Rencontre pas comme les autres. #Anthony

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Rencontre pas comme les autres.

C'est dans le malheur, que l'on rencontre les plus beaux moments de bonheur.

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Je me baladais sur l'avenue, le cœur à l'inconnu... Ah cette chanson française, je ne sais pas pourquoi, je me la chantais dans ma tête tout en rigolant. Je crois que je profitais un peu trop de ma liberté ce soir. Je ne m'en rendais même pas compte mais l'alcool avait déjà envahis mon organisme. Il n'était que vingt-trois heures mais je ne me contrôlais déjà plus. Rare sont les jours où je bois de l'alcool et quand j'en prend, je crois que c'est l’apocalypse dans mon corps. Il y avait de la musique là où j'étais, je dansais, je riais, je profitais. Mais les heures passaient, et je me disais qu'il fallait que je rentre. Il se faisait de plus en plus tard et j'avais complètement oublier que je ne vivais plus chez mes parents. Du coup, je craignais me faire disputais par mon père et surtout questionné jusqu'au levé du matin pour me dénicher la réponse. C'est ridicule non ? Mais c'est ma vie. Du moins, celle d'avant. Ou presque car quand je sortais, je faisais en sorte de ne pas le montrer... Merci grand frère pour m'aider dans ces cas là. Hors, à ce jour, je n'ai plus de logement.. Je me suis créer un mensonge pour pouvoir être libre et ne plus être contrôler. C'est peut-être une mauvaise idée non ? Parce qu'actuellement, je n'ai pas de logement et même si j'ai un peu de sous, cela m’embête d'aller vivre à l'hôtel. Certes, je n'ai pas le choix mais ce soir, j'avais complètement oublier ce détail.

J'étais sorti de ce bar dansant, les lumières des rues me faisait mal aux yeux, je crois même que je ne marchais pas bien droit mais j'étais trop sous l'emprise de l'alcool pour m'inquiéter de ça. Puis le mur était là pour me soutenir si par malheur je tombais. Je croisais quelques personnes et des regards blasé se posait sur moi. « Quoi ? J'ai .. une Tête de monstre ? » disais-je en bafouillant légèrement tout en clignant des yeux puis je me m'y à rire de nouveau en continuant ma route. Au bout d'un moment, je fini par m'arrêter en me questionnant. « putain mais... Je vais où moi ? » me disais-je en fronçant les sourcils tout en ayant une moue assez mignonne. Je haussais les épaules avant de reprendre ma marche pas très normale jusqu'à ce que je me prenne les pieds dans quelques choses. Je n'avais pas fais attention mais je n'ai même pas eu le temps de m'en rendre compte que je tombais littérairement sur quelque chose de dur. Cette chose, c'était un être humain mais j'étais trop saoul pour m'en rendre compte au premier abord. J'éclatais de rire à ma chute, c'était juste incontrôlable pour moi, me roulant sur le dos à côté de « cette chose », posant mes mains sur mon petit ventre tout en n'arrivant pas à me stopper de rire. Je tournais mon visage pour voir ce qui m'avait fais tomber puis en voyant une personne, je faisais de gros yeux tout en continuant de rire. « Oh bah meeeeerde. » Disais-je en mettant ma main devant ma bouche. « Je ne savais pas où dormir, je pense que je vais vous tenir compagnie, c'est bien nooon ? » Un large sourire s'affichait sur mes lèvres alors que j'essayais de me redresser mais c'était vain. J'avais l'impression d'avoir un gros poids sur moi. « Ouais, le sol c'est trop confortable ! » Je frottais mon dos contre le sol comme si je me blottissais dans un lit.

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Tony & Debby

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Il fait froid.
Putain, qu'est-ce qu'il fait vraiment froid là.
En plus je ne peux pas aller dormir dans le parc là, les flics n'arrêtent pas de pointer assez souvent maintenant. J'ai dû passer une nuit dans le poste, au moins il faisait chaud là dedans mais ça reste une torture dans le sens où tu te fais jarter deux heures plus tard quand ils réalisent que je ne suis pas recherché par quelqu'un ou encore par les autorités. Au moins, ils savent que je suis resté en prison pendant vingt ans, c'est terriblement chiant d'avoir des gens qui ont un putain de dossier sur moi. Bon là, je suis en train de dormir près d'un magasin, où la ventilation marche toujours et me donne un peu de chaleur, c'est beaucoup demander, mais j'espère qu'on ne m'emmerde pas. J'ai besoin de dormir un petit peu, trois heures au moins.

...

Woh woh !
Aieuh ! Putain ! Qu'est ce qui vient de me massacrer le pied là ?! C'est quoi ce bordel ?! Le truc ! Dégage de là ! C'est dans un grognement que je repousse la masse qui m'est tombé dessus. J'ai pas trop compris ce que c'est. Je ne vois rien dans le noir, surtout que j'ai pas totalement les yeux ouverts. Je sors petit à petit de mon demi sommeil et je vois une petite masse à côté, en train de rire. A la réalisation que c'est une personne, je lâche un autre grognement et un soupir à la suite. Je passe la main dans mes yeux.

Alors là, faudrait qu'on m'explique merde ! Je ne comprends vraiment rien à la vie là. Je ne gêne pas le passage à ce que je sache, je me suis bien calé pour qu'on ne me remarque pas et j'étais bien tranquille dans mon demi-sommeil. Même pas les policiers ne me remarqueraient ou ne s'embêteraient à me réveiller juste pour le fun ! Je ne m'attendais pas à ce qu'on me tombe dessus. Je croise le regard de cette jeune fille, vu que c'en est une à la voix et à la silhouette. Je sens l'odeur de l'alcool. Oh bordel... C'est encore pire. Une jeune femme bourrée, y a pas plus chiant que ça.

Je ne réponds pas à ses remarques. Ouais oh bah merde hein. Merci de m'avoir réveillé merde. Quelle chieuse. Je lui tourne le dos et ferme les yeux, aller, dégage maintenant, j'ai pas envie de te parler et t'as pas intérêt à rester là. Et là, voilà qu'elle me balance qu'elle va me tenir compagnie ? Ah non mais non. Si elle va parler pendant le reste de la nuit, ça va pas le faire. C'en est hors de question. Non c'est pas bien. Bon, je l'ignore, peut-être qu'elle se lassera... " Tu t'fous de moi là ?! Le sol est trop confortable ?!" réagissais-je en me redressant, en passant la main sur le dos avec une grimace au visage. Ah putain, ça fait vraiment mal de dormir au sol. Sérieux, en quoi c'est confortable ? Je la regarde, toujours allongée, souriante. Je lui donne un coup de pied à sa jambe dans le but de l'éloigner et encore, je suis gentil. " Sérieux là, t'as rien à foutre ici et en plus tu gênes le passage piéton. Tu m'empêches de dormir en plus bordel...! Oh putain, mais t'as écrabouillé mes lunettes. Vraiment tu fais chier ! Va retrouver ton lit et emmerder ton monde ailleurs !" et je pose la main sur sa hanche dans le but de la pousser de là, qu'elle se redresse surtout. Elle a vraiment mieux que de se foutre de ma gueule.

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Je ne me rendais pas compte que la personne que j'avais embêter était une personne sans abris. Je crois que j'avais bu un peu trop de verre pour me rendre compte de quoi que ce soit de toute façon. Mais cependant, j'étais lucide.. Du moins, je pensais l'être. Je sais qui je suis et ce que je fais. Après c'est ce que je veux croire, je pense que le lendemain matin, je ne vais pas me souvenir de grand chose et je vais avoir un sacré mal de tête. Autant ne pas y penser maintenant, et je restais allongée sur le sol. Je continuais à me gratter le dos en riant, avant d'arquer un sourcil aux paroles du jeune homme. Jeune ou vieux ? Je ne vois pas très bien à vrai dire. A sa voix, je dirais plutôt un vieux jeune. L'âge de mon père quoi ou mon frère ? Rha, je ne sais pas et ça me donne mal à la tête de réfléchir à cette question. « Tu as quel âge ? » disais-je en essayant d'approcher mon visage vers lui afin de voir les traits de son visage. Cependant, je n'ai rien pu voir car il a décidé de se redresser. Il est embêtant, j'ai pas envie de bouger de ma place moi. Puis je sentais ma jambe bougeait d'un côté. C'est moi où il venait de me taper dans la jambe ? Il essaie de voir quoi ? Que je suis morte ? Je suis morte ? Je me tâtais le ventre et je venais me pisser le bras. En sentant la douleur, je soupirais de bien-être. « ouuuuuf, je ne suis pas morte. » disais-je à moi même puis je repense à ce qu'il disait par rapport au sol confortable. Lui, il disait que non. Je me re-frottais alors pour vérifier ses paroles. « Mais si, ça l'est ! Bon, c'est duuur, c'est vrai. Mais bon, faut pas chipoter quoi. Et si ton dos te gratte, et bien tu te frotte et pouf, a gratte plus. » Un large sourire s'affichait sur mes lèvres. Je n'aurais jamais dis ça si j'aurais été sombre, au contraire, j'aurais été la première à aider les personnes sans abris.

