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Victoria commence à fatiguer et il faut dire qu'Alix aussi, et pourtant, elles ont toutes les deux tenues assez longtemps à cette soirée qui était assez sympa il fallait se le dire. Peut-être que la présence d'Ozzy y était pour quelque chose aussi. Sa fille endormie dans les bras, Alix lui embrasse doucement le front avant de sourire en coin à Ozzy « Tu viens chez moi alors ? En tout bien tout honneur. » Oui, officiellement, il doit manger des bonbons avec Victoria qui a fait fureur ce soir, même si Alix l'a vu volé quelques bonbons dans les citrouilles des autres enfants, elle a eu la plupart de ses sucreries grâce à son sourire et à sa technique très ratée de faire peur. C'est le sourire de sa fille qui rend Alix heureuse. « Après si tu ne veux pas venir, tu peux aussi. Je pense qu'elle ne se réveillera pas de sitôt » prononce t-elle en remontant un peu sa fille dans ses bras, et en continuant d'avancer. Mais la petite demoiselle prononce d'une voix endormie « Non, Gomez il faut qu'il vienne manger des bonbons avec moi, je ne dors pas. Je repose juste mes yeux. » Et Alix ne peut s'empêcher de pouffer de rire avant de continuer à avancer, amusée, aux côtés de l'Allemand. Ce serait un euphémisme que de dire que la soirée n'avait pas été bien, ça aurait un euphémisme de dire qu'elle avait une bonne soirée parce que Ozzy. Elle avait passé une bonne soirée parce que rien n'avait changé entre eux après la nuit qu'ils avaient passé ensemble, elle avait passé une bonne soirée parce que sa fille était heureuse et parce qu'elle semblait s'être amusée comme une petite folle. Et qu'en plus, elle avait toléré la présence d'Ozzy, elle qui était énormément sur la défensive habituellement. Aujourd'hui, ça avait été, et ça l'avait rassuré la brune de se dire que sa fille tolérait son ami elle ne l'aurait pas fait, ça aurait été la même chose Quand la petite troupe arrive devant l'immeuble, Alix dépose la petite toute endormie sur le sol avant de déverrouiller la porte et de monter jusque l'appartement, Victoria de retour dans ses bras. Quand elle passe la porte de l'appartement, tout est silencieux, et elle pose la petite qui redevient alerte une fois ses chaussures retirées. Elle regarde alors Ozzy avec un grand sourire « Tu viens manger des bonbons Gomez ? » Et Alix se rapproche d'Ozzy en riant « C'est toi qui a dit que tu voulais bien aller manger des bonbons. Je reviens, je vais me changer. Elle ne te mangera pas, ça va aller. » Et Alix s'éclipse, laissant le soin à Victoria de faire trois piles de bonbons. Une pour Ozzy, une pour elle et une pour sa mère. Alix a le sourire sur pilote automatique quand elle entend le rire de la petite fille, et la sonnette de la porte d'entrée tire Alix de ses occupations. Elle fronce les sourcils, et balance sa perruque comme ça dans la salle de bain, avant d'enfiler une chemise et des chaussettes hautes et de se diriger jusque la porte d'entrée. Quand elle ouvre la porte, elle se fige sur place, bien évidemment qu'il allait débarquer. Elle aurait dû s'en douter. « Je viens récupérer Victoria. Je ne sais pas si tu es inconsciente ou tout juste complètement folle de l'avoir emmené à une soirée comme ça. J'aurais mieux fait de garder mon idée de baby sitter. Au vue de tes fréquentations, je pense que tu peux toujours courir pour récupèrer Vicky à dormir.» Et il se rapproche de Vicky qui ne semble absolument pas encline à aller avec son père. Alix est paralysée. Elle ne sait pas quoi faire. Elle ne sait pas quoi dire. Elle aurait voulu dire tant de choses. Elle aurait voulu faire tant de choses, mais rien ne vient. « Non moi Papa je veux rester avec Gomez et Maman. » Et Alix, elle a le cœur qui se brise en regardant Ozzy. Elle aurait aussi voulu, qu'il n'assiste pas à ça. Après tout, il n'a pas signé pour ça. Il n'a même signé pour rien du tout, et c'est le plus triste dans cette histoire. C'est qu'Alix, elle va sûrement encore tout faire foiré. Une nouvelle fois.

