Anya soupire un peu quand elle enfile son manteau pour sortir du travail, elle ne veut pas vraiment y aller chaque matin mais il faut bien qu'elle paye ses factures ce mois-ci et ce n'est pas son père et sa mère qui l'aideront quand elle sait qu'il en veuille d'avoir selon leur dires dilapider leur argent dans un mariage qui n'a pas eu lieu, ou tout du moins, un mariage qui a été avorté c'est drole de marquer ça alors qu'elle est enceinte. Elle sait bien qu'ils lui en veuillent et encore, elle ne leur a pas encore annoncé pour sa grossesse, qu'elle a décidé de mener à son terme pour donner une chance à cet enfant, pour se donner une chance d'être heureuse au moins une fois dans sa vie. Elle avait retrouvé cette complicité avec Jaxson, ils se retrouvaient souvent, chez elle ou chez lui, pour regarder un film, pour boire un café, pour faire les choses qu'ils faisaient habituellement non pas du sexe, je vous vois venir.. Ce soir, ils devaient se retrouver au restaurant, mais elle veut lui faire la surprise d'aller le chercher au travail, parce qu'elle aimait aussi lui faire des surprises. Ce n'était pas la première fois qu'elle le ferait mais elle en mettrait sa main à couper qu'il ne s'attendrait pas à ce qu'elle vienne le chercher devant tout ses collègues. Parce qu'ils avaient dit qu'ils resteraient discrets, qu'ils ne s'exposeraient pas aux yeux du monde même si il ne se passait rien. Ils ne voulaient pas que les gens se mêlent de leur histoire, Anya ne voulait pas que ça arrive aux oreilles d'Aaron même si elle n'a aucun compte à lui rendre. Il ne savait même pas qu'elle était enceinte, et elle était persuadée que s'il le savait, il allait tout faire pour avoir un droit sur son enfant et même si elle éprouvait encore une immense affection pour lui, elle savait qu'il ferait surtout tout pour qu'elle n'est plus la garde, prétextant qu'elle est dépressive appuyant sur le fait qu'elle l'a quitté le jour de leur mariage sans aucune explications. Le poids des remords l'écraseraient, elle en était certaine. Même si elle semblait des plus heureuses, elle ne l'était pas vraiment, parce que parfois, elle se disait qu'elle faisait une erreur. Une terrible erreur, et qu'elle aurait été bien mieux avec Aaron, mais Jaxson lui prouve par pleins de petites attentions, qu'elle est là où elle doit être et sa tristesse, ses questions se calment. Jaxson est son médicament. Et ça ne changera pas. Il est son antidote, quoiqu'il fasse, quelque soit l'humeur du jour, il arrive toujours à la canaliser. Toujours. Alors qu'elle passe chez elle, elle prend rapidement une douche et arbore une robe trop large pour cacher son ventre qui commence à la trahir. Son patron le sait, ses collègues le savent, mais ils sont bien les seuls dans la confidence, et Mamie Sonia aussi. En même temps, Anya ne pouvait lui cacher, puisqu'elle avait vécu en colocation quelques semaines avec elle dans l'hôtel parisien de son père et elle ne pouvait pas cacher les nausées matinales, le fait qu'elle ne pouvait pas sentir ou manger de fromage sans avoir envie de vomir, et surtout, elle avait dû troquer son verre de vin blanc habituel contre un jus d'ananas. Alors elle voulait bien tenter de la duper mais sa grand-mère avait eu trois enfants, elle savait ce que c'était d'être enceinte, elle ne pouvait être trompée. Mais Anya avait réussi à lui faire promettre qu'elle ne dirait rien à sa mère, ni même à son père et elle savait qu'elle pouvait compter sur sa grand-mère.  Elle ne la trahira certainement jamais. Quand elle se met finalement en route, une bonne demie-heure avant que Jaxson ne termine son service, elle se presse, roule un peu trop vite avant de se rendre compte que ce n'est pas la peine de se prendre un pv ou même de se tuer sur la route pour un rendez-vous, ce n'était pas le dernier, elle pouvait lever le pied. Une fois arrivée devant l'hôtel de police, elle soufflait un peu. Elle avait toujours cette appréhension quand elle le voyait, est-ce qu'ils allaient passer un bon moment ? Ou est-ce qu'ils allaient se disputer encore ? Non. Elle ne voulait plus de dispute. Plus aucune. Que du bonheur. Elle s'annonçait à la demoiselle de l'accueil qui lui demandait un instant avant qu'elle ne puisse le rejoindre. Elle ne tenait plus en place, et elle souriait un peu quand la demoiselle annonçait à Jaxson que quelqu'un voulait le voir. « Vous pouvez y aller, deuxième étage, au fond du couloir à gauche. » Anya connaissait le chemin par cœur, elle y était là deux fois, une fois pour porter plainte et une fois parce qu'il lui avait demandé de venir pour une raison qu'elle ne parvenait à se rappeler. Elle s'avançait, un peu trop rapidement, saluer quelques collègues de Jaxson qu'elle connaissait de vue et elle se faisait arrêter par un brun qu'elle ne remettait pas vraiment. « Anya ! Tu vas bien ? » Elle haussait un sourcil, un peu interrogative « Oui, je vais bien merci. Mais vous êtes ? » Elle ne le remettait vraiment pas, et elle s'en voulait un peu sur le coup. « Lucas ! Et félicitations au fait ! J'espère que Jaxson sera moins chiant maintenant. » Elle allait le tuer. Est-ce qu'il avait vendu la mèche ? Est-ce qu'il avait dit à tout ses collègues qu'ils s'étaient retrouvés ? Qu'elle était enceinte ? Oh non, elle allait le tuer.Elle balbutiait quelques mots au jeune homme, et elle se pressait de s'enfoncer dans le bureau de son « petit ami, ami, ex, amour de sa vie »  « Je vais te tuer ! T'as vraiment dit à tes collègues qu'on était ensemble ? » Elle le regardait en fermant les stores pour que personne ne les voit si jamais ils se prennent la tête. Elle se rapproche de lui avant de l'embrasser rapidement et elle s'assoit en face du bureau pour le regarder, les bras croisés sur sa poitrine « On avait dit qu'on garderait le secret ! T'abuses ! Et si Aaron il est au courant ! Et si, roh bon sang de bonsoir !Tu me saoules Hamilton ! » Et elle lui souriait en lui tendant un thermos de café qu'elle avait glissé dans son sac avant de partir. S'il voulait la supporter, il allait devoir supporter une demoiselle enceinte de quatre mois qui a des sauts d'humeur et elle s'en voulait de lui piquer des crises de la sorte, mais elle n'aimait pas quand il la prenait pour un imbécile et qu'il ne tenait pas leurs promesses. La pauvre

