J'étais officiellement en couple avec Joan et cela me donnait constamment un sourire de bienheureux au visage. Les choses s'étaient faites tellement naturellement entre nous que je me demandais pourquoi je n'avais pas osé passer le pas plus tôt. Sûrement parce qu'il y avait eu toute l'histoire avec Peter avant, Charlotte aussi et puis William était arrivé. Tout cela était de l'histoire ancienne maintenant, sauf William qui était tout mignon tout adorable et je n'avais qu'une hâte, c'était de pouvoir partir à Washington. Aussitôt en couple, on partait en vacances. Joan et moi étions tout simplement des êtres merveilleux et voilà.
En attendant que le jour du départ arrive, il fallait quand même que je pense à courir un peu. Parce que je ne pensais pas pouvoir compter sur Joan pour faire du sport en vacances. Mettre des baskets c'était pas possible, sauf si c'était pour faire toutes les visites possibles et inimaginable. Mais ce n'était pas grave, maintenant j'avais toute une vie pour essayer de lui faire changer d'avis.

Depuis quelques temps déjà, j'avais pris des nouvelles habitudes de courses. Courir seul ne me dérangeait pas le moins du monde, mais je devais reconnaître que courir avec quelqu'un c'était toujours plus agréable et surtout j'avais la chance de toujours trouver quelqu'un. Quand ce n'était pas avec Ophelia, je pouvais compter sur Evan et depuis peu je devais avouer que je courrais assez souvent avec Ava. Au début, rien ne nous destiné à faire connaissance, mais finalement à force de se croiser dans le parc on avait fini par sympathisé et c'était toujours agréable de rencontre des nouvelles personnes de la sorte. En tout cas j'appréciais toujours ces petits moment et justement aujourd'hui serait l'un d'eux et si j'en croyais ma montre je n'étais pas en retard et j'arrivais en trottinant un petit peu. L'échauffement c'était la clé pour éviter au maximum les blessures. -Salut Paul, pile a l’heure comme toujours! Pour le sport j'étais toujours à l'heure. Je dirais même que j'avais une horloge dans le corps, parce que je savais toujours quand je devais partir pour arriver pile à l'heure. « Comment tu vas Ava ? » J'espérais quand même qu'elle n'avait pas trop attendu après moi. « Tu as eu le temps de t'échauffer un peu ? » Avec moi, c'était le risque zéro. Même entre deux sessions de courses, je m'arrêtais pour faire des étirements. « Alors dit moi, qu'est ce qu'il se passe de beau sous ton soleil ? » Est ce que le fait de me sentir sur un nuage depuis quelques jours m'avait ramolli le cerveau ? Parce que j'avais quand même un peu l'impression de parler comme une adolescente à son journal intime.