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Quand elle passe des soirées de la sorte, Alix n'a pas envie de repartir voir de l'ailleurs et pourtant, parfois le cœur est ailleurs, sur le tarmac d'un aéroport. Et elle sait que sa prochaine destination sera l'Islande, un jour, quand elle aura le courage. Parce que maintenant, elle ne veut plus laisser sa fille. Elle ne supporte pas que ce soit son père qui ait la garde, mais d'après son avocat, elle n'aura pas gain de cause dans cette histoire, parce que c'est elle qui est parti, parce que c'est elle qui a prit le large. Alors les juges pourraient penser à l'état psychologique de sa princesse de cinq ans qui n'a pas un environnement stable avec une maman qui part tout le temps. Alors Alix, elle attend, attend de voir si elle en serait capable. Peut-être, peut-être pas. Elle n'en est pas sûre. Elle verra bien. Mais pour l'instant, l'esprit est heureux. Même avec Vicky endormie dans les bras « Crois moi, elle te l'aurait rappeler souvent si jamais tu n'étais pas venu. » Mais de toutes façons, ils ne se verront pas souvent, Alix le sent. Elle sait qu'elle n'imposera pas la présence de sa fille à Ozzy. Parce qu'il sait qu'il n'aime pas vraiment les enfants et puis de toutes façons, il n'a pas à voir sa fille si souvent. Mais après, Alix lui dit qu'il peut annuler si vraiment il le désire. Et sa réponse lui tire un rire léger, elle pouffe avant de répondre « Je savais que t'étais un profiteur ! Tu sais quoi tu pourras même y dormir dans mon canapé s'il est si confortable que ça. » Proposition pour rester dormir ici, elle qui supportait de moins en moins la solitude, quand bien même, il y a ses colocataires et son frère, elle a besoin de voir d'autres têtes le matin. Ou peut-être qu'elle a besoin d'être seule. Elle n'en sait rien et elle ne veut pas réfléchir. Et elle lui laisse le temps de la réfléxion en s'occupant de la petite et en prenant son rôle de Maman a cœur. Et évidemment, la demoiselle qui était endormie vient de se réveiller. L'alarme de la sucrerie qui a sonné. Alix a tout de même laissé sa porte ouverte au cas où et elle sourit en entendant les deux nouveaux amis qui discutent avec eux. Victoria ayant entendue la petite remarque de l'allemand laisse son rire prendre la place du silence et elle lui rajoute une poignée de bonbons « T'es même pas drôle Gomez ! Mais je t'aime bien, alors je t'en ai donné plein. Faut pas le dire à Maman qu'on lui en a mis moins, d'accord ? Promesse du petit doigt ? » Et elle lui fait un sourire angélique en reprenant sa pile de bonbons, concentrée comme jamais. Et Alix, elle revient quand la sonnette retentit et elle se demande bien qui ça peut être, son frère travaille, et ses colocs sont en voyage, eux. Alors elle ouvre et le sang ne fait qu'un tour. Elle n'aurait jamais pensé qu'il viendrait ici après le boulot, surtout qu'il est relativement tard. Elle sait que Vicky devrait dormir, mais elle n'a pas école demain.Alors elle peut faire exception. Et puis elles passeront une matinée au lit, ça leur fera du bien. Et Alix elle bénit Ozzy d'avoir intervenu. Elle sourit un peu avant de regarder Ian qui fusille l'Allemand du regard. Elle ne tolérerait pas un stupide combat de coq ici devant la demoiselle. Encore moins quand il n'y a aucune raison d'y avoir un combat de coq. Victoria qui était à fond dans ses petits tas de bonbons, regarde Ozzy puis son père « Si Papa, j'ai passé une soirée super bien. On s'est bien amusé avec Gomez et Maman. On était la famille Aggams ! » Et Alix pouffe de rire, parce qu'elle sait que sa fille a dû mal avec le nom de la famille Addams. Mais ça ne semble pas faire rire Ian qui se tient droit comme un I devant sa fille et qui fusille Alix du regard « Elle n'est pas encore couchée alors qu'il est vingt-trois heures. Franchement, si c'est pour que tu lui offres des mauvaises fréquentations, et qu'en plus, elle se couche à pas d'heures, je ne te la laisserais plus. » Et il regarde Ozzy avant de reporter son attention sur Alix « Et évite de lui présenter tout tes mecs, Vicky n'a pas besoin d'un environnement bancal. » Alix ouvre la bouche et elle n'en revient pas. « Va t-en Ian. » Et Victoria elle regarde ses deux parents, les larmes aux yeux. Alix ne supporte pas de la voir ainsi et son cœur de maman, en prend un coup. « Allez Vicky chérie on s'en va. » Et Vicky, elle boude mais elle se lève et elle vient faire un câlin à Ozzy, serrant les jambes de l'allemand de ses petits bras avant de venir se blottir dans les bras de sa mère, Alix ne croise le regard d'aucun des deux hommes présents dans cette pièce. Elle récupère le tas de la petite fille et sa petite citrouille pour lui rendre, avant de donner le sac à son père. « Maman viendra te chercher à l'école lundi. » Et elle entend le On verra de Ian et quand la porte claque, Alix ne sait pas quoi faire. Les mains sont tremblantes, et elle regarde Ozzy, désemparée avant de se diriger jusque la fenêtre pour offrir un petit signe à sa fille et elle serre les dents quand elle cherche son paquet de cigarettes dans son sac, avant d'en allumer une et finalement posé son regard une nouvelle fois sur Ozzy, les larmes dans la voix. Le cœur gonflé de tristesse. « Je suis désolée que tu aies dû voir ça. » Elle soupire en passant une main dans ses cheveux. « Je pensais que c'était une bonne idée de l'emmener... » A croire que non, ou alors, elle a un père réellement psychorigide. Et Alix, ne l'avait jamais vu comme ça. [/color]