Il avait dit beaucoup de chose d'un coup que j'en clignais des yeux. Je le regardais avec une belle grimace pour essayer de comprendre et remettre mot pour mot ce qu'il avait dit. « hun ? » disais-je en calant le bout de ma langue entre la commissure de mes lèvres. Je n'ai rien à faire ici ? Pourquoi ? La ville est à tout le monde non ? Quoi qu'il en soit, le fait que je gène le trottoir,ça c'est fort possible ce pourquoi je me redressais après un gros effort. « pouf, j'ai l'impression d'avoir un gros poids sur moi. Ou d'avoir fais du sport pendant dix heures au point que mes muscles sont morts. » Je riais alors en passant mes mains dans mes cheveux que je met en arrière. Après quoi, je me décalais sur le côté sans pour autant partir. Je ne voulais pas partir, j'étais bien là. Puis il était gentil ce monsieur, fiiiin, chiant mais gentil. Puis le mot lunette revenait en mémoire alors je faisais de gros yeux et je mettais mes deux mains sur mes lèvres. « oh zuuut ! » Disais-je en tatonnant sur le sol pour les trouver et les saisir entre mes doigts. Je les fixais longuement et je les mettais sur le bout de mon nez. « ah oui... A pu verre... Désoulée! » Je ricanais sans le vouloir avant d'avoir le hoquet. « je t'en redonnerais, je suis gentille comme fille. Tu auras les même luneeettes avec des verres tout jolie et touuut pas casser. » Je hochais vivement la tête en regardant la silhouette du monsieur.

Puis reviens les mots « mon lit » en tête, je réfléchissais alors. J'ai un lit moi ? Je ne crois pas, alors je commençais à faire une petite moue triste avant de me mettre à pleurer. « moi ? Un lit ? J'ai plus de lit moi... Plus plus plus plus, pouf disparu lit. » Je ne sais pas pourquoi je me mettais à pleurer comme ça, mais bon, l'alcool ça n'aide pas vraiment. Je nichais mon visage dans le creux de mes genoux en sanglotant. « pas maison, pas lit, pas rien ! Rien, rien rien rien... » Je calais mon dos contre le mur par la suite en soupirant longuement. « Je suis trop trop trop nulle en faite ! »

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Quel âge ?
Elle se rapproche un peu de moi pour ... Qu'est ce qu'elle me veut celle-là ? Ma photo ? Nan, elle ne l'aura pas. Je me redresse tout de suite, chose que je regrette en ressentant la douleur au dos, c'est pas l'âge qui me fait ça. Je suis trop jeune merde, c'est juste le fait que je dorme au sol et sur le banc depuis des mois ça me fait maintenant mal. Je n'ai pas toujours connu le bonheur d'être dans un matelas. Purée, la douleur que ça fait... Cela me fait toujours ça à chaque fois que je me réveille. C'est super chiant.

Elle n'est pas morte. Ouaaaais, c'est une bonne nouvelle ! On devrait fêter ça avec un verre de champagne ou bien ? Comment ça se passe ? Sérieusement, on s'en tape si elle est morte ou pas. Enfin MOI je m'en tape. Je soupire et vérifie si mon sac est toujours à la même place, tant mieux. J'espère que je ne l'aurai pas à repousser en la frappant avec, j'ai pas envie d'abîmer mes cassettes merde.

Je lance un regard blasé, noir, dépité (c'est pareil que blasé mais je m'en fous, c'est moi qui fais la loi dans l'écriture, z'allez pas me faire chier), fatigué et que sais-je. En tout cas l'est pas amical et elle a intérêt à se dégager de là. " Va dormir ailleurs sur le sol." Je me retiens de lui montrer à quel point dormir au sol est douloureux et est loin d'être une condition agréable. Mais sérieusement, elle me fait vraiment chier que ça m'énerve. J'ai pas pu me retenir en l'obligeant à se redresser, à dégager de là parce que j'ai pas envie de sa compagnie, j'ai besoin de dormir. Apparemment j'ai trop parlé pour elle et pour moi, mes cordes vocales ont du mal à s'en remettre que je tousse. Elle n'a rien compris apparemment et je lève les yeux au ciel. Quelle chieuse. Si elle se sent comme ça, c'est parce qu'elle a trop bu, voilà. Rien de bien compliqué merde. Allez, bye bye, déga... " Roh putain... " soupirai-je en la voyant s'installer à côté de moi. Je passe la main sur mon visage et je remarque que mes lunettes ne sont plus là. Merde, c'est vrai je les ai fait retomber en me redressant.

Oh zuuut ? Quoi oh zuuut ? Elle réalise enfin que je suis à la rue et que je pue ? Qu'elle a affaire à un gros barbu ? Tant mieux. Qu'elle dégage maintenant... Et au lieu de se relever ou quoi ce que ce soit. Je pensais au mieux qu'elle aurait une réalisation que son petit copain ou quoi la cherchait. Au lieu de ça, ce sont mes lunettes de soleil qu'elle retrouve, qu'elle met sur le nez d'ailleurs. Sans hésiter, je me penche vers elle pour lui arracher mes lunettes de son nez. Je grogne et range mes lunettes avant de voir que ... " Bordel ?! Plus de verres ?! Et ça t'amuse pauvre conne ?! Et là, elle me fait la proposition qu'elle m'en redonnera. " C'était pas n'importe quelles lunettes, c'étaient mes lunettes de vue ! T'as bien intérêt à me donner une nouvelle paire !! Et je te jure. Je vais vite trou... " Et voilà qu'elle se mette à pleurer pour une raison inconnue ! Je lève à peine les bras et soupire. Putain, en plus d'être une chieuse, c'est une pleurnicharde. Mais sur qui je suis tombé moi ? Qu'ai-je fait au monde entier pour mériter ça ? A part avoir tué des gens dans un accident de voiture. Et euh... A part avoir blessé des gens... Et euh... Ok, la liste est longue.

Je la regarde en train de pleurer, je me calme tout de suite et je détourne le regard pour chercher quelqu'un aux alentours. Mais non, y a pas âme qui vive à trois heures, quatre heures, je sais pas... Peut-être qu'il est une heure du matin. Rah j'en sais rien moi ! Je regarde mon téléphone que je sors de la poche.

23:59

Putain. Z'êtes sérieux ?

" Hé ? La pleurnicharde ?" essayai-je de lui parler, parce que merde quoi. J'aime pas les gens qui pleurent, ça me fait chier et c'est d'un ennui mortel. Suffit que je lui donne une légère tape sur son bras qu'elle se mette à parler. Plus de lit ? Oh bah c'est malheureux tout ça ... ! Bah en même temps, si elle est bourrée et incapable de trouver sa maison, c'est normal qu'elle n'a plus de lit...! Ah... Elle n'a vraiment ... Pas de maison ? Pas de lit ? Pas rien ? Bah quand même si t'as pas rien, c'est qu'elle doit avoir au moins un truc...! " Euuh ... Bon euh... Je suis d'accord sur un truc, t'es nulle..." Je soupire et sors le paquet de cigarette pour m'en allumer une. Maintenant que je ne dors plus et que je suis assez sur les nerfs parce que j'ai plus de lunettes... Bon, je suis avec une jeune sans abri en devenir et elle est bien partie pour. " Eh. La pleurnicharde. Arrête de pleurer là. Tu me casses les oreilles." Je lui donne une autre tape sur le bras pour qu'elle arrête de pleurer. J'attends qu'elle arrête et que je croise son regard pour reprendre. " C'est déjà bien... De savoir que tu es nulle hein. Mais ça fera pas de toi une sans abri et une amoureuse du sol. T'as pas un pote qui pourrait t'héberger ?"

