KATRIAN ✻ There's something about the way that you always see the pretty view

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Adrian il est saoulé parce que tout ses collègues parlent de la soirée qui va se passer ce soir et il se rend compte qu'il ne peut pas y aller parce qu'il sait forcément qu'il va finir par boire et tout ce qu'il aura fait ces deux derniers mois, ça n'aura servi à rien. Certes ce n'est pas très malin de la part de ses collègues d'en parler devant lui depuis qu'il a décliné l'invitation mais il ne veut pas les en empêcher. Après tout, ils peuvent bien faire ce qu'ils veulent. Lui, ça ne l'empêchera pas de faire son boulot correctement, mais en attendant, il s'ennuie, il a déjà nettoyé tout les ustensiles de sa trousse, il a prit déjà quatre pauses cigarettes et l'heure ne passe pas. Il note tout ce que sa sœur lui a demandé d'acheter en courses, et il se demande bien ce à quoi son soin pour cheveux lisses vient faire sur la liste puisqu'elle a les cheveux bouclés. Mais soit. Il doit aussi passer récupérer un colis qui n'est autre que le cadeau de Noël de Lou, et il ne pouvait pas décemment le faire livrer à l'appartement, elle aurait deviné. Même si lui est de garde le soir de Noël -et ça l'arrange puisqu'il aurait fait Noël tout seul comme une victime vu que sa sœur va chez son père- il tenait à ce que sa sœur ait des cadeaux sous le sapin. Il note mentalement tout ce qu'il a à faire et ça le fatigue déjà, lui qui a commencé bien trop tôt dans la nuit pour que ce soit décent, il a juste envie de rentrer et de faire une sieste. D'ailleurs, il se demande si Kate dort encore. Elle rentrait alors qu'il partait bosser et il lui a juste dit de profiter de son lit. Alors il aimerait bien aller faire la sieste avec elle ~~ou ne pas faire de sieste du tout~~. Il lui envoie un message qui reste sans réponses, il présume qu'elle dort alors il se lance dans une partie effrenée de Candy Crush, en attendant d'avoir une urgence. Mais visiblement, personne n'a décidé de trop boire, aucune mamie n'a décidé de faire un arrêt cardiaque pendant ses heures de garde et c'est tant mieux au fond. Quand il sort enfin du local des ambulances, il soupire et s'allume une cigarette alors que son collègue vient à côté de lui pour lui donner un coup dans l'épaule « T'es sûr que tu viens pas ce soir ? » Adrian secoue la tête négativement « Nan c'est bon, je vais profiter de ma sœur et puis ça ira. J'pense pas que j'serais de bonne compagnie d'toutes façons » Oui parce qu'il n'est pas sûre que ses collègues apprécie le club des amteurs de jus de tomates dont il commence tout juste à faire partie pour trouver une parade contre la bière qu'il a envie de boire quand il rentre du boulot. Il fait tout ce qu'il a à faire, à savoir les quatre courses que Lou lui a demandé, il passe chercher son colis et il rentre enfin chez lui, un petit sourire sur le coin des lèvres. Quand il passe la porte, il n'entend pas un bruit et il regarde son téléphone, la blonde qui le turlupine n'a toujours pas daigné répondre à son message et il y a sa veste toujours à la même place, sur le tabouret du bar, il en déduit donc qu'elle dort encore. Il passe alors la porte de sa chambre et il monte doucement sur le lit pour embrasser son cou, sa clavicule, et sa mâchoire avant de glisser sous les draps, après s'être dévêtis de tout sauf de son caleçon. « Tu aurais dû continuer à dormir » murmure t-il alors qu'elle vient d'ouvrir les yeux. Et il aperçoit une tâche de naissance le long de l'épaule de la blonde qu'il embrasse alors du bout des lèvres « J'avais jamais vu cette tâche de naissance. » A croire qu'il n'avait pas encore assez vu le corps dénudé de la blonde. « T'as d'autres choses caché ? » lui demande t-il, curieux. Peut-être que le plan sieste sera reporté finalement, peut-être qu'il veut la découvrir sous un autre angle aujourd'hui, c'est beaucoup mieux que de finir le corps dans un caniveau quelconque parce qu'il était trop bourré pour tenir debout, ça c'est sûr.

