre en route.

L'air frais va me faire du bien, marcher jusqu'à chez toi aussi. Ma démarche manque d'équilibre et traduit mon état même si ça va un peu mieux que tout-à-l'heure. Je m'efforce de disperser le trouble qui m'habite avec le nombre de verres que je me suis enfilé plus tôt dans la soirée. Ça fait drôle de se trimballer à pattes à quasi une heure du matin. Mais mes pas sont mués par une force et une volonté qui est née de l'empressement que j’ai à venir te retrouver.  Je n’en reviens toujours pas que tu aies proposé d'aller faire un tour ensemble pour m'aider à dégriser.
As-tu toi aussi eu envie de me voir ? Tes sentiments pour moi sont-ils encore aussi forts que les miens ? Je sais qu'ils n'ont pas disparu comme ça en quelques mois mais j'ai tellement peur que tu finisses par définitivement tourner la page ou te trouver quelqu'un d'autre au hasard d'une rencontre.
Lorsque je t'ai trompé cette nuit-là, j'étais sans doute aussi saoul que ce soir. Je ne saurais encore à ce jour comprendre ce qui m'a pris de me laisser ainsi emporter par ce foutu désir, ce besoin malsain de sexe qui m'a choppé aussi soudainement alors que je me trouvais depuis quelque semaines en déplacement loin d'ici. Bon sang, tout ça pour quelques heures d'un plaisir éphémère dans un pieu avec une inconnue dont je n'ai même pas retenu le visage ni le nom. Ce qui est d'autant plus incompréhensible, c’est que ce n'est pas mon genre. Je n'ai jamais été attiré que par toi à partir de l'instant où nous nous sommes rencontrés et n’ai encore moins ressenti le besoin ou le désir d'aller voir ailleurs. Tu étais tout pour moi et tu l'es encore.

A toi seule, tu représentes tout mon univers et je sais qu'aucune autre ne pourrait te remplacer. Tant de personnes disent ça mais dans mon cas, malgré ce que j’ai fait, cet amour entre toi et moi, cette complicité, ce bonheur, cette passion qui nous liaient, ne sauraient trouver pareil degré d'exactitude et de perfection à mes yeux. Et aujourd'hui je t'ai perdue. J'ai voulu me battre pour toi mais je m'y suis mal pris. J'aurais sans doute du insister mais rien n'est moins évident quand ça finit par se transformer en harcèlement. Pourtant, il y a encore des nuits où c'est pourtant à ce genre de méthode que je me prête en t'appelant à des heures improbables ou en venant obstinément cogner à ta porte. Et si je n'étais pas ces jour-là dans des états pitoyables, peut-être que ça aiderait. Mais mon esprit semble plus prompt à s'enhardir lorsque j’ai quelques grammes dans le sang que lorsque je suis pleinement mettre de moi. A croire que le courage  et la volonté qui me caractérisaient avant sont tellement enfouis sous cette putain de culpabilité et ces regrets désormais qu'il n'y a plus que l'alcool pour les pousser à ressurgir. Je me fais honte et pourtant ça ne me pousse pas à changer pour autant. Je cède toujours à l'alcool au final, par facilité. Et tu dois sans doute te dire que si je cède si facilement à la boisson, que doit-il en être des femmes ?
Après tout, je t'ai trompé un soir d'ivresse. Nombre de doutes doivent encore habiter ton esprit. Pourtant je t'aime et je n'ai jamais été plus sûr depuis mon erreur de ne plus jamais recommencer. Pas seulement par volonté mais parce que j'ai aussitôt regretté ce que j’ai fait et que je ne désire personne d'autre plus que toi même si ça peut sembler contradictoire.

Plus mes pas me rapprochent du quartier où tu habites, plus mon cœur résonne dans ma poitrine. Un nœud se forme dans ma gorge tandis que je me rapproche de ton nouveau chez toi. Je débouche bientôt juste devant et grimpe les quelques marches menant à ton perron, t’apercevant alors dans l'obscurité faiblement éclairée par un reflet de lune timide. Les genoux rassemblés contre toi, tu te tiens sur le banc non loin de ta porte d'entrée, vêtue d'un short et d'un t-shirt à moi que je reconnais aussitôt. Mon cœur cogne encore plus fort rien qu'à te voir le porter. Tes cheveux noués dégagent ton cou et je te contemple un instant, nerveux intérieurement de ne pouvoir laisser libre cours à l'attitude que j'aurais tout naturellement adopté si nous étions encore ensemble.

- Bonsoir ... tu vois, promesse tenue, je suis venu à pied, déclarais-je d'une voix presque hésitante alors que la nervosité me gagne de plus belle.

C’est difficile de trouver les bons mots et la bonne façon de se comporter lorsqu'on est plus restreints qu'à des salutations qui se doivent désormais entre nous d'être neutres. Et l'exercice est d'autant plus hard lorsqu'on essai comme moi de ne pas paraitre aussi ivre qu'il n'y parait. Car si certes, l'air frais et la marche m'ont fait du bien et m'ont un peu plus éclaircies les idées, il n’en reste pas moins que je ne suis pas pour autant sobre.
Je m’approche de toi d'un pas hésitant et m'accroupis sans réfléchir près de toi, glissant mes mains sur tes chevilles dans un semblant de geste affectueux. Lenny demeure à côté de toi, ne manifestant sa joie de me voir qu’en remuant doucement la queue mais restant obstinément calme comme pour me montrer qu'elle n'aime pas quand j’ai un coup dans le nez. Elle n'aime pas quand j'ai bu et elle sait me le faire comprendre à sa manière.

- Bonjour toi ... glissais-je à la chienne en tendant la main vers elle, manquant de perdre l'équilibre en me penchant un peu plus sur le côté sans quitter ma position accroupie.
Puis je retourne le regard vers toi.

- Merci ... lâchais-je à propos de ta proposition, d’un ton incertain alors que je ne sais comment formuler mes mots. Une balade me fera le plus grand bien.

J'hésite un instant à me redresser, craignant de tituber en retrouvant ma position initiale même si il y parait moins qu'un temps auparavant. Je cherche un appui pour ne pas me louper et t'invite d'une main à te redresser et qu'on se mette alors en route. Je quitte ma veste et la pose sur le banc. La nuit est douce et je ne souffrirais pas de la légère fraicheur de l'air en chemise. Durant quelques secondes, ma nervosité se traduit par mes gestes distraits et saccadés alors que je ne sais que faire de mes mains, croisant les bras avant d’aussitôt les décroiser, cherchant ensuite à les glisser dans les poches arrière de mon jean's avant de finalement les en extirper, puis me grattant le front avant de finalement frapper mes paumes l'une contre l'autre comme pour dire " c’est parti". Ces mains qui aimeraient pouvoir trouver à nouveau le contact des tiennes et qui ne savent se poser habituellement ailleurs que sur toi.

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[Cap Harbor - avril 2016] Lonely Nights [Gina] Vide

Re: [Cap Harbor - avril 2016] Lonely Nights [Gina] ✻ ( Lun 11 Sep - 19:16 )




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Sacha & Gina



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La lune dansait avec les étoiles, charriée par quelques nuages, mes bras serraient un peu plus fort mes jambes pour me retenir, pour me contenir d’avancer, de bouger ou simplement laisser mon cœur s’éprendre en voyant son état. Certes je me doutais parfaitement de la vision qui m’attendait, je m'y étais préparée à l’instant où j’avais glissé l’invitation dans le combiné. Mais comme toujours mes sentiments bataillaient. Le contact de sa main sur ma jambe dénuée, la sensation troublante qu’invoquait son regard, la situation tout simplement. J’étais là, murée sur mon banc avec à mes cotés Lenny qui semblait aussi perdu que moi. Il tentait tant bien que mal de se reprendre et je dénotais là une nouvelle volonté de m’aveugler sur la situation. Il me remercia et je ne bougeai pas, le laissant encore un moment, me laissant un moment...

Parfois on s’attache à de petites choses qui nous semblent insignifiantes au quotidien et qui une fois détruites ou parties, laissent un vide irréparable, parfois on ne voit pas à quel point une petite chose peut faire souffrir un tiers. Il arrive évidemment que cela ne soit pas ainsi mais ces rares fois où cela se produit vous savez que rien ne pourra changer cet état de fait. Vous devrez apprendre à vivre avec  ça et vous y faire plus ou moins durement. Dans ma vie j’en ai vu des vertes et des pas mûres, j’ai du apprendre en tombant. Mais je n’ai jamais pensé être un cas unique et chaque coup, chute, ou larme versée m’a appris à devenir plus forte, bien plus dure et plus combative.

La gamine qui autrefois pensait la vie comme une journée d’été sans fin sait à présent que l’hiver est aussi là pour être connu. Un jour on est aimé, entouré, les rires sont la musique du quotidien, puis tout s’éclipse, vous vous retournez et vous retrouvez dans une maison remplie des cendres du passé, de silences lourds. Le cœur battant qui autrefois trouvait mille échos raisonne dans le vide sans plus trouver de nid rassurant. Vous devez alors avancer, effacer les regrets et vous reconstruire sur des cendres… des ruines d’un passé… qui peu à peu perd un à un les soudains, les éphémères bonheurs que vous avez touché du doigt. La vie est ainsi, elle vous berce doucement de mille illusions et vous entraîne dans un jeu dont vous n’avez pas conscience.  Au début de la partie tout est simple, les possibilités multiples et à mesure des coups portés, les pions de l’échiquier tombent, s’effacent, finissant par vous laisser seul face à un plateau qui n’en finit pas de tenter de vous asseoir à ses dessins et quand enfin vous réalisez la duperie, que pour être heureux, il vous faut survivre et rapidement apprendre à aimer les brefs instants de quiétude entre deux coups. Malheureusement rare son ceux capable de cela et la plupart ouvrent les yeux alors qu’il est souvent trop tard, vous pouvez tenter de revenir en arrière mais les autres ont avancé et vous ne comptez plus comme par le passé dans le paysage.  J’ai souvent pensé à ces années d’insouciance, de bonheur simple, à ces moments de tendresse. Ceux offerts par mon père ou par ma mère, mes proches au regard doux sur mon visage triste qui par ses combats enfantins et ensuite plus personnels et bien invisibles car moraux, tentaient au mieux de me préserver, de m’apprendre à me relever et continuer ma route.

J’ai souvent redessiné les caresses du premier émoi, imaginé la douceur et les palpitations des premiers baisers et la chaleur douce et sécurisante de mon lit la nuit tombée où dans la maison raisonnaient les sons rassurants d’une vie familiale avec lui. Je l’avoue j’ai moi-même tenté des combats invisibles pour ceux que j’aimais, de donner de mon temps ou de ma force à ceux que j’affectionnais, ou simplement pour lui que j’aime encore à ma grande douleur malgré les déceptions, les coups, la trahison ou le risque probant de me perdre ou ne jamais compter de la même façon qu’il a toujours compté pour moi. Tout cela a forgé la femme que je suis, sans jamais tuer l’enfant que j’étais. Il m’arrive de regarder des enfants dans la rue, dans un parc ou un bois jouant comme je jouais par le passé sans jamais me douter du monde qui m’entourait en réalité. Ces enfants sont comme moi à s’émerveiller d’un rayon de soleil qui perce entre les feuilles, d’un ciel azuré, strié par le passage d’un avion qui emporte au loin des voyageurs et qui nous donne parfois l’illusion que nous pouvons encore tout voir et être à leur place sans se douter que certains, le cœur brisé, sont emportés dans ce même voyage et contrains à un départ. Quand je pose mon regard sur le présent, j’y trouve toujours ces ruines, mais aussi la nature qui a repris ses droits et rend un lieu perdu de vie, beau de renouveau. La vie ne nous attend pas. Nous sommes là et chaque seconde nous nous effaçons un peu plus. Quand j’y pense nous ne naissons que pour mourir, c’est entre ces deux points que tout se joue. Laisserons-nous une trace dans ce monde où serons-nous comme des ruines recouvertes de mousse, de racines et oubliées par ceux qui autrefois en composaient les souches de vies ?

Puis il y a les nuits comme ce soir où je me rebelle contre tout cela, je m’insurge de mon état présent, de mon manque et de mes rêves oubliés. Je réalise que ma vie ne sera pas un long fleuve tranquille, mais un torrent en colère. Que ma naissance n’est plus hier et que si je ne vais pas contre les gens bien-pensants, contre mes craintes, les murs, ma vie je ne l’aurai vécu qu’à moitié et qu’elle sera alors passée sans rien avoir créé ou fait de valable qu’on retiendra ou qui me fera me dire que j’ai réellement vécu. Je crains la peine et vis pourtant avec en me tenant loin de lui car incapable de dépasser un foutu écart d’un soir qui m’a fait ouvrir les yeux et réaliser l’inverse, tout le chemin parcouru et toutes ces portes encore à franchir, mais dans tout cela je réalise une chose, je suis toujours la même gamine rêveuse et bien que les années aient marqué ma vie, il m’arrive de croire qu’un jour j’aurai le droit à ma part de bonheur à nouveau avec lui.