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Dormir sur le sol ailleurs ? Pourquoi j'irais dormir ailleurs sur le sol ? Je pu c'est ça ? Ouais, bon, c'est fort possible que je pue. Je dois avoir le parfum de l'alcool qui me suis mais qu'importe, ce n'est pas grave. Je l'aime bien pour le moment ce parfum. Puis demain je prendrais une douche...Euh, bah non en faite, j'ai pas de maison. Que faire ? Merde, j'y avais pas pensé... Je me grattais la nuque en soupirant longuement et je secouais la tête négativement à ses paroles. Non, je ne bougeais pas mes fesses d'ici. J'ai pas envie de bouger mes fesses et puis, pour aller où ? Ici, j'ai de la compagnie. J'ai la sensation que je le faisais chier mais étrangement, aucune envie de partir car son franc parler me plaisais. Peu de monde était franc et dans la situation, ça me faisais rire. Merci l'alcool.... « Mmmh, non, pas envie de dormir ailleurs, envie de dormir ici avec toi ! » Disais-je avec un large sourire sur mes lèvres avant d'ajouter. « en toute gentillesse hun, je ne veux rien venir de toi, rassure toiii ! » Lorsque je suis installée à ses côtés, son injure me faisais rire. Pourquoi ? J'en ai absolument aucune idée mais de toute façon, je rigole depuis tout à l'heure donc à force, je ne contrôle plus rien. Je calais ma tête contre le mur tout en tournant mon visage pour regarder le garçon. « Non, moi je ne suis pas une putain, beurk. » Répondais-je comme ça, alors qu'une petite grimace apparaissait sur mon visage. Ces paroles avaient aucun sens dans ma tête parfois. Je comprenais le contraire de ce qu'il disait. Rho et puis, ce n'est pas grave, je ne le connais pas après tout.

… Mais oui, je ne le connais pas, comme je suis bête ! « Oh mais... Attends, je suis bête, je ne me suis pas présentée ! Je suis D..Debby, enfin Deborah, Debby, déborah... Comme tu veux, c'est la même chose. » Je crois que je ne suis pas autant bavarde en temps normal, mais je n'avais aucune crainte avec l'emprise de l'alcool. Cela va finir par s'estomper avec les heures qui défilent mais pour le moment, c'est loin d'être le cas. Puis la conversation revient sur les lunettes, jusqu'à ce qu'il me les retire de mon nez. Une moue triste s'affichait sur mon visage avant de faire de gros yeux lorsqu'il m'insulte. « Mais oh, tu as fini de m’insulter gratuitement ! Je ne te permet pas non mais ! Espèce de cochon poilu ! » disais-je en lui donnant une petite tape sur l'épaule. « Je ne suis pas un monstre, alors oui je vais t'en redonner des lunettes, rho, je ne suis pas si débile que ça non pluus ! » Je levais les yeux au ciel avant de me mettre à pleurer comme ça. Ou c'est certainement parce que je me suis rendu compte que je n'avais pas de logement et que je vais me retrouver toute seule ce soir et à la rue.

Moi nulle ? Il est d'accord avec moi pour ça ? Ah, hallelujah ! Mais bon, c'est pas rassurant non plus si je suis si nulle que ça. Puis quand il me dit que je lui casse les oreilles, je ne sais pas pourquoi mais je le prenais au mot alors que je tournais vers lui et je viens lui toucher les oreilles comme pour vérifier que tout aller bien. « Mais non, mais non ! Elles vont bien tes oreilles, arrête de dire des bêtises ! C'est pas bien de dire des bêtises ! » Disais-je en faisant une moue tout en croisant les bras sous ma poitrine. J'étais entrain de bouder un inconnu, c'est vraiment dingue. Je me calmais alors en soupirant à plusieurs reprise puis je secouais la tête à ses paroles. Si j'ai quelqu'un qui pourrait m'héberger ? Comment dire... J'ai dis à tout le monde que j'avais un logement.. Je soupirais de nouveau en pinçant ma lèvre. De toute façon, il ne pourra pas aller le répéter à mon père donc tout va bien. « Euuh... Non, disons que si je dors chez un de mes amis, mon père finirait par le savoir. Et j'ai absolument pas envie qu'il le sachent sinon c'est retour à la maison et je ne veux pas. Non, j'ai assez pris, j'ai pas envie d'être une esclave... J'aime pas être contrôler, pas du tout du tout du tout ! » Je fronçais les sourcils en trifouillant mon t-shirt. « j'ai dis que j'avais déjà trouver un logement à tout le monde de toute façon... » Je venais poser ma tête contre son épaule, voilà que maintenant je voulais un câlin. Je suis vraiment d'humeur changeante moi ce soir. On pourrait croire que je suis bipolaire mais ce n'est pas le cas. Le pauvre, je dois lui mener la vie dur. Enfin, la soirée.... « Maiiiis, c'est pas grave, je regarderais les étoiles le soir avant de dodo, c'est joli les étoiles, trèèès jolie. »

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Tony & Debby

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Debby. Deborah. Debby. Déborah.
Bonjour Debby.Deborah.Debby.Déborah. Putain, elle est sacrément bavarde et sa voix me casse carrément les oreilles, elle parle fort. Ca me donne pas envie de me présenter, de toute façon, j'allais quand même pas le faire. J'ai pas demandé à être réveillé comme ça merde. Qu'elle me foute la paix ! Sauf que c'est pas dans ses intentions et ça m'énerve d'être dans cette société où on ne peut pas vraiment frapper quelqu'un sans que la police me tombe dessus. C'est surtout qu'au moindre délit, j'ai beaucoup de chances de retourner en prison, alors je préfère être sage, même si ça me tue dans le fond. Je ne me retiens pas de reprendre mes lunettes, avec les verres complètement foutus par sa faute. Sérieusement, je suis super énervé parce que sans mes lunettes, je vais dire bonjour à mes migraines et ça, c'est la dernière chose dont j'ai besoin ! " Debby, Debilos !" ai-je eu le temps d'ajouter en l'insultant à nouveau avec le jeu de mot de merde que j'ai eu avec son prénom. Je mets la main sur son épaule pour la pousser, l'éloigner de moi, mais faut croire que ses fesses se sont bien agrippées au sol. Elle va me redonner les lunettes, c'est ce que les gens bourrés disent et après ils oublient. Bon, c'est sûr que moi je vais pas oublier, je mémorise bien les têtes et je n'hésiterai pas à lui faire un croche-pied quand je la verrai les prochains jours. Elle va rien comprendre à sa vie !

Là, pour l'instant, c'est moi qui ne comprends rien à la vie. Je me retrouve avec une pleurnicharde qui me casse sérieusement les oreilles. Je crois que j'aurai pas dû lui dire ça, parce qu'elle prend vraiment au mot ce que je viens de lui dire. Je mets ma cigarette aux lèvres pour me libérer les mains. J'attrape les siennes en même temps que je me recule malgré mon léger mal de dos, j'essaye de l'écarter et voilà qu'elle me balance les conneries. Reste calme Anthony. Reste calme... Je lâche un gros soupir en même temps que j'expire la fumée, je ferme les yeux. Reste calme...! Je la relâche en même temps que je balance " Dixit la personne bourré qui pète son prénom en se faisant appeler Debby-Deborah-Debby-Déborah !! Niveau bêtise, t'es carrément pas mieux que moi !" Bon au moins. Elle a arrêté de pleurer. Presque... C'est déjà ça. Je récupère la cigarette que j'ai aux lèvres pendant que je la repoussais et souffle.

