[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Je regarde.
J'ai les bras croisés et j'observe ce qui se passe. En fait, je sais pas ce que je fiche ici. Enfin si, mais non quoi. Je ne vais jamais aux fêtes foraines, je n'ai pas le temps à part les dimanches soirs où je m'affale sur mon canapé à regarder des émissions télés. Je suis là parce que j'ai un pote qui tient un stand ici et ça fait belle lurette que je ne l'ai pas vu. Un an, ok j'exagère un peu mais quand je parle belle lurette, c'est genre on n'est pas resté ensemble plus de deux jours d'affilés. Ça fait pratiquement depuis dix ans que je le vois un soir par an. Guigui est mon ancien camarade de lycée, on faisait les conneries ensemble et on s'entraidaient pour les devoirs. J'aurai jamais cru qu'il finirait par tenir un stand dans une fête foraine. Ça ne l'embête pas, il aime bien sa vie. Franchement, ce mec est heureux et il aime ce qu'il fait : arnaquer les pauvres gamins. Gagner de l'argent et visiter le pays, vivre dans une même ville une fois toutes les deux semaines. Sérieux, ce mec, je ne sais pas comment il fait, moi je ne pourrai pas. Puis aussi, je n'ai pas une raison comme lui de quitter Cap Harbor.

Je l'observe arnaquer la gamine et son père. C'est triste tout ça, même moi j'approuve pas trop cette technique, mais Guigui a besoin d'argent pour vivre. Puis ça montre à mon sens la réalité de la vie, c'est dur, mais c'est comme ça. Y a pas meilleure leçon que ça : les fêtes foraines c'est de l'arnaque pure et dure. Les enfants ne devraient pas trop avoir l'espoir pour avoir une peluche, surtout ce singe est un peu moche à bien le regarder.

Par contre, la suite, je ne m'y attendais pas du tout. Je suis en train de manger mon sandwich près d'un petit camion à bouffe quand j'ai vu le gars sauter par dessus du stand, tandis que Guigui est parti je ne sais où. Merde, qu'est-ce qu'il est con, je lui avais pourtant dit de ne pas baisser la garde peu importe comment et qu'il aurait pu engager quelqu'un avec lui. Je comprends bien que ça lui demande de l'argent en plus et qu'il aura moins à se mettre sous la dent. Mais là, c'est ...  Hein ? Je fronce les sourcils en voyant le gars ressortir avec un singe en peluche. Il a juste pris une peluche ou bien ? Je croyais qu'il prenait de l'argent ? Naah. Il a dû prendre l'argent le Robin des Bois là. À tous les coups, c'est toujours comme ça : y en a toujours pour de l'argent. Je croise son regard, je fronce un peu le sourcils et je ne détourne pas mon regard, comme pour bien lui faire comprendre qu'il est repéré et qu'il n'ira pas loin !

Oh, ça ne semble pas l'inquiéter davantage, il croyait quoi ? Que j'allais être son témoin silencieux ? Tu te fous le doigt dans l'oeil profond, jusqu'au coude toi mon gars. Je me mets à le suivre après avoir déposé un sandwich à mon pote en lui disant rapidement "Je reviens vite. T'expliquerais après." Je rattrape vite le gars qui donne la peluche à la gamine, il le fait assez rapidement et je ne sais pas s'il le fait pour me faire comprendre que tout ce voltige c'était pour elle. Mais je ne fais pas trop confiance aux gens, puis, ce gars, il y a quelque chose derrière. Alors, sans plus attendre, je m'avance vers lui, pour m'assurer s'il n'a pas chopé l'argent. Je ne dirai rien pour la peluche, parce que franchement, on va pas faire tout un foin pour un singe. Je bouscule légèrement les personnes pour le rejoindre et ... Voilà que toi, le voleur, Robin des Bois me repère et me fais un signe de la main. Je hausse à peine les sourcils, toujours décidé de foncer vers toi. Tu vas moins faire le malin toi quand je vais t'attraper. Je force le pas avant de me mettre sérieusement à courir quand tu te mets à faire de même.