Mon regard passa sur la rue déserte à cette heure de la nuit, silencieuse au possible. Je tentais d’évaluer les risques ou les possibilités de m’en sortir ce soir et réalisai qu’en réalité, je n’avais aucune envie de le voir partir ou de me détourner.
Je me relevai sans avoir dit un mot jusqu’à présent, ma main se glissa dans la sienne doucement et je lançai un regard à Lenny avant de revenir vers lui. Mes iris restèrent fixées sur lui, oubliant les mots que j’allais dire. Mes dents torturèrent ma lèvre inférieure quelques secondes pour ne pas m’approcher plus.

Ma conscience dansait et chantait tellement bruyamment dans mon crâne que j’avais l’impression que mes oreilles portaient soudainement des caches duveteux que ma bouche était emmurée.

Quelques secondes, une minute au plus et je me retrouvai là, plantée face à lui, seule. Me repassant le timbre de sa voix et me disant en boucle un je le veux qui nous avait uni.

Tout passait à la fois vite et lentement. J’avais ma conscience rieuse de joie et mon cerveau totalement bloqué. Cherchant simplement un moyen de réagir, réalisant que je ne l’avais pas vu depuis la semaine aussi sincère par ses expressions aussi dénuées de masque, aussi vrai, était-ce l’alcool, son état qui m’ouvrait les yeux à sa douleur là où je n’avais vu égoïstement que la mienne depuis quelques temps ?

Mes bras se glissèrent autour de son cou et mes lèvres se fixèrent sur sa joue, toutes proches des siennes dans un geste totalement imprévu. Réalisant mon geste trop tard, ma conscience se mit à rire de plus belle comme emportée dans une folie totalement inattendue elle aussi. D’un geste tendre je glissai ma main de son cou à sa joue et tournai son visage vers moi.

« J’ai bien envie de manger une bonne omelette et de parler un peu avant de sortir. » Dis-je simplement en le relâchent.

J’avais envie d’un coup de me coller des baffes, pire m’insulter une fois de plus devant mon miroir qu’est que je venais de faire ?

« Bon... viens on ira la promener après. » Je dépassé la garde de ma fille qui n’avait visiblement pas décidé de pardonner son état à Sacha et poussai la porte pour emprunter l’escalier de bois qui me conduisait au salon cuisine de mon appartement. L’endroit était simple, à mon image, sans chichi, les mur recouvert d’un lambris boisé gris et blanc, le coin cuisine séparé par un bar assorti, mon canapé trois places était douillet, fait tout en cousin écru face à une table basse réalisée par mes soins dont les origines de palette d’usine ne se cachait pas, le verre enfermé sous son poids un décor marin de sable et coquillage, le tout face à un écran plat. Les voilages bleutés laissaient passer le vent du balcon. Surplombant la cuisine et le balcon, ma chambre mezzanine était dans l’obscurité. Mon logement n’avait rien de spacieux, mais il avait le mérite de m’offrir un endroit où je pouvais encore me sentir bien. N’osant pas me tourner pour le regarder entrer, je sortis rapidement la boite à œufs et la casserole, allant vers le frigo pour prendre le beurre et les pommes de terre rissolées dans le compartiment surgelé.

« Tu travailles demain ? » M’occuper au mieux ne voulait pas dire l’ignorer.  « Aller viens m’aider et m’expliquer une fois de plus comment faire une omelette montée et pas une foutu crêpe brouillie. »

Moi en train de noyer le poisson sur le fait que je l’avais presque embrassé ou que je venais quasiment de lui sauter au cou ? Mais non voyons, avec un peu de chance son état ne lui aura rien fait voir de mon écart.
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[Cap Harbor - avril 2016] Lonely Nights [Gina] Vide

Re: [Cap Harbor - avril 2016] Lonely Nights [Gina] ✻ ( Mar 12 Sep - 13:16 )




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Sasha + Gina = Sana  [Cap Harbor - avril 2016] Lonely Nights [Gina] 2648846606
« Lonely Nights. »Un calme serein règne dehors. Je t'invite à te relever en te tendant une main. Ton silence m'angoisse, pourtant, ton regard ne semble pas refléter la moindre animosité. Finalement, tu glisses ta main dans la mienne. Mes yeux brillent d'une lueur toute particulière l'espace d'un instant. Une sensation de fourmillement s'empare de moi, comme une envolée de papillons au niveau de l'estomac, un genre de frisson tout aussi délicat qu'il est frustrant à la fois. Ce genre de contact m'a tellement manqué. Ta façon de te mordiller la lèvre en révèle beaucoup sur ton état d'esprit alors que tu poses ton regard sur moi.
Le contact de nos mains se rompt alors que je quitte ma veste pour la poser sur le banc, la nervosité habite mes gestes l'instant suivant à en voir l'hésitation qui s'empare de mes mains. J'ai tellement envie de t'attirer là maintenant entre mes bras, pour ne  plus jamais te lâcher. Je désire tellement te retrouver, toi, la femme que j'aime, la seule que j'ai jamais aimé. Ma moitié, mon tout, mon univers. Cet univers que tu représentais à toi seule et qui s'est écroulé par ma faute. J'ai été l'ouragan qui a tout dévasté sur son passage. Le seul et unique responsable de la catastrophe qui marquera deux vies entières. La tienne et la mienne. Nous étions tellement heureux, tellement fous l'un de l'autre, quel que soit le temps qui passe, nos sentiments ont toujours redoublé d'intensité. Là où d'autres couples se lassent, nous, nous redoublions de sentiments l'un pour l'autre. Inséparables, complices, fusionnels ... . Et aujourd'hui, est-ce que ces sentiments perdurent encore pour toi, enfouis tout au fond ? T'évoquent-ils cette même douleur qui me broie littéralement de l'intérieur ? Ou alors envisages-tu peu à peu ta vie sans moi désormais ? T'y accoutumes-tu au fil des mois qui s'égrainent ? Pire ... penses-tu refaire ta vie un jour prochain, avec un autre ? Cette seule pensée me bouleverse à elle seule. Et si un jour en effet, le cas se présentait ? J'aimerais te dire encore une fois que rien ni personne ne trouvera de place pour combler ton manque mais l'instant me semble si fragile présentement entre nous que je ne peux me résoudre à aborder le sujet et risquer de contrarier l'atmosphère avec ce genre d'interrogations.

Tentant de me défaire de ces doutes qui m'envahissent l'esprit, le contact de tes bras qui glissent autour de mon cou, me sort de ma torpeur. Ce baiser que tu déposes sur ma joue, si près du coin de mes lèvres fait naitre un feu envahissant et troublant en moi. L'une de mes mains se dirige avec hésitation près de ton visage sans atteindre son but alors que je m'apprêtais à tourner ton visage pour sceller nos lèvres, mon bras retombant finalement dans le vide alors que je réalise déjà que tu regrettes ce geste spontané. Néanmoins, c'est dans un geste tendre que ta main glisses dans une caresse de mon cou à ma joue alors que tu tournes mon visage face au tien. Mon cœur bat la chamade alors que tu t'apprêtes à me dire quelque chose.

« J’ai bien envie de manger une bonne omelette et de parler un peu avant de sortir. » déclares-tu en rompant doucement le contact.
Une certaine déception doit passer sur mon expression alors que je m'attendais à une toute autre déclaration. En même temps je craignais autant que tu me confies ton sentiment sur l'instant autant que tu aurais pu me conseiller finalement de regagner mon chez moi. Notre ancien chez nous désespérément vidé de ta présence. Cependant, je suis soulagé en réalisant que tu m'invites à rester et partager un moment ensemble avant la dite promenade. Aussi j'acquiesce.

- Moi aussi, te dis-je pour traduire que j'en ai envie et que j'accepte ton invitation avec joie et un certain soulagement non dénué d'espoir. Mais l'espoir, aussi infime qu'il soit, n'est-il pas chose dangereuse ? Peut-être ... mais n'ai-je pas décidé de me battre à nouveau pour toi ? Quoi qu'il advienne, je ne me laisserais plus abattre parce que je t'aime comme un fou et que je ne peux envisager ma vie sans toi, ni maintenant ni jamais.

« Bon... viens, on ira la promener après. » me glisses-tu en contournant Lenny qui semble postée là en mode boudeuse, comme pour faire obstacle et faire comprendre qu'elle ne bougera pas car elle n'est pas résolue à céder face à mon état. Je me penche un bref instant pour poser mes mains au niveau de sa petite truffe et lui donner un bisou d’amour comme elle les aime habituellement sur le dessus du museau. Elle ne me gronde pas mais elle détourne la tête pour m'éviter. Oserais-je dire sans trop forcer sur les jeux de mots que son attitude me fait un mal de chien. Je prends ça comme un rejet même si je la comprends.
Je te suis en te rejoignant, posté quelques marches derrière toi. Ton intérieur est meublé avec goût, comme c'était déjà le cas chez nous. Tu as toujours eu un goût certain pour la décoration et l’aménagement des pièces. Cette teinte  boisée gris-blanc confère une atmosphère douce et chaleureuse, un peu à l'image de ces habitats nordiques qui malgré le froid extérieur semblent les cocons les plus doux et accueillants au monde. On s'y sent aussitôt à l'aise. La cuisine est ouverte sur le salon et tu te diriges déjà vers le frigo pour t'emparer des œufs et d'une poêle. Tu sors des pommes de terre rissolées du congélateur. J'en ai tout de suite l'eau à la bouche.

- Ça me rappelle notre premier appartement, déclarais-je en regardant autour de moi. J'aime ce que tu as fait ici.

Je m'installe près de toi, appuyé contre le plan de travail près de la gazinière.

« Tu travailles demain ? »

- Yep ... je sais, ça craint de m'être murgé la gueule une veille de boulot, dis-je très franchement.

Je me passe une main dans la nuque.

« Aller viens m’aider et m’expliquer une fois de plus comment faire une omelette montée et pas une foutu crêpe brouillie. »

- Ok chef ! déclarais-je alors que je t'invite à battre les œufs dans le récipient que tu as sorti. Je m'empare du sel derrière toi et ajoute ensuite une touche de poivre.

- T'as de la ciboulette ? te demandais-je tandis que je m'occupe à côté de remuer de temps en temps les pommes de terre rissolées. Bon sang, partager ce genre d'instants me remémore irrévocablement tout ces instants que l'on a pu partagé en cuisine ensemble. Nos délires, nos fou rires alors qu'on se chamaillait pour des bêtises et que ça finissait en bataille de bouffe. Je me rappelle tout particulièrement la fois où je t'ai fait goûter à une préparation que j'avais visiblement loupée puisque tu m'as lancé de but en blanc que le résultat était proprement infecte, et que je t'ai lancé quelque chose dessus par vengeance avant que tu ne me colles la spatule de pâte à gâteau que tu étais en train de préparer de ton côté en plein milieu du visage, la faisant trainer jusqu'à mon menton. A partir de là, la guerre a été déclarée et farine, œufs et bouts de tomates ont volé à travers la pièce, atteignant parfois leur but, parfois non, terminant alors leurs courses sur un pan de placard ou de mur avant d'échouer sur le sol.
Je t'évoque d'ailleurs ce souvenir et me mets à rire en t'avertissant qu'il est hors de question de jouer à ce petit jeu ce soir, arguant que :

- Tu sais très bien comment ça se finit ces choses là ... .

Quoi que je n'aurais peut-être pas du te dire ça en fin de compte. Je ne dois pas te braquer ou te mettre mal à l'aise en me montrant trop taquin ou rentre-dedans. Je vais mettre un peu de musique dans le salon et reviens vers toi. Lorsque les pommes de terre sont prêtes, tu places la poêle sur le feu alors que je t'indique de bien la faire chauffer pour que l'omelette se saisisse un peu lorsqu'on versera les œufs. Je me place derrière toi et glisse ma main par-dessus la tienne, celle-là même qui tient la spatule. Je te guide d'un geste en ramenant les bords avec la spatule.

- Tu vois, c'est tout simple, dis-je en te laissant continuer seule. Néanmoins, je demeure derrière toi et retrouve des habitudes qui m'avaient depuis longtemps déserté sous la contrainte de ton absence. Mes mains se posent sur tes hanches alors que je demeure dans ton dos, tout proche alors que j'appuie mon menton sur ton épaule. Ton parfum se mélange délicatement avec le fumet qui émane de la poêle. L'un enivre autant mes sens que l'autre.
Tu déposes la poêle à côté et coupe le feu. Mes mains restent postées sur tes hanches alors que je te fais doucement remuer sur un morceau de blues de [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] qui passe alors à l'instant. Je ne devrais sans doute pas me permettre ce genre de tentation et pourtant, je te fais pivoter un instant face à moi, plaçant mes mains de chaque côté de ton visage en plongeant mon regard dans le tien. Un regard plein d'une tendresse folle, infinie, sans bornes. L'intensité qui passe de ton regard au mien semble nous couper un instant de tout, comme si le temps s'arrêtait pour un instant. Depuis quand j'hésite de la sorte ? Moi qui crève d'envie de t'embrasser là maintenant, je suis habité par l'angoisse de rompre le charme de cet instant par cette tentative que tu risques de trouver déplacée de ma part. Où est passé le Sasha qui prenait tous les risques sans se poser de questions ? Le Sasha impétueux, passionné ? Crains-je ainsi de tout perdre alors que tu me repousseras inévitablement en voyant en moi un homme qui profite juste de la situation que tu lui as accordé en l'invitant ?