Stylo a la bouche, Jaxson est concentré sur son dossier. les pieds sur le bureau, il ne fait attention à personne, pas même Lucas qui s'amuse à passer la main devant son visage pour tenter de le réveiller. « HAMILTON ! » Bordel. Il le gonfle. Le brun ferme les paupières quelques secondes pour calmer son envie de lui dire un gros mot et les rouvre en postant un sourire sur les lèvres. « Lucas, je bosse ... » Il comprends que ce dernier veuille faire quelques conneries et boutades mais le Hamilton est plus qu'en retard dans ses dossiers. La faute à qui ? A lui ! Il déteste faire ses papiers de merde qui ne serviront à rien qu'à remplir des boîtes en carton. Pourquoi le poste de police ne pouvait pas faire une petite mise à jour et passer au tout numérique ? Ca irait bien plus vite et ils perdraient tous moins de temps. « Qu'est-ce que tu veux ? » qu'il se force à demander face à la tête d'abruti que lui offre Lucas. « Je me disais que comme on est tout le deux pendant un petit moment ... Et bien, que tu m'aurais raconté ta soirée de la dernière fois là. » Jaxson fronce les sourcils. « La soirée de la dernière fois ... ? » Quézako, ça ? « Mais oui ! Tu sais, les filles qui ont appelés un soir et qui ont demandé expressément après toi ? T'avais presque fini ton service, tu les aurais maudites. » Possible. Non, c'est certain, tu leur aurais lancé un mauvais sort pour qu'elles soient maudites jusqu'à la fin des temps. Sauf que tu ne te souviens pas de cette fameuse soirée. « T'as du rêver. Maintenant, au boulot. T'as toujours pas fini ta première pile. » Il l'énerve. C'est décidé ! Il ne prends plus jamais de collègue masculin quand Sofia n'est pas là. « Quoi ?! » Son exaspération peut s'entendre à des années lumières du poste. « J'étais venu avec toi ! » Dans son rêve. Jaxson fait un signe de la main pour lui d'arrêter ses conneries; Il en a assez fait pour la journée. « J'suis pas un gosse, hein. J'ai vingt-cinq ans. Je peux t'entendre dire que tu t'es farci la future mariée. » Il manque de s'étrangler. « Par-don ? » Quelle future mariée ? Et pourquoi se l'aurait-il "farci" ? « Ok. Si t'as envie de faire le gros lourd, c'est ton choix. Mais t'avais l'air bien content quand elle t'a proposé de faire des choses dans la chambre du haut ! e pensais qu'on était pote, qu'on pouvait tout se dire. Mais je vois que tu t'en fou. » Il est sérieux ? Il va faire la tronche juste pour quelque chose qu'il invente ? C'est hallucinant et décevant de sa part. « Lucas ? » Ce dernier se retourne juste avant de franchir la porte de sortie du bureau. « C'était quand cette soirée ? » Il fait la moue, réfléchit un instant. « Je dirais bien deux mois. C'était lors de ta semaine de semaine supplémentaires. » Ah ... D'accord. Lucas sort de la pièce et referme la porte derrière lui, laissant le bureau seul à Jaxson. Bien ! Il rallume l'écran d'ordinateur et fait quelques recherches. Effectivement, il tombe bien sur un coup de fil ayant eu lieu en début de matinée, un dimanche. Il a de la chance, il est même encore enregistré. Il met un écouteur et le met en route. La voix semble lointaine au début. On entends plus la musique d'arrière fond que le reste. Puis, le son grésille un peu et les voix se font plus présentes, plus réelles. Oh, bordel ... Il vient d'en reconnaître une. Impossible ! « Je vais te tuer ! T'as vraiment dit à tes collègues qu'on était ensemble ? » Il appuie sur pause et sursaute. Eh ! Anya n'a pas appris à toquer avant d'entrer ? Il aurait pu être entrain de faire des bêtises ! « Non ... » Il a pas moucher un seul mot. Et c'est pas faute à Sofia d'avoir essayer tous les moyens pour qu'il balance l'informations. « On avait dit qu'on garderait le secret ! T'abuses ! Et si Aaron il est au courant ! Et si, roh bon sang de bonsoir !Tu me saoules Hamilton ! » Heu ... D'accord. « C'est encore tes hormones ? » Il le pense, sincèrement. Il se lève, s'approche d'elle et pose ses mains sur ses épaules. « J'ai rien dit, je te jure. Le collègue a juste deviner. Ou a tenter de savoir si c'était le cas, comme tu viens ici assez régulièrement. » Voilà. Tout est expliqué. Aura-t'il droit à un baiser maintenant ? « Mhm ... Dis-moi. Petite question par rapport à ta soirée d'enterrement de vie de jeune fille, vous aviez appelé les flics ? » Désormais, Lucas a réussi à émettre un doute en lui. De même que ce fichu enregistrement. Il est persuadé d'avoir entendu la voix d'Anya à la fin. Elle était bourrée, plus que bourrée, et elle hurlait son prénom. Il n'avait pratiquement aucun doute. Et le fait que Lucas lui dise qu'il y a mis un pied et qu'il ne s'en souvient pas, ça le turlupine un peu. « Faut que t'écoutes ça ... » Il enlève les écouteurs et relance l'appelle téléphonique. « C'est toi, non ? » Il n'est pas fou ?