Je m'excuse à peine aux gens que je bouscule sur le passage pour te rattraper, mais purée, t'es super rapide et t'arrives à filer entre les personnes. J'ai l'impression que tu as payé tout le monde pour me bloquer le passage, mais j'ai franchement connu pire. Cela me rappelle les interventions aux incendies et je savais me frayer un passage. Tu sautes une barrière ou un stand, peu m'importe, ça ne me sèmera pas. T'as vraiment pas de chance de me tomber dessus toi. Si tu pensais que j'allais abandonner, c'est mort. Je ne sais pas abandonner. Je te course, surmontant tout les obstacles sans grande difficulté, sans m'essouffler et finalement, je te sens en train de t'épuiser, tu ralentis un peu la cadence. Je ne fais pas de même, je suis sur le point de te rattraper et je vais récupérer le pognon que tu as volé. Ce sera à mon tour d'être le Robin des bois ... ou pas. Enfin, un héro, mais pas Robin des bois mais on s'en tape. Le principe est le même, j'attrape un voleur là !

Je m'excuse à peine auprès du guichetier qui râle quant au fait que nous entrions sans payer. Toi mon gars, t'es coincé, tu ne pourras pas sortir aussi facilement ! J'évite de justesse une figurine qui vient d'apparaître, j'aime pas trop les maisons hantés dans le sens où un train peut m'écraser ou quoi. Enfin, je sais d'avance qu'il y a des chemins pour le personnel. Je te rattrape vite en t'agrippant par l'épaule mais on n'arrive pas à s'arrêter que je te heurte tout de suite contre un mur... Du moins, c'est ce qui me semble. Rien à foutre. Ça stoppera notre élan et je t'ai rattrapé. Je te retourne sans aucune délicatesse et je te regarde dans les yeux malgré le noir. Je ne m'attarde pas trop, ayant cette drôle de sensation. Ce doit être tes yeux qui font ça, et ce, à n'importe qui. Je serre ma prise sur ton épaule et je suis tendu, sur le point de te foutre une si jamais tu tentes quoi ce que ce soit. J'essaye de reprendre mon souffle tellement mes poumons me brûlent, j'ai l'impression d'avoir fait Usain Bolt avec tous ces obstacles. " Fini de rigoler le malin. Donne moi le fric que t'as chopé. Va pas me dire que t'as juste volé le singe." je n'attends pas ta réponse que je te pousse brutalement contre le mur, rien à foutre que ça te fasse mal. " Maintenant ! Aboule !" Je n'accepte pas de discussion ou quoi ce que ce soit. Je n'aime juste pas qu'on vole mes amis et ces types, ils ne devraient pas croiser mon chemin. T'es mal foutu mon mec

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Je hausse les sourcils avec un air de te demander si tu veux vraiment que je te massacre ? Joue pas au plus malin avec moi petit con. Ton sourire ne va pas rester très longtemps à ce rythme, surtout pas avec ma main qui va rencontrer ta joue sous peu ! Je renforce ma poignée sur toi. J'allais te cogner encore une fois de plus contre le mur, sans me retenir du tout parce que tu joues à celui qui n'a pas volé l'argent. Je le sais, même si je n'ai pas vraiment vu, je sais dans le fond que tu l'as fait. Un genre de voleur comme toi ne résiste jamais à ça. Tu as beau me convaincre et convaincre les autres (y compris les lecteurs là) que tu agis pour la bonne action, que t'es le beau Robin des Bois. Même lui vole de l'argent. Après, je sais pas quel est ton but, mais j'suis sûr que c'est pas pour aider les plus pauvres, tu m'as l'air d'être le genre à vouloir t'occuper de toi, rien que de toi !

Donc ... Je me suis perdu encore. Ah oui, j'allais te cogner contre le mur encore une fois (en plus je me répète) mais t'as profité de ma légère inattention pour me plaquer sur le côté. J'allais répliquer en te donnant un coup de pied sur ta jambe dans l'optique de te faire perdre l'équilibre mais y a ce putain de pantin qui sort de nulle part qui nous pousse davantage contre le mur, je me retrouve dos contre et en face de toi. Le visage bien trop proche du mien. Je n'aime pas ça et j'essaye de contrôler ma respiration alors que tu me fais part de ta remarque que j'aurai préféré que tu la gardes pour toi même. J'attrape ton poignet alors que tu me chopes par le cou, contact qui ne dura pas longtemps et que je croyais que t'avais compris que tu ne devrais pas me toucher.