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Re: [Cap Harbor - avril 2016] Lonely Nights [Gina] ✻ ( Mar 12 Sep - 15:04 )




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Sacha & Gina



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Mon regard ne décrochait pas des jeux de couleurs de la poêle alors que ses mains glissaient sur les miennes, se jouaient de moi aussi certainement que ma conscience aimait me rappeler combien il m’était impossible de continuer sans cette trêve, sans ce moment où rien n’avait eu lieu. Je réalisai son souffle contre mon cou, ses mains sur moi, que ma place était et serait toujours là. Que la vie tout simplement prenait son sens quand il était à mes côtés. Il me fit pivoter et bien qu’une part de moi avait envie de lui dire de reculer, d’arrêter ça, une autre en voulait plus, voulait simplement que ce soir soit un nouveau possible. J’inspirai doucement, le laissant me toucher, me détailler comme s’il me redécouvrait après une longue traversée du désert et je réalisai qu’il en était de même pour moi. Que le faire venir pour rompre les appels nocturnes pour le remettre sur pied était une excuse que je m’offrais ce soir.

En quelques instant alors que ses mains se figeaient sur moi, sans bouger, je me repassais notre rencontre ce jour que j’avais maudit quelques temps plus tôt et qui pourtant me faisait aimer la pluie, l’orage, le gros temps et me rappelait encore et encore à lui. Je pouvais sentir ses doutes, ce petit mur monté par moi qui lui volait toutes sa spontanéité de crainte de me voir encore partir. Combien de fois étais-je partie depuis ce jour maudit pour ne plus sentir la morsure de la peine quand ses mains me touchaient ? Trop mais ce soir ses gestes ne m’apportaient aucune peine, aucune douleur, si ce n’est le regret de ne plus pouvoir m’en abreuver ou simplement l’envie…

En quelques seconde je n’étais plus là, bloquée entre mon plan de travail et l’évier de ma cuisine mais dans un abri de fortune, alors que le temps infernal lâchait toutes sa fureur sur la ville. Sa main glissait sur une de mes mèches alors qu’il s’assurait une nouvelle fois que j’allais bien.

« Merci, je… » Je fixai ses yeux d’un bleu sans pareil quand un nouveau coup de tonnerre et une pluie diluvienne s’abattit de plus belle sur l’ouverture qui laissait passer quelques relents de temps et infligeait à mon corps plusieurs frissons, à moins que ce ne soit son contact électrique, brûlant, qui me fit cette sensation ?

(*) Attention !!! Tu glisses, TU DÉRAPES TOTALEMENT…(*) Hurlait ma conscience entre des rires continuels.

Et en quelques secondes j’avais totalement dérapé, oui, car mes lèvres avaient glissé sur les siennes, les caressant d’abord fébrilement, perdue entre le souvenir de leurs goûts et la réalité de mon geste. Je pouvais à nouveau sentir l’intensité de sa peau contre la mienne et le besoin soudain d’en avoir plus, de prendre vie par ce simple contact, comment un simple baiser trop longtemps retenu pouvait-il encore me rendre aussi dépendante, aussi vibrante et vivante ? Ma main glissa sur sa nuque doucement, du moins il me sembla que les secondes avaient perdu leur allure habituelle, ma bouche caressa doucement la sienne sans vraiment s’appuyer sur celle-ci, s’imprégnant de l’effet du souvenir, se brûlant au fer rouge d’un souffle qui soudainement me rappelait combien ce simple contact était addictif, en quelques secondes ma bouche en voulait plus et je lui donnai un baiser plus fougueux.

J’avais totalement perdu le contrôle et ma conscience avait finalement décidé de ne plus piper un mot visiblement aussi surprise que moi de ce que je venais de faire. Moi qui avais passé des semaines à craindre ma bêtise, à l’éviter, certaine de ne pouvoir lui cacher mes sentiments. Qui avais eu le cœur battant au moindre message qui me parvenait. Voilà que j’étais là, contre lui à l’embrasser bêtement comme si ma vie en dépendait. Comme si de mon geste toute ma vie se jouait. Des années que je l’aimais, seulement lui, que ce premier baiser improbable sous l’orage avait eu raison de mon cœur et des mois sans le toucher et pourtant l’intensité était encore là, pire encore ce sentiment, ce besoin était plus fort. Ma bouche, mes bras, mon corps tout entier reprenait vie grâce à lui, combien de fois avais-je imaginé ses lèvres, sa peau dans mes nuits sans jamais vraiment parvenir à oublier ça, ce moment. Des mois que je contenais mon cœur en cage. Le voulant heureux ailleurs, voulant oublier qu’il m’avait brisé et voilà que toutes mes chaînes explosaient pour me conduire là à ce moment précis où ma bouche imprimait à nouveau l’arôme sucré de la sienne.  D’un coup mon cœur se serra et je revis son regard le jour où j’avais pris mes affaires.

« Oh mon mon dieu, je… » Je reculai comme brûlée à vif, le souffle cour, qu’avais je fait ? Etais-je aussi bête ?

(*) Ce n’est pas possible… non sérieusement… Ce n’est pas possible… non, non et non, merde… mais qu’est-ce que j’ai qui ne tourne pas rond… pourquoi c’est encore plus fort qu’avant, il va encore me briser… putain, tu le sais, il picole et regarde ou ça l’a conduit… (*)

« Bordel, pas un mot ou tu prends l’omelette dans la tronche, à table ! » Je me tournai et lançai un regarde à Lenny qui nous regardait avec son air réprobateur. « Toi non plus ou tu n’auras pas ta balade ! »  Je contournai tout ce beau monde pour déposer la gamelle sur la table basse et sortir les assiettes que je laissai en plan à côté pour leur lancer un regard.

« Je te jure, si tu parles ou évoque ce qui vient de se passer, je demande encore le divorce ! A table ! » Dis-je, récupérant les couverts et pas du tout honteuse de mon chantage ou de l’avoir embrassé, mais fiévreuse de mon ressenti et d’en vouloir plus encore.


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Re: [Cap Harbor - avril 2016] Lonely Nights [Gina] ✻ ( Jeu 14 Sep - 11:34 )





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« Lonely Nights. »Tandis que je te fais pivoter un instant face à moi, plaçant mes mains de chaque côté de ton visage en plongeant mon regard dans le tien, tu sembles avoir un bref moment d'absence, perdue dans tes pensées. Mon regard s'attarde sur tes lèvres avant de goûter à leur contact si doux. Un baiser qui m'électrise à lui seul. Nos corps se rapprochent, mués par le besoin de sentir l'autre contre soi. Je me rends compte en ces quelques brèves secondes à quel point le vide que tu as laissé dans ma vie est d'autant plus vif et douloureux. Ce vide que j'ai provoqué moi-même par la force des choses ou du moins de mes erreurs. Comment renoncer à ces lèvres alors que j'y ai de nouveau goûté ? Comment renoncer à toi alors que tout s'éveille d'autant plus intensément en moi ?
Nos lèvres qui jusqu'ici s'effleuraient en délicates caresses s'animent par un besoin plus pressant. Celui d'en vouloir encore et toujours plus comme lorsqu'on est incapable d'étancher sa soif. Nous perdons tous les deux le contrôle, oserais-je dire que j'en suis heureux et qu'il n'y a sans doute pas la même recherche de contrôle chez moi si ce n'est celle qui craint que tu ne me repousses en réalisant la façon dont nous nous laissons aller à ces sentiments qui semblent encore couver dans ton cœur autant que les miens ne se sont quant à eux, jamais éteints. Mais la situation a été toute différente pour toi, je t'ai trahis, tu as soufferts, tu as douté de mes sentiments, quoi de plus normal ? Quant à moi, je n'ai jamais cessé de t'aimer mais il a été difficile de te le faire comprendre ou du moins te le faire accepter sans douter de ma parole après ce que je t'avais fait.
Et en cet instant, la violence de mes sentiments me frappe d'autant plus fort que je crains de ne pouvoir accepter la possibilité que tu ne me repousses. Pourtant, c'est tellement prévisible. Je ferme toujours les yeux lorsque soudain nos lèvres se séparent et que tu recules vivement, me sortant d'un doux rêve.

« Oh mon mon dieu, je… »

- Gina ... dis-je en tendant le bras vers toi, le regard brillant alors que j'ai envie de te dire que ceci n'est pas une erreur, que c'est juste la traduction de sentiments qui sont toujours là. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Il apporte un certain malaise comme pour imager cette scène qui se joue à l'instant entre nous. Je n'arrive pas à trouver les mots pour te traduire ce que je ressens et de ton côté, tu te renfrognes en rétorquant :

« Bordel, pas un mot ou tu prends l’omelette dans la tronche, à table ! »

Même la chienne a droit de se faire gronder à son tour. Tu nous contournes. Je reste comme un con, finissant par prendre appui sur le plan de travail de la cuisine, bras tendus, tête penchée, comme accablé par de la culpabilité qui n'en est pourtant pas dans mon cœur. Putain comme je t'aime et comme j'aimerais encore pouvoir te le dire. Et puis finalement, alors que je te rejoins au salon, je songe que mine de rien, ceci s'avère être une petite victoire dans le sens où tu m'as prouvé malgré toi que tu ressentais toi aussi encore des sentiments. Plus encore après ta réaction lorsque tu t'es vivement reculée comme si tu t'en voulais d'avoir cédé. La façon dont tu t’en es trouvée bouleversée a été d'autant plus significative de tout ceci. Tu m'aimes encore, sans doute plus que jamais. Et tu éprouves le même manque que j’ai de toi. Ce vide infernal de deux âmes séparées alors qu'elles ne savent s'épanouir qu'ensemble. Certaines personnes pensent être la moitié l'une de l'autre mais ils se leurrent avec la vague idée qu'il se font de l'amour et du romantisme ou de ce qu’est censé être une véritable passion. Toi et moi, nous sommes à part. Ce toi et moi se résume à deux êtres destinés l'un à l'autre. Pas pour coller à une simple idée, un simple désir. Non, nous sommes la traduction même de ce qu'est l'amour véritable et l'accord parfait entre deux êtres. Alors pourquoi j’ai merdé de la sorte ? Cette pensée me traverse l'esprit encore une fois.

Tandis que tu sors les assiettes, je t'observe avec désormais une expression légèrement différente, décidé à ne pas m’apitoyer sur la tournure présente mais plutôt me réjouir de ce que l'on vient de partager. Et alors que je m'installe face à toi autour de la table basse, une lueur particulière persiste dans le regard que je t'adresse tandis qu'un sourire discret fait place sur mes lèvres malgré ma tentative pour ne rien laisser transparaitre. Je ne peux m'empêcher de me sentir heureux. Cette toute minuscule parcelle de bonheur de quelques secondes qui m'a habité l'instant précédent et que je ne regrette aucunement. Tes lèvres m'ont ranimé, comme pour me montrer le chemin, m'inciter réellement à me battre de nouveau pour toi et sortir de ce cercle infernal dans lequel j’ai plongé, en proie à l'alcool et à mes tourments. Je t'aime Gina, il m’apparait encore plus clair qu'auparavant qu'il est hors de question de renoncer à nous. Cette détermination, tu dois sans aucun doute la lire dans mon regard alors que tu me lances soudain un avertissement.

« Je te jure, si tu parles ou évoque ce qui vient de se passer, je demande encore le divorce ! A table ! »

Je ne peux m'empêcher de laisser échapper un léger rire amusé, celui-ci se traduisant dans un tendre soupir. Mon sourire s'élargit malgré moi.

- Pour divorcer une seconde fois, il va falloir indubitablement nous remarier, alors disons que ça me va, rétorquais-je, taquin. Je ne devrais pas jouer sur tes mots et me montrer aussi taquin, pourtant, je suis décidé à ne plus me poser de questions, du moins pas trop. Mais je ne dois pas aller trop vite non plus et risquer de te braquer. Que tu me refermes définitivement la porte de chez toi, cette petite ouverture que tu as créé pour nous, comme pour me laisser une chance, n'est pas le but.
Alors qu'on entame nos assiettes, je te complimente sur l'omelette. Je la dévore en peu de temps. Lenny remue de la truffe, alléchée par le fumet. Tout d'un coup, elle se préoccupe moins de savoir lequel elle va approcher pour réclamer un bout.
Reposant mes couverts sur le bord de l'assiette une fois terminé, je te regarde, le menton calé dans la paume de ma main alors que mon coude repose en appui sur la table. Tu as beau fuir mon regard, je demeure les yeux implacablement posés sur toi jusqu'à ce que tu daignes enfin me regarder. Puis dans un élan que je ne calcule en rien d'avance, je me penche soudain pour t'attirer un peu plus en avant, plus près encore. Mes lèvres semblent presque effleurer les tiennes mais elles se touchent à peine tandis que je glisse près d'elles pour finalement poser un baiser sur ta joue, près de la commissure de tes lèvres, attisant cette fois-ci volontairement ton désir, ce souhait qui doit t'habiter aussi sûrement que moi en espérant que mes lèvres rejoignent finalement les tiennes, qu'elles s'y attardent encore une fois.
Je joue avec toi pour le coup via cette tactique à peine honnête. Le moment sera sans doute passé plus tard si je tarde ainsi à tenter d'attiser ton désir et de réveiller encore un peu plus tes sentiments. Frappe moi si tu veux, colle moi une gifle monumentale, mais ne crois pas que je renoncerais si aisément désormais. You're mine, Gina and I'm yours.