Le silence s'installe un tout petit peu, le temps qu'elle arrête de pleurer et que moi, je lui demande si elle a pas quelqu'un qui voudrait l'héberger. Elle me raconte un peu sa vie, je hausse les sourcils et je me reconnais un peu là dedans. C'est tellement chiant de rester chez les parents, c'est clair. Mais elle doit avoir ... 20 ans ? Ch'ais pas, dans les alentours ptête. Attends, elle a toute une vie devant elle. Je lève les yeux au ciel et puis voilà que je me sens tout de suite tendu quand elle vient poser la tête contre mon épaule. Putain, je suis devenu son psy ou quoi ? J'ai pas demandé ça ! Je mets la cigarette aux lèvres et j'allais mettre la main sur la tête pour la dégager qu'elle me parle des étoiles. Je soupire " Même pas désolé de te décevoir Miss Debby-Debilos. Mais y aura pas d'étoiles ce soir. " Je la pousse gentiment cette fois-ci, qu'elle se redresse, je vais pas être son épaule merde. Je suis pas psy, je suis pas son pote, je suis rien moi. Ma vie est déjà foutue de toute façon. "C'est vraiment con ce que tu as fait. Dire à tout le monde que t'as un logement juste parce que t'as pas envie que ton pôpa te ramène à la maison. Sois déjà heureuse que t'ai un toit, même si c'est pas le rêve. Trouve toi un colocataire si tu préfères vraiment crever que d'y retourner merde ! T'es jeune, t'as quoi ... ? 20 ans ? Va pas les gâcher en voulant dormir sur le sol à regarder les étoiles. La réalité n'est pas ce qu'il parait." J'écrase ma cigarette terminée à côté de moi et je l'envoie faire un vol plané quelque part sur le sol.

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Debby, débilos ? Non mais sérieusement ? Il m'avait appeler ainsi ? J'y crois pas. Dans ma tête, ce surnom là raisonnait, je me demandais pourquoi il disait ça. Je ne comprenais pas, je ne suis pas débile si ? Il pense que je suis débile ? Mais il ne me connaît pas, il ne me peut pas me juger, c'est mesquin, pas gentil du tout. Je fronçais les sourcils, puis je faisais une moue enfantine. Je ne voulais pas être une débile moi. Je suis intelligente, je suis une femme curieuse, remplis de gentillesse et qui sait ce qu'elle fait. Enfin, je crois. Là, ce soir, j'ai un peu dépassé les bornes, je le sais bien... Ou un peu dépasser mon taux d’alcoolémie dans le sang. « Moi pas débile... » Disais-je en gardant ma moue enfantine. J'en avais presque oublier les lunettes dans cette histoire. Pauvre lunette, pour le coup, je ne les avais vraiment pas vu moi. J'y suis pour rien, mais je ne compte pas oublier alors je fouillais dans mon sac pour trouver un crayon puis je me notais sur le bras comme je le pouvais. « Payer Lunette Vieux sexy » En espérant que dans la mémoire ne me jouera pas des tours à ce moment là. Je ne voudrais pas avoir des problèmes s'il me retrouve dans la rue et que je ne le reconnais pas.

Je ne répondais pas à ces paroles, restant quelques peu silencieuse, puis après ces dernières je m'étais mise à pleurer de toute façon. Il m'a fallu quelques secondes voire une bonne minute pour calmer ces petits goûtes qui avaient coulé de mon visage. J'avais posé ma tête sur son épaule, mais visiblement, ça ne lui plaisait pas car je sentais sa grande main me la dégager mais plus poliment que tout à l'heure quand il a essayer de me dégager par terre. Enfin, c'est la sensation que j'ai pu avoir. Après, tout est relatif surtout dans mon état actuel. Je me grattais la nuque comme si quelque chose m'avait chatouiller la peau mais non, c'était juste un tic nerveux. Fin, pas nerveux car je ne l'étais pas, mais un tic quoi. « Pourquoi pas d'étoile ? » disais-je alors en faisant de gros yeux alors que je me mettais à fixer le ciel. Je voyais bien les petites boule qui brillait dans le ciel quand même, je n'étais pas aveugle. « Mais si... Elles sont là les étoiles, t'es bête toi ! » Ajoutais-je en pointant du doigt le ciel avant de rire. Je secouais la tête, amusée par ses propos. Pas d'étoile... Faut vraiment que je lui rachète ses lunettes parce que bon, ça va plus là. Puis je l'écoutais en soupirant longuement, en fait, ce qu'il pouvait me dire m’agaçais beaucoup. « Tu ne peux pas me juger sur mon choix, tu ne connais pas ma vie machin truc. » Je l'avais appeler ainsi puisque je ne connaissais pas son nom et que j'étais pas dans tous les états pour réfléchir un nom plus correct. Je reprenais ensuite. « Et je ne gâche pas ma vie, je la vis ! Je la vis enfin, ouais je vis peut être dehors et que j'ai menti à ma famille, et alors ? C'est temporaire tête de nœud alors arrête un peu. Toi, tu es peut être vieux et que tu ne veux peut être plus te battre pour refaire ta vie autre que dehors, c'est ton choix et je ne vais pas te critiquer. » Je haussais les épaules en laissant ma tête se caler contre le mur. « Si cette nuit, je veux dormir dehors, alors je dormirais dehors. »

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Tony & Debby

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Pourquoi pas d'étoile ?
" Parce que je les vois pas. Voilà tout. Y en a jamais eu."
Même avec mes lunettes de soleil, je les vois quand même pas. De toute façon, cette ville a des nuages épaisses, c'est trop bouché et on voit grave rien. Franchement, je vois pas meilleure réponse que, y en a pas. Y en a jamais eu. Je ne lève pas souvent la tête non plus faut l'avouer...! Sauf que l'autre fille me balance que si, y en a et me traite de bête. " Débile toi-même." grognai-je. Ça va hein eh oh. J'y peux rien si je vois rien et qu'en plus elle m'a bousillé mes lunettes de soleil maintenant. Elle est quand même gonflée elle. En plus voilà qu'elle décide de vouloir vivre dans la rue, à dormir sous la belle étoile, forcément que je ne vais pas la laisser faire. En plus elle m'envoie balader à l'idée que je ne peux pas juger sur son choix. Je ricane et fais un doigt d'honneur, de toute façon, ici on a le droit de s'exprimer, dire ce que j'ai à dire et maintenant que c'est fait, c'est grave plus mon problème.

" T'penses carrément que j'ai l'air de vivre ma vie moi et par choix ?! Sérieux, si j'voulais plus me battre, je ne serais plus de ce monde." fis-je assez énervé, ras le bol de ses préjugés à la con. Je la pointe du doigt avec un air qui se veut sérieux, mais pas évident quand je suis remonté. " Tu ne survivrais pas une semaine comme ça. Je sais de quoi je parle... Tu passes tes journées à prier qu'on te donne assez d'argent pour que tu puisses t'acheter de quoi bouffer. Et tout ce que tu manges, ça vaut pas grave la peine. Faut même oublier que t'es végétarien quoi. Alors t'as bien intérêt à ce que ce soit temporaire pauvre conne, sinon, je vais me démerder pour que tu retournes sous un toit. Ta place n'est pas ici." Ni la mienne, mais franchement, je me suis retrouvé ici parce que je n'ai pas eu le choix et merde quoi, je suis surtout ici pour retrouver ma fille qui ne se pointe toujours pas. Sérieux, je vais finir par perdre espoir à force et j'en ai marre de me démerder pour éviter Beny quoi.

Rah putain, qu'est-ce qu'elle m'a énervé encore une fois de plus. EN PLEINE NUIT putain bordel. Pour une fois que j'arrivais à dormir, faut qu'il y ait toujours quelqu'un qui m'emmerde. Bon en tout cas, elle a l'air d'être décidée à vouloir dormir dehors cette nuit, je soupire et fini par prendre ma veste que je lui jette dessus. " Tient, crève pas de froid." Et j'espère qu'elle fera pas de commentaire sur l'odeur, auquel cas, je lui dirai bienvenue dans le monde de la rue miss Debby Débilos.

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Tony & Debby
Trois jours plus tard...

