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with, ADRIAN & LOU.

Bronzée comme jamais, Lou dépose ses valises dans le minuscule appartement qu'elle partage de base avec son frère. Elle ramasse les courriers en nombre qui jonchent le sol et les tri sur la table de cuisine. Puis, elle envoie un SMS à son père pour lui dire qu'elle est bien rentrée et qu'elle le remercie pour ce mois passé loin de Cap Harbor. Elle n'avait encore jamais mis les pieds au Vietnam et elle avait adoré. Déjà, parce qu'elle y avait été avec Emma. Deuxièmement parce qu'elle savait que son frère ne se trouvait pas dans un bar à boire sans s'arrêter jusqu'à son retour. D'ailleurs, elle devrait aller rendre visite à Adrian. Elle jette un coup d'œil rapide à sa montre. Elle a encore le temps. La brune se change rapidement. Elle opte pour un short et un t-shirt blanc qui met, clairement son bronzage en valeur. Puis, elle commande un Uber. En l'attendant, elle rempli un sac avec les cadeaux qu'elle avait pris pour Adrian et se met enfin en route. Tre t'es minutes plus tar, elle arrive en face de l'établissement. Ce dernier lui donne la chair de poule. Elle s'en veux un peu d'avoir obligé son frère à venir ici. On dirait un hôpital psychiatrique. Elle entre, se présente, patiente encore jusqu'à ce qu'on l'appelle et qu'elle voit, enfin dans une pièce stérile, son frère. « Ah que coucou ! » Ele lui offre son plus beau sourire avant de se jeter dans les bras. « T'es tout blanc. Faut que n'oblige papa à te payer un voyage. » Parce qu'il le mérite avec tous les efforts qu'il fait. « Tu vas bien ? C'est pas trop long ? T'arrive sa t'en sortir ? » Beaucup de questions, c'est certain. Mais Lou doit rattraper le temps perdu. « J'ai été sage comme une image. » Plus ou moins. Elle sent son regard peser sur elle et ça la met un peu mal à l'aise. « Presque sage comme une image. Mais tu vas pas m'engueuler parce que j'ai mis un crabe dans le lit de papa. Il avait mérité d'être pincer au cul ... » Au moins, cette histoire devrait le faire rire. Pour une fois qu'elle se rebelle face à son père de cette façon. « Bon, alors, t'en es où dans ta bataille ? »

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Il tourne en rond comme un lion en cage. Il ne supporte pas cet endroit et il a l'impression qu'il n'y arrivera pas. Les tremblements de ses mains montrent qu'il n'est pas encore en possession de ses moyens et le mal de tête qui lui prend la tête c'est le cas de le direlui donne des envies de meurtre. Si bien qu'il a envoyé balader l'infirmière qui était venue voir comment il allait. Non il ne va pas bien. Il a envie de boire. Il a besoin de boire. « Monsieur Dawkins, vos cachets. » Adrian fusille la blonde qui vient d'entrer dans sa chambre et il attrape les cachets qu'il avale avec un grand verre d'eau. Les mains toujours tremblantes. Il déteste ses tremblements. Il déteste être aussi faible. « Votre sœur vient vous voir aujourd'hui. » Génial. Le soleil brille, les oiseaux chantent et il est dans ce centre depuis un mois. Et elle va venir le voir alors que ça fait un mois qu'elle n'est pas venue. Evidemment. Après s'être pavané en vacances. Adrian aimerait bien sortir, mais il en a encore pour un mois ici. Peut-être qu'il pourrait avoir une permission dans la semaine. Du moins, il va essayer. Parce qu'il a besoin de sortir. Il connaît ce foutu parc par cœur et ses recoins. Et il en a marre. Quand l'infirmière claque la porte, il sort de sa chambre et s'allume une cigarette en sortant du bâtiment, se posant sur le banc, il regarde sa montre et se pince les lèvres, elle arrive dans dix minutes, il n'aura même pas le temps de faire une sieste. Fais chier. Il rentre alors dans le bâtiment et enfile un marcel propre, une chemise et un jean, il se change plutôt que de garder sa tenue de combat, à savoir un jogging et un marcel. Il n'a envie de rien quand il est ici. Et puis il se dirige jusqu'à la pièce qu'il lui est assigné, il a l'impression d'être en prison.   « Ah que coucou ! » Il lève la tête et voit sa sœur et malgré l'envie de ne rien faire, il sourit et tente de calmer le tremblement de sa jambe. « Salut beauté. » répond t-il avec un grand sourire  en la réceptionnant avec tendresse. Il a l'impression de la serrer fort mais pourtant, il ne fait  rien de bien impressionnant. « T'es tout blanc. Faut que n'oblige papa à te payer un voyage. » Adrian la fixe avec un regard étonné. Et il se met à rire un instant « Tu diras surtout à ton père qu'il aille se faire foutre. » Oui, suite au sevrage de l'alcool, il devieent un peu plus violent dans ses paroles. Et elle n'est pas la seule a prendre dans ce cas là. « Tu vas bien ? C'est pas trop long ? T'arrive sa t'en sortir ? » Elle ne peut pas fermer sa gueule cinq minutes ? Elle parle trop. « Ca va. » Il a juste envie de buter tout le monde en ce moment, mais il paraît que c'est normal. Il paraît que c'est tout à fait normal d'être violent pendant un sevrage, il faut juste qu'il fasse du sport pour combler et canaliser sa violence. Il doit aller en faire après, il doit aller courir. Lui qui ne courrait jamais. « J'ai été sage comme une image. » Bien sûr. Il la regardait et elle comprenait. « Presque sage comme une image. Mais tu vas pas m'engueuler parce que j'ai mis un crabe dans le lit de papa. Il avait mérité d'être pincer au cul ... » Qu'est-ce qu'il avait encore fait ? Adrian la fixait et serrait les dents « Qu'est-ce qu'il avait fait ce connard ? » lui demandait-il, il voulait savoir s'il avait besoin de défendre sa sœur ou non. « Bon, alors, t'en es où dans ta bataille ? » Il hausse les épaules nonchalamment. Il a besoin d'une cigarette, encore, mais il faut qu'il limite la casse. Il a envie d'une bière aussi. Mais ça, ce n'est plus possible. Il a besoin de voir Sofia. « J'ai pas bu depuis un mois. Je vais devenir taré. » Parce qu'il en a marre d'être ici. « Mais pourquoi t'as payé pour deux mois toi ? Tu pensais que je n'y arriverais pas en un mois ? » C'est le moment des reproches. « T'en profite pour te pavaner avec ta meuf ? » Il a un peu suivi sur les réseaux sociaux et dans ses messages. « J'espère que t'as pas niqué dans mon lit, parce que je te jure que j'te défonce si c'est le cas. »

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« Salut beauté. » Son frère lui manquait. Beaucoup. Elle était habitué à l'avoir toujours auprès d'elle, et surtout à rentrer à l'appartement et à le trouver soit dans la cuisine, soit dans le salon avec sa bouteille à porter de main. Le savoir en centre de désintoxication lui foutait les boules. Elle avait peur pour lui mais elle savait que c'était le seul et unique moyen qu'il retrouve une vie saine et rangée. Il en avait besoin. « Tu diras surtout à ton père qu'il aille se faire foutre. » Oh. D'accord. Donc sa haine pour lui n'a pas changé. Lou lui offre un petit sourire. « Comme si j'avais pas déjà fait passer le message. » Elle le connait, son frère. Suffisamment pour savoir qu'il n'acceptera jamais un seul présent de la part de son père à elle. Lou, elle s'en fiche. Elle profite de l'argent. Elle se fait plaisir, l’utilisant à son propre bénéfice. « Ca va. » Petite moue dubitative sur le visage. Elle a un doute qui