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Re: [Cap Harbor - avril 2016] Lonely Nights [Gina] ✻ ( Jeu 14 Sep - 15:06 )




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Mon omelette finit rapidement en œufs brouillés dans mon assiette à l’image de mes pensées qui vagabondaient encore entre l’euphorie du baiser et la réalisation de mon acte, son regard pesait sur moi et je tentais de garder ma constance, de ne pas me montrer fébrile. Je me rappelais alors de son état quand il m’avait téléphoné, de la peur au ventre quand j’avais réalisé que je l’avais fait sortir ainsi, de l’envie de le serrer contre moi pour le mettre en sécurité et l’envie de le frapper de toutes mes forces de m’avoir fait aussi mal et ce soir aussi peur. Puis me revint ce besoin, ce besoin indéniable de l’avoir tout proche, de le sentir, notre baiser était involontaire, mais il m’avait fait tellement de bien, il m’avait sauvé de de la noyade alors que je n’avais pas réalisé que je manquais autant d’air sans lui. J’avalai partiellement mon assiette, comme toujours je gardais la part de Lenny, c’était un rituel que Sasha désapprouvait et qui pourtant était rentré dans les habitudes de la maison, car les rares fois où mon assiette était totalement finie, on y plaçait quelque chose pour donner le change à celui-ci. Ce soir ne manquait donc pas à l’habitude. Mes yeux se glissaient sur Lenny qui avait tout loisir de nous contempler et semblait visiblement plus intrigué par ses maîtres que le repas qui pourrait lui provenir sous peu. Moi je cherchais simplement en moi le courage de le regarder. Mais rien n'y faisait, je sentais encore et toujours ce courant au fond de mon ventre, cette puissance sanguine dans mes veines. C’était la première fois qu’il mangeait ici avec moi, la première fois qu’on me touchait ainsi sous mon toit. Allais-je finir encore hantée par lui dans ce qui était encore mon refuge ? Mes yeux se relevèrent sur lui et sa main s’avançant vers ma nuque me glissait vers lui et une nouvelle fois je sentis le ressac de mon désir. Il était puissant tel à une tempête. Mon désir était intact et les mois n’avaient rien changé à ça, pire il me semblait capital, presque inhumain de l’enfermer, alors que sa bouche effleurait la mienne et se glissait sur la commissure de ma bouche pour caresser ma joue. Mes iris s’implantèrent dans les siennes quelques secondes, mon souffle trop cours. J’en maudis et bénis presque la table qui nous séparait.

Mes doigts serpentèrent doucement les tatouages de son bras, maudissant sa chemise de rompre le contact pour atteindre sa nuque. L’instant semblait figé, les secondes oubliées, tout ceci se passait sûrement en moins d’une minute pourtant j’avais la sensation que nous étions là, bloqués dans notre bulle depuis un moment indéfinissable. Son parfum s’invita et je luttais pour ne pas sombrer, ne pas l’empoigner et bondir simplement sur ses genoux, effacer ma colère, mon désir en déversant mon besoin de le posséder encore, le toucher ou simplement entamer sa peau de mes ongles alors qu’il m’embrassait de ses caresses. Je pouvais parfaitement ressentir chaque bienfait que me ferait ce contact, mais je savais aussi combien la division et la finalité était destructrice. Inéluctablement au matin tout serait à nouveau là, je me lèverai à nouveau seule, je… non…. Je ne pouvais pas…

« Si tu penses éviter la vaisselle en me troublant et bien c’est cause perdue… » Je n’avais pas bougé, pas reculé, j’aurai sûrement du. « Sasha, je t’en prie… » Murmurais-je le cœur au bord des lèvres. Mais je t’en prie quoi ? De me lâcher, ne plus me faire mal, ou je t’en prie touche moi, rend moi ma vie, réanime-moi ? Mes yeux se glissèrent sur lui, mon corps effaçant malgré moi la distance, la vaisselle teinte alors que mes jambes se glissaient de chaque côté des siennes et que je me retrouvais au-dessus de lui à cheval. Putain mais pourquoi j’avais bougé ? Je fermai soudainement les yeux, glissant mon front contre le siens et inspirant son parfum, mes doigts qui caressaient son cou, la naissance de ses cheveux, sa nuque, se désespérant de ma retenue. Soudain je réalisai que je ne m'étais pas donnée à lui depuis elle, qu’elle était la dernière à l’avoir connu, que malgré nos tentatives de sauvetage, je n’avais jamais pu accepter qu’il me touche sans la revoir, sans imaginer son plaisir sous les mains de Sasha. Et mon corps se tendit, la douleur cherchant son chemin, le venin tout autant, j’ouvris les yeux et plongeai mes lèvres sur les sienne, cette fois aucune jalousie d’elle, un besoin vital d’effacer les marques invisibles qu’elle avait laissé sur lui. Mes dents mordirent ses lèvres, ma langue dansant avec la sienne, la brutalité vitale de mon baiser hurlait toute la rage d’un « t'as vu ce qu’on a perdu pour elle ? » Un hurlement entre passion et torture. Je n’avais jamais eu autant besoin de cela qu’en cette seconde. Oh bien sûr j’avais voulu lui faire mal, j’avais tenté de le frapper, j’avais passé ma peine sur nos souvenirs ou ma rage dans mes mots, mais cette fois c’était autre chose, c’était une bataille inédite. Une reconquête d’un territoire, de mon monde, de mon univers qui avait été trop longtemps envahis pas une invasion fourbe. Mes mains défirent sa chemise et ma bouche glissa sur son cou, ses épaules. Je n’avais pas besoin de regarder pour redessiner de mes ongles des abords de ses muscles, les contours de ces dessins, les frissons de ses cicatrices. Mes lèvres s’abreuvant des palpitations de son souffle de son cœur dans chacun de mes contacts, remontant sur son cou et s’attachant à ses cheveux trop cours pour le maintenir fermement, mon visage revint vers le siens et ma bouche s’interdit un instant de retrouver la sienne. Mes yeux s’ouvrirent et explorèrent son corps, ses mains sur moi, sa bouche, ses iris.

« Je te déteste, je te déteste tellement… » Ma gorge se serra et je sentis dès lors la conquête fourbe de mes larmes, il n’en était pourtant pas question, pas là, pas ce soir. Mes doigts relâchèrent leur prise et mes bras se glissèrent autour de son cou, mon visage trouvant naturellement le nid de son épaule. C’était la première fois que je ne reculais pas, que je ne sombrais pas, non au lieu de ça mes bras s’attachaient à lui comme à un rocher, une bouée de secours. Pas de larmes, elles s'étaient taries, juste de la tendresse, je réalisai une nouvelle fois oh combien j’avais dérivé sans lui, oh combien il s'était aussi perdu.

« C’est pas vrai… » Je marquai un temps sans bouger, mon oreille contre sa peau, son cœur, son souffle en écho dans mes tympans. « Je ne te déteste pas Sasha, je ne te déteste plus… » Mes bras le serrèrent un peu plus et l’un d’eux le relâchai pour que ma paume glisse sur sa peau brûlante. « Pourquoi… » Mes doigts caressèrent sa clavicule, sa peau et je réalisai que mon pourquoi pouvait sembler multiple, pourquoi elle ? Pourquoi tu nous as fait ça ? Pourquoi je t’aime encore ? Mais tout cela je le savais déjà, si j’avais eu du mal à l’accepter, j’avais aujourd’hui mes réponses, non mon pourquoi n’était pas pour elle, pas pour l’obscure raison qui l'avait conduit à dériver, pas pour mes sentiments. Il était pour tout autre chose. Bien à regret je relevai mon visage et plantai mon regard dans le siens, aucune amertume dans mes yeux, aucune colère tout au plus de la tendresse, de la crainte.

« Pourquoi tu continues à boire, à chaque fois que tu m’appelles, que tu passes dans cet état, que je sens l’odeur sur toi, je me rappelle ce que tu as fait, ce qu’à impliqué ces dérives. Alors pourquoi tu n’arrêtes pas, pourquoi je ne suis pas assez importante pour que tu… » Non j’avais dit pas de reproches, pas de colère. Je me mordis les lèvres et inspirai doucement.

« Tu es un homme bien Sasha... » Je marquai un temps, l’explorant du regard « Mais tant que tu continueras à boire, je ne pourrai pas oublier où cela nous a conduit. » Lui avais-je jusqu’alors avoué que chacun de ses accès, de ses appels ou chacune de ses visites dans cet état était pour moi un cruel rappel de sa dérive, un rappel qu’il pourrait recommencer...
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Re: [Cap Harbor - avril 2016] Lonely Nights [Gina] ✻ ( Ven 15 Sep - 12:19 )




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« Lonely Nights. »Tandis que tu réponds à mon étreinte, tes doigts glissent sur mes bras, redessinant le contour de certains de mes tatouages. Tu redessines les chiffres en passant par-dessus celui qui représente la date de notre rencontre. Puis ta main remonte jusqu'à ma nuque alors que mon cœur s'emballe encore un peu plus. Mais tu retrouves trop vite le sens de la réalité alors que tu déclares bientôt :

« Si tu penses éviter la vaisselle en me troublant et bien c’est cause perdue… »

Pourtant tu ne t'écartes pas suite à ces mots. Un léger sourire se glisse sur mes lèvres à ta réflexion.

« Sasha, je t’en prie… » murmures-tu comme une supplique pour m’inviter à ne pas te tenter de la sorte. Ou peut-être plus, il y a sans doutes tellement d'autres choses qui transparaissent derrière cette requête. Pourtant je n’arrive pas à répondre favorablement à cette dernière. Je reste là, te gardant tout près de moi et finalement, c'est toi qui réduit la distance entre nous en venant définitivement te caler tout contre moi en venant t'installer à califourchon sur mes jambes. Tu fermes un instant les yeux en appuyant ton front contre le mien. Mes mains glissent de tes joues jusqu'à tes flancs pour se cramponner à tes hanches comme pour mieux encore t'inciter à coller ton bassin contre le mien. un brasier plus violent circule à travers mes veines. Ta main glisse dans mes cheveux, j'aime la façon dont tu t'enivres de mon parfum en nichant ton visage dans le creux de mon cou.
Tu replaces bientôt ton visage face au mien pour me regarder droit dans les yeux avant que tes lèvres ne fondent sur les miennes dans le même élan que le mien. Nos bouchent se percutent et se pressent l'une contre l'autre avec une sorte de fureur, un besoin immédiat. Je sens à travers cet échange plein de toute la passion retenue depuis tout ce temps entre nous que tu cherches à pour ainsi dire marquer ton territoire, me reconquérir, me posséder, te prouver et me prouver à nouveau que je n'appartiens qu'à toi. Ce baiser est brutal, impétueux, tu me mordilles la lèvre avant d'entamer de nouveau ce ballet infernal et langoureux tandis que nos langues se mêlent pour traduire tout le manque que l'on a éprouvé de l'autre jusque là.

Mes mains glissent sous ton haut pour sentir à nouveau le contact de ta peau. Les tiennes écartent dans un geste vif autant qu'empressé, les pans de ma chemise pour mieux laisser à loisir tes lèvres de glisser sur ma peau. La façon dont tes ongles glissent et s'enfoncent tour à tour dans ma peau me tirent quelques soupirs teintés du désir qui m'habite sur l'instant. Tu agrippes mes cheveux tandis que mon bassin ondule avec délice contre le tien, redoublant l'envie que tu animes en moi et ce feu qui me dévore me pousse rapidement à te délester de ton haut pour mieux laisser libre cours à mes baisers de parcourir ta peau et à ma langue de serpenter sur ton décolleté.

« Je te déteste, je te déteste tellement… »

L'émotion, le trouble, la frustration habitent tes paroles tandis que tu glisses tes bras autour de mon cou. Tu poses finalement ta tête sur mon épaule comme pour y chercher le réconfort dont tu as besoin face à tes doutes et tes sentiments contradictoires, lesquels te poussent à cette lutte désespérée entre le désir, le manque et la raison.

« C’est pas vrai… » Tu marques un temps d'arrêt alors que je te sers plus fort encore dans l'étau de mes bras pour t'empêcher de m''échapper. J'ai tellement besoin de toi, de ton corps contre le mien, de ton souffle délicat sur ma peau, de toi, toi toute entière blottie ainsi contre moi.