Pourtant, je savais que t'allais pas en rester là. T'es pas le genre à vouloir faire ce que les autres disent de faire. Je sens ta main sur ma nuque en même temps que t'attaques à mes cheveux. Ma main essaye de t'avoir, du moins l'argent que t'as chopé, mais t'es carrément sensible que je devrais faire attention. Je reconnais très vite les sensations que j'ai habituellement en soirée avec les filles ou d'autres mecs, mais je ne suis pas d'accord et j'essaye de reprendre la respiration, surtout mes esprits et j'essaye de chercher où est-ce que t'as foutu l'argent. A la réalisation de quelque chose... Je glisse ma main sur ton épaule, sentant aussi que je ne suis pas le seul à qui mon corps me trahit.

Putain.

C'est vraiment pas le moment avec toi et surtout toi. Le genre de personne qui m'insupporte et qui croit que tout lui est donné, dans le sens où t'arrives à tout choper et que t'es pas puni. Dans le sens où tu te démerdes à faire chier les gens et à être toujours vivant à cette heure ! Va pas croire... Tu me dis que tu me fais de l'effet. Tu sembles y croire... Je souris à peine et retiens un rictus. Je remonte ma main dans tes cheveux, au départ d'une douce caresse pour me prêter à ton jeu de merde. " Tu ne me fais rien du tout connard. " te dis-je avant de serrer la poignée. Je ne réfléchis plus que je te donne un coup de poing dans ton ventre pour te couper la respiration, bien que mon élan est un peu amorti à cause du peu d'espace que j'ai, en même temps que je te tire les cheveux pour que tu prennes la distance, voire même que tu tombes. Ca m'est égal. Je profite de la surprise pour t'éloigner, assez énervé que mon corps me trahisse totalement et ne soit pas en accord avec mes pensées et mon esprit. J'sais pas qui t'es réellement, mais t'as volé l'argent de mon pote et on ne vole pas mes potes. Tu résistes, je n'en démords pas que j'essaye de te mettre à terre, que j'essaye de te cogner contre une marionnette ou quoi. Mais rien n'y fait et ça m'énerve encore plus. A putain de croire que t'es mi-hybride avec un autre animal !

Je ne m'attendais pas à ce que des personnes débarquent et que c'est le moment où tu pourrais profiter pour t'enfuir. J'ai tellement oublié quel endroit nous sommes et que même les marionnettes ne me font pas peur.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Tu m'arrêtes en attrapant mon poignet, alors que j'allais te frapper en pleine figure. Tu me signales la présence des personnes qui sont pas venues pour visiter, mais nous chercher. J'ai à peine eu le temps de dire merde que tu me repousses, je recule de deux pas, j'ai manqué de perdre l'équilibre, mais je me suis rattrapé et j'ai rebondi pour courir après toi. Je suis bien parti pour ne plus avoir de poumons, j'ai beau courir tous les matins (ou presque) je ne suis pas Usain Bolt merde ! On court vite, très vite, on slalome entre les gens et on a fini par les semer, il me semble. Je ralentis ma cadence et je ne sens presque plus mes jambes, j'ai l'impression qu'elles vont me lâcher que je finis par mettre les mains sur mes genoux pour reprendre la respiration. Je souffle presque comme un buffle que je redresse mon regard, je te vois toujours pipant de forme... Sérieux, t'es vraiment une gazelle, sinon je ne comprends pas... Presque personne ne m'a battu à la course en endurance, mais c'est sûr que je suis carrément nul en ce qui concerne la course de vitesse. Je te regarde presque difficilement et fronce les sourcils en te voyant brandir le poing en l'air. Je ne sais pas ce que tu comptes faire, mais c'est sûr que j'ai le regard rivé sur ton poignet... Avant que mon visage se décompose petit à petit en voyant ce que tu portes, rapidement je regarde mon poignet et je compte mentalement les bracelets... Il m'en manque un...! Je redresse mon regard surpris et je retiens un gros soupir colérique. Tu vas me le payer toi.