s'installe mais elle tente de ne pas le laisser paraître. « D'accord. » La Perkins préfère ne pas poser de question. Si Adrian veut parler, il n'aura qu'à le faire de lui-même. Mais sa curiosité risque de prendre le dessus à un moment ou un autre. « Qu'est-ce qu'il avait fait ce connard ? » Elle rigole, pose sa main sur celle de son frère. « Calme-toi. » Elle n'a pourtant pas l'impression d'avoir annoncer cela comme si quelque chose d'important s'était produit. « Il voulait juste pas que je prenne un des jetskis. » Alors elle s'est vengé à son niveau. Mais si Lou est venu ici, ce n'est pas pour parler de ses vacances et foutre le cafard à Adrian. Non. Elle aimerait savoir comment se passe sa cure et s'il arrive à tenir le coup. « J'ai pas bu depuis un mois. Je vais devenir taré. » Oh ... Donc il est toujours en manque. C'est bien ce qu'il tente de lui dire, non ? « Sois fort, Adrian. C'est pour ton bien que tu as accepté de venir ici. » Mise à part des mots d'encouragements, elle ne peux pas faire grand chose d'autres. Elle est prête à tout pour qu'il s'en sorte. Tout et n'importe quoi. Et s'il lui demande de venir ici et de prendre aussi une chambre parce qu'il a besoin de sa présence, elle le fera. « Mais pourquoi t'as payé pour deux mois toi ? Tu pensais que je n'y arriverais pas en un mois ? » Elle se recule, choquée, presque effrayée de l'entendre hausser la voix ainsi. « Mais ... » Lou, elle arrive même pas à articuler une phrase. « T'en profite pour te pavaner avec ta meuf ? » Alors, ça, c'est vexant. « J'espère que t'as pas niqué dans mon lit, parce que je te jure que j'te défonce si c'est le cas. » Et maintenant, blessant. « Je t'interdis de me parler comme ça ! » La brune reprends de l'aplomb et se met debout. Puis, sa main vient gifler la joue de son frère. Elle s'en veux automatiquement de son geste. Elle ne devrait pas. Mais c'était plus fort qu'elle. « T'as pas à t’énerver contre moi. T'as accepté de venir ici de ton propre gré. » S'il doit faire des reproches à quelqu'un, c'est à lui-même. « Ca fait un mois que tu es ici et, regarde-toi Adrian, t'es toujours aussi accro à l'alcool qu'avant. Si tu veux pas faire cette cure, grand bien te fasse, tu prends tes affaires et tu te casses. Mais ne t'avises plus jamais de me parler. Tu m'as fait une promesse, je te déconseille de l'oublier.  » Un Lou qui n'obtient pas ce qu'elle veux, ça devient une vraie pétasse.

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« Comme si j'avais pas déjà fait passer le message. » Adrian répond au sourire de sa sœur, il était vrai que malgré le fait qu'il passe des longs moments dans ce centre, et bien voir sa sœur si rayonnante, ça lui fait du bien. Ca lui donne même l'envie de continuer à être sobre pour pouvoir rentrer et l'embêter encore le matin quand il part travailler et qu'elle, et bien, elle dort encore. « T'es géniale. Bon, je suppose que tu ne lui a pas fait le doigt d'honneur qui allait avec, mais c'est pas grave. » Et il sourit une nouvelle fois, avant de s'arrêter et d'arborer une tête  neutre quand elle lui demande si ça va. Il ne veut pas lui mentir mais il ne veut pas l'inquiéter non plus. Alors deux petits mots ça fera l'affaire. « D'accord. » Il sait qu'elle s'inquiète, il sait qu'elle voudrait en savoir plus, elle et sa curiosité maladive, mais il n'a pas envie de lui en dire plus parce qu'il en voit de toutes les couleurs ici, il a besoin de boire, il en a envie parfois et ses accès de violence ne sont en rien aidantes au fait qu'il se sente bien. Il sait que c'est le contrecoup du sevrage, il sait aussi que les tremblements et les