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Alix et Ozzy sont sur la même longueur d'ondes. Alix, elle aime bien quand elle est avec Ozzy parce qu'elle ne pense à rien d'autre qu'à être heureuse et à être bien dans sa tête. C'est donc tout naturellement qu'elle avait proposé à Ozzy de les accompagner, elle et sa fille à la soirée d'Halloween mais ce qu'elle n'avait pas prévu Alix c'était que Vicky demande à l'allemand de venir et bizarrement, ça lui avait fait un petit truc au cœur. Le fait que sa fille apprécie son ami, le fait que sa fille ait envie de passer du temps avec lui et qu'il est dit oui. Surtout. Alix comprend Ozzy et Ozzy comprend Alix, ce n'est que ce qui compte dans cette histoire, qu'ils soient sur la même longueur d'ondes. Que leur amitié ne se base pas sur des questionnements futiles et inutiles. Quand elle lui dit que c'est un profiteur, elle ne le pense pas et elle sait qu'il le sait. Parce qu'Alix, elle est comme ça, elle lui dit des mots qui peuvent paraître méchant, mais finalement, ils ne le sont pas. Du moins, pour lui. Pour eux. « La refuse pas, alors. » Parce qu'Alix sait que son frère n'est pas là ce soir alors il pourra profiter tant qu'il veut du canapé. Puis elle pense aussi au bonheur de Vicky. Mais elle n'a pas le droit de mêler Vicky et Ozzy, elle le sait, alors elle s'abstient, elle oublie. Et même si elle ne devrait pas laisser la petite et Ozzy seuls pour le côté affectif de la petite fille, elle ne peut pas s'empêcher de le faire, elle ne supporte plus sa perruque et elle a juste envie de se changer et abandonner cette robe bien trop serrée. Mais elle est coupée dans son élan. Evidemment. Entendre sa fille rire, la fait sourire et pourtant le sourire se fâne quand elle ouvre la porte, le début des problèmes. Ian en costume, Ian qui débarque en sortant du travail. Ian et Alix qui se sont tant aimés et qui maintenant se déchirent, comme si l'amour qu'il y avait eu entre eux avait explosé, purement et simplement. Alix elle voudrait lui dire tellement de choses. Qu'il n'a pas le droit de faire ça, que Victoria est heureuse, qu'elle passe du bon temps avec Ozzy et qu'elle est bien mieux ici qu'avec une baby sitter qui ne fait ça que pour le fric ou pour pouvoir se taper le père après. Alix pourrait avoir des mots qui dépassent la pensée, des mots virulents et pourtant, elle ne dit rien, elle a bien trop mal au cœur pour dire quelque chose. Parce qu'au fond, pour elle, Ian a raison, elle était inconsciente de l'avoir laissé dehors si tard. Et si jamais il lui était arrivé quelque chose. Et si elle était tombée et qu'Alix n'avait pas été capable de s'occuper d'elle ? Est-ce qu'il lui en aurait voulu ? Alix pense que même s'ils n'étaient pas allés à cette soirée, il aurait trouvé une raison de venir pour récupérer sa fille. Lui a qui elle aurait toujours donné le bon dieu sans confession, voilà que maintenant, elle se demande si n'est pas le loup qu'elle a laissé dans la bergerie. Quand elle tient sa princesse dans ses bras, elle se demande bien comment tout a pu voler en éclats comme ça. Elle qui n'a jamais réclamé la garde exclusive de sa fille, parce qu'elle sait qu''elle a merdé, parce qu'elle sait qu'elle n'a pas géré, elle voulait juste rattraper le temps perdu. Mais visiblement, tout cela n'est qu'une utopie. Quand elle laisse filé Victoria, elle a mal au cœur Alix. Et là, derrière cette foutue fenêtre, elle voudrait courir récupérer sa fille, mais ça ne sert à rien, ça ne ferait qu'aggraver la situation. Et elle s'excuse Alix, parce qu'elle sait faire que ça, s'excuser. Quand il vient à côté d'elle, elle le regarde puis finit par regarder l'extérieur en tirant sur sa cigarette. Quand il lui vole, elle ne prend même pas la peine de râler. Et la question qu'il vient de poser revient dans la tête d'Alix « Tu sais bien que je préfère le bonheur de ma fille, même si c'est compliqué, plutôt que de lui. » Elle hausse les épaules, et sourit en coin la cigarette qu'elle coince entre ses lèvres pour en tirer une autre bouffée avant de l'écraser rageusement dans le cendrier. « Faudrait qu'il t'entende dire ça cet abruti. » L'insulte sort sans qu'elle ne réfléchisse et elle ne s'en veut même pas. Parce qu'après tout c'est ce qu'il est. Un abruti. Et la remarque d'Ozzy lui tire un rire léger alors qu'elle essuie la larme qui vient de couler le long de sa joue « Dans tes rêves. » répond t-elle en tapant doucement dans l'épaule de l'Allemand. Et elle se tourne doucement vers lui en croisant ses bras sur sa poitrine « Et comme ça, fallait pas me dire qu'elle avait fait un tas plus petit de bonbons? T'es un traitre. » le pousse t-elle doucement avant de se décaler pour attraper deux bières dans le frigo qu'elle décapsule avant d'en tendre une à son ami. Et elle s'installe sur le plan de travail en roulant un objet délictueux qu'elle a roulé avec habilité après avoir récupèrer son matériel dans les placards, finissant par le coincer entre ses lèvres et l'allumer, recrachant la fumée au dessus de sa tête « Et tu sais, j'étais sérieuse. Si tu veux dormir dans le canapé, tu peux. Tu peux même venir dans mon lit, y'aura pas une tête brune qui me grimpe dessus cette nuit, alors tu peux prendre sa place. » En tout bien tout honneur, bien évidemment.