Est-ce qu'Anya avouerait un jour qu'elle avait espéré grandement retrouver Jaxson même après toutes ces années de séparation ? Certainement pas. Non, elle avait été faible, trop faible, au point de vouloir intenter à sa vie. Alors elle n'avouera jamais que malgré tout, elle aurait voulu le retrouver pour pouvoir être de nouveau heureuse. Parce que malgré ce qu'elle disait, elle n'était pas pleinement heureuse avec Aaron, il y avait toujours ce trou béant dans sa poitrine qui faisait battre de manière irrégulière son cœur morcelé. Ce cœur qui avait été brisé par le même homme qui pourrait la rendre heureuse, qui pourrait lui faire voir la vie en rose. Mais elle y allait avec des pincettes, elle lui faisait confiance, lui offrait sa confiance sur un plateau d'argent mais elle tentait de ne pas montrer qu'elle avait peur aussi. Peur de l'avenir, du futur. Elle savait que si elle parlait de cette relation aux gens, il y aurait plusieurs sons de cloche, ceux qui seraient heureux, ceux qui seraient en colère et ceux qui s'en ficheraient. Elle ne savait même pas où placer ses propres parents. Sa mère serait en colère certainement, elle avait vu sa fille aller de plus en plus profondément dans les méandres de la dépression à cause de Jaxson, alors elle était persuadée qu'elle ne serait pas vraiment d'accord, mais qu'elle accepterait en voyant que sa fille est heureuse. Son père s'en ficherait certainement, prétextant qu'il ne veut que son bonheur. Et c'était ça son bonheur, se réveillait avec Jaxson, allait le voir même cinq minutes sur son lieu de travail, recevoir un sms juste comme ça parce qu'il lui dit qu'il l'aime. Des petites choses qui donnent des tas de raisons d'être heureuse. Et Anya l'est vraiment en ce moment, elle ne pouvait pas être plus heureuse que maintenant. Même si elle n'aimait pas vraiment le poste de police, elle aimait se retrouver dans le bureau de Jaxson, il y avait une odeur qu'elle aimait, une odeur d'agrumes qu'elle appréciait tout particulièrement. Mais elle ne lui avait jamais dit sinon il l'aurait certainement prise pour la dernière des folles. Enfin c'est ce qu'il risquait aussi de faire quand elle lui hurlerait dessus en lui demandant pourquoi il avait vendu la mèche. Parce que c'était ce qu'elle pensait la brune, qu'il avait vendu la mèche et qu'elle allait finir par être traitée comme une paria par Aaron si jamais il la croisait, elle avait même peur qu'il veuille avoir un droit sur l'enfant, et ça, elle ne lui permettrait jamais. Jamais, il ne toucherait à un cheveu de son fils ou de sa fille. Elle vivante, jamais. Elle n'avait pas vu qu'il était occupé quand elle rentrait et s'en voudrait presque de lui avoir fait peur. Mais elle était trop en colère pour ressentir une pointe de remords. Quand il lui dit qu'il n'a rien fait, elle fronce les sourcils et ne comprend pas vraiment. Alors qui est-ce qu'il l'a fait si ce n'est pas lui ? « C'est encore tes hormones ? »  Elle secoue positivement la lèvre en se pinçant les lèvres. Elle ne voulait pas s'emporter comme ça, heureusement pour elle, il était compréhensif. « Désolée. » Désolée de te hurler dessus, désolée d'être mauvaise quand ça me prend. Elle attrape alors doucement une de ses mains qu'il pose sur ses épaules et ferme un peu les yeux.  « J'ai rien dit, je te jure. Le collègue a juste deviner. Ou a tenter de savoir si c'était le cas, comme tu viens ici assez régulièrement. » Elle le regarde, un peu suspicieuse avant de l'embrasser timidement, un baiser du bout des lèvres, un baiser de réconfort, un baiser de pardon. « C'est vrai que ce n'est pas très malin de ma part. » Désormais elle viendrait que deux fois par semaine, au lieu de trois. C'est un jour de moins, ça peut peut-être arrêté les soupçons. Ou pas. Elle n'en savait trop rien. Enfin quoiqu'il en soit, elle allait arrêter de venir ici trop souvent. « Mhm ... Dis-moi. Petite question par rapport à ta soirée d'enterrement de vie de jeune fille, vous aviez appelé les flics ? » Elle hausse les épaules en le regardant un peu hébétée. Qu'est ce qu'il essayait d'insinuer ? Qu'elles avaient eu des ennuis avec la justice ? Qu'elle allait être juger pour quelque chose ? « Je ne sais plus, j'étais vraiment mal en point ce soir là je ne me souviens pas de grand chose » Il était vrai qu'elle avait un peu forcé sur le rhum et sur le champagne, elle se souvenait juste que le strip-teaseur était assez canon, qu'elle est rentrée à moitié déshabillée et qu'elle s'est endormie dans le canapé chez Aaron. Et le lendemain, elle avait dû aller travailler avec une gueule de bois du tonnerre. C'était tout ce dont elle se souvenait. « Faut que t'écoutes ça ... » Elle attrapait un écouteur qu'elle mettait dans son oreille, tentant de se concentrer sur le vacarme qui provenait du petit matériel auditif. « C'est toi, non ? »  Elle sentait son cœur qui se mettait à battre un peu trop rapidement. Oui, c'était elle, elle se reconnaît, reconnaît cette voix nasillarde qu'elle a quand elle est un peu trop saoule. Mais surtout, elle appelait Jaxson. Et ce que lui avait dit Shane lui revenait en mémoire. « T'as dit avoir vu un policier à ta soirée d'avant mariage, je sais pas quoi. Sait-on que c'etait lui. » Elle se mordait l'intérieur de la joue pour se retenir de crier et elle retirait l'oreillette avant de la laisser tomber sur le sol, perdue dans ses pensées. Quand elle réagissait, elle secouait la tête avant de regarder le policier « Shane m'a dit que je lui avais dit que j'avais vu un policier à ma soirée... » Elle fermait les yeux avant les rouvrir en soupirant « Mais ce n'était peut-être pas toi, tu n'es pas venu ce soir-là ? Si ? » Elle fronçait les sourcils « Pourquoi tu me fais écouter ça d'ailleurs ? Il y a un truc que je dois savoir ? » Oui parce que jusqu'à preuve du contraire, Jaxson ne lui avait pas demandé de venir pour lui faire écouter quelque chose. « C'était toi ce policier ? Jaxson, qu'est ce qu'on a fait ce soir là ? Tu es juste venu pour arrêter un gars n'est-ce pas ? » Elle attrapait doucement sa main pour la serrer parce qu'elle avait peur qu'il soit en état de choc, mais visiblement non, il réagissait encore. Et actuellement, elle aimerait qu'il réponde vraiment à ses questions parce que sinon,, elle risque sincèrement de devenir folle à lier