nausées sont un symptôme de réussite mais il aimerait bien que ça passe et il aimerait surtout rentrer chez lui. « Calme-toi. » Il se calmera que si ce n'est pas grave. Le père de la brune il ne peut vraiment pas l'encadrer et ça ne sera pas demain la veille que ça changera, les blessures sont bien trop encrées dans le cœur pour que ça change. « Il voulait juste pas que je prenne un des jetskis. » Mais ? Adrian ne peut s'empêcher d'exploser de rire avant d'offrir une accolade à sa sœur. Elle est vraiment impossible cette demoiselle. Et ça ne l'étonne pas finalement, que ce soit pour une raison si futile. « Sois fort, Adrian. C'est pour ton bien que tu as accepté de venir ici. » C'est surtout pour lui faire plaisir qu'il a accepté de venir ici, c'est surtout parce qu'il pensait à sa mère là-haut, qui ne doit pas être bien fière de lui. Sa mère, son ange dont il n'a jamais vraiment fait le deuil finalement. Lui qui n'a jamais été capable d'accepter qu'elle n'était plus là, lui qui lui apportait des fleurs chaque semaine depuis sa mort. Qui est-ce qui lui apporte des fleurs maintenant ? Les fleurs sont fanées et le cœur est morcelé depuis trop longtemps. « Mais ... » Mais quoi ? Qu'est-ce qu'elle a la fille à Papa ? Adrian ne sait pas pourquoi il est énervé comme ça, mais pourtant, ça grouille à l'intérieur de lui. Il souffle pour se calmer, il sait qu'elle ne mérite pas ses mots, il sait qu'elle ne veut que son bien. « Je t'interdis de me parler comme ça ! » Wow, alors s'ils s'attendaient à recevoir une gifle, il se serait reculé. Il sent sa joue qui le pique et il se contente de contracter la mâchoire pour ne pas s'énerver plus. « T'as pas à t’énerver contre moi. T'as accepté de venir ici de ton propre gré. » Un sourire narquois en coin né sur ses lèvres et il ricane un peu. « Ca fait un mois que tu es ici et, regarde-toi Adrian, t'es toujours aussi accro à l'alcool qu'avant. Si tu veux pas faire cette cure, grand bien te fasse, tu prends tes affaires et tu te casses. Mais ne t'avises plus jamais de me parler. Tu m'as fait une promesse, je te déconseille de l'oublier.  » Mademoiselle et ses menaces. Adrian lève les yeux au ciel et il se lève pour aller se positionner à la vitre. Il aurait bien envie de fumer une clope. Mais ça ne sert à rien d'éviter la dispute qui ne fait que grossir au fur et à mesure que les secondes assassines défilent. « Eh voilà, Mademoiselle Je veux tout dans toute sa splendeur obligée de proférer des menaces pour obtenir ce qu'elle veut. » Il applaudit même, mauvais. « Ben tu sais quoi ? Au lieu de venir te pavaner ici, casse toi. Retourne voir ta meuf, retourne voir ton connard de père et ne vient plus me faire chier. Puis il attrape un cadeau dans le sac qu'elle avait ramené pour l'envoyer balader « Puis reprend tes merdes avec toi, j'ai pas besoin de ta pitié. » Et il serre la mâchoire avant de la voir qui part. Putain le con. Il soupire et passe une main dans ses cheveux avant de la rattraper en quelques enjambées, il attrape alorsson bras et l'attire contre lui, il la maintient alors et la serre avec tendresse « Je suis désolée Lou. Ca me rend exécrable mais il paraît que c'est le contre-coup du sevrage et c'est que ça marche. » Il soupire en la tenant contre lui en fermant les yeux « Merci de m'avoir forcé à venir ici. Maman serait fière de toi tu sais. » Ca lui fait toujours aussi mal de parler de sa mère, mais il sait que Lou, elle en a besoin, Lou elle a besoin qu'on parle d'elle, parce qu'au fond, ça veut dire qu'ils ne l'oublient pas. Et le blond il peut pas l'oublier. Elle est encrée en lui. Pour toujours.