« Je ne te déteste pas Sasha, je ne te déteste plus… » m'avoues-tu finalement dans un souffle alors que tes bras renforcent leur rétreinte eux aussi.

« Pourquoi… »

Aucun réponse ne pourrait apaiser ton cœur, pas plus qu'elles ne l'ont fait par le passé. Ce pourquoi implique tellement de choses. Tu plantes ton regard dans le mien, il n'y réside pas la moindre once d'amertume, du moins, me semble-t-il. Mon regard lui, est habité de tendresse et de cet amour encore plus présent que jamais. Il traduit à lui seul mon silence.

« Pourquoi tu continues à boire, à chaque fois que tu m’appelles, que tu passes dans cet état, que je sens l’odeur sur toi, je me rappelle ce que tu as fait, ce qu’à impliqué ces dérives. Alors pourquoi tu n’arrêtes pas, pourquoi je ne suis pas assez importante pour que tu… »

Je m'apprête à te dire quelque chose mais tu ne m'en laisses pas le temps en ajoutant.

« Tu es un homme bien Sasha... »

Je te laisse le temps de poursuivre sur ta lancée en caressant ta joue du dos de la main avant de la glisser dans l'une de tes mains libres alors que j'entremêle nos doigts ensembles, tandis que tu scrutes mon regard.

« Mais tant que tu continueras à boire, je ne pourrai pas oublier où cela nous a conduit. »

J'acquiesce de la tête sans trouver les mots. Je réalise tout ce que ça implique, tout ce par quoi tu as du passer en me voyant ainsi, dans cet état qui te rappelait assurément l'état qui était le mien lorsque je t'ai trompé ce soir là. Je ne veux pas te promettre d'arrêter même si j'y suis plus que jamais décidé, cette phrase semblerait creuse à tes oreilles, telle une promesse toute faite, dénuée d'une réelle motivation. Pourtant, cette motivation, je l'ai eue dès qu'on s’est embrassés dans la cuisine. Mais comment te traduire cela en parvenant à te convaincre combien c'est le cas. Combien ma résolution est bien là.
Je glisse mon autre main dans la tienne qui erre au hasard, et je les rassemble toutes les deux près de mes lèvres pour y déposer un baiser. Tes petits poings fermés entre mes mains accueillent ainsi une sorte de confirmation qui se traduit tout autant à travers mon regard. Est-il utile encore de le traduire par les mots ?

- Plus que jamais résolu,, t'avouais-je finalement d'un ton sûr pour ne laisser aucun doute dans ton esprit.

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Re: [Cap Harbor - avril 2016] Lonely Nights [Gina] ✻ ( Dim 17 Sep - 15:58 )




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Ce moment, cet instant je l’avais voulu, imaginé et tellement crains. Cet instant je l’avais fui et pourtant je me trouvais là face à lui, le chevauchant à demi-dénudée, lui pas plus couvert, ses mains enserrant les miennes, sa bouche caressant mes phalanges, y déposant un baiser, un murmure, une promesse. Une de celles qui, il y a peu encore, aurait fait naître ma somme de doutes, de recul. J’arquai un sourcil, l’envisageai, j’étudiai ses doigts entre les miens.

« Je ne veux pas de promesse mais des actes à présent Sasha. » Je ne détachais pas mes mains des siennes. « Écoute… » Mes doigts se resserraient les uns contre les autres, me donnant l’impression de prier dans le cocon sécuritaire de ses mains puissantes et marquées de travaux manuels.

« Je ne te promets rien et ne veux pas de belles paroles, juste qu’on tente d’oublier le reste, qu’on parle ou simplement… » Je me mordis les lèvres une nouvelle fois, explorant son corps, la date gravée sur sa peau, date que j’avais chéri et par nombre de fois maudite ces derniers mois.

« Se retrouve, tu penses qu’on pourrait tenter ? » Ne le faisions-nous pas déjà ? Je détachai mes mains, les glissant autour de son cou, caressant de mes pouces sa mâchoire et la rudesse de sa barbe nocturne. Son regard plus vif qu’à sa venue, ses gestes moins endoloris de l’ivresse. Mes lèvres se glissaient sur les siennes dans un baiser calme, rempli de promesses que ma bouche ne prononcerait pas. Un baiser plus chaste, mais transparent de tendresse, de sentiments non dissimulés. Déposant mon front contre le sien. Ce qu’on cherche tous, c’est un moment de bonheur, un instant de paix, on le cherche sans même en avoir conscience, parfois sans même se douter qu’il est parfois si proche qu’un pas nous placerait dans la lumière, la douceur. J’avais conscience que ma quête de renouveau, d’attente et j’avais aussi parfaitement compris que ce pas que nous faisons et mes gestes dans la tourmente qu’est le bonheur de le sentir là contre moi étaient fragiles. J’en venais à craindre l’instant ou le peu de paix qu’il m’offrait ne s’enfuit aussi rapidement qu’un claquement de doigts et qu'il ne reste à nouveau que la douleur dévastatrice qui m’habitait d’un voile d’automatisme sans vie. Quand je repensais à ma vie, j'étais las de la voir obscure et triste, je revoyais ces instants doux, ces regards pétillants de vie et je repoussais les ombres au tableau. Mais avec le temps, il devient évident que le bonheur s’était enfui et que mon seul remède pour le retrouver c'était lui, nous ou simplement ma capacité à dépasser nos tourments. Il me fallait donc prendre le risque de le chercher, à nous tendre la main pour le saisir et jouer à la roulette russe en sachant qu’il tenait dans sa main tout ce qui semblait par trop de côtés me composer depuis notre rencontre. J’écoutais son souffle, ses battements de cœur, mon corps frissonnant de notre proximité retrouvée.
J’allais lui proposer de dormir avec moi, simplement passer la nuit contre lui, quand sous mes yeux Lenny s’avança, laisse dans la gueule et visiblement bien décidé à obtenir sa part du marché.

« Ok, ok… » Soupirais-je. « Chéri, tu te sens d’attaque pour notre balade ? » Demandais-je en me redressant. Je n’avais même pas réalisé le surnom, trop prise à lutter contre l’envie de renvoyer Lenny dans son panier pour profiter du corps de Sasha. Mes mains glissaient sur son torse doucement, presque déçues de devoir me détacher de lui, contrainte et forcée par notre fifille. Mes hanches glissaient au plus proche des siennes, ma peau fiévreuse, voilà fort longtemps que je n’avais pas ressenti autant de difficultés à m’éloigner, mes doigts pianotaient son cou, ses épaules, la ligne parfaite de ses muscles tendus. Le contact soyeux, bordel je maudissais ma chienne sur l’instant, avant de me maudire moi d’avoir parlé de balade, ne pouvais-je pas l’inviter juste au café. Inspirant ma frustration, sous son regard sûrement enchanté de l’état dans lequel je me trouvais. J’appuyai mes mains sur lui pour me relever.

« Bon action, réaction, avant qu’elle se change en grand méchant loup pas content du tout. » Je cherchai des yeux mon haut et l’attrapai. « Mais tu n’échapperas pas à la vaisselle au retour ! »

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Re: [Cap Harbor - avril 2016] Lonely Nights [Gina] ✻ ( Lun 18 Sep - 12:23 )




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« Lonely Nights. »Ton regard se perd sur nos doigts entrelacés tandis que mes mots confirment que j'y suis plus que jamais résolu.

« Je ne veux pas de promesse mais des actes à présent Sasha. »

Mes pouces caressent le dos de tes mains alors que mon regard ne se détache pas un instant du tien.  

« Écoute… Je ne te promets rien et ne veux pas de belles paroles, juste qu’on tente d’oublier le reste, qu’on parle ou simplement… » Tu marques un temps d'arrêt et te mordilles la lèvre tandis que ton regard s'égare une nouvelle fois sur moi. « Se retrouver, tu penses qu’on pourrait tenter ? »

Ma réponse se traduit par un geste tout simple alors que j'acquiesce et que ma main se glisse sur ta nuque tandis que mon front se pose un instant contre le tien.

- Je ne renoncerais à toi pour rien au monde. Si tu as cru que c'était le cas, tu te trompais.

Tes doigts parcourent mon visage. Mes yeux brillent d'une lueur que je ne pensais plus les imaginer habités de sitôt. Une nouvelle fois le temps semble s'arrêter et mon cœur tambourine comme un fou dans sa cage, tel un oiseau cherchant désespérément à retrouver sa liberté et reprendre son envol en cognant comme un damné après les barreaux de sa prison. Tes lèvres rencontrent de nouveau les miennes, je m'embrase à ce contact, à la limite de me laisser emporter par mes sens et laisser libre cours à la passion qui m'étreint à ton contact. Seulement, Lenny se rappelle à notre bon souvenir en se ramenant avec la laisse dans la gueule.

- Sérieux ?! fis-je à la chienne avec une voix qui tirerait presque sur l’aigüe tant ma frustration est grande.

De ton côté, tu lui cèdes et me lances :

« Chéri, tu te sens d’attaque pour notre balade ? »

Une joie immense me saisit en t'entendant m'appeler de la sorte et je t'attire de nouveau quelques secondes près de moi tandis que tu te redresses, t'incitant à te pencher sur moi pour t'embrasser avec une tendresse à laquelle il ne manquerait pas grand chose pour aussitôt se transformer en pur désir.
Tes mains glissent sur mon torse avec douceur, j'ai tellement envie de te retenir et t'inciter à la fougue que j'essaye moi-même désespérément d'éteindre en moi. J'agis encore avec cette prudence absurde, mais merde, je ne tiendrais pas longtemps à ce petit jeu là. Pourquoi me montrer si vigilant après tout ? C'est cette passion en moi, cette passion toute entièrement consacrée à toi qui te fait craquer. Alors pourquoi tant de retenue ? Alors que je choisis de te tenter plutôt que de jouer la carte de la vigilance en me perdant en d'inutiles précautions, je me plais sur l'instant à raviver ce désir que je lis dans tes yeux. Celui-là même qui me possède moi aussi. Si tes doigts courent sur ma peau en semblant ne savoir comment y renoncer, mes mains elles, serpentent sur tes hanches et l'intérieur de tes cuisses pour plus sûrement ranimer ce feu dévorant et mon sourire s'élargit alors que je me délecte de voir que tu as tant de mal à y résister.
Mais Lenny remporte finalement la bataille avec son regard plein d'espoir quant à sa tant espérée balade. Et nous craquons tous les deux face à sa grosse bouille d'amour en tournant une seconde le visage vers elle alors qu'elle nous donne un coup de truffe en glissant le museau entre nous comme pour mieux nous inciter à nous écarter. Tu glisses hors de mon étreinte en te redressant, bien décidée à répondre à l'attente de notre fifille qui aura finalement obtenue en quelque sorte sa vengeance à sa manière en me jouant ce vilain coup, involontaire je m'en doute.

« Bon action, réaction, avant qu’elle se change en grand méchant loup pas content du tout. »

Tu récupères ton haut tandis que je reste assis au sol, un genoux ramené contre moi, un bras en appui dessus tandis que j'appuie un peu plus ma position pour te regarder te revêtir avec un sourire ravi aux lèvres.

« Mais tu n’échapperas pas à la vaisselle au retour ! »

- Aucun problème pour ça mi amor, lâchais-je sans me préoccuper de l'impact de ce surnom que je te donnais couramment lorsque nous étions ensemble. Tu es à moi et je n'ai plus envie de te cacher combien je t'aime encore et combien je t'ai toujours désespérément aimé.

Je te tends une main pour t'inviter à m'aider à me relever. Je n'en ai nul besoin mais je suis friand de chaque contact. Une fois debout, tu t'écartes après m'avoir aidé et je te rattrapes par le poignet en te forçant à revenir sur tes pas à reculons, t'entourant alors de mes bras en me collant derrière toi. Je te sers tendrement puis dépose un baiser sur ton épaule nue en écartant le tissu de ton haut avant de relâcher ma prise et signifier.

- Aller hop, en route !

Je m'agenouille près de Lenny et lui passe la laisse, réajustant son collier en lui administrant quelques caresses. Mon regard se relève sur toi et un large sourire plein de joie s'esquisse sur mes lèvres, si bien que je plonge un instant le visage dans l'encolure de la chienne pour dissimuler ce trop plein de bonheur imprimé sur mes lèvres.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Nous voilà partis, nous marchons tranquillement l'un à côté de l'autre, parcourant les rues sous les étoiles jusqu'à emprunter un chemin qui sinue à travers bois et qui débouche sur une petite rivière. Ma main se glisse seulement après quelques minutes dans la tienne. Un vif frisson me parcoure à ce contact. Nous discutons en chemin de choses et d'autres, tout aussi à l'aise également avec les quelques instants de silence entre nous alors qu'on s'adresse sourires et regards brillants. Une certaine magie souligne ces instants de retrouvaille. Et un petit grain de folie si l'on peut le qualifier ainsi, prend possession de moi alors que je joue bientôt à faire le con avec la chienne en grimpant ensuite sur le garde fou d'une passerelle qui surplombe quelques mètres de vide au-dessus de l'eau, lequel j’arpente en équilibre, tournant sur moi-même à certains moments ou faisant mine de me péter la gueule en direction du vide derrière moi juste pour te voir te précipiter vers moi avec cette lueur d'affolement dans le regard.
A un moment, tu sembles limite en colère après moi de jouer à des jeux pareils et alors que je m’assois sur le bord du garde fou, j'ouvre les bras pour t'inciter à venir t'y réfugier. Tu n'as pas l'air de vouloir accéder à mon invitation et tu te fais désirer, par jeu ou par réelle colère, je ne sais pas mais je me penche un instant en avant en me retenant à l'un des câbles métallique à côté de moi pour chopper ton bras et t'attirer de force contre moi. Lenny quant à elle, est détachée et se balade un peu plus loin.