Jaxson est encore sous le coup de sa découverte. Cet appel pouvait etre traduit de plusieurs façons differentes. Seul, il ne pourrait pas découvrir et apprendre grand chose. Il devait en parler a Anya mais cette derniere n'était pas là actuellement. Le policier devait se montrer prudent aussi. Il n'était pas autorisé a enregistrer ces appels téléphoniques afin de les utiliser par la suite. Mais cette voix, c'était celle de la francaise. Son accent transperçait les écouteurs. Il n'avait aucun doute là-dessus. Toujours et encore dans ses pensées, Anya le surprend en entrant sans prévenir ou presque dans son bureau. Pourquoi est-ce qu'elle lui cri dessus au juste ? Bien-sûr que non qu'il n'a rien dit sur la nature de leur nouvelle relation. Il n'aurait pas osé. Il n'y a que son meilleur ami qui est au courant pour la simple et bonne raison qu'il lui avait demandé des conseils. Rien de bien méchant. Puis Edern n'allait rien dire. Il etait une source sûre. Jaxson lui faisait entièrement confiance. Ils se connaissaient depuis tellement longtemps que c'était presque un frère. « Désolée. » Il lui sourit avec tendresse. « C'est rien. » Comme elle lui avait dit : ses hormones lui jouent des tours. Aujourd'hui, c'était le cas. Il ne lui en tiendrait pas rigueur. Après tout, c'est un peu normal que ses collegues se doutent de quelque chose. Elle vient ici régulièrement et ils restent ensemble sans prendre le temps de faire attention aux autres. Ça devait leur paraître suspect. Jaxson aurait fait la même chose si quelqu'un agissait de la sorte. « C'est vrai que ce n'est pas très malin de ma part. » Il hausse les épaules. Pas très malin et puis ? « On s'en fou de ce qu'ils pensent. » Tant qu'ils ne disent rien, se ne sera que des suppositions. Rien de plus. Rien de moins. Le jour où ils souhaiteront l'annoncer, ils entendraient juste des : je le savais ! Enfin, maintenant que la française est dans son bureau, peut-être pourrait-il profiter de ce temps pour lui faire écouter cet enregistrement. Il a tellement de questions et de doutes en lui qu'il ne tient pas très longtemps. « Je ne sais plus, j'étais vraiment mal en point ce soir là je ne me souviens pas de grand chose » Il a pas reellement de souvenir non plus. Enfin ... Il y a bien quelque bribes qui lui reviennent depuis mais ça reste trop flou pour qu'il soit sur que ce n'est pas son imagination qui lui joue un tour. « Shane m'a dit que je lui avais dit que j'avais vu un policier à ma soirée... » Oh ? Et ? « Mais ce n'était peut-être pas toi, tu n'es pas venu ce soir-là ? Si ? » Jaxson s'humidifie les lèvres, un point qui montre qu'un malaise est en approche. « Je sais pas trop. » Mais maintenant qu'il y repense, c'est vrai qu'il se souvient avoir conduit et avoir chanter du Taylor Swift comme un cinglé pour éviter de s'endormir en cours de chemin. Et il se souvient aussi avoir sonner à une porte comme un fou pour qu'on lui ouvre, alors que la musique allait à fond. « Pourquoi tu me fais écouter ça d'ailleurs ? Il y a un truc que je dois savoir ? » Et bien ... Oui. Il doit bien y avoir quelque chose à dire. « C'était toi ce policier ? Jaxson, qu'est ce qu'on a fait ce soir là ? Tu es juste venu pour arrêter un gars n'est-ce pas ? » Il secoue négativement la tête. « Y'a pas de gars, Anya. J'ai verifié. Y'a eu aucune arrestation ce soir là. » Il inspire, tente de reprendre un minimum de contenance. « Je crois ... Il me semble que je suis venu ce soir-là. J'ai quelques bribes de souvenirs et je suis pas sûr que tu apprécies tout ça. » Jaxson rapproche une chaise près du bureau et fait s'asseoir la jeune française. Il ne veux pas qu'elle tombe dans les pommes ou qu'elle perde le bébé précipitamment. « Il me semble être venu, avec Gabriel et que c'est toi qui m'a ouvert ... » Ou une de ses amies. Ce passage est bien trop flou dans sa mémoire. « Je sais ! » Jaxson se dirige vers son ordinateur, tape quelques lettres sur son clavier et joue pendant plusieurs secondes avec la souris. Il finit par trouver ce qu'il recherche. « La vidéo de surveillance présente sur les voitures de police. Là, c'est moi ! » Il pointe du doigt une silouhette qui se tient devant une porte. Cette dernière s'ouvre et laisse entrapercevoir le visage de la brune, qui lui saute dessus pour l'embrasser. Ces amies derrière hurlent avec frénésie un mot : le stripteaseur. « J'suis pas stripteaseur ... » Bref. Il continue la video, met un peu d'avance rapide car rien ne se passe. « En haut ! » La lumière vient de s'allumer. On distingue deux formes attachées l'une à l'autre, qui ne cessent de s'embrasser. Le seul détail dont est sûr Jaxson, c'est que c'est lui. Il a très vite remarqué la forme d'une arme à feu sur le côté des hanches qui dépasse. « On a couché ensemble ... » Il appuie sur pause et se laisse tomber sur l'autre fauteuil. Si ce n'est pas Anya qui est avec lui, alors c'est un peu comme s'il l'avait trompée. Mais pourquoi est-ce qu'il ne s'en souvient plus ?