Je me redresse, prêt à reprendre la course pour te rattraper, parce qu'il est hors de question que je te laisse disparaître en plus d'avoir chopé l'argent de mon pote. J'ai essayé de courir après toi, mais j'ai finalement perdu ta trace dès que tu t'es mélangé dans la foule. Je continue de te chercher cinq minutes avant de jeter l'éponge et que je retourne retrouver mon ami dans une très mauvaise humeur. Je lui ai raconté la petite aventure et bien qu'il me disait que ce n'était pas trop grave, ça n'empêche pas que mon égo et ma fierté en a prit un sale coup. Ça fait bien longtemps que je n'ai pas été aussi énervé comme ça. Sérieux, ce gars, quand je vais le retrouver, même si j'ai pas son nom... Il va payer cher. J'ai des contacts dans la police, je saurai le retrouver en leur décrivant physiquement, je suis sûr qu'il est connu des flics à force d'avoir fait tellement de conneries.

Il verra, il rigolera en dernier ce petit con.

Je suis resté quelques heures avec ce pote avant d'aller rentrer chez moi. Je n'étais pas trop capable de dormir, assez énervé par la soirée, alors j'ai pris un paquet de chips en consolation et me suis installé devant la télé avec mon chien. Il est assez persévérant, il espère toujours avoir un bout de chips, il avance toujours sa truffe vers moi et rien que ça, ça m'a redonné le sourire. " Tient. " Je sais que ce n'est pas bon pour son régime, mais un chip n'a jamais fait de mal. Je lui caresse la tête alors que mon téléphone vibre. Par réflexe plus qu'autre chose, je le prends et regarde le message alvant de me rendre compte que c'était une notification instagram... On vient de me taguer... J'arque un sourcil avant de voir rouge.

T'as perdu quelque chose ? Au fait, Simone c'est ta femme ou bien ?

Je vais peut-être bien me palucher avec en songeant à toi, man ... !

Je ne devrais pas lancer mon téléphone à travers l'appartement, mais c'est ce que j'ai presque fait. Je l'ai balancé contre le fauteuil plus loin et heureusement que les coussins ont amorti sa chute. De toute façon, je sais que tout le monde ne serait pas surpris de voir un écran fissuré. Je suis connu comme étant pas très tendre avec mes téléphones en réalité... Mais putain, je suis tombé sur quel mec ? Un genre qui a grandi avec un proxénète ?! Je croque une chips et c'est là que j'ai eu l'idée de faire quelque chose, c'est en faisant au moins deux essais, j'ai fini par faire quelque chose qui ressemble à un doigt d'honneur. Je récupère mon téléphone et je prends en photo pour ensuite l'envoyer à ce gros con. Je lui promets que je vais carrément lui casser la gueule la prochaine que je le vois et tout ce qu'il fait, c'est de répondre à la façon tendancieuse. S'il n'a que ça dans son ventre, cette façon de répondre et de détaler, c'est le genre de personne que je ne supporte pas et qui a très vite tendance à m'ennuyer. Cela n'a pas été trop compliqué de retrouver son Instagram et je crois que comme moi, il a fait sa plus grosse erreur : je connais ainsi son nom et son prénom.

Et j'ai presque honte qu'il soit un Italien pour être honnête.

Je vais surtout éviter que les membres de ma famille apprennent que j'ai perdu ce bracelet, sinon y aura plus de Simone. En gros oui, moi quoi. Il n'y aura plus de moi. J'aurai disparu de la surface de la Terre. C'est un cadeau de ma tante et j'ai vraiment fait l'effort de le porter et depuis, je le porte toujours, incapable de m'en séparer. Y a toute une histoire derrière, que je ne préfère pas m'en souvenir maintenant. Je préfère me perdre sur l'émission débile qui passe là maintenant et que j'oublie l'autre.

Quelques jours plus tard

Rah bordel. (heureusement que mama n'est pas dans mes pensées parce que le nombre de jurons que je lâche...)
J'avais tout pour avoir l'élément de surprise, tout était prêt, tout était fait pour être parfait. Seulement... Faut croire que Saël soit le genre à rentrer chez lui au milieu de la nuit, d'un autre côté ça ne me surprend pas. Je ne pouvais pas attendre davantage que je devais rentrer chez moi, j'ai mon chien à m'occuper et aussi faut que je récupère pour demain, je commence ma garde...! Tsss. La prochaine fois je le surprendrais après ma soirée dans le bar. Il va ravaler ses dents ! J'avoue que je me suis aidé par mes contacts dans la police, je retrouve vite la trace de la personne à partir de son nom et quand j'ai une raison en béton, tout est accessible pour moi. Sauf que voilà, faut que ce ducon soit là quoi, ce qui ne semble pas être possible en fait. Je soupire et passe les clefs dans la serrure et j'ouvre la porte, tout en m'attendant que Ray arrive et me saute dessus.