- Viens là... te soufflais-je alors que tu te trouves déjà dans le cocon que je te confère ainsi de par notre position. Je frotte un instant tes bras pour te réchauffer alors que tu sembles réprimer un frisson, avant de t'embrasser.
Ainsi plantée debout, calée entre mes cuisses, je pose mes bras sur tes épaules et t'observe, frottant une seconde mon nez contre le tien.

- Quitte à dormir sur le canapé, je dors chez toi cette nuit ... déclarais-je l'air de dire qu'il n'y a pas moyen que je retourne à la maison cette nuit, incapable que je suis de me séparer de toi.

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Re: [Cap Harbor - avril 2016] Lonely Nights [Gina] ✻ ( Lun 18 Sep - 16:05 )




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Ce matin encore, j’envisageais la vie tout autrement, mon atelier perdant un peu en vitesse, j’avais expliqué à Simone que j’allais sûrement fermer quelques temps boutique pour me rendre un temps en Italie. Mon frère avait aussitôt conclu qu’ici ou là-bas si je n’arrivais pas à tourner la page mentalement cela ne changerait rien. J’avais alors argumenté sur des raisons qui me semblaient encore plus fausses oralement que mentalement. Pourtant tournées et retournées mentalement, mes raisons m’avaient presque convaincu moi-même. Il avait fallu un café, quelques doutes raisonnables de mon Frère pour voir tomber comme un château de cartes mes convictions.

« Gin, tu le sais… » Il porta son café à ses lèvres, un air lascif sur le visage. « Je ne suis pas son plus grand fan, mais franchement, si t'es pas foutue de tourner la page ici, qu’est-ce qui te fait croire que tu y arriveras mieux là-bas ? » Il termina son café, le déposa sur mon bureau et se releva pour faire quelques pas. « Ne serait-il pas temps que tu te décides sur ce que tu veux toi ? »

Le silence s’installa alors que je rangeais quelques notes.

« Tu sais que je l’ai trouvée ? Que j’ai pris un verre avec elle après avoir rusé pour ça… » Dis-je sans le regarder.

« Et pourquoi au juste ? »

Je soupirai, me repassant la rencontre improbable qui avait eu lieu quelques jours plus tôt dans la plus grande discrétion de ma part. Peut-être avais-je eu honte de mon voyage ? Ou d’avoir besoin de la connaître ?

« J’avais besoin de voir ce qu’elle a de plus que moi, ce qui lui a plus chez elle, ou comprendre comment il est tombé aussi simplement dans ses bras. » Il leva la main et me lança un regard noir.

« T’avais besoin de te faire mal car t'es trop conne pour accepter qu’il a juste trop bu et merdé, écoutes petite sœur, je lui casserai la gueule tous les jours si cela peut te rendre le sourire, je te dirais que c’est un gros connard si tu en étais certaine et que cela pouvait aussi avancer les choses. Sauf que ce n’est pas le cas, tu l’aimes encore et tu ne sais même plus comment tourner la page ou le détester, la preuve t'es allé trouver cette femme… » J’ouvris la bouche pour protester quand son index se dressa en injonction. « Merde Gin, je suis sûr qu’il se rappelle même pas sa gueule ou son prénom, fais-toi une raison, il a juste merdé, il n’a pas eu une liaison soutenue. »

Depuis quand mon frère se jouait l’avocat du diable ? Je me sentais comme une enfant mise au coin. Une nouvelle fois j’ouvris la bouche et me ravisai, visiblement, mes mots ne m’aideraient pas.

« T'es libre, divorcée, sors, trouves-toi un autre homme, plusieurs si tu en as besoin, adopte un lapin, colles-toi au vélo, reprends la photo ou pardonne, mais ne commence pas à fuir ou tu feras la plus grosse connerie de ta vie en réponse sûrement à la plus grosse merde de la sienne. »

« Tu fais quoi la ? Une sorte de solidarité masculine ? » Il inclina la tête armé d’un de ses sourires d’ange.

« Non je te colle face à la vérité, à un moment faut écouter son cœur et plus son crâne, surtout quand t'es rendue à courir la bécasse au lieu de courir le lièvre. »

Non mais c’est quoi ces références ? La suite de la journée avait été une succession de questionnements de méandre. Je m’étais couchée, simplement comme tous les soirs après des heures de travail et un repas sur le coude, la suite est simple. Me voilà ici marchant à côté de lui, l’écoutant me parler de n’importe quoi, de tout, de rien et surtout exactement comme dans mes souvenirs. On passait de rue en rue en gardant une distance de convenance et je me surprise à apprécier ce geste de discrétion. Il attrapa ma main une fois sous le couvert et comme à chaque coup mon échine se para de frissons. Il semblait vraiment heureux, de mon côté, je l’étais tout autant, bien que j’avais la sensation de ne pas jouer totalement franc jeu avec lui. Je lui avais demandé de laisser le passé derrière nous et hier encore je baignais toujours dedans. Il se mit à faire de l’équilibre sur le parapet et je me rappelai aussitôt, le téléphone tomba, sa voix embrumée et l’état que l’omelette avait épongé, mais qui n’était pas pour autant sorti de ses veines ?

A mon plus grand soulagement il s’arrêta et m’attrapa pour me glisser entre ses cuisses, ses doigts jouant avec mes sens, alors que Lenny ravie de sa liberté nous avait totalement oublié. Il m’annonça son désir de rester cette nuit et je ne repoussai pas l’idée.

« Ok, va pour le canapé, de toutes façons, je ne couche pas le premier soir, moi… » J’inspirai en repoussant le visage de cette femme. « Et je suis certaine que t'es incapables de résister à une paire de fesses… » Mon dieu mais pourquoi fallait-il que tout me revienne là ? L’appel, l’alcool, pourquoi avait-il joué avec le vide ?… Je me mordis les lèvres en maudissant mon réflexe ou tic qui trahissait trop souvent mes doutes ou mon besoin de me contenir.

« Faisons un petit jeu, dis-moi ton premier souvenir de nous qui te passe là de suite par la tête ? » Oui voilà comment l’oublier elle, travailler sur nous, sur ce qui compte, lui et moi et seulement nous deux. « Quels sont les moments qui te reviennent quand tu… » Je glissai mes bras autour de ses hanches, m’assurant d’une sécurité veine vue mon gabarit, mais qui avait le mérite de quelque peu me rassurer. « Deux questions, deux réponses honnêtes et inversement, donc un ton premier souvenir qui t'est revenu à ma question et deux ce qui te revient quand tu bois et qui fait que tu prends la route pour me voir ou ton téléphone pour m’appeler. Si tu es honnête qui sait, tu éviteras le canapé. » Dis-je en lui faisant un sourire et en passant mes mains fraîches sous le couvert de sa chemise pour caresser sa peau.

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Re: [Cap Harbor - avril 2016] Lonely Nights [Gina] ✻ ( Ven 22 Sep - 13:05 )





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Sasha + Gina = Sana [Cap Harbor - avril 2016] Lonely Nights [Gina] 2648846606
« Lonely Nights. »Tandis que je t'attire contre moi, toujours installé sur le garde fou de la passerelle, tes cheveux s’agitent sous la légère brise et je niche un instant mon visage dans ton cou pour profiter de la douceur de ta peau et des effluves délicates de ton parfum. Je n'en reviens toujours pas d'être là avec toi, de nous retrouver ainsi, là où au tout début de la soirée, je broyais du noir et songeais que je t'avais définitivement perdue. Je te susurre mon désir de rester cette nuit quitte à squatter le canapé.

« Ok, va pour le canapé, de toutes façons, je ne couche pas le premier soir, moi… » Je ne réalise pas tout de suite la connotation de tes propos et finis par me mordre la lèvre avec un regard plein de craintes. « Et je suis certaine que t'es incapables de résister à une paire de fesses… »
Aïe ... . tout est en train de dériver et l'angoisse s'installe alors que j'ai soudain peur que tu ne me repousses brutalement. Mais mes mots dépassent cette barrière alors que je déclare sur un ton sûr de moi.

- Au contraire, si. Ce n'est pas une question de résister à d'autres. J’ai merdé une fois Gina, je ne comprends toujours pas ce qui m'y a conduit alors que je n’ai jamais été attiré que par toi à partir du moment où je t'ai rencontré. La pensée que je puisse être semblable à ces mecs qui ne savent pas garder leur queue dans leur futal et qui sont aguichés par la moindre poulette à l'horizon, doit quitter ton esprit. Tu sais que je n’ai jamais été de ceux là malgré ce qui s'est passé.

J'appuie un instant mon front contre le tien et ajoute.

Toi Gina. Seulement toi. Aucun doute possible à venir sur la possibilité que je puisse refaire la même inqualifiable erreur, dis-je alors que je désire que tu imprimes bien ces mots en toi et surtout que tu retrouves cette confiance que certes, avec ce que j'ai fait, ne mérite plus vraiment, aussi certain que je sois de moi à l'avenir de ne jamais commettre ce genre de trahison et encore moins d'en éprouver le désir.

Tu te mordilles les lèvres et détourne alors le sujet en proposant de jouer à un petit jeu auquel je me prête alors tandis que tu me demandes :

« Faisons un petit jeu, dis-moi ton premier souvenir de nous qui te passe là de suite par la tête ? ... Quels sont les moments qui te reviennent quand tu… » commences-tu en glissant tes bras autour de mes hanches, non sans me provoquer un frisson délicieux. « Deux questions, deux réponses honnêtes et inversement, donc un ton premier souvenir qui t'est revenu à ma question et deux ce qui te revient quand tu bois et qui fait que tu prends la route pour me voir ou ton téléphone pour m’appeler. Si tu es honnête qui sait, tu éviteras le canapé. »

- Ton visage sous la pluie, la toute première fois, dis-je au souvenir du véritable coup de foudre qui m'a étreint lorsque je t'ai rencontrée. Quant à ce qui me revient lorsque je suis dans cet état ? Des regrets, cette putain d'erreur qui a provoqué ce putain de mal qui me ronge. La souffrance sur ton visage quand je t'ai tout avoué. Je ne peux pas vivre sans toi. Je ne VEUX pas vivre sans toi.

Tes mains glissent sur ma peau sous le tissu de ma chemise et raniment à elles seules un doux brasier.

- A mon tour, glissais-je doucement en me penchant à ton oreille. Ce que tu as ressenti en commençant réellement à vivre sans moi après le divorce ... ou du moins ce que à quoi tu as songé ? T'aies-tu dit que tu pourrais refaire ta vie un jour sans moi ?

Je dépose un baiser sur le sommet de ta tête avec tendresse avant de glisser mes mains sur tes bras, les laissant serpenter doucement.


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Re: [Cap Harbor - avril 2016] Lonely Nights [Gina] ✻ ( Ven 22 Sep - 20:32 )




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« À mon tour », sa bouche glissa le long de mon cou, son souffle me torturait, m’enivrait, me faisait frémir. Ses lèvres frôlèrent mon oreille et je dus me faire violence pour ne pas tourner le visage et m’abreuver à la source même de mon désir. « Ce que tu as ressenti en commençant réellement à vivre sans moi après le divorce ... ou du moins ce à quoi tu as songé ? T’es-tu dit que tu pourrais refaire ta vie un jour sans moi ? »

J’en aurais presque oublié les questions, sauf que le jeu était là, bien ancré par mes soins et ces questions avaient à leurs tours droits à des réponses honnêtes.

« Reste sage ou je n’arrive pas à penser correctement. » murmurais-je en éloignant mon cou sans pour autant me retirer de l’écrin de ses bras et de ses jambes. Glissant mes yeux sur Lenny qui se roulait dans l’herbe, je me revoyais allongée sur le sol plein de poussière du grenier de mon atelier, ce même lieu qui est aujourd’hui mon cocon et qui pourtant me semblait si froid ce jour-là…

« J’étais perdue… anéantie… » ma bouche esquissa un sourire ou tout du moins une grimace rapide, puis elle reprit une forme neutre. « J’ai vécu tout ça, comme on vit la mort d’une personne, le déni, la peine, la colère, le néant. Les premières nuits j’étais incapable de dormir, les repas étaient toujours surdosés ou évités, cuisinés pour moi seule. Ils n’avaient plus le moindre intérêt tout comme les courses, le ménage. J’étais vide et quelque part j’ai dû apprendre à vivre ainsi… jusqu’à ce que je rencontre un homme. Il n’y a rien eu avec lui, mais il est devenu mon meilleur ami. Il m’a relevée doucement, m’a écoutée quand tu passais ton temps à hurler ta colère ou ta peine. Il m’a en quelques sortes appris à voir tout ça autrement, car lui est vraiment en deuil. » Parler de Draz à Sasha était-ce franchement une bonne idée ? J’en doutais et je détestais cela car Draz était mon jardin secret, celui qui m’offrait un bol d’air, un peu de joie dans mon quotidien.