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Elle a du mal à comprendre la brune. A suivre, même. Adrian s'énerve sur elle sans aucune raison. A ce qu'elle sache, elle ne sait pas montrée désagréable. Lou n'a même pas dit quelque chose de très désarmant. Pourtant, elle s'en prend littéralement : plein la gueule. Mais si Adrian a un tempérament de feu, elle aussi. Cela doit provenir de leur mère. « Eh voilà, Mademoiselle Je veux tout dans toute sa splendeur obligée de proférer des menaces pour obtenir ce qu'elle veut. » Mais quel connard ! Et après tout ça, il ose lui dire qu'il est son frère ? Lou commence sérieusement à avoir des doutes. S'il voit rouge, c'est uniquement parce qu'il est en manque. Ça se soit dans son regard. Il a même les mains qui tremblent. Comment ose-t'il lui reprocher d'avoir pris deux mois dans cet endroit quand on voit qu'au bout d'un seul, il est toujours au même stade qu'à son arrivée ? Lou voulait simplement le protéger et l'aider, pas de prendre un cadeau en pleine poire parce que Monsieur Adrian a décidé qu'il n'en voulait pas. « Ben tu sais quoi ? Au lieu de venir te pavaner ici, casse toi. Retourne voir ta meuf, retourne voir ton connard de père et ne vient plus me faire chier. Très bien. « C'est ce que je compte faire ! » Adrian n'aurait pas à hausser le ton encore une fois, Lou prend les devants. Elle récupère son sac, sa veste et elle se dirige droit vers la porte, les yeux déjà humides. Les larmes se mettront probablement à couler dès que la porte se refermera derrière elle. Son frère venait de la blesser. Il venait même de mettre un terme à leur relation au vu de ses propos. Mais avant qu'elle ne touche la poignée, Adrian la prends par le bras et la sers contre lui. Lou ne peut pas bouger, bien trop serrée. Mais ses larmes roulent quand même contre ses joues. « Je suis désolée Lou. Ça me rend exécrable mais il paraît que c'est le contre-coup du sevrage et c'est que ça marche. » Qu'il aille au diable. Elle tente du mieux qu'elle peut de s'éloigner de lui, de rompre leur contact, de se dégager de ses bras d'acier. « Merci de m'avoir forcé à venir ici. Maman serait fière de toi tu sais. » Enfin, elle arrive à s'éloigner. Elle le massacre du regard. Le tuant même. « Ouais, bah elle serait pas fière de toi. » De sa méchanceté, de son envie de rester un ivrogne. « Ton excuse de merde, tu te la gardes. » Il ne croit pas que Lou a suffisamment pleurer ? Elle a beau paraître solide et forte, elle n'en reste pas moins une gamine dans l'âme qui a besoin de se sentir entourer parfois. Elle avait pris l'habitude d'avoir le soutien d'Adrian, et ce dernier l'enfoncer plus bas que terre lors de sa visite. « Je ne veux plus te voir ... » Elle est sérieuse. Elle en a gros sur la patate pour le moment. Elle a besoin d'air, de respirer. De ne plus voir « Demmerde-toi Adrian. J'arrête d'être gentille. J'arrête de te venir en aide. Fais ta vie. »

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« C'est ce que je compte faire ! » Adrian se sent mal sur le coup et il a le coeur qui se retourne quand elle commence à prendre ses affaires. Il se mord l’intérieur de la joue en soupirant, pourquoi est-ce qu’elle ne comprend pas que c’est à cause du sevrage, elle n’est pas la seule qu’il envoie balader. Les infirmières, le psychologue, les médecins, ils y sont tous passer. Il a envoyé balader Beaucoup de monde dans ce centre, et eux, ils ne l’ont pas abandonnés. Parce que oui, il voit ça comme un abandon, sa soeur qui se tire comme ça après qu’il le lui ait demandé quand même, mais qui s’en va. Comme ça. Mais quand elle claque la porte, il ne peut pas s’empêcher d’essayer de la rattraper et ce n’est pas difficile, il a des plus grandes jambes qu’elle, elle fait un pas il en fait trois. Ca a un avenge d’être une grande tige, parfois. Il aimerait qu’elle comprenne et vu le regard qu’elle lui offre, il se rend compte que ce n’est pas gagné, il pourrait mourir si elle avait des mitraillettes à la place des yeux. « Ouais, bah elle serait pas fière de toi. » Alors ça c’est pas très sympa. Adrian sent son coeur qui fait un upside down et il baisse la tête, un peu gêné. Elle a raison. « Arrête Lou… » Leur mère, elle aurait encore été là, il