Sauf qu'il ne l'a pas fait.

Je fronce les sourcils assez surpris de l'absence de mon chien, qu'immédiatement je me mets un peu sur mes gardes. Ce n'est pas du tout normal, il doit d'être passé quelque chose. Je siffle pour avertir ma présence à Ray mais il ne vient quand même pas. Je dépose silencieusement mon sac sur le sol et avance d'un pas discret dans le salon qui émane une source de bruit que je reconnais étant la télévision. Puis je te vois... Avec mon chien, sur le canapé. Pour réaction, je lève les yeux au ciel et laisse retomber mes bras sur le long de mon corps. " Putain mais je rêve. " Je me mets à ricaner nerveusement parce que oui, c'est vraiment trop con. Toi tu squattais chez moi attendant mon retour, tandis que moi, je squattais chez toi pendant tout ce temps. J'avance vers la télé et je l'éteins. Mon humeur est nettement plus meilleure que l'autre fois, mais je ne sais pas combien de temps ça va tenir parce qu'il y a des chances que je te balance par la fenêtre ... Oh attends, pas de risque, je suis au rez-de-chaussé, la chute ne sera pas douloureuse. " Je te donne 30 secondes pour que tu dégages ton sale cul de là. " te demandai-je en croisant les bras, devant l'écran de ma télévision.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Les bras croisés c’est pour donner plus d'impact à tes propos ou une tentative pour m’impressionner ?

Je soupire à peine à ta réponse et rétorque, tout en serrant la main qui se transforme en un poing. " Non, c'est pour me retenir de te frapper." te dis-je très sérieusement. Voilà que tu te mets enfin à bouger, pour partir j'espère... Mais y a ce petit côté en moi qui s'attend justement à ce que tu ne partes pas, alors que j'ai un autre côté qui espère que si. Enfin, j'aime pas être indécis comme ça et j'ai l'impression que tu l'as remarqué, puisque tu as décidé d'en jouer. Tu as réussi à me faire perdre l'équilibre pour que je tombe sur toi, j'ai pris appui sur mon bras pour me rattraper et je me retrouve au dessus de toi. Je ne cache pas ma surprise quant à ce revirement de situation, je ne me suis pas attendu à ce que je me retrouve encore dans cette situation où... La tension monte. J'essaye de me redresser, mais tu me bloques l'accès. " Tu vas me laisser me dégager surtout. Va falloir que je te dise de te bouger en Italien peut-être ?" te dis-je sur un ton ferme plongeant mon regard dans le tien. Ma respiration fut légèrement coupée quand je réalise ton geste que je n'avais pas remarqué avant, la chaleur monte et j'allais répliquer, mais rien ne sort... De suite, pas avant qu'on se touche de nos bassins. " C'est ce que je suis pour toi ?" Un putain de jeu ? T'es ce mec qui se permet de voler l'argent d'un de mes potes, mon bracelet et je ne sais pas ce que t'en as fait, entre chez moi et me vole même l'affection de mon seul meilleur ami, maintenant, tu t'amuse à me provoquer sexuellement ? Je ne vais pas laisser mon corps me trahir encore une fois de plus. Je reste silencieux à ta question, envie de te cogner ? Tu veux vraiment que je te réponde ?

Alors que j'imagine toutes les scènes pour me débarrasser de toi, chose qui ne me ressemble pas quand je me connais, j'ai surtout tendance à réagir super vite et sans réfléchir. Là, c'est comme si... Ma tête a fait un arrêt direct et que encore une fois de plus, sans me rendre compte, je me retrouve la face contre les coussins. Je me bouge un peu pour me redresser, mais Ray me salue (pas trop tôt!). Je caresse vite la tête de mon chien et me redresse, le visage un peu trop fermé. " Tu peux surtout rêver." te répondis-je, alors que je continue à donner des caresses à Ray, sans vouloir te donner son prénom d'ailleurs. Je sais que t'as fait exprès de l'appeler Médor, dans le but que je te corrige sauf que je ne vais pas te donner cette sastification, tu m'énerves déjà assez.