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Alix n'aurait pas pensé qu'elle en serait là avec Ozzy à leur rencontre. Bien qu'ils aient eu des atomes crochus dès le début, elle ne pensait pas qu'elle le retrouverait à Cap Harbor et surtout que rien n'aurait changé. Toujours le même humour, toujours la même envie de faire chier l'autre, s'insulter sans vraiment le penser. Et Alix, elle aime un peu trop ça, mais elle n'essaye de ne pas y penser. Puis, elle ne s'attendait pas à ee qu'il accepte autant Victoria, ou du moins, qu'il semble l'accepter. Victoria, elle l'aime bien Ozzy, Alix peut le sentir, peut le voir et l'entendre aussi quand elle rit alors qu'ils font des tas de bonbons et qu'elle est ailleurs. Vicky ne lui aurait jamais parlé si elle ne l'appréciait pas. Et puis, elle le voit aussi quand Ian vient la chercher et qu'elle veut rester avec les deux amis terribles. Ca lui brise encore plus le cœur à Alix, d'entendre la voix de sa fille qui veut rester. D'entendre que sa fille veut rester avec eux et son père est insupportable. Il refuse. Et Alix, elle aimerait lui dire d'aller se faire foutre, mais elle ne le fera pas. Et quand il s'enfuit avec la petite, Alix elle aimerait exploser, mais elle sait bien qu'elle l'aurait fait si jamais Ozzy n'avait pas été là. Il a réussi à la canaliser sans vraiment rien faire, il réussit à lui changer les idées sans rien faire. Rien que par sa présence. Et Alix ne veut pas lui dire, parce qu'elle sait qu'il fuirait de toutes façons. Alors elle ne dit rien, se contente de maudire Ian. « Qui te dit que t'as pas un gosse d'une des nombreuses nanas avec qui tu as couché ? » lui demande t-elle en haussant les épaules, un petit sourire qui se dresse sur le visage. Elle ne fait pas ça a mal ni même pour le faire flipper, c'est un peu leur clash, mais elle n'est juste pas en forme. C'est un peu nul comme clash, mais soit. « Je veux bien, mais ne lui brise pas les rotules s'il te plaît. » Non pas qu'il soit violent, ou du moins, elle ne pense pas, mais elle aimerait bien qu'il lui fasse comprendre à Ian. C'est l'une des seules personnes en dehors de son frère, ses parents et Ian, a le connaître si bien. Alors peut-être qu'il lui ferait comprendre d'une manière pacifiste et non violente. Mais Alix pourtant, elle sent la larme qui coule et elle s'en veut de montrer ça à Ozzy. Elle qui paraît toujours si forte, si indépendante, il met son cœur à mal et Alix ne voulait pas ça, elle ne voulait plus qu'il parvienne à s'immiscer dans son cœur. Encore une fois elle rit, et le regard d'Ozzy dans le sien lui remonte un peu le moral. « Non mais t'es un traitre, t'es un traitre. Mais au moins, elle avait confiance en toi. Je sais que tu vas me dire qu'il faudrait pas. Mais Vicky, elle arrive à cerner les gens. » Et si elle a fait confiance à Ozzy, c'est qu'il est quelqu'un de fiable. « Et si elle t'a parlé sans avoir peur, c'est que t'es quelqu'un de gentil. Au fond. Un véritable petit agneau. » Elle le regarde avec un regard malicieux parce qu'elle se moque un peu de lui sur le coup. Parce qu'il va lui dire d'aller se faire foutre. Elle boit une gorgée de sa bouteille, imitant Ozzy, et elle ferme les yeux un instant, laissant l'alcool faire son travail, elle tente de ne plus penser à rien et pourtant, c'est compliqué. Elle attend qu'il lui dise s'il veut rester dormir. Elle veut qu'il reste Alix, mais elle n'ose pas lui dire. Alors elle se contente d'attendre. « J'ai squatté ton lit, mais t'es arrivé en plein milieu du squattage et je ne pense pas que ça t'ait dérangé. » Quand on sait comment ça a terminé, cette fameuse nuit. Elle le fusille même du regard quand il parle du chat. Sa cigarette placée entre les lèvres, elle tire sur la cancéreuse en recrachant encore vers le plafond. « Genre tu fais fuir tout le monde. Et j'ai pas envie de te faire de la peine Oswald. » Regard en coin provocateur alors qu'elle pince sa lèvre inférieur avant de tirer sur sa cigarette et prendre une gorgée de bière et elle explose de rire  « Depuis quand t'es sage ? » s'enquit-elle, à croire qu'il n'a pas compris les sous-entendus. Enfin, peut-être que c'est à cause de son état d'esprit actuel. Elle reprend un coup de sa boisson avant de descendre du plan de travail pour venir doucement se coller à lui, elle sait que c'est l'alcool. « J'ai envie de dormir avec toi. » Et elle hausse les épaules avant de partir s'installer sur le canapé, sans pression après avoir écrasé sa cigarette. Quand il vient se poser sur le canapé à son tour, Alix pose sa tête sur les cuisses de l'Allemand et elle pose ses pauvres pieds sur le mur « J'ai le droit, c'est ma carte, mon ex est un connard et ma fille est parti avec lui. Juste pour ce soir. » Elle le regarde malicieusement avant de l'attirer pour déposer ses lèvres rapidement sur celles de l'Allemand et finalement, elle se lève parce qu'elle ne veut pas que ça devienne bizarre et ça commence à l'être. « Je vais rouler, tu fumes avec moi ? » Parce que fumer tout de seul, ce n'est pas spécialement drôle, puis c'est toujours plus drôle quand elle fume avec Ozzy. Elle aime bien fumer avec Ozzy, Alix. « Désolée pour... ça, au fait. » Ce baiser, c'était malvenu, mal placée et elle n'a pas envie de le faire fuir. Pas maintenant, pas ce soir.