Cette soirée, Anya aimerait s'en souvenir mais elle avait tellement bu que c'était impossible. Non, elle avait bien trop bu, avait abusé, vraiment abusé. La gueule de bois qu'elle avait ressenti était la pire gueule de bois de l'histoire de la gueule de bois. Clairement. Elle se souviendra toujours cette sensation qui l'avait prise quand elle s'était réveillée et qu'elle avait senti cet éléphant qui s'amusait à jouer à Just Dance dans sa tête et Aaron qui lui avait dit qu'elle avait sûrement forcé et qu'elle aurait dû éviter de boire autant parce qu'elle n'allait pas assumer. Mais il lui avait fait un truc dégoûtant à avaler qui contrer la gueule de bois et autant dire que cela n'avait pas marché du tout, elle avait juste été vomir ses tripes juste après. Mais au moins, elle sait qu'elle n'abusera plus sur la boisson et qu'elle arrêtera de boire comme un trou en soirée. Encore faudrait-il qu'elle ressorte en soirée et encore faudrait-il qu'elle ait envie de le faire. Elle préfère nettement mieux une soirée cosy avec Jaxson ou même avec une de ses amies que d'aller en boîte pour se faire accoster par des inconnus qui, bourrés, pensent qu'ils ont une chance. Et puis, dans son état actuel, elle ne pouvait pas vraiment faire grand chose à part boire un jus d'ananas. Alors, la gueule de bois se serait pour plus tard, dans très longtemps. Voir plus jamais. Pour l'instant, elle était heureuse d'être avec lui, là, dans ce bureau, sa vie s'était remise sur les rails tout naturellement, avec lui à ses côtés, Anya pouvait être sûre qu'elle serait capable de soulever des montagnes ou même d'être réellement heureuse sans avoir besoin de savoir ce qui allait lui tomber sur le coin du nez le lendemain, avec Jaxson, la vie était simple, sans encombre et définitivement belle. « On s'en fou de ce qu'ils pensent. »Une nouvelle preuve qu'il était celui qu'il lui fallait. Parce qu'Aaron aurait été trop impacté par ce que pensait les autres, Aaron aurait tout fait pour qu'elle ne vienne pas. C'est simple, depuis qu'ils étaient ensemble, elle n'avait plus le droit quasiment de mettre un pied dans son café, parce qu'il ne voulait pas que ses employés sachent qu'il avait une histoire avec une de leur ancienne cliente régulière et qu'elle était fiancée à lui. Quand elle y réfléchissait, il voulait en quelque sorte, la cacher. Etait-ce de la honte ? Non. Elle ne savait pas. Puis elle ne le saurait jamais désormais. « Oui, on s'en fout. » C'était plus facile à dire qu'à faire, mais Anya, elle s'en foutait. Tant qu'elle était heureuse, elle ne pensait aux autres, et elle ne voulait pas y penser, parce que les autres, à part donner des conseils bidons, ils ne pouvaient pas réellement faire grand chose. « Je sais pas trop. » Anya avait l'impression que la terre ne tournait plus vraiment rond pour le moment parce que Jaxson venait de lui faire écouter un enregistrement et il y avait clairement sa voix nasillarde qui dépassait toutes les voix. Est-ce que c'était vraiment elle ? C'était sûre. Et puis Shane qui lui avait parlé d'un policier. Et lui qui lui faisait écouter cet enregistrement, est-ce que c'était une coïncidence ou il était vraiment venu ? Elle espérait intérieurement que oui, mais en vérité, elle n'avait vraiment aucun souvenir. Et c'était peut-être le pire. « Y'a pas de gars, Anya. J'ai verifié. Y'a eu aucune arrestation ce soir là. Je crois ... Il me semble que je suis venu ce soir-là. J'ai quelques bribes de souvenirs et je suis pas sûr que tu apprécies tout ça. »  Elle fronçait alors les sourcils, elle détestait sa façon d'être aussi vague. Elle voulait qu'il lui dise tout, tout de suite. Pas dans dix minutes. « Il me semble être venu, avec Gabriel et que c'est toi qui m'a ouvert ... » S'il continue avec son suspens, elle va lui mettre une gifle. Et elle mettra ça sur le coup des hormones, mais elle n'est pas vraiment sûre que ce sera ses hormones qui parleront en vérité, juste la colère et la panique. Elle se laissait faire quand il la forçait à s'asseoir et déglutissait en le regardant, elle allait se mettre à paniquer s'il ne continuait pas. Vraiment. « Et donc... ? » Elle était anxieuse, énervée et avait très envie de savoir la suite, ou au moins de passer ce moment pour un moment plus... normal et moins anxiogène. « Je sais ! La vidéo de surveillance présente sur les voitures de police. Là, c'est moi ! » Elle fixait l'écran, retenant son souffle mais elle ne pouvait s'empêcher de sourire en voyant l'état dans lequel elle était. « J'suis pas stripteaseur ... » Sa main saisissait doucement celle de Jaxson pendant qu'elle entrelaçait leurs doigts pour le rassurer tout en caressant le dos de sa main avec son pouce. « En haut ! » Anya reportait alors son attention sur le haut de l'écran, ou du moins, là où cela donnait sur des fenêtres. Et les deux ombres qui ne pouvaient se détacher l'une de l'autre lui faisait battre son cœur un peu trop fort. Elle s'humidifiait les lèvres en soupirant. Et le verdict tombe, Anya n'en croit pas ses oreilles. « On a couché ensemble ... » Sa main lâche celle de Jaxson pendant qu'il se laisse tomber dans le fauteuil, et elle joue avec ses doigts pour s'éviter de paniquer. Non, elle ne doit pas paniquer. Ne pas paniquer. Elle tente de souffler mais elle n'y arrive pas. Elle se déplacait alors timidement pour venir prendre place sur ses genoux avant de venir doucement nicher sa tête dans le cou du policier avant d'avoir une idée. Elle sort son téléphone de son sac, envoie un message à sa meilleure amie pour lui demander si elle s'était absentée ce soir là. Sa meilleure amie était la seule à ne pas avoir bu parce qu'elle était désignée comme Sam. Et elle ne pouvait donc pas boire. Quand elle reçoit la réponse, Anya la prévient qu'elle l'appellera plus tard. Et elle regarde Jaxson « Je me suis absentée ce soir là... Et... quand je suis redescendue, on était ensemble. Enfin, je veux dire. On était... Qu'est-ce qu'on a fait ? » Anya se met à paniquer, elle ferme les yeux, puis serre les poings, avant de se lever et de faire les cent pas. Elle compte alors rapidement sur ses doigts, son enterrement de vie de jeune fille était il y a un peu plus de six mois. Elle est enceinte de six mois. Non. Ce n'est pas. Non. Elle secoue la tête négativement avant de repousser Jaxson qui tente de venir la calmer, elle ne veut pas qu'il la touche. Elle le regarde alors et d'une voix brisée elle prononce « Je suis enceinte de six mois. Et mon enterrement de vie de jeune fille date d'il y a un peu plus de six mois Jaxson... » Non, il ne pouvait pas être le père. Ce n'était pas possible. Ils auraient prit leur précaution. « Dis moi que c'est une blague Jaxson s'il te plaît. Il faut qu'on aille à l'hôpital !» Parce qu'elle ne voulait pas se ranger dans la case des infidèles, mais c'était ce qu'elle avait été, elle ne pouvait plus se le cacher, elle avait trompé Aaron. Elle avait été l'une de ses filles qu'elle avait toujours détesté au plus profond d'elle.