Courir de bon matin comme cela c'était vraiment un pur plaisir. Pour ne pas changer, Joan et moi avions passer la nuit ensemble et même si rien ne s'était passé entre nous, me réveiller à ses côtés était toujours un véritable bonheur. Avant de partir, je l'avais doucement embrassé sur le front pour ne pas la réveiller et j'avais fait de même avec William. Autant le dire, embrasser Joan dans le parc était sûrement la meilleure décision de ma vie. Techniquement ce n'était pas vraiment une décision, j'avais agis sur un coup de tête, mais cela restait quand même la meilleure chose que j'ai pu faire. Je ne savais pas où tout cela allait nous mener et pourtant j'étais déjà l'homme le plus heureux du monde et mon sourire ne pouvait tromper personne. C'était peut-être pour cela d'ailleurs que je n'avais pas encore osé aller voir ma mère et lui racontait tout ce qui s'était passé dernièrement. Egoistement, je voulais encore garder cette nouvelle relation pour moi. Même si avec Joan on se connaissait depuis toujours, j'avais envie de garder notre histoire pour nous, en faire un petit jardin secret pour le moment.
Courir allait au moins me permettre de libérer toute cette énergie accumulé depuis la fin de l'année scolaire. Même si je n'avais pas à me plaindre, je devais avouer que le sport me manquait et c'était bien pour cela que j'étais content de pouvoir retrouver Ava dans le parc. D'ailleurs après m'être assuré qu'elle allait bien, je lui demandais si elle s'était déjà étiré. -ça va et toi comment tu vas? Oui, j’ai commencé à m’échauffer, mais on peut poursuivre ensemble avant de se lancer. C'était une question à laquelle je ne savais pas trop comment répondre. Je me sentais sur un petit nuage mais en même temps je ne voulais pas trop en faire. « Je vais très bien aussi !! Et avec plaisir pour les échauffements. J'en ai fait quelques uns avant de partir, mais j'ai pas envie de prendre de risque » Je savais que mes joueurs me détestaient à cause des étirements, mais si certaines d'entre eux arrivait à atteindre le plus haut niveau, ils allaient me remercier. En attendant, j'étais surtout curieux de savoir ce qui se passait dans la vie d'Ava. -Oula et bien de beau, je dirai que j’ai enfin abordé cette belle blonde de ma salle de sport, mais j’ai été très surprise d’apprendre certains détails de sa vie. Et de ton côté ? Quoi de beau… Dit moi tout parce que quand je vois ton sourire, je me doute qu’il se passe des choses plus que positif. Alors ça c'était une excellente nouvelle. Depuis le temps qu'on courrait ensemble et qu'elle me parlait de cette fameuse blonde, j'étais ravie d'apprendre qu'elle avait enfin osé lui parler. « Mais c'est génial ça !! Mais quand tu dis surprise, j'espère que c'est des surprises dans le bon sens du terme » Pas le genre de surprise qui donne envie de s'enfuir en courant. « Effectivement tout se passe bien pour moi. Je t'ai déjà parlé de Joan » Elle avait forcément entendu parler de Joan. Elle était ma meilleure amie et je passais tout mon temps libre avec elle. « Sache que Joan n'est pas que ma meilleure amie, depuis quelques jours on est officiellement un couple et cela me rend infiniment heureux » Même si j'avais voulu le cacher plus longtemps ou mentir je n'aurai pas réussi alors autant dire la vérité. « On a même prévu de partir en vacances ensemble » Moi, Paul McMahon, j'étais un homme heureux. Tout simplement.

En bon entraîneur et bon sportif que j'étais, j'étais limite en train de forcer Ava à faire des étirements. Est ce que j'étais un tyran ? Si on demandait à mes joueurs ils diront sûrement que oui, j'adorais leur faire subir la mort subite. C'était mon petit plaisir coupable de coach. Mais il y avait aussi ma curiosité qui méritait d'être assouvie, surtout maintenant qu'Ava l'avait titillé en me parlant de la fameuse blonde qu'elle avait réussi à aborder. Je voulais absolument tout savoir. Je n'étais pas radio potin pour rien quand même. J'étais pas très fier, mais souvent Riley et Calie venait me voir dans mon bureau à l'abri de tout les regards et je leur racontais tout ce qui se passait dans les beaux couloirs de notre lycée. Nos collègues, comme les élèves, rien ne pouvait m'échapper. -Et bien disons que cette magnifique Théa, car oui c’est son nom, et bien elle travail pour moi, tu sais que je suis pdg d’un grand magasin et bien bingo elle fait partis de mes employer, je le savais même pas… Déjà je tenais à dire que Théa c'était un très beau prénom. J'approuvais complètement, même si au final on s'en foutait de mon aval. « Elle est ton employé ? Mais ça risque pas de compliqué les choses ? » Parce que même si elle était la PDG et qu'Ava pouvait dicter les règles de la société, c'était souvent très mal vu et surtout Théa pourrait potentiellement mal le vivre. « Mais du coup vous allez vous revoir en dehors du boulot ? Tu lui as proposé un rencard ? » La curiosité niveau 2 venait d'être enclenché et peut-être qu'au final tout cela ne me regardait pas vraiment, mais c'était trop tard pour faire marche arrière. En échange, je lui donnais les derniers nouvelles me concernant et c'était avec le plus grand des sourires que je parlais de Joan. Maintenant que c'était plus ou moins officiel, j'avais l'impression que c'était tous les jours noël. -Ouahh c’est une tellement bonne nouvelle ça! c’est vraiment formidable et tu as l’air heureux en plus de le dire ça se voit! C’est vraiment une très bonne chose Joan a l’air d’avoir tout pour te rendre heureux et c’est tout ce que tu mérite. Déjà en tant que meilleure amie de moi, elle était géniale, mais en tant que petite amie de moi, ça allait être tout aussi merveilleux. « Ah oui, je te confirme que je suis très heureux » De toute façon même si j'essayais de le cacher ou de mentir, c'était impossible.
Et même si j'adorais parler, on était quand même pas venu au parc pour enfiler des perles. « Bon allez je pense qu'on s'est suffisamment étirer. » A un moment il ne fallait pas déconner. « T'es prête pour tenir la cadence d'un champion ? » Heureusement mes chevilles n'avaient pas encore enfler. En courant, on ne parlait pas vraiment avec Ava, on se concentrait plus sur notre souffle et notre rythme et très rapidement je ne pensais plus à rien. Tout se passait merveilleusement bien.