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« Va te faire foutre Oswald » lui offre t-elle en guise de réponse, c'est sec et piquant, mais il n'a jamais été question de jalousie, alors il ne vaut mieux pas qu'il s'engage sur cette pente glissante, il risquerait fortement de s'en mordre les doigts. Ou du moins, de vexer la brune parce qu'elle pourrait démarrer au quart de tour, elle qui fait absolument n'importe quoi quand la tristesse s'immisce dans la vie, quand les sentiments sont tout retournés. Alix, elle peut être une bombe à retardement quand elle est triste ou déprimée et elle ne veut pas qu'Ozzy en fasse les frais. Ca n'a jamais été le cas, et ça ne le sera jamais. « Merci. » lui répond t-elle simplement quand il lui dit qu'il restera civilisé. Mais elle sait que Ian peut être acide dans ses propos et Alix n'a pas envie qu'Ozzy en fasse les frais alors peut-être qu'elle oubliera cette proposition. Elle doit se débrouiller toute seule avec son ex-fiancé, avec sa fille. Avec son ancienne famille. Alix est seule dans cette situation, elle le sait. Mais pourtant, elle sait aussi qu'Ozzy serait l'épaule sur laquelle elle pourra s'appuyer, même s'il fait semblant que non, même s'il joue le mec insensible, ça ne changera jamais. Ozzy et Alix, les deux amis terribles. Rien ne changera, rien n'a changé après cette nuit-là alors pourquoi ça changerait maintenant ? Elle tente d'épousseter la tristesse, la faire partir comme ça, le cœur bat étrangement, mais pourtant, elle sait que ça va passer. Ça passera, comme c'est passé avant, comme ça passera, plus tard, demain, dans une semaine, dans un mois. Ça passera toujours. Et quand la conversation dévie sur Victoria, le cœur d'Alix devient un peu plus lumineux, les rayons de soleil passent l'orage présent dans l'âme. Et Alix, elle rit même quand il lui dit être le loup qui va la bouffer si elle ne cesse pas de se moquer de lui, la brune, elle secoue même la tête négativement « Je te dirais bien de me bouffer si tu le veux, mais je sais que tu vas avoir l'esprit terriblement mal placés. » Et elle lui offre un sourire en coin, parce qu'elle sait qu'il va l'avoir, l'esprit mal placé. Et Alix, elle lui propose de dormir, parce qu'elle a besoin de lui cette nuit, elle ne sait pas si elle tolérerait de rester seule. Elle n'arriverait pas à dormir et comme elle n'arrive pas à peindre, ça deviendrait vite un capharnaüm sans nom, les pensées prendraient trop de place dans sa vie. « Crois moi que je recommencerais alors. » le soutient-elle. Après tout, ils sont passés au dessus de ce qu'il s'est passé l'autre soir, alors pourquoi ne pourrait-elle pas aller simplement dormir chez lui, quand les pensées deviennent malsaines ? Ce serait une bonne idée, et une bonne chose même. Alix, elle a envie de lui faire avaler son sourire en coin, de lui faire ravaler cette fierté qu'elle aime bien pourtant. Elle aime bien quand il sourit en coin, parce qu'elle sait qu'il va bien quand il fait ça. Alix, elle commence à le connaître, à jauger ses réactions. Et elle les anticipe même. Après tout, à force de passer trop de temps avec une personne, on commence à prendre ses expressions, c'est sûrement ce qui est en train de se passer. Elle se contente de sourire quand il lui dit qu'il apprécie qu'elle l'utilise pour se remonter le moral. Après tout, c'est le seul qui ne la juge pas. Elle a perdu un bon nombre d'amis parce qu'ils ne comprenaient pas le fonctionnement un peu bancal de la jeune fille. Alors elle est restée qu'avec ceux qui la comprenait. Puis elle dépose sa bière et s'enfuit. Parce qu'elle en a marre de rester debout. « T'inquiète j'ai pas besoin que tu me caresses les cheveux. » Et elle lève les yeux au ciel, qu'il soit là, c'est suffisant. Elle se contente de peu Alix, il devrait le savoir Ozzy. Le baiser c'est cadeau, elle ne s'y attendait pas vraiment, mais elle avait eu envie de l'embrasser sur l'instant et Alix suit son instinct, toujours, même si parfois, c'est pas la chose à faire. Même si parfois, ça lui porte préjudice. Et la peur ou un autre sentiment qu'elle ne comprend pas l'envahit alors elle fuit pour rouler « Des fois que tu aies envie de devenir sage. » elle hausse les épaules en riant, mais Ozzy ne serait pas Ozzy s'il refusait. Alors elle sort ce qu'il lui faut et elle hausse un sourcil étonné quand il lui dit d'arrêter de s'excuser. Elle plisse les yeux, s'arrêtant dans l'étape importante qu'est le roulage. Elle n'avait pas prévu pourtant qu'il arrive si vite et qu'il se fonde à ce point sur elle. Deux aimants qui ont mit tant de temps à s'attirer et qui ne peuvent plus se séparer l'un de l'autre. Ses lèvres sur les siennes, Alix suspend son geste. « On a qu'à fumer … après. » Alix l'attire contre elle, sa main dans sa nuque en l'embrassant une fois de plus, mais cette fois-ci, c'est plus brûlant, ses mains qui s'attardent sur la veste de costume qu'elle fait tomber, avant de faire en sorte qu'ils atterrissent tout les deux sur le canapé, elle sur lui, lui sous elle. Et ses lèvres s'attardent contre le cou de l'Allemand qu'elle mordille même. Aucun once de conscience. Les mains se font pressantes. Et elle sourit à quelques centimètres de ses lèvres « Mais toi si t'as envie de fumer y'a pas de soucis. » Les mots sont contradictoires des gestes parce que les doigts déboutonnent la chemise et les lèvres se perdent le long de la mâchoire. Alix, elle ne sait pas ce qu'elle fait, mais elle a l'habitude. Et Alix, elle sait qu'elle s'en va sur un pente glissante, mais elle s'en fout. Pour ce soir, elle s'en fout.