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« Oui, on s'en fout. » C'était exactement ce qu'il espérant entendre. Rien de plus. Rien de moins. C'était suffisant à ses yeux. Que ses collègues pensent ce qu'ils voulaient. Anya et Jaxson étaient désormais ensemble et rien, ni personne, ne viendraient les séparer. Ils étaient presque intouchables. Presque. Certains petits points restaient encore à éclaircir pour que leur couple perdurent. La confiance entre eux était encore fragile. Ils devaient réapprendre à vivre, non plus seul, mais à deux. Voir même à trois puisque la jeune français attend un enfant. Un enfant dont le policier aurait souhaité être le père. Mais la vie n'était jamais simple et ce dernier était loin d'avoir ses gênes. Il hériterait plutôt du teint blafard de l'autre con, dont Jaxson ne prononcerait plus le nom. C'était triste. Mais au moins, le brun savait faire la part des choses. Et bien que se ne soit pas lui le véritable père, il ferait en sorte d'être présent pour lui apporter un minimum de soutien et une figure paternelle à laquelle se référait. Après tout, il était policier, il pourrait lui filer des bons conseils sur comment se tenir et comment se sortir des embrouilles et querelles en tout genre. Sauf que le doute augmente en lui, comme une bouilloire mise sur le feu. Les paroles de son collègue ne cessent de passer en boucle dans ses pensées. Et si ... ? Non. Ce n'était que des conneries. Et pourtant, Jaxson ne peut s’empêcher de demander à Anya de s’asseoir et d'écouter cet appel téléphonique, puis cette vidéo de surveillance. Quelques bribes de souvenirs affluent. Il s'était rendu à une fête. Gabriel était là. Il y avait des filles. « Et donc... ? » Et donc ? Il ne va pas tout lui expliquer. Il est préférable qu'ils regardent ensemble la vidéo et qu'ils jugent ce qu'il s'est passé. Le Jaxson de la vidéo toque à la porte, se fait happer à l'intérieure. On le retrouve quelque minutes plus tard à l'étage, les mains jouant sur la peau d'une jeune femme. Il était persuadé que c'était Anya. La longueur des cheveux et la couronne sur la tête ne pouvait que lui appartenir. Ils avaient couchés ensemble ... Voilà ce qui s'était passé cette nuit là. « Je me suis absentée ce soir là... Et... quand je suis redescendue, on était ensemble. Enfin, je veux dire. On était... Qu'est-ce qu'on a fait ? » Ce qu'ils ont fait ? C'est pourtant assez claire à ses yeux. Ils n'ont ni joué aux cartes, ni au scrabble. Ils ne se sont pas non plus regardé dans le blanc des yeux pendant autant de temps. « Tu t'en souviens, donc ? » Car pour lui, ça reste encore un peu flou. Pourquoi n'avait-il pas de souvenir ? Pourquoi ces derniers ne lui revenaient que maintenant et que partiellement ? « Je suis enceinte de six mois. Et mon enterrement de vie de jeune fille date d'il y a un peu plus de six mois Jaxson... » Est-ce qu'elle pose un doute sur la paternité du père ? Impossible ! Ca ne peut être lui. Néanmoins, il doit avouer que les dates peuvent correspondre et qu'il ne peut savoir si Anya a eu une ou des relations sexuelles avec l'autre abruti après cet enterrement de vie de jeune fille. « Eh ! Calme-toi. » Il lit la panique sur son visage. Mais il ne tente pas de s'approcher davantage. Anya lui avait déjà mis un vent. « Respire ... Je suis sûr que tu paniques pour rien. » Il aurait dû demander à naître avec des pouvoirs : celui de lire dans les pensées des autres auraient été d'une grande aide aujourd'hui. « Dis moi que c'est une blague Jaxson s'il te plaît. Il faut qu'on aille à l'hôpital !» Quoi ? Pourquoi ? « Qu'est-ce qui se passe ? Tu sens plus le bébé ? T'as une crise de panique ?! » Non, la possibilité qu'elle l'emmène là-bas pour un test de paternité ne lui vient absolument pas à l'esprit. « Tu ne bouges pas ! » Ses deux mains viennent se poser sur les épaules de la française, l’empêchant de pouvoir se redresser et de lever. Puis, il se met à genoux et pose sa main sur le ventre arrondis de la française. Il cherche le bébé et c'est ce dernier qui le trouve, lui fournissant un jolie petit coup dans la main. « C'est bon, il est en vie ... » Il peut décompresser un peu. Dans le feu de l'action, il dépose même un baiser rapide sur le ventre, un peu comme s'il remerciait le bébé d'avoir prévenu sa présence. « Viens. Je t'emmène à l'infirmerie en bas. » Hors de question qu'il roule jusqu'à l'hôpital. C'est l'heure du rush. Et puis, de toute façon, il n'a que sa moto et il ne va pas prendre une voiture de fonction pour cela. « Tu pourras poser toutes tes questions au médecin. » La joie d'avoir ce petit poste en plus aussi proche du poste de police. Il servait pas mal quand des personnes bourrés finissaient dans le coma dans une cellule, ou que certains se tabassaient. « Mais tu paniques plus. Ok ? C'est mauvais pour le bébé. »