ne serait pas dans cet état, il ne noierait pas son chagrin dans la bouteille. « Ton excuse de merde, tu te la gardes. » Il baisse la tête en soupirant encore une fois. La seule qui peut lui faire du mal, c’est sa soeur et savoir qu’il lui fait du mal, ça le blesse un peu, dans son égo surtout. Lui qui avait toujours fait en sorte de ne pas la blesser. « Je ne veux plus te voir ... Demmerde-toi Adrian. J'arrête d'être gentille. J'arrête de te venir en aide. Fais ta vie. » Il grogne un peu avant de retourner dans sa chambre, il attend quelques secondes avant de ressortir et il lui tend une cigarette. « J’ai envie de te montrer où je passe mes journées. » qu’il lui avoue finalement. « J’suis désolé d’être un con. Mais il parait que c’est le contre coup. » Il soupire en levant les yeux au ciel et il avance avant d’allumer sa cigarette pour tirer dessus rapidement et il regarde sa petite soeur, d’un regard bienveillant « Raconte moi tes vacances, t’es belle avec ce bronzage. » Il se mord l’intérieur de la joue, peut-être qu’elle va l’envoyer balader, mais au moins, il essaye de se rattraper, même si pour l’instant, il a l’impression d’être Mufasa agrippé au rocher et Lou est comme Scar, elle peut planter ses griffes et l’envoyer dans le vide, ou au contre, l’aider à remonter la pente, mais c’est sa décision. Et Adrian n’a pas envie de décider à sa place.

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« Arrête Lou… » Elle est virulente la brune. Elle maîtrise pas sa colère, ni ses mots, et encore moins ses propos blessants. Elle sait qu'elle vient de faire mal, de blesser son frère mais elle ne va pas pour autant baisser les yeux face à lui. Au contraire, elle l'observe. Il l'empêche de partir. Très bien. Elle croise les bras et attend. Malheureusement pour lui, les visites durent une certaines périodes. A la fin de celle-ci, on viendra la chercher sans qu'elle n'ait besoin d'hausser la voix. « J’ai envie de te montrer où je passe mes journées. » Elle baisse les yeux vers la cigarette que lui tend Adrian, souffle de mécontentement et finit par accepter son offrande. « Je me doute que c'est pas jolie. » Les centres de désintoxications ne sont pas connus pour être des havres de paix. Dans le fond, la brune ne veut pas savoir où il vit, ce qu'il fait. Ca risque de briser la forteresse qu'elle s'est construite. Elle ne le cache pas, ou alors, justement, elle le cache trop bien. Mais elle a besoin que son frère rentre à la maison. Elle ne supporte plus le silence dans l'appartement. Elle ne supporte plus la solitude. « J’suis désolé d’être un con. Mais il parait que c’est le contre coup. » Elle allume sa cigarette, profite du soleil qui chauffe sa peau. « T'as toujours été un con, fait pas genre. » C'est comme si elle disait qu'elle été chiante, uniquement parce qu'elle est fatiguée après ses cours de danse. Du grand n'importe quoi. C'est une chieuse née, un point c'est tout. « Raconte moi tes vacances, t’es belle avec ce bronzage. » Oh. Donc maintenant ça intéresse monsieur ? « Papa nous a fait faire le tour de la Thaïlande sur un yacht. » Peut-être doit-elle préciser le "nous" ? « Nova m'a accompagnée, c'est ... Une amie. » Petite hésitation. Elle ne sait pas si son frère va s'en rendre compte. S'il va profiter de cette légère faille pour continuer à poser des questions. « C'était cool. » Lou n'allait pas dire le contraire. Elle s'était amusée. Elle avait même adorée les paysages, la culture, l'alimentation. Enfin, pas toutes l'alimentation, mais une partie. « J'ai essayé de t'appeler plusieurs fois, tu sais, mais avec le décalage horaire, j'arrivais jamais à tomber sur ton temps libre. » Elle n'avait pas fait exprès de ne pas prendre de ses nouvelles. Elle s'en voulait sur ce point. « Reviens-vite à la maison, s'te plait. » qu'elle finit par lâcher, en laissant sa cigarette même pas entamer tomber sur le sol, et en plongeant dans les bras réconfortant de son frère. « J'en ai marre d'être seule et d'avoir personne pour m'engueuler. » Oui, parce qu'Adrian savait lui faire de jolies leçons de moral. « Puis j'en peux plus de faire la vaisselle ... » Pourquoi ne peuvent-ils pas acheter plus grand et avoir un lave-vaisselle ? Ce serait tellement plus simple.