Ava avait raison, quand je parlais de Joan j'avais l'impression d'être un autre homme. Ou même que quelqu'un prenait possession de mon corps tellement je ne me reconnaissais pas. Pourtant j'avais été heureux dans ma vie, très souvent même, mais je crois que je ne l'avais jamais été à ce point là. Embrasser Joan avait sûrement été la meilleure décision de ma vie. Surtout que rien n'était préparé, qu'elle ne m'avait pas repoussé et qu'on allait passer nos première vacances à 3. Vraiment j'avais beaucoup trop hâte. Le mieux dans tout cela ? C'était que je pouvais courir tout en pensant à la joie que j'aurai de la retrouver un peu plus tard et l'embrasser. Joie que j'espérais qu'Ava pourrait connaître avec sa fameuse Théa. Elle était dans une situation difficile, mais je ne doutais pas du fait qu'elle allait sûrement trouver quelque chose pour contourner la règle du ''on ne doit pas avoir de relation entre collègues''. Surtout que c'était elle la boss, alors si elle ne pouvait pas créer des exceptions, qui le pouvait ? Personne.
En attendant, on était pas venus dans le parc pour enfiler des perles et faire des étirements c'était sympa cinq minutes, mais il était temps de passer aux choses sérieuses et j'espérais qu'Ava soit prête. Surtout que ce n'était pas toujours facile de courir avec un champion tel que moi. « Hum je pense être prête a relever le challenge! » Voilà qui me faisait plaisir et sans plus attendre, je me lançais. Je pouvais comprendre les gens qui n'aimaient pas faire de footing – comme Joan – parce que ce n'était pas la chose la plus exaltante au monde et pourtant moi je ne pouvais pas m'en passer. Cela me procurait un bien être que je serais incapable de décrire. Je pouvais penser à tout et à rien en même temps. Courir avait le même effet que la douche pour les autres. C'était dans ces moments là que je trouvais mes meilleures idées. D'ailleurs j'étais persuadé que j'avais une idée de génie au coin de la tête, mais ma réflexion fut interrompu par un bruit beaucoup trop inhabituel et le temps que je comprenne ce que c'était Ava était à terre en train de se tenir la cheville. « Tu vas bien Ava, tu as quelque de cassé ? » J'espérais que non, mais en même temps elle semblait réellement souffrir. « Okay, on va te relever en essayant de bouger le moins possible ta cheville » L'opération était délicate, mais on finissait pas y arriver et la pauvre n'arrivait tout simplement par à poser le pied par terre. « Je crois qu'un petit tour à l'hôpital s'impose » Et comme elle ne pouvait pas marcher toute seule, je ne lui laissais pas vraiment le choix.