La vie d'Anya Arsenault a toujours été un peu chaotique. Surtout depuis sa rencontre avec Jaxson, quand on y pense. Mais, maintenant qu'elle l'avait retrouvé, elle avait l'impression que sa vie était remise sur les rails. Purement et simplement. Elle n'avait plus envie de rester couché trop longtemps, et puis, elle se sentait bien. Parce qu'elle savait que Jaxson allait être là. Parce qu'elle savait qu'il ne partirait plus. Ils s'aimaient, et c'était tout ce qui comptait. Mais elle avait un peu peur quand même, qu'un jour, il réalise que ce n'est pas elle, la femme de sa vie. Et elle ne parvenait plus à dormir. C'était des questions perpétuelles qui revenaient en mémoire et le sommeil était aux abonnés absents. Elle détestait ses nuits blanches à regarder les étoiles, par la fenêtre de son appartement en quête de réponses qui ne viendraient jamais.Et elle savait que si jamais, elle osait lui demander des réponses, il lui dirait de laisser le futur venir comme il a prévu. Simplement. Mais elle ne pouvait pas, elle avait besoin de savoir où elle allait. Surtout maintenant, surtout avec l'enfant qui lui poussait dans le ventre. Elle ne pouvait décemment plus vivre au jour le jour. Et ce que venait de lui dire Jaxson remettait tout en doute, absolument tout. Et si c'était lui le père de l'enfant ? Et si ce n'était pas Joshua ? Et si, elle était devenu une de ses filles qu'elle déteste, qui  ne savent pas de qui vient leur enfant parce qu'elles ne savent pas tenir leurs cuisses fermées ? Moi j'appelle ça une Sally du monde rpgique«  Eh ! Calme-toi.  Respire ... Je suis sûr que tu paniques pour rien. » Elle aurait bien voulu respirer mais il faut croire que savoir respirer correctement et crise de panique ne font pas bon ménage. Et il devrait le savoir. Elle se retient de ne pas le gifler, ce n'est pas vraiment le moment de mal agir, ou même de lui mettre une claque, il ne la mérite pas, et elle ne pourrait sûrement pas mettre ça sur le compte des hormones. Alors elle ne dit rien, elle se contente de le fusiller du regard. Elle devait absolument résoudre cela le plus rapidement possible et prendre un rendez-vous pour une échographie dans les jours à venir, elle ne voulait pas s'empêcher de vivre parce qu'elle ne savait pas de qui elle attendait un bébé, non, elle  ne pouvait pas se rendre malade pour cela. C'était impossible. Et puis, elle serait certainement trop invivable. Jaxson ne la supporterait certainement pas. Déjà qu'elle ne comprend pas vraiment comment il fait pour la supporter avec ses hormones. « Qu'est-ce qui se passe ? Tu sens plus le bébé ? T'as une crise de panique ?! Tu ne bouges pas ! » Elle le regardait en fronçant un peu les sourcils, elle ne comprenait pas ce qu'il voulait faire mais tout lui semblait plus clair quand il posait sa main sur le ventre de la française et qu'elle sentait un petit coup, ça lui tirait une larme de joie qu'elle essuyait rapidement pour qu'il ne la voit pas pleurer. « C'est bon, il est en vie ... » Elle levait alors les yeux au ciel « Bien sûr qu'il est en vie, idiot. » Et elle riait un peu avant de passer doucement une main sur la joue du policier, comme pour se faire pardonner de l'avoir insulter cinq minutes auparavant. Comme pour se rassurer sur le fait qu'il ne partira pas. Mais elle se sentait étrange après qu'il ait embrassé son ventre, est-ce qu'il serait capable d'aimer un enfant qui n'est peut-être pas le sien ?  « Viens. Je t'emmène à l'infirmerie en bas. » Elle le regardait, d'un air ahuri, est-ce qu'il pensait vraiment que le médecin du commissariat allait pouvoir définir si oui ou non, elle pouvait savoir qui est le père de son enfant ? Est-ce qu'il pensait vraiment cela ou alors il était trop paniqué pour comprendre ce qu'elle voulait ? « Jaxson... » Elle voulait juste aller à l'hôpital, rien de plus, rien de moins. Pour prendre un rendez-vous, pour se rassurer.« Tu pourras poser toutes tes questions au médecin.  Mais tu paniques plus. Ok ? C'est mauvais pour le bébé. » Elle soupirait alors et se lever avant de se blottir tout contre lui, fermant les yeux un instant. Si elle s'attendait à cela en venant ici, elle ne serait certainement pas venue. Elle restait tout contre lui et prenait son visage en coupe entre ses mains « Je... » Non, elle ne pouvait pas lui dire maintenant Elle a le Shane qui pousse. A quoi cela rimerait ? Et puis, s'il n'était pas sûre de ses sentiments ? Elle saisissait alors doucement sa main pour s'empêcher de tomber tandis qu'il l'amenait jusqu'au médecin. Concrètement, elle se foutait de sentir les regards qui se posaient sur eux et quand elle arrivait pour voir le médecin, elle était soulagée, elle déposait une main sur son ventre pour se rassurer. Puis le médecin entrait dans la pièce et elle regardait Jaxson, puis le médecin. « Je voudrais savoir s'il est possible d'effectuer un test de paternité pendant la grossesse. » que demande la française en parlant un peu trop rapidement. Le médecin regarde Jaxson, puis Anya, puis Jaxson à nouveau. La réaction du policier doit certainement étonné le médecin vu le calme dont il fait preuve. « Il est seulement possible de faire un test adn après la grossesse mademoiselle, je suis désolée. Mais, vous pouvez toujours en faire un pendant votre grossesse, sachez seulement que les résultats ne seront légaux que si c'est utilisé lors d'une procédure judiciaire. » Anya regardait Jaxson et fermait les yeux un instant avant de se lever. « Merci docteur ! » Elle attirait alors Jaxson à l'extérieur du bâtiment, rajustant sa veste, plongeant son regard dans le sien « Il faut qu'on fasse ce test de paternité. Il faut qu'on prenne rendez-vous à l'hôpital. Si j'ai une chance pour que l'enfant soit le tien, je serais la plus heureuse du monde. Parce que je t'aime, parce que je veux que cet enfant soit le tien, parce que je crois aux happy ending, et que de toutes façons, c'est avec toi que je veux finir ma misérable vie. » Puis, elle se rendait compte qu'elle venait de lui dire qu'elle l'aimait et elle sentait le rouge qui lui montait aux joues, elle résumait alors « Il faut qu'on le fasse. S'il te plaît. » Puis même s'il ne voulait pas, elle trouverait un moyen de savoir si oui ou non, il est le père de cet enfant. Si oui ou non, elle pouvait tirer un trait définitif sur Joshua.