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Alix elle comprend pas vraiment ce qu’il se passe. Tout ce qu’elle sait, c’est qu’Ozzy la fait sourire et que ça lui fait du bien, ça lui fait même plaisir. Parce qu’elle le connait, l’Allemand, plus que ce qu’elle ne veut dire, plus que ce qu’elle ne veut laisser prétendre. Elle le connaît, même si elle ne veut pas se rendre à l’évidence, elle le connaît sûrement mieux qu’elle se connaît elle. Et elle a un peu peur de ce que cela peut dire, mais elle s’en fout, parce qu’elle ne se pose pas de questions. Elle n’a pas envie de se poser des questions, pas avec Ozzy. « On se voit trop il faut qu’on arrête. » Mais Alix, elle lui dit ça, mais elle ne veut pas arrêter. Elle ne veut pas arrêter de le voir, elle sait que ce serait prendre son coeur et le balancer contre un mur de briques pour qu’il explose en mille morceaux. Alix n’a pas besoin de ça, Alix n’a pas besoin de ça, pas besoin de perdre quelqu’un encore une fois. Elle perd trop de personnes en ce moment, et elle déteste ça, même si elle crie au monde entier qu’elle est indépendante, mais elle a aussi un coeur guimauve, et ça, personne ne le sait. Elle se cache bien de le montrer. Son coeur guimauve. « Ackerman espagnol, j’aurais tout entendu. » se moque t-elle en souriant en coin. Et elle comprend ce qu’il veut lui dire, ce qui ne la dérangera pas des moindres, de le retrouver souvent dans son lit. Elle l’aime bien son appartement, il est comme lui. Un peu lugubre, un peu bancal. Mais c’est ça qu’elle aime Alix, retrouver ce qu’elle aime chez Ozzy dans son univers, avec son piano. Et puis Alix et Ozzy reviennent en force, leur relation un peu bancale quand il l’envoie balader sur le fait qu’il ne lui caressera pas les cheveux, elle n’a pas besoin de ça. Alix est tactile, mais pas trop, elle déteste qu’on lui touche les cheveux. Alors, elle le prévient, l’Allemand. « T’inquiète, je sais que tu plaisantes, t’es jamais sérieux de toutes façons. » prononce t-elle en guise de provocation. Comme à son habitude, mais elle a le sourire en coin qui stagne sur les lèvres. Et puis elle a envie de l’embrasser et elle ne se laisse pas prier pour le faire, parce qu’après tout, ils ne sont rien l’un pour l’autre, les gestes n’ont pas forcément de conséquences. Alors, à quoi bon se priver de faire des choses qu’on aime ? vous avez quatre heures Et elle sait l’effet que ça va avoir, et elle sait aussi la finalité qui va se produire. Elle ne répond rien quand il lui dit qu’il ne sera pas sage. Après tout, Alix ne l’a jamais vraiment connu sage. Et puis, elle ne sait pas si elle veut le savoir sage après réflexion. Elle l’aime bien comme il est, et elle n’a pas envie de le changer. Cette histoire de fumette, Alix ne sait pas vraiment d’où elle est sortie. Mais elle n’a pas envie qu’il pense qu’elle a voulu qu’il reste juste pour coucher avec lui. Alors elle lui propose une alternative et elle frissonne quand les doigts de l’Allemand se font envahissants, là, tout contre sa peau. Elle se pince les lèvres Alix, avec des soupirs incontrôlés qui parcourent ses lèvres. Et Alix, elle a presque des remords, quand elle s’arrête, et ses doigts se font pressants, parce qu’elle a envie de lui. Terriblement envie de lui. « Parfait. » Elle l’embrasse en mordillant même sa lèvre au passage, sa main qui se glisse sur le torse et le bas ventre de l’Allemand, sa main est joueuse contre le bas-ventre, se glissant dans le tissu. Ils s’enfonceront encore dans les affres du plaisir, et Alix s’en fout. Elle continue de l’embrasser à en perdre le souffle, elle vend son âme au diable encore une fois, mais elle s’en contre-fout. Elle retournerait en enfer tout les jours si c’est avec Ozzy.

———

Elle souffle Alix, quand les deux corps se détachent, elle s’humidifie les lèvres et tente de reprendre une respiration normale. Elle a le palpitant beaucoup trop affolé et elle ne sait pas ce qui lui prend, elle dépose ses lèvres sur celles d’Ozzy, comme pour caler sa respiration contre celles de l’Allemand. Et ses mêmes lèvres se dirigent contre le cou de l’Allemand avant de se lever et de s’étirer pour aller rouler un objet délictueux, après avoir renfilé un bas et sa chemise, la laissant néanmoins ouverte, et elle se réinstalle tout contre le Ackerman « Je vais finir par croire que tu viens que pour mon corps. » s’amuse t-elle en allumant le joint calé entre ses lèvre, tirant dessus et le tendant à Ozzy. « Non pas que ça me dérange, au contraire. » conclut-elle en haussant les épaules avant de tirer sur le joint qu’il lui tend, l’effet anesthésiant toutes les questions qui viennent au creux de l’âme, dans les abîmes du coeur.

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and most things in between
with, ALZY.