Je crois que ma soirée dans la rue me marquera toute ma vie. J'aurais sûrement une histoire à raconter lors des soirées en famille ou à la personne qui pourrait peut être faire partie de ma vie. Fin faut déjà que je la trouve mais qu'importe. J'avais mon après midi puisque j'avais commencé assez tôt à la boulangerie. Du coup, j'étais partie pour rentrer chez moi à pieds, profitant de la fraîcheur de la journée. L'hiver approchait, et ça sentait Noël à plein nez. Bien évidemment, je m'étais couverte, j'avais ressorti mon manteau d'hiver, mes écharpes et mon bonnet. Bref la total quoi. Cependant, j'arrivais quand même à avoir froid.. Je suis vraiment une grande frileuse parfois. Quoi qu'il en soit, j'étais plongée dans mes pensées, il y avait beaucoup de chose qui traîner dans ma tête, mes parents qui pensent que j'avais enfin fais ma vie, mais qu'en réalité, il manquait encore plein de chose à côté comme mon logement. Un logement qui finira par être trouver tôt ou tard, mais j'espère quand même tôt. Puis j'ai eu d'autre pensé, à cette soirée qui était encore bien flou pour moi. J'avais eu ce mot écris sur mon bras parlant de lunette, mais j'avoue que j'avais encore du mal à trouver la réponse du pourquoi j'avais mis ça sur mon bras. Un délire entre amis ? Non, ils m'ont confirmé qu'on avait pas fait ce genre de chose. Moi qui me suis fait un délire toute seul ? Cela serait quand même ridicule et surtout pourquoi j'avais écris « vieux sexy » ? J'ai peut être croisé un vieux qui avait besoin de lunette et dans l'état où j'étais, j'ai voulu faire une bonne action. Peut-être, peut-être...

Je soufflais alors en nichant mes mains dans mes poches, regardant un peu autour de moi avant de croiser le regard d'une personne. Cette personne m'intriguait alors j'avais laissé mon regard sur elle tout en avançant avant de m'arrêter net. Une vision m'était revenu en tête et je me sentais soudainement très bête. Je soufflais une deuxième fois, mais pas de désolation mais désespérance. De moi même évidemment. Je tournais les talons pour venir me placer devant le garçon, c'était bien celui que j'avais embêter toute une nuit. Du moins, je ne vois pas pourquoi j'aurais eu une image de lui. Je ne savais pas encore tout ce que j'avais fais avec lui, mais je suis presque sûre que l'histoire des lunettes était avec lui. « hum... Vous êtes le gars à lunette ? Fin le gars à lunette.. Celui qui n'a plus de lunette ? » Disais-je alors que je mordillais mes lèvres, je me sentais bête et nerveuse. Il doit sûrement me voir pour une adolescente fêtarde et qui se saoul tous les soirs alors j'imagine bien l'image qu'il a de moi. Aujourd'hui par contre, j'étais bien sobre et clean. « Si ce n'est pas le cas, je m'excuse alors parce que j'ai un peu la mémoire confuse mais si c'est bien vous alors, je tiens à comprendre pourquoi j'ai écris que dois vous achetez des lunettes. Je vous ai casser les votre, c'est bien ça? » Je grimaçais un peu en passant l'une de mes mains dans mes cheveux. « Qu'est-ce que je me sens bête bon sang.. J'ai bien passé une nuit avec vous non ? Rassurez moi ? » .

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Je souffle.
Ben merde, la fumée se créer après et je ne fume même pas. Sérieux, je tuerai bien pour une putain de cigarette quoi. Non mais, j'ai déjà de la chance d'avoir un petit déjeuner, cette jeune femme qu'est Anya, une vraie perle quand même. Je ne le dis pas ouvertement, mais voilà, de là à ce qu'elle m'amène du petit déjeuner, ça fait du bien et ça m'aide carrément à tenir pour le reste de la journée, je ne crève pas de faim surtout. Parce que putain... C'est chaud de tenir la journée sinon, surtout dans le froid et les nuits ne sont pas si faciles que ça. Pourtant, je me rappelle bien qu'elle m'a fait la proposition, je devrais la considérer... Je bois tranquillement mon café, ayant du mal à voir les gens. Pff... Je n'ai même plus mes lunettes et ça, c'est très emmerdant sérieux.

Je regarde les gens passer, sans vraiment voir distinctivement leurs traits, mais bon, je les vois quand même. Juste que c'est pas super confortable pour mes pauvres yeux. Je ne réclame par l'argent pour l'instant, je prends juste mon petit-déjeuner déjà, je prends mon temps même pour savourer le croissant qui est excellent... Je préfère cela au donuts quand même. Je ne m'attendais pas à ce qu'une personne s'arrête devant moi, enfin attend, c'est pas celle qui était passée devant moi à l'instant ? Je reconnais ses chaussures. Je relève mon regard et plisse les yeux, un peu ébloui par la soleil derrière elle.

Le gars à lunettes ? Elle parle comme si elle me reconnaissait ? Ouais, je suis surtout celui qui n'a plus de lunettes de soleil à cause d'une gouiche qui savait pas où elle marchait et s'est écrasée contre moi dans mon putain de sommeil et qui s'est barrée pendant que je dormais ! Au moins, elle a eu la décence de me laisser mon blouson. Elle n'a pas l'air d'être sûre. Mais en tout cas, elle sait très bien que je n'ai plus de lunettes. Elle parle, encore et encore, déjà bon, elle n'hausse pas le ton de sa voix, ça épargne mes pauvres tympans qui ne s'en sont pas remis. " Bah écoutes miss. Si tu te mettais là ou là." fis-je en désignant les deux emplacements... " Ce serait cool parce que t'es en train de me péter ce qui me reste de ma vue à être à contre-jour comme ça." Alors qu'elle se met à bouger, je la reconnais et je soupire avec un air blasé. " Ah Debby la débilos... T'as pas une si mauvaise mémoire que ça tout compte fait. Ouais, c'est toi. C'est avec moi que t'as voulu dormir sur le sol avant de disparaître comme une putain de voleuse. Je pensais que j'allais te retrouver en m'installant ici, mais je me suis retrouvé con parce que je ne suis pas capable de voir les gens de l'autre côté de la rue là. T'me dois mes lunettes de soleil toi." réagissais-je assez énervé. Non mais je ne m'en remets pas de la nuit de merde qu'elle m'a fait subir quand même. Je suis assez bavard, mais ça, on met sur le compte de mon énervement. Parce qu'avec toute ces conneries, je suis même obligé de repasser un test de vue parce que voilà, j'ai pas de carnet médical sur moi pour ça merde ! " T'as quand même pu te trouver un toit à ce que j'vois." lui dis-je alors que je finis mon café.

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Je restais quelques instant devant lui avant de comprendre par ses paroles qu'il ne me voyait pas vraiment avec le soleil derrière moi. Je me sentais confuse et je m'installais à ses côtés en mordillant ma lèvre inférieure. « Excusez moi.. » murmurais-je en posant mes mains sur mes genoux tout en posant mon regard sur le garçon. Je le reconnaissais vaguement, faut dire qu'il faisait nuit la première fois que je l'avais vu et qu'en plus de ça, j'étais complètement bourrée. Pauvre de moi, je suis exaspérante d'agir de la sorte. Je me demande ce qui s'est passé dans ma tête cette nuit là à boire autant. Puis, je comprenais alors qu'il n'avait plus de lunette à ses première paroles. J'avais du les casser ou les égarer, je ne sais pas trop mais c'était de ma faute. « Donc c'est bien vous.. » disais-je timidement en me grattant un peu la nuque. Il me rendait nerveuse et lorsqu'il me parlait d'un ton plus ou moins sévère, je comprenais que j'avais fais une grosse bêtise. En tout cas, je me souvenais qu'il m'avait déjà appeler Debby Débilos, et je pense qu'il continuera à m'appeler ainsi aussi longtemps qu'il le peut même si je pense qu'aujourd'hui, ça sera certainement la dernière fois que je le croise. « Debby Debilos, je m'en souviens de ça... » Je grimaçais un peu avant de soupirer ce qui laisser une vague de buée partir dans les airs. C'est vrai que je suis partie comme une voleuse, sans rien lui voler. Même sa veste qu'il m'avait gentiment prêter, je lui avais rendu car ce n'était pas à moi et que j'avais un bon fond. Cependant, pourquoi je serais restée ? Je l'ai embêter toute la nuit, je n'allais pas en ajouter encore plus le lendemain matin, si ? « Si je suis partie, c'est parce que je ne voulais plus te déranger et je n'allais pas te réveiller une deuxième fois, tu m'aurais certainement étriper. Et que tu le crois ou non, je tiens à ma vie ! » J'avais passé du vouvoiement au tutoiement, faut dire qu'on a eu une situation plutôt particulière quand même.