Jaxson pourrait facilement dormir sur ses deux oreilles sans aucun soucis. Néanmoins, depuis qu'il a appris pour la grossesse d'Anya, dont il n'est pas le père, ce point devient difficile. Des questions lui viennent en tête, de façon soudaine. Des doutes, aussi. Des "et si ..." par centaines. Jaxson, il est incapable de faire comme si le ventre de la française de renfermer par un être-vivant. Ce n'est peut-être pas le sien, mais ça reste un bébé, un enfant, une petite personne très fragile. Alors quand la brune ne se sent pas bien, qu'elle est prise d'une crise de panique, Jaxson ne sait pas véritablement comment réagir. Quelque chose ne va pas, mais quoi ? Est-ce le bébé ? Il ne bouge plus ? Ne respire plus ? Il en sait rien. La seule façon qu'il trouve de comprendre la situation dans la panique actuelle, c'est de chercher un signe de la part de cet être humain. C'est bon. Il peut respirer calmement, il ou elle vient de bouger. Il n'est pas mort. « Bien sûr qu'il est en vie, idiot. » Idiot ? Vraiment ? « Je savais pas ce qu'il se passait ... T'as paniqué sans raison. Je pensais ...  » Qu'elle avait perdu l'enfant comme la première fois. Qu'il était maudit comme jamais. Que jamais il ne deviendrait un père de famille. Néanmoins, il se laisse bercer par la caresse de la Arsenault. Un faible doute persiste néanmoins et il préfère qu'elle aille voir le médecin de garde avant de faire quoi que se soit d'autres. « Jaxson... » Oui ? « Tu peux avoir confiance, crois-moi. » Il le connait bien et elle n'a rien à craindre. Loin de là même. C'est le médecin le plus compétent que connait le Hamilton. « Je... » Pas besoin de mot. Le silence a le même effet. Avant de pousser la dernière porte qui le sépare de l'infirmerie, il dépose ses lèvres sur celles de la jeune femme et lui offre un faible sourire. « Je aussi. » Taquin le Jax ? Juste un peu. « Je voudrais savoir s'il est possible d'effectuer un test de paternité pendant la grossesse. » Le brun fronce les sourcils, peu sûre qu'une telle chose soit bon pour l'enfant à naître. Si une aiguille arrive à faire mal à son âge, alors à quelque semaines ... Il n'ose imaginer ! Mais il reste silencieux, laissant la mère gérer ce problème à sa manière. « Il est seulement possible de faire un test ADN après la grossesse mademoiselle, je suis désolée. Mais, vous pouvez toujours en faire un pendant votre grossesse, sachez seulement que les résultats ne seront légaux que si c'est utilisé lors d'une procédure judiciaire. » Donc il fallait faire une enquête, ou tout du moins, en démarrer une. Jaxson allait bien poser des questions supplémentaires mais Anya l'arrache à son siège et le fait sortir dans l'entrée du poste de police. Qu'est-ce qu'il se passe encore ? « Qu'est-ce que tu fais ? » Elle semble à la fois perdue et pensif. « Il faut qu'on fasse ce test de paternité. Il faut qu'on prenne rendez-vous à l'hôpital. Si j'ai une chance pour que l'enfant soit le tien, je serais la plus heureuse du monde. Parce que je t'aime, parce que je veux que cet enfant soit le tien, parce que je crois aux happy ending, et que de toutes façon, c'est avec toi que je veux finir ma misérable vie. » Jaxson ne sait pas ce qui le rends le plus heureux : sa déclaration d'amour ou le fait qu'il y a une riquiqui chance d'être le père de cet enfant. « Anya ... », qu'il souffle, enveloppant de ses mains le visage de sa douce. « Qu'il soit le mien ou non, je suis actuellement l'homme le plus heureux du monde. » Aucun doute là-dessus. Il a l'impression d'avoir perdu dix ans de vieillesse depuis qu'il est de nouveau avec la française. « Et moi aussi je t'aime. » C'est un minimum que de lui dire que lui aussi, il a des sentiments pour elle. « Il faut qu'on le fasse. S'il te plaît. » Il acquiesce. « Si c'est que tu veux, alors je le ferais. »  Même si la réponse finale risque bien de le faire souffrir. L'espoir, même infime, est désormais en lui. Apprendre, de façon définitivement, que l'enfant n'est pas le sien ... Ça risquerait d'anéantir quelque chose en lui. « On ira demain. D'accord ? » Ils on le temps. Le test de paternité peut attendre quelques heures. « Là, on va tous les deux rentrer à la maison, manger du pop corn devant un film et boire du jus d'orange. T'as besoin de te reposer. » Et ceci est un ordre. Elle n'a pas le choix. « Et Anya, ne culpabilise pas. On est tous les deux fautifs pour cette nuit. Joshua n'en entendra jamais parler, même si l'enfant n'est pas de lui. Il a assez souffert, je pense. » Un baiser rapide et il remonte les escaliers pour prendre ses affaires et repartir avec Anya, main dans la main.