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« Je me doute que c'est pas jolie. » Y’a pire, beaucoup plus pire. Mais Adrian ne le dira pas, au moins, il y a une salle de sport et il a une télévision dans sa chambre. Il faut dire que son beau-père ne l’a pas envoyé dans un truc de merde. Il devrait peut-être pensé à le remercier. « Ça va, j’aurais pu tomber dans un truc pire. Tu diras merci au mec qui te sert de père. » La petite pique, Adrian hausse les épaules simplement il sait qu’elle va râler mais il ne lui en voudra même pas, cette haine qu’il voue à son beau-père est encrée en lui et il ne peut s’empêcher de l’alimenter un petit peu chaque jour. « T'as toujours été un con, fait pas genre. » Il ouvre la bouche, un peu choqué de tels propos et il la fusille du regard « Eh oh, je te permet pas. J’étais pas con avant. » Avant, quand tout allait bien et qu’ils avaient encore deux parents, c’est la mort de leur mère qui a fait déraillé le blond. Et ça, Lou le sait très bien. Il a envie qu’elle lui parle de ses vacances parce que ça lui fait du bien de voyager par procuration au fond, même s’il aurait aimé être avec elle. « Papa nous a fait faire le tour de la Thaïlande sur un yacht. Nova m'a accompagnée, c'est ... Une amie. » Il lève un sourcil interrogateur, est-ce qu’elle le prend pour un lapin de six semaines ? « Une amie ? » Oui, il a envie d’en savoir plus. Parce qu’il est sûr que c’est plus qu’une amie mais que sa soeur ne veut simplement pas se l’avouer. « C'était cool. » alors il est heureux et le sourire qui se poste sur ses lèvres pendant qu’il tire sur sa cigarette le prouve. « J'ai essayé de t'appeler plusieurs fois, tu sais, mais avec le décalage horaire, j'arrivais jamais à tomber sur ton temps libre. » Il lui donne un petit coup d’épaule pour lui signifier que ce n’est rien. Après tout, elle a profité et c’est l’essentiel. « Reviens-vite à la maison, s'te plait. J'en ai marre d'être seule et d'avoir personne pour m'engueuler. » Sa main vient doucement caresser la chevelure de sa petite soeur et il la serre fort contre lui. « Puis j'en peux plus de faire la vaisselle ... » Il rit un peu, la gardant contre lui avant d’embrasser sa tempe tout en la gardant dans ses bras « je reviens vite c’est promis. Et je verrais pour faire installer un lave-vaisselle. » Après tout, ses économies doivent servir à quelque chose. Il regarde l’heure sur sa montre et il soupire « Va falloir que tu y ailles, je vais avoir une réunion d’ici dix minutes, faut que je repasse par ma chambre. » Il continue alors à la serrer fort dans ses bras avant de la raccompagner jusque la sortie et il s’autorise un dernier câlin « Et ne croit pas que je vais oublier ton histoire d’amie petite soeur. » Et il la laisse partir avant de vaquer à ses occupations dans ce centre qu’il ne supporte plus. Mais il fait semblant Adrian, parce qu’il aime bien. Faire semblant.

FIN DU RP