Courir c'était chouette, courir c'était la vie et jamais au grand jamais je ne pourrais renoncer à mes séances régulières. Je n'y allait pas tous les jours parce que je n'avais pas le temps, mais il me fallait au moins une fois par semaine ma sortie au parc et qu'importe le temps qu'il pouvait faire. La plupart du temps je courais seul, mais souvent – comme aujourd'hui – c'était avec Ava. Même si j'adorais parler, même si j'adorais connaître les nouvelles des gens de mon entourage, quand je faisais du sport, j'étais super hyper concentré. Et sans le bruit de la chute d'Ava, je n'aurai certainement pas fait attention. Heureusement que je n'avais pas non plus de la musique dans les oreilles. Je m'arrêtais rapidement, pour être à ses côtés. Je ne savais pas si c'était cassé, mais je ne préférais pas prendre de risque et je n'enlevais surtout pas sa chaussure tout de suite. Je préférais laisser les professionnels faire. Même si personnellement je n'étais pas un grand adepte des urgences, je ne voyais pas d'autre solution que d'y amener Ava.
Avec toute la délicatesse dont j'étais capable, je l'avais aidé à se remettre debout et je l'a laissé prendre appui sur moi pour marcher. « Je pense en effet qu’on a pas le choix là, ça fait vraiment chier. » Je comprenais parfaitement ce qu'elle pouvait ressentir. J'avais moi-même un corps en carton. Si j'avais du mettre un terme à ma carrière c'était à cause de mes nombreuses blessures, alors oui je comprenais. « Ne t'inquiète pas, je suis sûr que ce n'est pas très grave » Je disais uniquement cela pour la rassurer, mais je n'en avais aucune idée. « Tu es venue en voiture ? Sinon j'appelle un taxi » Il était hors de question qu'on aille à l'hôpital à pied et malheureusement je n'avais pas ma voiture.

En arrivant aux urgences, j'étais ravi de voir qu'il n'y avait pas grand monde et je laissais Ava sur une chaise pour aller au bureau d'accueil. « Bonjour, mon amie a fait une mauvaise chute en courant et je pense qu'elle a une grosse entorse » La joie des urgences c'était de savoir quand on arrivait, mais jamais quand on ne partait. L'infirmière prenait toutes les infos dont elle avait besoin et m'informait qu'on allait rapidement être pris en charge.
Je ne savais pas trop si elle disait la vérité, mais bon on avait pas trop le choix. En revenant vers Ava je me laissais choir sur la chaise à côté d'elle en prenant mon téléphone pour envoyer un message à Joan. « Je crois qu'on risque d'être là pour un petit moment » Parce que même si je voulais être optimiste, Ava n'était pas non plus en train de perdre la vie. « J'espère que t'avais rien de prévu » Elle pouvait y dire adieu de toute façon.

Spoiler:

Les blessures ça me connaissait. C'était d'ailleurs à cause d'elles que j'avais du mettre un terme à ma carrière, beaucoup trop prématurément à mon goût, mais ainsi allait la vie. Régulièrement je devais réconforter un joueur qui se blessait aussi, alors c'était aussi ce que j'essayais de faire avec Ava. Ce n'était sûrement qu'une entorse, mais il fallait faire attention à ne pas empirer les choses. « Oui j’ai vu pire de toute manière… J’ai juste pas envie de me retrouver bloquer pendant je ne sais combien de temps chez moi. » Oui restait bloqué était toujours la partie la plus ennuyante des blessures. « Oh je pense que ça devrait aller. Peut-être une semaine sans poser le pied à terre » Mais elle pourrait toujours se déplacer avec des béquilles. Pour l'instant c'était moi qui lui servait de béquille et j'espérais qu'elle était venu en voiture. « Je suis venu en voiture comme je pensais aller bosser après mais je pense que c’est mort… Du coup je ne peux que te confier les clés… je vais pas conduire c’est sur. » Elle pouvait dire adieu à sa journée de travail, du moins sa matinée. Parce que les urgences on savait quand on y entrait, mais jamais quand on en sortait. « T'inquiète pas, je suis bon conducteur » Je n'avais jamais eu d'accident et je n'avais jamais été arrêté pour conduite dangereuse. Elle était entre de bonnes mains.