A ses paroles, je ne pouvais m'empêcher de sourire en coin parce que c'est quand même assez marrant d'imaginer le gars entrain d'essayer de me retrouver mais qu'il ne peut pas vraiment me voir. Quoi qu'il en soit, je ne suis pas du genre à ne pas réparer mes erreurs et je compte bien l'aider comme il se le doit. Je le regardais sérieusement bien que j'étais plus timide qu'il y a trois jours. « Je vais te payer une nouvelle paire, mais peut être pas de soleil car on arrive dans une période où le soleil n'est pas vraiment là. Une paire normal, ça pourrait être mieux non ? J'ai mon après midi, je vais être ton guide et je vais t'emmener chez l’opticien. » Disais-je en calant mon dos contre le mur avant de hausser légèrement les épaules. « surtout une chambre d'hôtel.. Mais oui, après c'est surtout l'alcool qui m'a mis la tête à l'envers et quoi que j'ai pu faire ou dit, j'en suis vraiment désolée.. J'ai pas pour habitude de boire donc voilà.. Je ne sais même plus ce qui s'est passé, fin, j'ai que des images qui me viennent parfois.. J'ai été médiocre avec toi ? » je soupirais longuement en me redressant puis je me levais ensuite. « aller viens dont, je ne veux pas t’embêter pendant des heures, je pense que je t'ai mener la vie dur pendant un bout de temps vu comment tu es énerver envers moi. » .

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Elle ne voulait pas me déranger.
Ben voyons. Je retiens de lever mon regard en l'air, alors que je fais mon possible pour l'observer plus en détail, elle m'a l'air bien s'être remise de sa cuite, parce que franchement... Elle était grave bourrée et c'était quelque chose. Elle n'a absolument rien à voir avec celle que j'ai rencontré cette nuit-là...! " Ouais bah écoute, peut-être que je t'aurais massacrée parce que tu m'as fait passer une nuit de merde, mais je t'aurai pas laissée filer sans avoir payé mes lunettes." Parce que merde quoi, moi je peux pas voir les gens assez facilement et en plus, elle aurait pu oublier ! Et ben non, j'avoue en être surpris, mais elle ne l'a pas oubliée, je ne sais pas comment. Je n'ai pas remarqué qu'elle ait fait quelque chose pour s'en souvenir quoi. Je note qu'elle passe au tutoiement, je m'en offusque pas. Je la tutoie moi aussi de toute façon.

Une paire normale ? Je cligne les yeux à ses paroles. Bon, elle est prête à me payer une paire normale comme si tout était normal ? Alors qu'il y avait trois jours, elle n'avait pas de logement, limite j'aurai cru qu'elle n'avait pas assez d'argent pour se le permettre, mais en fait non, c'est pas pour ça. Si ? Raaah putain, je sais plus moi. Je retiens pas la vie des gens moi, je suis pas psy merde !! " T'sais que les lunettes de vues valent le double des lunettes de soleil miss ?" fis-je un peu plus calme maintenant. Ce qui me fait enchainer sur son histoire de logement. Je la regarde plus facilement à cette distance et je l'écoute s'expliquer et s'excuser en même temps. Je comprends où est-ce qu'elle voulait en venir avec l'alcool, je comprends très bien ce sentiment. " On peut dire que t'as débarqué de nulle part et t'es carrément tombée sur moi. Littéralement. Tombée. Complètement... T'étais surtout très tactile comme fille... Une casse-oreille. T'as même pleuré. 'Fin l'archétype de fille bourrée." résumais-je en quelque mots avec une pointe d’amertume derrière. Elle finit par se lever, carrément prête à vouloir me rembourser les lunettes de vues. Truc de ouf quoi. " T'es carrément sérieuse ? Ben putain." Vais pas dire non quoi. Ça me sauverait la vie surtout. Je suis sur le cul quand même ! " Pis franchement, y a de quoi être vénère Debby Debilos. T'as transformée ma seule nuit calme en une nuit mouvementée."

Je rassemble mes affaires, récupère mon gobelet avec les pièces à l'intérieur pour les mettre dans ma poche, je laisse le carton par terre, je ne m'en inquiète pas trop de toute façon. Je bouge un peu mon bonnet et mets mon sac aux épaules et voilà, on se met à marcher. " T'inquiète, ch'uis juste astigmate, myope. Pas trop la mort..." fis-je en refusant son épaule tendue. Je mets la main dans la poche, en train de marcher à ses côtés tout en mangeant ce qui restait de mon croissant. Sans faire la conversation, c'est pas mon truc ça.

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Filer comme une voleuse... C'est bien triste qu'il pense ça de moi. Mais après tout, il ne me connait pas, j'aurais pensé la même chose à a place si on m'aurait casser des lunettes. Enfin, je n'en porte pas, mais qu'importe. Quand on casse quelque chose qui nous appartient pas, il est normal de leur rendre ou de payer voire rembourser la chose. En tout ca, c'est mon point de vue. De ce fait, je ne suis pas une voleuse, non, et je suis bien contente d'avoir noté ces mots sur mon bras sinon je pense que j'aurais oublié et ce pauvre homme se retrouve vraiment sans lunette et ne pas voir grand chose. Cela aurait été de ma faute, même si je ne m'en souviendrais pas. Puis, j'ai eu de la chance de le recroiser même si cette chance a été cherché puisqu'il s'est installé ici dans l'espoir de me retrouver. « Je suis encore désolée.. Vraiment, c'est pas mon habitude de faire ça. » Murmurai-je timidement en rougissant par la même occasion.

Il avait l'air surpris que je lui propose de lunettes de vue normale. C'était vraiment si cher que ça ? Je ne voulais pas y croire, peut être que pour lui, en effet, ça peut revenir cher mais après j'ai quand même un petit revenu, certes, je ne gagne pas des milles et des cents mais dans ma tête, je voulais lui faire plaisir et surtout, me faire pardonner de ma présence et de l'avoir déranger car je m'en voulais sérieusement. « On verra là bas d'accord ? J'ai un peu d'argent de côté alors si je peux me permettre de t'offrir cette paire de lunette, alors je le ferais. » Il en venait à expliquer en un bref résumer ce que j'avais pu faire il y a trois jours. Je me sentais confuse encore plus que je ne l'étais et très gêner. Je baissais quelques instant les yeux en mordillant ma lèvre inférieure. « Je pense que je ne toucherais plus du tout à l'alcool de ma vie. Du moins, pas autant, je ne suis pas ce qui m'a pris de faire ça. Crois-moi, je m'en veux énormément ! Je suis de nature à détester déranger les personnes, vraiment je m'en veux... »

Je m'étais alors levé, parce qu'on allait pas rester des années assis là et les paroles du genre homme me confirmer que je n'avais pas été facile avec lui. Le pauvre... J'arquais un sourcil à ses paroles. Il pensait vraiment que je n'allais rien faire ? Je secouais la tête en levant les yeux au ciel. « Oui je suis sérieuse, je ne vais pas fuir comme une voleuse et quand je promet un truc, je le fais. Alors, viens, j'avais aperçu un opticien dans le coin. » Disais-je en commençant à prendre la marche tranquillement. « Tu vas continuer à m'appeler ainsi ? Je sais que je peux être débile, surtout après ce que je t'ai fais mais bon.. Debby simplement, c'est bien non ? »

Nous arrivons au bout de quelques minutes à la boutique de lunette. La route a été plus ou moins silencieuse car on ne se connaissait pas spécialement et ma nervosités m'avait simplement emporter que je n'osais pas lui poser des questions même si beaucoup m'en traverser la tête. J'entrais après lui avant qu'on soit accueillit par une demoiselle. « Bonjour, on vient pour Monsieur... » J'eu un petit bug parce que je ne connaissais pas son prénom. « pour mon père. » me corrigeais-je en haussant les épaules alors que je lui lançais un petit regard avant de reposer mon regard sur la demoiselle. « Il lui faudrait une nouvelle paire de lunette, je vous laisse voir avec lui. » Disais-je en m'écartant un peu pour regarder ce qu'il y avait comme lunette dans cette boutique. Lorsque je voyais les prix, je trouvais ça vraiment cher en vrai, je ne m'attendais pas à un tel prix. « bah putain.. la monture pour les verres, ils ne gênent pas pour les prix, c'est des ouf ». .