Le feu et la glace, voilà ce qu’ils étaient et ce qu’ils seront toujours au fond. Alix n’avait jamais prévu de finir dans cette situation avec Ozzy et quand bien même la situation, leur situation, n’a pas changé, elle sait qu’il n’y aura pas de retour en arrière. Ils pourront continuer à se comporter normalement, comme deux amis, à vouloir se lancer des piques inimaginables, il y aura toujours cette empreinte sur le coeur qui restera. L’Allemand a marqué son coeur et son âme et elle sait, l’artiste, que ça ne changera plus maintenant. Il lui arrive parfois d’espérer sa présence, dans ses draps. Parfois, les rêves sont brûlants aussi mais elle les garde pour elles ceux là parce que finalement, ils ne sont que deux amis qui profitent des plaisirs charnels. Elle était faible ce soir, elle a eu un accès de faiblesse et il a réussi à panser les plaies invisibles, il a réussi à chasser les idées noires avec sa lumière avant qu’elles ne débarquent. Alix, elle aimerait le remercier pour ça, mais elle sait qu’il lui dira que ce n’est rien, qu’il n’a rien fait, alors que c’est faux, il a fait beaucoup. Il a toléré Victoria, il a tenu tête à Ian, combat de coqs stupides dans une basse-cour abîmée et il lui a retiré son envie de pleurer. Lui dire qu’il devrait ne plus se voir et ne pas le penser, voilà la réflexion d’Alix, elle ne le pense pas, mais elle préfère qu’il y croit lui. Parce qu’au fond, ce serait avouer une forme d’attachement, et elle ne veut pas qu’il pense qu’elle s’attache. Alix ne croit plus en l’attachement et elle sait qu’au fond, ils finiraient par se sauter à la gorge, si semblables mais si différents. « Et qu’est-ce qu’une situation extrême ? » demande t-elle, un petit sourire en coin des lèvres, simple rictus qui vise à lui demander des explications dont elle se fout. Alix ne l’a jamais connu vraiment sérieux, après tout, quand ils se voient, il n’est pas rare qu’ils finissent par se mettre la tête à l’envers, il n’est pas rare qu’ils finissent par ne plus être eux même mais contrôler par une dépendance qui leur est propre. Dépendance qui pourrait coûter beaucoup de choses à l’artiste si ça venait à se savoir, dépendances qui pourrait faire se morceler un peu plus son monde si jamais, Ian venait à être au courant. Mais Alix, quand elle est avec Ozzy, elle se sent invulnérable, personne ni rien ne peut l’atteindre. Encore plus quand elle dépose ses lèvres sur celles de l’Allemand et quand les mains se font baladeuses, quand les caresses deviennent mutines, et quand les souffles se mêlent. Alix se sent invulnérable quand il est là, près d’elle, quand il se perd contre elle, et quand ils ne font plus qu’un. Alix, elle n’avait pas prévu ça et l’imprévu est beau avec Ozzy, elle aimerait que l’imprévu soit encore plus présent quand l’Allemand est à ses côtés, mais elle ne voudrait jamais se l’avouer, elle est bien trop fière pour faire ça. Après tout, elle était persuadée que ça courrait à leurs pertes, de dire ce qu’elle pense, de dire qu’elle pense parfois à lui, en pleine nuit quand les nuits sont blanches et les idées sont noires.

Alix après avoir passé par un tas de sensations qui pourraient la dépasser, tente de jouer la carte de l’amusement et du savoir, mais elle ne sait rien Alix. Elle le comprend sans le comprendre et c’est ça qui lui donne envie de continuer à le voir, pour pouvoir finalement, percer sa carapace et deviner ses pensées le plus simplement du monde, même si c’était ce qu’elle faisait déjà un peu. Parfois. « Je sais, j’te prends peut-être pour Ozzy Ackerman, avec un humour un peu trop nul et des paroles en l’air ? » s’amuse t-elle en continuant de rouler et elle sourit même en coin encore une fois quand elle sent son regard sur elle. « Mais officieusement, tu y as pensé, je le savais. » répond t-elle, un air de vainqueur sur le visage. Encore de la taquinerie mal placée et Alix, ça la fait rire. Peut-être que c’est l’effet du joint aussi. « Faut dire que t’étais pas mal non plus. » avoue t-elle, elle avait toujours penser qu’il ferait un bon Gomez Addams, il a la tête de l’emploi en vérité. Elle restait bien calée contre lui, tirant une nouvelle fois sur l’objet délictueux avant de laisser un frisson la parcourir quand elle sent le doigt d’Ozzy qui se balade le long de son avant-bras, c’est nouveau ça aussi ? Elle fronce un peu les sourcils mais elle ne dit rien. Bien trop occupé à savourer cette sensation plaisante. Elle ferme un peu les yeux, sentant qu’elle commence à partir, il faut dire qu’elle l’avait réellement chargé ce joint. Après tout, elle en avait besoin, parce qu’elle savait que s’il venait à partir, elle aurait besoin d’être loin pour affronter la nuit qu’elle s’apprête à passer. «  Merci pour tout à l’heure au fait. » prononce t-elle d’une voix légère avant de se retourner pour passer ses jambes de part et d’autres de la taille de l’Allemand. « T’étais pas obligé de lui tenir tête. » Pas du tout même. « J’aurais dû savoir quoi lui dire, mais c’est toujours comme ça, ça vient après. » Elle ferme les yeux un instant avant de déposer ses lèvres sur celles d’Ozzy. Encore. Deux aimants. « Et merci d’avoir fait sourire Vicky aussi. Je t’en demandais pas tant, mais faut dire que voir deux parents qui se déchirent, ça doit pas être le pied pour elle, alors t’as eu le mérite de mettre de la lumière dans ses yeux et c’est ça, le plus important. » Après la fin de sa phrase, Alix reste contre lui, ses lèvres qui cherchent encore la nuque avant de récupérer le joint pour tirer dessus, elle ne sait pas dans quoi elle s’engage Alix, mais finalement c’est ça qui lui plaît, ne pas vraiment savoir.