Tout comme elle l'était en arrivant aux urgences pour peu que quelqu'un vienne s'occuper d'Ava. L'attente allait sûrement être la plus longue. Surtout que ce n'était pas vraiment une urgence. « Je pense aussi, mais tu sais tu peux y aller si tu as quelque chose à faire, je devrais m’en sortir. » L'idée de partir était très tentante je devais l'avouer, mais est ce que cela très gentleman de ma part ? « C'est comme tu veux, mais j'ai déjà envoyé un message à Joan pour la prevenir » Puis au lycée, j'avais encore le temps devant moi avant d'y être pour l'entraînement. « Je devais aller au bureau pour régler certaine chose mais c’est mort, je vais prévenir mon assistante. » C'était sûrement la meilleure des décisions à prendre. « Elle va peut-être en profiter pour faire la fête » C'était bien connu que quand le chat n'était pas là, les souris dansaient. « T'es quel genre de patronne ? » Autant faire la conversation et essayer de connaître un peu plus Ava.

J’imaginais bien que ce n’était pas la première blessure d’Ava, mais je savais aussi que même si c’était une simple entorse c’était toujours très galère. Pour autant ce n’était pas ce qui comptait l’empêcher de travailler, si elle voulait mon avis elle était beaucoup trop accro au boulot, mais je n’allais certainement pas la juger. Je ferais sûrement pareil dans son cas. En tout cas j’étais quand même ravi qu’elle ai confiance en mes capacité de conduite. J’étais un très bon conducteur, mais personnellement je n’aimais pas trop que quelqu’un d’autre conduise ma voiture. Heureusement Ava n’était pas de ce genre et je pouvais la ramener dans le plus grand des calmes aux urgences. C’était maintenant que le plus compliqué commençait. L’attente interminable des urgences et comme j’étais un gentleman je restais avec Ava. J’aurai pu partir, parce qu’elle n’avait sûrement pas besoin de moi, mais le temps semblait moins long quand on était accompagné et qu’on pouvait discuter. Puis j’avais prévenu Joan et elle sa secrétaire alors on était bon. D’ailleurs je me demandais si sa secrétaire allait en profiter pour faire la fête. Je me demandais aussi quelle genre de patronne pouvait être Ava. « Oh c’est pas son genre, elle est très sérieuse, parfois même plus que moi et c’est dur à croire ça d’ailleurs. Je suis une patronne un peut trop dans le contrôle je dirai, j’aime les règles et que tout soit respecter, mais bon comme j’ai dit ça ne m’empêche pas de sortir avec une de mes employer en quelque sorte donc je pense pas être la pire des patronne. » Tant qu’elle accepté les mêmes écarts de ses employés alors oui effectivement elle devait être une patronne plutôt sympa. « Tu es tombé sur l’assistante parfaite alors » Je doutais que tout le monde puisse se vanter de ce genre de chose. « Du coup tu vas faire quoi pour la règle qui t’empêche de sortir avec ton employée ? » J’espérais en tout cas qu’elle n’allait pas la virer pour qu’il n’y ai plus de problème. « Vous allez restez discrète ou vivre votre relation au grand jour ? » Personnellement je me sentirais trop triste de devoir cacher ma relation avec Joan. J’étais trop heureux pour pouvoir réussir à le cacher au monde.