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Ok ok okaaaaay !
Elle est putainement sérieuse ! Je réponds en levant les mains en mode je capitule, ok, si tu le dis... Enfin ces phrases de ce genre-là quoi. Elle râle sur le surnom que je lui ai donné et je crois que c'est la première fois que je me mets à sourire face à sa petite remarque. " Quoi ? T'aimes pas ton surnom ? J'aime bien, limite comment tu t'es présentée, t'étais bien partie pour en faire une chanson." Debby, Déborah, Debby, Deborah... Sérieux, le prénom le plus long du monde quoi, surtout à la vitesse qu'elle a prononcé quoi. J'aurai eu du mal à deviner quoi. M'enfin, c'est sûr qu'elle s'appelle Déborah.

Après on est resté silencieux, à faire un bout de chemin ensemble jusqu'à chez l'opticien. Je finis par entrer en premier, laissant la porte ouverte pour elle qui arrive juste derrière moi. Puis voilà qu'on se fait accueillir par une demoiselle qui me lance un drôle de regard. Pfff, j'ai toujours le droit à ça à chaque fois que j'entre dans un magasin, fast-food ou quoi. L'argent ne leur suffit pas, faut que j'ai un bon look. Bah excusez-moi de pas être présentable comme il faut ! Et voilà qu'elle n'arrange pas son cas en prétextant que je suis son père. Je souris en coin, avant de réaliser qu'elle ne sait pas qui je suis et lui lance un petit regard à peine amusé. Seulement la demoiselle me dévisage toujours avec un drôle d'air, comme si elle n'était pas sûre d'avoir bien entendu. " Bah quoi ? T'as jamais vu un père et une fille ensemble ?" fis-je blasé tout d'un coup, comment je peux impressionner les gens à changer d'air comme ça. " Pardonnez-moi euh... Et Debby lui parle de nouvelles lunettes dont j'ai besoin, je ponctue cela avec un petit sourire.

Et finalement, je passe quelques minutes avec elle pour parler détails pour les lunettes, pour ma vue actuelle et elle était sur le point d'aller demander l'aide de son collègue qui pourrait me faire des test. J'en profite pour rejoindre "ma fille" avant de me rendre compte qu'elle aurait pu être ma fille... Même si elle n'est pas Harley... Elle doit certainement la connaître. M'enfin, ça me regarde pas, je vais éviter de faire trop de bruit me concernant. Surtout qu'Harley voudrait pas quelqu'un lui dire " hey Harley, je crois que j'ai rencontré ton père, il vit dans la rue et je suis littéralement tombée sur lui, je lui ai cassé les lunettes et voilà, j'ai dépensé tout ce qui me reste d'argent pour le lui rembourser." Sauf que voilà, j'vais pas la laisser faire : je vais pas la ruiner. J'arrive derrière elle alors qu'elle semble halluciner face aux prix des lunettes. " Te l'avais dit...! Crois moi, je passe régulièrement devant pour voir quels sont les prix et je m'en fais un objectif à atteindre... Que j'atteindrai... Dans ... 11 ans, 2 mois, 1 semaine et une journée si je garde bien mes économies." fis-je en levant les yeux en l'air, les mains dans les poches. Quand on s'emmerde en journée... On passe notre temps à compter en combien de temps j'aurai ce que je veux avoir, en fonction de l'argent que je gagne en mendiant quoi. Je lui désigne du doigt les montures que j'aime bien. " Celle-ci sont les moins chères que je veux. Mais on va oublier, je tiens pas à ce que tu te ruines pour des lunettes de vues, les lunettes de soleil m'iront en plus du test de vue qu'ils vont facturer là. T'inquiète." Moi reconnaissant ? Faut croire ouais.

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Je me demandais comment je m'étais présentée, certainement bizarre ou étonnamment car il avait l'air de s'en souvenir. Quoi qu'il en soit, plus le temps passer en sa compagnie, plus je me disais qu'il n'était pas si méchant que ça. Il avait du caractère, un peu comme moi quand on me cherche ou quand on m'énerver mais sinon, il m'a tout à fait gentil. Je me demande pourquoi il s'est retrouvé dans cette situation. C'était vraiment triste d'ailleurs, toutes ces personnes vivant dehors et dans le froid en plus, je ne comprendrais jamais. Quoi qu'il en soit, je le admire car même si j'ai passé une nuit dehors, je sais que je n'arriverais pas à le faire pendant des jours, des semaines voir des mois entiers. Et il doit avoir sacrément mal au dos car moi, en une nuit, je me suis fais vraiment mal. Je m'en plain pas aux autres mais c'est vrai, mes douleurs se remettent tout doucement.

Lorsque nous arrivons a la boutique, je levais un peu les yeux au plafond suite au regard de la vendeuse. C'était triste le regard de ces gens qui jugent à la tenue. Certes, j'étais bien mieux habiller que cet homme que j'accompagne – dont je ne connais pas encore le prénom – mais c'est pas une raison. A son regard amusé, et comprenant qu'il se moquait un peu de moi pour le fait que je ne savais pas qui il est, alors je lui tirais rapidement la langue. Puis, je ricanais un peu à ses paroles. « Croyez moi, faire traînez mon père, c'est parfois chiant mais ça reste cool quand même. » Le fait de dire qu'il était mon père me faisait assez bizarre. Non pas qu'il ne pourrait pas l'être, tout au contraire, mais il me semble différent de lui. Je sais que je ne l'aurais jamais traîner quelque part et lui proposer des choses car selon lui, c'est les hommes qui choisissent et non les femmes. J'aimais mon père, ça il n'y avait pas de doute et j'ai passé de nombreux moment merveilleux avec lui. Cependant, je n'aime pas sa vision des choses, sa vision de la vie. J'ai dû beaucoup me battre pour faire ce qui me plais et cacher plein de chose de ma vie. Avoir un père plus cool, oui, c'est sûr que ça m'aurais bien plus mais on ne choisi pas sa famille. Puis, comme je l'ai dis, je reste fier de ma famille car grâce à elle, j'ai un frère merveilleux dont je ne pourrais me passer.

Plongée à la fois dans mes pensées et regardant le prix de ces lunettes, je me mis à sursauter avant de faire une petite moue à ses paroles. Je tournais mon visage vers lui pour le regarder plus longuement en enfouissant mes mains dans mon manteau. « Tu t'appelles comment ? » Demandais-je sincèrement. J'aimerais beaucoup savoir à qui j'avais affaire et puis, après cette mésaventure et le fait qu'on va encore passé quelques heures ensembles, je pense que ça serait sympathique de connaître son prénom. « Alfred ? Morgan ? Tim ? » Puis, je reviens sur la discussion de ces lunettes super cher. « Vraiment ? Bon.. Ecoute, on va prendre les lunettes de soleil, mais dès que je pourrais, je te prendrais des lunettes de vue, parce que bon, en cette période, je ne suis pas sure que ça soit pratique quand même. » Disais-je en le retrouvant un peu plus sympathique. Faut dire qu'il aurait pu s'en foutre que j'ai l'argent ou non et il aurait pu dire qu'il voulait la paire la plus cher. « Désolée d'avoir dis que tu étais mon père, mais si j'aurais dis la vérité, je pense qu'on nous aurait mis à la porte et le regard que la fille a eu, je l'ai trouver bien trop déplaisant. » .