« À mon tour, donc… » J’attrapais son visage et frôlait doucement ses lèvres, humant son parfum, son goût. Déposant mes lèvres sur sa mâchoire, piquée par sa barbe naissante.

« Qu’est ce qui est le plus facile depuis notre séparation ? » Je marquais un silence, cherchant la seconde question.

« Pourquoi tu n’as pas tenté de refaire ta vie sans moi Sasha ? J’ai souffert mais toi aussi. Si tout ceci est arrivé n’était-ce pas justement car je ne suis peut-être pas celle qui… Oups, deux questions donc oublie la conclusion et garde juste la question un et deux. » j’inspirais doucement une fois de plus son parfum et je me mis à frissonner.

« Oh mon dieu descends de là, j’ai peur de respirer et que tu bascules. » lui avouais-je finalement en agrippant mes doigts sur le cuir de sa ceinture et en le tirant vers moi avec ma force de moucheron.
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Re: [Cap Harbor - avril 2016] Lonely Nights [Gina] ✻ ( Jeu 28 Sep - 10:21 )





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« Lonely Nights. »La première partie de ma question trouve sa réponse, néanmoins pas la dernière. La plus importante pourtant à mes yeux, là où j’ai aussitôt regretté ma toute première question quelque peu déplacée en te demandant ainsi d'évoquer ce que tu as pu ressentir. Mais je n’ai eu le temps de t'arrêter et te dire que je ne voulais pas te laisser remuer tout ça. Tu évoques alors bientôt l'existence d'un homme dans ta vie qui t'a soutenu et aidé à dépasser la peine et la douleur. J'éprouve un drôle de pincement au cœur alors que tu parles de lui. Je me demande qui il est, s'il n'y avait vraiment aucune attirance de ce genre entre vous. Mon regard se perd un instant dans le vague. Je me mordille la lèvre, soucieux. Toutefois, je ne prononce pas un mot de tout ça et te laisse poursuivre alors que tu me demandes à ton tour ce qui te trotte à l'esprit. Tu attrapes mon visage avec douceur pour ramener mon attention sur toi. Tes lèvres frôlent les miennes puis glissent sur le contour de ma mâchoire. Je frémis sous cette caresse.

« Qu’est ce qui est le plus facile depuis notre séparation ? »

- Rien n'a été facile Gina. Rien n'a trouvé d'avantages avec ton absence. Strictement rien.

« Pourquoi tu n’as pas tenté de refaire ta vie sans moi Sasha ? J’ai souffert mais toi aussi. Si tout ceci est arrivé n’était-ce pas justement car je ne suis peut-être pas celle qui… Oups, deux questions donc oublie la conclusion et garde juste la question un et deux. »

- Refaire ma vie ? Sans toi ? Envisager que tu ne sois pas celle qui soit faite pour moi ? Sérieusement ?! dis-je calmement sans m'emporter. Je n’ai jamais eu de doutes à propos de toi. Si j’ai merdé de la sorte, ce n'est pas à cause d'un quelconque doute ou d'une foutue baisse de sentiments, ou va savoir quoi d'autre encore. Gina ... garde une chose à l'esprit ... même si tu disparaissais, je ne songerais à refaire ma vie avec personne d'autre.

Tu sembles troublée et ton inquiétude face à ma position sur ce pont s'accentue d'autant plus. Tu m'invites dans un souffle à descendre de mon perchoir tandis que tes doigts s’agrippent à ma ceinture, me tirant vers toi pour me faire glisser de la rambarde où je suis installé. Le contact de tes doigts posés au niveau de cette zone frontière me rendent fou en un instant et tandis que je me laisse glisser, je te fais bientôt basculer sur le sol en me penchant au-dessus de toi pour accompagner le mouvement et te soutenir. Ainsi posté au-dessus de toi, mes genoux postés de part et d'autre de l'une de tes jambes, mon corps réduit la distance avec le tien et mes lèvres goûtent à nouveau à la chaleur des tiennes. Cette chaleur qui se diffuse à travers moi et qui s'intensifie de plus belle tandis que je m'embrase plus intensément encore au contact de nos langues.

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C’est une fois de retour chez toi que les choses se calment. Tu sembles réviser ton attitude en trouvant sans doute que ça va trop vite. Je vais m'installer sur le canapé et dépose juste un baiser sur l'intérieur de ton poignet alors que tu glisses une couverture sur moi. Un moment plus tard, je t'entends plus haut sur la mezzanine. Le léger froissement des draps. J'imagine ton corps étendu en travers du lit, le drap recouvrant à peine la moitié de ton corps et ton dos nu. Je ne résiste pas longtemps à cette image et je me glisse alors d'un pas discret dans les escaliers pour venir te rejoindre sans un bruit. Je t'observe un instant alors que tu es étendue sur le ventre, la tête tournée du côté opposé. Tu ne sembles pas remarquer ma présence. Je me dirige alors sur le côté du lit où tu es installée et m'agenouille près de toi. Je caresse ton visage du dos de la main et appuie bientôt mon menton sur le bord du lit tout près alors que mes doigts courent dans tes cheveux pour replacer une mèche derrière ton oreille.

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Re: [Cap Harbor - avril 2016] Lonely Nights [Gina] ✻ ( Jeu 28 Sep - 21:13 )




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On dit que les nuits cachent la douleur, la laideur, qu’elles font naitre la peur et relèvent certaines terreurs. Il n’aurait surement jamais conscience de ma plus grande peur et je ne prendrai surement jamais la mesure de la sienne et ça malgré nos tentatives de parler ce soir. Mes sentiments pour lui étaient restés les mêmes à ça même après que les épreuves nous avaient quelque peu changés, les mots qui autrefois étaient si simples à exprimer étaient à présent une épreuve. Les silences étaient devenus plus parlants que les longs discours et sur bien des points, lui comme moi avions appris en tombant à nous relever seuls. On n’avait plus besoin de cette main rassurante, bien que dans le fond une part de moi souhaitait ardemment la retrouver.

Ces émotions contradictoires étaient un effet simple d’une retrouvaille imprévue pour lui et moi et tellement attendue pour chacun de nous, évidemment tout aurait été plus simple si j’avais simplement osé lui dire que durant ces mois, je n’avais survécu qu’en pensant à lui, à nous ou simplement à sa vie et en oubliant ma propre survie. Je l’imaginais allongé sur mon canapé, alors que je me glissais dans mes draps. Cette soirée avait sa part de magie, de douleur, de doute, mais surtout était inattendue, qui m’aurait dit que j’allais réagir ainsi ? Lenny vint me sentir et déposa sa truffe contre mon visage alors que je coupais la lumière. Elle soupira et s’éloigna, sûrement pour faire de même avec Sasha.  De mon côté j’enserrais Alex contre ma joue et dans mes bras, fermant les yeux...

La nuit a toujours été fascinante pour moi, enfant elle était le monde des légendes, des mythes et des rêves. L’astre qui trônait dans le ciel entouré de son lot d’étoiles me semblait contenir à lui seul tous les secrets du monde, les peines et les joies. Certaines nuits j’aimais m’assoir sur le bord de ma fenêtre et parler seule à ses lueurs, leur épancher mes maux et imaginer que l’une d’elles veillait sur moi en silence. Puis j’avais grandis et je ne prenais simplement plus le temps de regarder le ciel, je vivais ma vie d’enfant au gré des hauts et des bas des disputes de ma famille, des rires de mes frères. La maison était pleine de vie. J’avais connu l’amour, épousé Sasha et frémis, reposé mes craintes dans ses bras, logé dans le noir. J’avais comme tout un chacun enfouis mes songes au cœur de la nuit et réalisé mes plus fous désirs durant certaines.

Jusqu'à cette nuit où il m’avait trompé, avoué ses méfaits, cette nuit où mes cris avaient raisonné dans toute la maison. J’avais visiblement appris que la nuit ne gardait pas que les plus belles légendes, que sous cet astre majestueux se cachait la mort, la peur, la terreur, les larmes. La vie, la trahison et la peine. Depuis lors chaque nuit était devenue une épreuve. Me coucher à côté de lui alors que dès qu’il me touchait, je l’imaginais la toucher elle. M’endormir en priant l’oubli. Me réveiller en écoutant son souffle et réalisant que la jalousie, la colère me consumaient et que le sommeil ne viendrait plus. Vinrent les nuits de la rupture, de la solitude. Des nuits froides où seul mon souffle court et mes larmes accompagnées les tic tac de mon réveil. La vie ne m’a pas épargné, elle n’épargne personne, je me demande avec cette conscience comment on peut vouloir un jour concevoir un enfant et lui faire connaitre tout cela, dire qu’avant j’en rêvais à présent, serais-je capable de reprendre ma vie comme avant de vouloir à nouveau, construire quelque chose avec lui réellement ou simplement donné la vie en sachant comme elle peut faire mal ?

Comment on peut se dire assez fort pour le protéger là où nos propres sentiments ont si lamentablement échoué. Peu après ma séparation, j’avais posé cette question à ma mère qui n’avait pas su répondre. Elle m’avait juste dit que l’amour s’il est véritable trouve toujours son chemin et la force de nous rendre les choses plus acceptable. Elle avait raison, quand on aime vraiment on finit par accepter ce qu’on pensait impossible, la preuve ce soir… Mes souvenirs m’avaient permis de survivre les nuits où bien loin de la douceur du bord de ma fenêtre j’avais planté mon regard sur ce ciel inéluctable et j’avais emporté mon esprit bien loin de ma prison, ou simplement de la douleur. Mais voilà les souvenirs peuvent nous sauver mais aussi nous rendre froids, nous blesser, nous rendre durs en apparence et brisés à l’intérieur et cette nuit je l’avais remarqué à mesure que je l’avais entendu se débattre à l’autre bout du fil. En quelques secondes j’avais fait face à mes propres fantômes du passé, joué à la roulette russe avec mes sentiments et surement joué avec les siens. Combien de fois avais-je voulu lui parler de ma vie depuis ce soir où il… sans trouver les mots comme si simplement les énoncer me rendait faible ou me forcerait à admettre que je ne serai jamais à la hauteur de ce que j’avais toujours rêvé d’être pour lui, pour moi, pour tout simplement ce qui nous composés.

Je sentis son regard sur moi, mais ne bougeai pas, n’ouvris pas les yeux, ses pas discrets, son parfum. Sa main se glissa brulante sur mes cheveux et je me délectai simplement, silencieuse. Ma main attrapa la sienne et j’ouvris lentement les yeux, incapable de choisir s’il devait repartir rapidement sur le canapé ou se dévêtir pour me rejoindre. Mes doigts s’enlacèrent aux siens et mon nez vint se placer contre le bout du siens.

« Chut… » Soufflais-je.

On pense à tort ou à raison que le cœur peut oublier avec le temps, on souhaite simplement savourer le bonheur quand on le touche du doigt mais ne se rend compte que c’est le cas qu’une fois qu’il n’est plus. On réalise combien le vide est grand qu’une fois qu’on a face à soi celui qui remplit vos pensées et qui vous a tant manqué. Seulement quelques jours, quelques heures ou quelques minutes peu importe, ce qui est important c’est que ces fractions de temps vous fassent comprendre combien le bonheur est simple quand vous êtes l’un avec l’autre. Combien le monde peut devenir insignifiant ou simplement combien vous vous foutez finalement de toutes ces bêtises qui prennent tellement de place quand il n’est plus là.

« Toujours plus pas vrai ? » J’esquissai un sourire. « Qu’est-ce que tu veux un cousin ou ? »

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Re: [Cap Harbor - avril 2016] Lonely Nights [Gina] ✻ ( Sam 30 Sep - 10:11 )






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« Lonely Nights. »Alors que ma main glisse derrière ton oreille pour replacer une mèche, l'une des tiennes s'y glisse et le rythme de mon cœur s'accélère alors que nos doigts s’entrelacent. Une sensation qui m'euphorise, parcouru en un éclair par une nuée de papillons qui frémissent comme s'ils voletaient simultanément à travers tout mon être. Cette sensation ne m'a jamais lâché autrefois, lorsque nous étions ensemble. Chaque jour je t'aimais un peu plus fort encore, aucune routine ne pouvait avoir raison ni de nous ni de l'intensité de mes sentiments. Cette passion que tu fais naitre aujourd'hui est la même qu'hier, plus douce, plus délicate et plus délicieuse encore. Tu es plus encore qu'une âme sœur à mes yeux et je ne cesserais jamais de regretter et d'avoir honte de m'être laissé séduire par une idée ou plutôt une sensation. Celle du désir. Un désir que je n'avais pourtant jamais songé qu'à assouvir entre tes bras. Pas ceux d'une autre.
Je repense à tes mots plus tôt dans la soirée. ceux qui m'ont heurté de plein fouet. Cette évidence à propos de l'alcool. J'ai fauté alors que j'étais en quelque sorte possédé par ses effets et j'ai d'autant plus ruiné le reste en décidant de me soumettre à ce vil démon dont seuls les reflets ambrés ont finalement du charme.