Je me lève pour te suivre, toi qui semble te diriger dans la cuisine pour chercher de quoi grignoter, tu me proposes la bière alors que j'entre dans la cuisine pour me retrouver face à toi, sans aucune once d'hésitation... Mon poing rencontre ton nez. Je m'en fous que la bouteille tombe par terre, rien à faire. Je t'empoigne direct et te pousse en dehors de la cuisine pour te cogner contre le mur du couloir. Je te cogne à nouveau contre ce mur, rien à foutre du voisin d'à côté. Faut que tu comprennes le truc. " Écoute moi bien petit con. Tu vas arrêter ton jeu de merde, y aura pas d'étape après ça. Alors pour évacuer tout ton manque et jouer tes robins de bois à la con, va emmerder quelqu'un d'autre. Tu ne m'intéresses pas, t'es pas chez toi, ma bière n'est pas la tienne, mon chien n'est pas ton pote alors tu fous le camp avant que ce soit moi qui le fasse. Je conçois que tu cours comme une gazelle, mais ta défense est pourrie que je pourrai te démolir. Compris ? " Sur ces mots, je défais la prise que j'ai sur toi et lève les mains près de mon visage, afin de laisser en évidence, mais je reste sur mes gardes au cas où si t'essayes un truc. Dans auquel cas, j'hésiterai pas à te balancer dehors. Et encore, j'suis gentil, je ne t'emmène pas chez les flics.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Je ne suis qu'un genre de conquête que tu veux mettre dans ton lit. Bien que ça ne me soit pas arrivé depuis longtemps, je ne suis absolument pas intéressé. En fait, de base, moi je m'en foutrais bien de la personnalité et ça ne m'aurait pas dérangé si c'est qu'une nuit, mais tu m'as bien fait chié et tu me donnes plus envie de te massacrer qu'autre chose. Alors, je réplique dans le genre que je ne suis qu'un jeu pour toi et que t'es très mal parti. Je ne laisserai plus jamais cette situation se reproduire, même si ce genre de contact masculin m'a bien manqué. J'ai déjà quelqu'un d'autre en tête que toi.

Tu m'énerves vraiment, tu n'es pas le bienvenue et je te le fais bien comprendre à ma manière. Seulement, tout ce que je te dis n'a pas l'air d'entrer dans ton petit crâne. Alors t'fais que courir comme une gazelle tout simplement ? T'arrives pas à réfléchir ? Les paroles sont trop compliqués ? Je reste quand même au taquet si jamais t'as décidé de m'attaquer pour le retour des choses, mais t'as décidé de parler et ta réaction me fait hausser les sourcils. J'ai peut-être l'air con avec cette expression, mais ça ne dure pas longtemps que je te balance : " Ta gueule, arrête de faire ton psychologue et dégage." Ce qui ne laisse absolument pas place à une discussion. Est-ce que ça me fait du bien ? Presque, j'aurai pu continuer, mais ce ne serait pas raisonnable et encore moins moi. Je ne suis pas le genre à encourager la violence comme ça, mais sérieusement, rien que t'entendre parler, tu m'énerves et c'est ahurissant. Personne ne m'a autant mis sur les nerfs comme ça... Quoique si, un ancien camarade de classe au lycée.

Tu décides enfin de partir, je ne te quitte pas du regard alors que tu prends la direction de la porte et fronce les sourcils quand tu te remets à parler. Je croise les bras et soupire à l'idée que je vais encore te revoir, que j'aurai intérêt à me calmer si je veux récupérer ce bracelet. " Te paluche pas avec surtout." te dis-je sans me contrôler et à la réalisation de ce que je viens de dire, je ne retiens pas un rictus et détourne du regard vers la fenêtre, Ray qui s'est installé sur le canapé. " Plus sérieusement man, faudra me le rendre. Tu sauras où me trouver..." soupirai-je en levant les bras pour montrer mon chez moi que t'as trouvé. Je suis sûr que tu trouveras vite une trace de mon passage chez toi, tu comprendras pourquoi j'ai réagi bizarrement comme si je m'attendais un peu à ton arrivée ici. Faudrait que je songe à mettre mon compte Instagram en privé...