Discuter avec Ava ce n’était pas la chose la plus horrible, bien au contraire. En plus ça me permettait d’en apprendre un peu plus sur elle et sur comme elle était au boulot. D’ailleurs elle semblait même avoir trouver l’assistante idéale, ce qui n’était pas le plus facile.  « Oh oui, je ne vais pas dire le contraire, mais malheureusement elle va bientôt partir, elle veux voyager, ce que je comprends, du coup je suis en plein recrutement. » Alors ça c’était triste quand même, mais oui les voyages c’était génial aussi. « J’espère que tu trouveras aussi bien qu’elle » Peut-être même que ça serait un homme le prochain, mais ce qui m’intriguait le plus, c’était de savoir ce qu’elle comptait faire avec son employée. Brisé les règles et les interdits pouvaient être sympa, mais vivre pleinement une relation c’était encore mieux. « Je pense que pour une fois je ne vais pas respecter les règles et vivre mon histoire avec elle. Je n’ai pas envie de me priver de bonheur pour une règle pour le coup. Et puis jamais de la vie je la mettrais dehors pour ça. » Elle prêchait un convaincu de toute façon. Cacher une histoire ce n’était jamais bon, pas que c’était malsain mais c’était comme si on assumait pas la personne avec qui on était. « Au pire tu es la patron, donc tu peux faire ce que tu veux » Après faudra juste qu’elle accepte la relation des autres employés s’ils tombaient amoureux sur le lieu de travail. color=#149122]« Je pense que pour l’instant nous allons rester discrètes, le temps de voir si ça se passe bien et voir ou ça nous mène, après je n’ai pas envie de me caché éternellement… » [/color] C’était compliqué cette histoire, et j’étais bien content de ne pas être dans cette situation avec Joan. « Tu en pense quoi toi? Il vaut mieux rester discret? ou on devrait s’en foutre? » J’avais un avis bien tranché sur la question, mais je ne voulais pas qu’elle prenne une mauvaise décision à cause de moi. « Avant d’être avec Joan, j’ai eu une relation avec une collègue, mais on a jamais rien caché. Parce que c’est justement en voulant faire ça qu’on obtient tout le contraire » Et même si ça c’était très mal terminé avec Charlotte, ça ne voulait pas dire qu’Ava allait vivre la même chose. « Madame Carter c’est à vous » Alors soit je n’avais pas vu le temps passé, soit ils avaient été très rapide aux urgences. J’aidais Ava à se lever et à rejoindre la personne qui allait s’occuper d’elle. « Je t’attends ici » Parce qu’après elle aurait sûrement besoin de quelqu’un pour la ramener chez elle.

Je ne savais pas si j’étais la personne la mieux placée pour donner des conseils amoureux à Ava. Même si j’étais très heureux avec Joan, notre situation était loin d’être parfaite, surtout quand on savait qu’il y avait toujours Peter qui traînait dans le coin. Evidemment je savais à quoi je m’engageais, mais ça ne rendait pas forcément les choses plus facile. Même si j’essayais de le cacher le mieux possible à Joan, je ne pouvais me mentir à moi-même. J’étais jaloux de Peter, d’une force dont je ne pensais pas possible. Si en étant ensemble aux yeux du monde ce n’était pas facile, alors je n’osais pas imaginé si on avait tout gardé secret. Non vraiment vivre une relation secrète ce n’était bon pour personne. « Tu as eu raison je pense, vivre cacher c’est aussi comme si on se reprochais quelque chose où qu’on à honte alors que ce n’est pas le cas, je pense que je ne vais pas cacher ma relation avec elle, et tant pis ce que pense les gens. » Voilà quelque chose qui faisait plaisir à entendre et je ne pouvais qu’approuver ses dires. « Votre relation n’en sera que plus belle comme cela » Du moins je l’espérais en tout cas. Et surtout je lui souhaitais.
Quelques secondes après mes dernières paroles, une infirmière venait chercher Ava pour qu’on puisse l’examiner. Encore une fois je me retrouvais le cul sur la chaise à entendre et j’en profiter pour envoyer des messages à Joan, lui expliquer en gros ce qui s’était passé. C’était dingue comme discuter avec Joan pouvait me faire oublier le temps. En revoyant revenir Ava, je pensais qu’elle était partie depuis 5 minutes, mais non cela avait duré bien plus de temps. « Et me voilà, une bonne entorse, rien de casser heureusement. » C’était déjà une bonne nouvelle que rien ne soit cassé. « Tant mieux alors, tu pourras rapidement reprendre le footing. Allez viens, je te ramène chez toi » Parce que de toute façon je ne voyais pas comment elle pourrait faire autrement et je me voyais mal garder sa voiture. Le trajet se faisait plutôt rapidement et je me garais devant chez elle avant de l’aider à descendre. « Ca ira ou tu as besoin de que quelque chose ? » C’était le moment ou jamais pour elle de demander, sinon après je partirais, parce que mine de rien c’était bientôt l’heure de retrouver mes joueurs.