Je suis impatient de nous reconstruire, de te rendre heureuse à nouveau, de voir ton sourire tel que je l'aimais autrefois retrouver sa place en toute sincérité sur tes lèvres sans plus la moindre trace de doute ni de la plus infime lueur de peine. L'émotion me gagne alors que je t'observe dans la semi obscurité faiblement éclairée d'un rayon de lune. L'intensité de nos regards qui se trouvent me fait légèrement trembler. Tu dois le ressentir alors que nos mains sont jointes. Tu t'approches doucement pour appuyer ton petit bout de nez contre le mien. J’ai toujours adoré quand tu faisais ça et un large sourire étire alors mes lèvres. Tu m'invites à ne pas souffler un mot, pour ne pas briser la douceur de l'instant. Je demeure silencieux.

« Toujours plus pas vrai ? » dis-tu dans un souffle alors que je répond à ton sourire avec une lueur de malice dans le regard. On pourrait croire que j'acquiesce mais je compte rester sage. Pourtant, si tu savais comme j'ai envie de toi.

« Qu’est-ce que tu veux un coussin ou ? »

- Chut ... déclarais-je à mon tour en te regardant avec toute la tendresse que j'ai pour toi. Aucun mot ne saura traduire mes attentions sur l'instant, aussi je préfère alors me glisser tout près de toi, t'invitant à te reculer un peu dans le lit avant de me glisser sur le côté, face à toi. Mes mains rejoignent de nouveau les tiennes. L'une s'échappe pour glisser sur le contour de ton visage alors que mon regard ne lâche pas un seul instant le tien.

- Dors mon ange ... .

Je veux juste être là, étendu à tes côtés. Ne pas dormir, juste t'observer, sentir ton souffle délicat sur ma peau en imaginant quels rêves emplissent ton esprit alors que je souhaite qu'ils soient tous dirigés vers moi. Retrouver ces instants où certaines nuits je pouvais te regarder pendant de longues minutes si ce n'est des heures, à moitié perdu dans ta contemplation, à demi dans mes pensées. Transporté par ta beauté et par tout l'amour que j'éprouve envers toi.


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Re: [Cap Harbor - avril 2016] Lonely Nights [Gina] ✻ ( Mar 10 Oct - 7:59 )




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Une part de moi voulut l’envoyer direct sur le canapé, mais j’étais épuisée et j’avais passé ma soirée a profité de sa bouche et toutes ces choses simple qu’un couple faisais, s’il n’avait pas divorcé. Glissant doucement ma tête sur son épaule dans un mouvement totalement naturel, ma main passa sur son torse et remonta vers son épaule. J’avais totalement sombré avant même d’avoir eu le loisir de dire quoi que ce soit. Le parfum fut mon premier constat, le son de son souffle le second. Je n’avais le sentiment étrange pourtant pas rêvé. Encore perdu entre sommeil et fatigue et quiétude. Inspirant doucement, j’apprécier l’instant n’osant ouvrir les yeux, n’osant reprendre le court des choses. Pourtant, le sommeil s’était définitivement enfui. Lentement, j’ouvrais les yeux, sur ce corps, endormie à mes côtés. Ce corps que je m’étais accoutumé à ne plus croisé au levé, habitué à ne plus touché. Qu’est qui m’avais pris putain de merde… J’avais passé les derniers mois a bataillé pour tourner la page et pourquoi ? Pour en revenir là ? Pire, encore, il était dans mon lit et je l’avais embrassé, caressé, désiré… Oh bordel !

Main… Sa main sur ma hanche ma peau dénudée… Jambe… Ma jambe entourant la sienne comme une putain bernique accroché à un rocher. Le mot pitoyable me percuta si violemment que j’en eu le souffle coupé et me vola définitivement mon sommeil pour me retrouver les yeux véritablement grands ouverts sur le plafond. Roulant aussi délicatement que possible sur le côté. J’attendis que son souffle soit à nouveau calme, anesthésier par l’alcool qu’il avait ingurgité la veille. La chambre encore cernée du pourpre du levant et du calme de la nuit, la décoration boiser et quelque peu démunie de fioritures me ramenant définitivement à ma vie présente. À la chute lamentable vers un tas, emmerde prochaine. J’allais devoir faire claire, une nouvelle chance ok pourquoi pas, mais pas comme avant, pas aussi… Je me redressai malhabilement encore endolorie pas à cause de ma mauvaise position, mais part ma trop courte nuit. Combien de fois m’avais joué les chats le matin pour sortir du lit sans le réveiller ? Je fis signe à Lenny de monter et elle exécuta son œuvre en toute discrétion rompu à l’astuce depuis son plus jeune âge. Si durant quelques seconde j’eu un doute qu’elle sache toujours y faire, tous mes doutes s’oubliai, quand patte après patte elle se plaça sur le matelas se faufilai sans la chaleur de mon emprunte et glissa contre lui sa tête sur l’épaule.

Je dû dès lors me mordre les joues pour ne pas tout faire foirée en éclatant de rire. D’un pas mesuré, j’allai remonter la couverture sur eux et m’éloignai en tentant de me faire la plus discrète possible. Une fois les marches et le rideau du petit étage de ma chambre mezzanine fermée, je m’avançai vers la baie feutrée par une voilure que je poussai du revers de la main pour explorer la petite terrasse en bois du regard un long moment et décidai finalement de me rendre à la cuisine. Ce que j’aimais à dans, c’était ville, ces son calme apparent, sa vie paisible et pourtant le moyen continuel de pouvoir sortir et avoir une vie des plus active. J’avais fait le choix de rénover le grenier de ma boutique, mon atelier, pour le voisinage. J’avais fait ce choix pour le côté plus atypique, ici, on trouvait tout le temps un sourire, une personne qui prenait le temps de parler, de rire ou même de s’émouvoir sur un coucher de soleil sur les façades ou la nature si chère à mon cœur.

Voilà plusieurs jours que je n’avais pas mis le nez dans cette ville autrement que pour les courses rapides aux petites boutiques alimentaires voisines, ou pour parcourir le chemin de chez moi a chez un autre.

Et pourtant, bizarrement, le tumulte ne me manquait pas, j’avais passé une de ces nuits où le passé semblait vouloir se jouer de mes émotions et avait fini par mêler les fantasmes du passé avec le présent et malgré le fait qu’il ne soit que six heures du matin, je savais que mon sommeil ne pointerait plus son nez. Je me servis donc un café et poussai ma baie pour l’avaler au couvert de la fraîcheur de la terrasse. Comme toujours là où on pense trouver la solitude on croise une ombre, un mouvement et réalise encore étonner que cette petite ville ne dort elle jamais. Je saluai donc sans mots un voisin qui rentrait, il lança un regard vers la fenêtre de ma chambre et je compris sans un mot qu’une fois de plus la visite de Sasha et ma vie nocturne ne lui avais pas une seconde échappée.

Soupirant, j’avalé d’une traite mon café et me redresser. C’est donc ainsi que je me mis en quête d’une tenue de Jogging et de mon ipod avant de filer sous la douche de mon atelier pour ne pas réveil mon visiteur et le leurre qui dormait à ces côtés. En un rien de temps, je me retrouver à lacer mes tennis pour courir droit vers les berges et son parcours.

Après un bon moment à courir musique vissée aux oreilles et regard fixé sur les avenues qui s’animer et le parcours des véhicules qui allaient aux personnes qui rentraient dans les quelques boutiques fraîchement ouvertes comme la boulangerie, le petit kebab pas encore fermé de sa nuit, ou simplement la boutique de la station-service vendant divers articles et surtout de l’alcool, je traversai un petit parc sans vie ou du moins apparente et bifurquai sur une rue plus calme qui laissait enfin passer l’odeur de vase. Je regardai les lumières des phares se jouer de l’eau entre deux maisons, me repassant ma nuit, mon réveil et ma tasse de café fumante à la main.

Je ne me suis jamais vue comme une personne dépressive ou lasse de la vie, j’ai mené bien des combats intérieurs pour ne jamais sombrer dans la mélancolie et fait chaque jour des choix un peu plus durs pour ne jamais me laisser dévorer par une dite survie et pourtant hier soir, je me demandais encore si le plus simple ne serait pas de démission, me laisser une bonne fois aller avec lui seulement tous les deux sans que nulle n’en sache rien. Peut-être serais-je des lors capable d’enfin oublier…

Faut dire que plus le temps passait et plus j’avais la sensation que ma vie ou plutôt que mes sentiments n’avaient aucun sens, si c’est pour les vivre dans l’ombre de ma solitude et de mes putains regret ou de ma jalousie incontrôlable. Je le voulais donc dans ma vie, mais plus me retrouver totalement dans la sienne, ou qu’il soit trop dans la mienne… Qu’elle, merde en soit…

Encore un moment de cavale contre mes idées, contre mes propres doutes, puis, je m’arrêtai près du Kiosque à pizza et commandai deux cafés à emporter, n’écoutant que d’une oreille la fine équipe de fêtards qui attendait sûrement sa commande. Rapidement, je repris ma route, sans pour autant courir, avalant quelques traits de café noir, et grimaçai. Ma tête en l’air avait oublié dans l’affaire de placer le sucre… Privé de mon nectar, je revenais vers mon logement, parfaitement incapable de me décider quant à l’espoir de le trouver toujours là où simplement déjà partie pour le travail…

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Re: [Cap Harbor - avril 2016] Lonely Nights [Gina] ✻ ( Mar 10 Oct - 11:30 )

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« Lonely Nights. »L'aurore teinte le ciel de ses premiers reflets dorés. Ma main tâtonne près de la place vide à côté de moi. Un réflexe que je n'avais plus eu depuis longtemps. J'ouvre à demi les yeux. Tu n'es pas là. Je repense à hier soir. J'ai aimé cette douceur, j'ai savouré l'instant, pouvoir ainsi me glisser tout contre toi même pour un court instant et m'endormir en ta présence malgré le petit tour que tu m'as assurément joué, toi ou bien Lenny de son propre chef, je ne sais pas. Mes deux chipies d'amour ... . Quoi qu'il en soit, j'étais résolu à demeurer sage. Je ne désirais qu'être auprès de toi. J'aurais aimé ouvrir les yeux sur toi au réveil. Je me prélasse un instant encore au lit. Les minutes passent. Je ne sais pas quelle heure il est exactement mais je vais devoir me lever pour aller au boulot. C'est drôle, je m'attendais à avoir une gueule de bois bien plus terrible au réveil.

Toutefois alors que je finis par me rendre à la salle de bain, la fatigue elle, marque invariablement mes traits. La fatigue néanmoins teintée d'une certaine sérénité. Celle de t'avoir retrouvée un peu. Terminant de me préparer après la douche et piquant un truc à grignoter dans tes placards et me versant un verre de jus d'orange en constatant que je vais être en retard, je ne m'attarde pas. J'imagine que tu es partie courir ou que tu as déserté la maison pour éviter de me croiser ce matin et d'être face à un certain malaise. Pour moi il n'y en a pas mais j'imagine que c'est plus compliqué pour toi.

Je griffonne un mot sur un bloc notes avant de partir, qui dit Tu ne quittes pas mes pensées amour. Déjà envie de te revoir. Nous irons à ton rythme. Peu de mots qui en disent long.
Quittant la maison, j'attends juste un peu plus loin à l'angle d'une rue. J'ai passé plus tôt un coup de fil à un des mecs de mon équipe pour qu'il passe me récupérer. Il arrive bientôt et je grimpe à bord de son pick-up. J'aime sa discrétion, il est jeune et il vit un peu dans son monde, il est tout nouveau dans l'équipe, à peine trois semaines. Il n'est pas du genre à se mêler de la vie des autres ni à faire des réflexions déplacées ou railleuses contrairement à d'autres dans l'équipe qui sont parfois pires que des gonzesses quand il s'agit de ragots. En route, nous te croisons et je lui indique de s'arrêter deux secondes à ta hauteur. Tu tiens deux gobelets de café que tu as du prendre pour nous. Je récupère celui à mon attention et te souffle un baiser, t'indiquant que j'ai laissé un mot pour toi dans la cuisine. Jeff lui, regarde ailleurs, écoutant sa musique et frappant le volant au rythme de cette dernière avec tout l'enthousiasme qu'il témoigne à se rendre chaque matin au boulot.

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Re: [Cap Harbor - avril 2016] Lonely Nights [Gina] ✻ ( Sam 14 Oct - 9:49 )

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