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Alix quand elle parle de ne plus voir Ozzy, elle n’est pas sérieuse. Après tout, elle ne pouvait pas l’être parce qu’elle sait qu’il a mit une empreinte sur son coeur. Elle sait qu’il est dans le cerveau et qu’il ne partira pas de sitôt. Alix, elle aimerait arrêter de penser à Ozzy parfois, qu’il arrête de débarquer comme ça dans sa vie, dans ses pensées, sans aucune pression. Ozzy, il la rend vulnérable, elle le sait, elle s’en doute de toutes façons. Il arrive à lire en elle comme dans un foutu livre ouvert. Et quand bien même ça l’agace, ça lui plait aussi. Ils n’ont pas besoin de parler pour se comprendre, ils peuvent se balancer des piques à la gueule, il ne lui en voudra jamais. Parce qu’il fait la même chose, parce qu’ils sont pareils tout les deux, deux âmes en peine, deux âmes qui se cherchent, flirtent ensemble, se trouvent parfois, et les corps qui s’unissent de la manière la plus charnelle qui soit. Et quand ils se retrouvent comme ça, Alix se sent entière, comme si la dernière pièce du puzzle venait d’être retrouvée, comme si les lumières venaient de rallumer la noirceur de l’âme et du cerveau.

« Je ne vais pas dire que je ne peux me passer de ton humour, tu vas penser que c’est de l’attachement. Mais je t’ai dit, il ne faut plus qu’on se voit autant. » Le cerveau hurle menteuse et elle lui offre un sourire en coin avant de lever les yeux au ciel quand il lui demande si elle, elle n’a jamais penser coucher avec lui. Comme si tout était imprévu. « Non, je n’y ai jamais pensé… Quoique… Peut-être le premier soir où on a couché ensemble. Ca m’a traversé l’esprit comme ça. Puis il se peut aussi que parfois, je rêve de toi la nuit. » Oui, elle avouait qu’il squattait ses rêves les plus brûlants, quand elle se réveillait en le cherchant, parfois. Mais la place était froide, la place était vide et inhabitée et elle soupirait, toujours. Quand elle pensait qu’elle était indépendante, le cerveau lui envoyait des piques comme quoi qu’elle avait autant besoin de lui que de son indépendance. « Ravie de t’avoir permit de t’envoyer en l’air. » Un sourire de fierté se plante sur ses lèvres alors qu’elle déposait ses lèvres sur celles de l’Allemand, c’est machinal, avant de tirer sur le joint et de lâcher la cendre dans le cendrier qui squatte la table. Elle aimait bien ce moment, elle se sentait bien, libérée et soulagée qu’il n’ait pas fuit comme ça. Qu’il soit resté. Alix avait même besoin de le remercier, de lui dire tout ce qu’elle pensait. Pour VIcky. Vicky qu’elle n’avait jamais entendu rire de la sorte, Vicky a qui il avait donné une raison de sourire. « ma bonne humeur au fond, elle sera toujours présente si t’es là. » Oui Alix est souvent de trop bonne humeur quand il est là, près d’elle. Et quand les lèvres épousent celles de l’Allemand, elle sourit contre ses lèvres, avant de se reculer. Le joint fait beaucoup trop effet, elle se dit qu’elle l’a peut être trop chargé, mais ce n’est pas important. Elle redescendra en se calant devant un film ou en dormant. Elle approuve d’une hochement de tête quand il lui dit être doué avec les enfants, c’est vrai qu’il l’est, elle l’a vu ce soir, et elle est persuadée que Vicky dirait la même chose. Alix tire encore sur le joint et elle ferme les yeux quand il fait encore effet, et les paroles d’Ozzy lui parviennent aux oreilles et elle ne comprend pas. Quand il se redresse, elle se repositionne correctement contre l’allemand en fronçant les sourcils. « Ferme la Ackerman. » Elle ne veut pas qu’il donne raison à Ian. Il n’a pas raison. Si elle a donné la possibilité à sa fille de voir Ozzy, c’est qu’elle a confiance en lui. « et moi ? Tu crois que je suis un modèle à suivre ? J’me suis barrée quand elle avait six mois. J’ai repointé mon putain de cul il y a un an, et elle a réussi à me pardonner. Elle a réussi à faire confiance du haut de ses cinq ans. Et tu crois que moi, j’suis fiable ? J’suis actuellement défoncée. J’ai de l’herbe cachée dans mon armoire. J’ai envie de me barrer chaque matin ou j’me dis que j’aurais jamais ma fille plus d’une soirée à dormir. Alors ne dit pas que t’es pas bien pour elle. Dis pas que t’es pas un modèle à suivre pour une enfant. J’aurais pas eu confiance en toi, je t’aurais pas demandé de passer la soirée avec nous. »Elle soupire alors avant de coller son front contre l’épaule nue de l’allemand. « Fais moi confiance. » Même si elle, elle n’a pas confiance en elle, même si elle, elle ne se ferait pas confiance. « Et reste ici dormir ce soir. J’ai pas envie que tu partes. » murmure t-elle avant de se sentir partir dans les bras de Morphée, collée contre l’Allemand dans ce canapé qui ne les connait que trop.

rp terminé