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Croyez moi, faire traînez mon père, c'est parfois chiant mais ça reste cool quand même.
Sur ces mots, je n'ai pas pu me retenir de lui faire une petite tape à l'arrière de sa tête. " Langage Debby." Quoi ? Je sais que c'est pas ma fille, mais je peux quand même me permettre, on ne dit pas de grossièreté devant les gens. J'suis bien placé ouais eh. Je ne fais que dire des grossièretés mais bon, la jeune demoiselle ne sait pas que nous nous connaissons à peine... Deux jours ? Et comment on s'est connus. Enfin, ça ne la regarde pas et je dois jouer le rôle du père... Faut bien que je sois crédible un peu là. Enfin, j'avoue que y a une petite vengeance dans la petite tape de rien du tout. Ceci dit, je ne sais pas si j'aurai permis Harley de dire des grossièretés. Enfin si elle en dit... Mais j'espère que non !

Je finis par rejoindre la jeune femme qui s'étrangle devant les prix des lunettes, eh, je lui avais pourtant dit que c'était cher et elle croyait qu'elle allait gérer. Franchement, déjà vouloir m'offrir les lunettes de soleil, c'est fort quoi. Alors là, les lunettes de vue, c'est encore plus que fort. C'est totalement inattendu et même un saint Graal pour moi. Vais quand même pas la laisser se ruiner, parce que sinon ça veut dire que je vais devoir me la trimballer dans les rues, parce qu'elle n'aura plus d'argent, plus d'hôtel ou de logement, autrement dit dormir au sol avec elle et je n'aurai même pas mon blouson parce que je lui aurai confié et... Ouais voilà, vous avez compris le schéma. Je crois que c'est pas être reconnaissant, c'est ... Ptain, c'est quoi déjà le mot ? M'enfin.

Je lui lance un regard blasé qu'elle me balance les prénoms. " Okay ça va ! Va pas me balancer tout le répertoire des prénoms non plus ! Appelle-moi Tony. " Soupirai-je. Voilà, j'ai pas à dire mon prénom en entier, de toute façon je l'ai jamais aimé. J'aime pas donner mon prénom aux gens, non pas parce que ma mère m'a dit de ne pas donner son prénom aux inconnus, j'ai passé l'âge pour ça. Juste qu'après, t'as ces gens qui se croient amis avec moi et tout permis. " Sérieusement, j'ai une tête à porter Alfred ? Morgan, ça m'aurait plu par contre...." finis-je par concéder au final en haussant les épaules avant de reporter sur les lunettes que j'aime bien, ça m'irait bien tient... Je n'ai jamais essayé, mais on ne m'a jamais dit que j'ai un très mauvais goût. " Eh. Les lunettes de soleil me suffisent t'sais. T'es pas obligée de revenir pour m'acheter les lunettes de vue après." fis-je, ayant la sale impression de me répéter et j'aime pas me répéter...! Et voilà qu'elle s'excuse et je me retourne à demi vers la femme qui discute toujours avec son collègue et qui se fait abordée par un autre client. " Ouais bah écoute, je ne suis même pas surpris. Ces regards-là, j'en ai l'habitude. Au début, c'était humiliant, mais ça m'a permis d'apprendre à m'en foutre de beaucoup de choses aujourd'hui, c'est pas plus mal dans le fond. " fis-je en haussant à peine les épaules d'un air totalement indifférent. " J'pense même que ça n'a pas été nécessaire que tu me fasses passer pour ton père, parce qu'elle n'a pas le droit de jeter des clients dehors, peu importe à quoi on ressemble. Allez. Je te laisse t'étrangler devant les prix." fis-je en lui tapotant tranquillement l'épaule d'un geste sympa avant de rejoindre la nana qui me mène vers le mec pour faire les test de vue. C'est parti pour être ridicule pendant quelques minutes, mais vous savez ce qu'on dit ? Le ridicule ne tue pas et c'est le cas eh. J'ai enfin l'occasion de me retrouver tout seul avec moi-même (ou presque) pour me rendre compte que quand même, je parle un peu trop avec elle et je deviens trop sympa aussi... Peut-être parce qu'elle veut m'acheter les lunettes de soleil ET de vue ? Ouais faut savoir, mais aussi parce que je vois peut-être Harley en elle, un peu ... Le genre d'entraînement vous voyez ? Me faire à l'idée qu'un jour ou l'autre, je vais rencontrer ma fille.

Si ce jour arrive.

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Rencontre pas comme les autres.

Tony & Debby
Lorsque je sentais une main venir se taper doucement contre ma tête, je faisais de gros yeux. Je ne m'attendais pas à qu'il fasse une chose pareille mais dans le fond, ça m'amuser. Je lui tirais la langue en en guise de réponse. Je ne m'attendais pas à ce qu'il prenne son rôle au sérieux et encore moins qu'il agisse de la sorte. Peut importe car la demoiselle ne savait plus où se mettre et au moins, elle ne peut que nous croire maintenant. Je les avais alors laissé discuter entre eux dans leur monde de lunette car moi j'y connais rien.

Et rien n'y connaître, n'est pas vraiment une bonne chose puisque j'aurais aimé connaître les prix avant. Certes, il m'avait prévenu mais quand même, c'est se foutre de la gueule du monde j'ai envie de dire. Pourquoi mettre autant d'argent dans ces montures et dans ses verres ? Bien évidemment, les gens n'ont pas le choix car ils ont besoin de voir mais quand même, faut pas abuser non plus. A croire qu'ils aiment nous ruiner dans ce monde. C'est exaspérant... Quel monde.

Lorsque le garçon que j'accompagne revient vers moi, je voulais connaître son prénom et je souriais en coin quand j'ai enfin réussi à connaître son prénom. Je ne sais pas si c'est un diminutif ou son vrai prénom comme moi. Je suis Déborah mais on m'appelle Debby. Lui, il pourrait portais un prénom et il a suffit de me donner juste son diminutif parce qu'il n'a toujours pas envie de me donner son vrai prénom. Je vais m'en contenter car au moins, je peux mettre un nom derrière cette image. « Alors, je suis enchantée Tony et je te remercie de me l'avoir dis. Car je crois que tu n'avais pas voulu me le dire la première fois... Je crois, c'est ce que mes images dans ma tête me disent. » Je haussais les épaules en jouant avec l'une de mes mèches de cheveux puis je ne pouvais m'empêcher de rire au prénom Alfred. « bah quoi ? Je pensais que tu étais le servant de Batman moi.. Tu me fais de faux espoir, c'est pas cool, je voulais aller dans la batmobile moi. » Je souriais en coin en levant les yeux au ciel. « puis, Tony c'est joli, et ça te va bien alors chut. Il y a pire comme prénom ! Tu aurais aimé t'appeler Gilbert ? Bertrand ? Gustave ? » Je reposais mon regard sur les lunettes avant de soupirer un peu à mon tour. « Tu dis ça parce que tu ne veux plus me voir par la suite ou parce que tu n'aimes pas qu'on puisse t'aider un minimum ? » Demandais-je en lui lançant un regard. Je l'écoutais par la suite en mordillant l'intérieur de ma joue tout en soupirant de nouveau. Même s'il avait raison, je ne comprendrais jamais les gens qui jugent du regard les autres. « Peu importe.. Habitude ou pas, c'est irrespectueux. » J'enfouissais mes mains dans mes poches avant de le laisser faire son teste et choisir ses lunettes de soleil. Parfois, j'aimerais avoir des discussion comme ça avec mon père, lui montrer que n'importe qui peut faire ce qu'il veut et qu'il ne faut pas juger au apparence. Après tout, ce n'est pas parce que je suis une femme que je ne peux pas devenir une femme d'affaire par exemple. M'enfin, c'est pas grave..

Lorsque le test est fini et qu'il a ses lunettes, je payais comme prévu le tout. Certes, c'était une sacrée sommes mais je m'en moquer. De toute façon, il en a plus besoin que moi et au fond, ça me faisais plaisir de pouvoir offrir quelque chose à quelqu'un. « Je te laisse dans ta petite vie, je ne veux pas t'embêter plus longtemps. Mais crois le ou non, j'ai passé un bon moment. Bonne journée Tony. » .

Re: Rencontre pas comme les autres. #Anthony ✻ ( )