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Après avoir passé la moitié de la journée dans son lit, à rattraper son retard dans les séries, Kate se lève et décide de ranger son appartement. Elle met une playlist motivante en musique de fond, puis s'attaque au nettoyage de la cuisine. Elle n'a pas fait la vaisselle depuis au moins deux jours, si bien que la pièce toute entière ressemble à un véritable champ de bataille. Il lui faut bien trente minutes pour laver toute la vaisselle. Kate passe un coup de chiffon sur les surfaces et poursuit son combat dans la salle de bain et les toilettes. La blonde termine par rassembler tous ses vêtements sales, qu'elle met dans un grand sac poubelle noir, avant d'enlever ses draps. La jeune femme a absolument tout ce qu'il lui faut chez elle, à l'exception d'une machine à laver. Ça l'embête, parce qu'elle doit à chaque fois aller en laverie. Dépenser de l'argent pour laver son linge, ça ne l'ennuie pas spécialement. Ce qu'elle déteste, c'est de devoir se déplacer en centre-ville, attendre qu'une machine se libère, puis encore attendre que son linge soit propre, puis encore attendre qu'un sèche-linge se libère, et attendre que son linge soit sec. C'est long et il y a trop d'attente. Alors elle appelle sa mère. C'est toujours ce qu'elle fait, quand une situation lui pose un problème. Elle l'appelle pour savoir si elle peut passer, en insistant bien sur le fait qu'elles ne se sont pas vues depuis maintenant une bonne semaine. Kate omet évidemment de préciser qu'elle a un sac rempli de linge sale à laver. Sa mère semble ravie, donc Kate sent la joie vibrer dans tout son corps. En plus, c'est quasiment l'heure du dîner. Avec un peu de chance, elle aura le droit à un bon repas bien chaud. La benjamine Rhodes se réjouit de son plan, jusqu'à ce qu'elle franchisse la grande porte d'entrée rouge. La jeune femme tombe nez-à-nez avec Natalia, qui la regarde avec sévérité. Et Kate se sent conne, parce qu'elle a son énorme sac poubelle sur l'épaule. Nat, elle est intelligente. C'est la seule à ne pas se laisser marcher sur les pieds par la plus petite de la famille. La seule qui sache qu'un appel de sa part n'est jamais innocent. « Maman m'avait pas dit que tu serais là. » Kate essaye de se forcer un passage malgré tout, à la recherche de sa mère. « Parce que si elle te l'avait dit tu serais pas venue ? » La blonde ne répond rien, se dirige dans le salon. « Maman ? Elle est où maman ? » Nat lui attrape le bras et la force à se retourner. « Pourquoi t'es là ? Qu'est-ce que tu veux ? Qu'elle lave ton linge sale ? T'en as pas marre de vivre sur le dos des autres ? » Kate lui lance un regard noir et tente de répliquer. Mais Nat, elle ne lui en laisse pas le temps. Elle l'enfonce plus bat que terre, la traite de moins que rien et le ton monte bien vite. Ça alerte la mère des deux sœurs, qui débarque en panique pour essayer de calmer le jeu. Énervée, Kate finit par lâcher son sac poubelle au milieu du salon et quitte la demeure en claquant la porte. Elle ne réfléchit pas et se rend directement à la radio. Elle ne commence que dans deux heures mais de toute façon, elle n'a rien à faire et nulle part où aller. Pendant toute l'émission, son aigreur transperce le ton de sa voix. Nat l'a vraiment mise en colère et il lui faudra du temps avant qu'elle se calme. Avant de quitter le travail aux alentours de 2h00, elle envoie un message à Adrian pour savoir si elle peut dormir chez lui. Elle espère que oui, parce qu'elle n'a pas de draps. C'est comme ça qu'elle arrive dans son lit comme une fleur, alors que lui, il part travailler. Tant mieux, elle aura de la place. Kate s'endort comme une masse, dans un sommeil profond, sans rêverie. Elle ne se réveille que quand elle sent les lèvres d'Adrian sur sa peau. Un sourire apparaît lentement sur son visage, tandis qu'elle émerge tout doucement. Kate s'étire un peu, clignant des yeux plusieurs fois pour s'habituer à la lumière du jour. « Comment veux-tu que je dorme si tu me réveilles ? » Il ne lui faut pas longtemps pour se coller à Adrian, prête à retomber dans les bras de Morphée. C'est sans compter sur Monsieur, qui lui fait remarquer sa tâche de naissance sur l'épaule. Elle louche dessus, amusée par sa curiosité. « Elle est pourtant là depuis le début. Ça veut dire que tu fais pas assez attention à mon corps. » Qu'elle fait en souriant. Des marques, Kate en a partout sur le corps. Certaines plus joyeuses que d'autres. « J'en ai un paquet, oui. Genre... » Elle relève la tête et lui montre son menton. « Tu vois la cicatrice que j'ai là ? Je l'ai eue en m'éclatant la tête contre le bord d'une fontaine. C'était à San Francisco, avec mon ex. On était complètement bourrées et on se prenait pour des fées. Je sais plus comment on a atterri dans cette fontaine mais les flics nous ont vite repérées et en voulant sortir, je me suis mangée le rebord. » Ça lui fait bizarre de parler de cette histoire et en même temps, elle aime bien. Kate repose sa tête sur l'oreiller, et plonge son regard dans celui d'Adrian. « T'as des cicatrices toi ? » Tant qu'à faire, elle veut bien avoir le droit à une anecdote le concernant.
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Kate elle squatte bien trop chez Adrian mais ce n'est pas pour lui déplaire. Parce qu'Adrian il aime bien se réveiller à côté de quelqu'un de lui. Il aime bien qu'elle le réveille aussi, parce que les réveils de Kate, il en redemanderait tout le temps. Sauf que ça n'est pas demain la veille qu'ils habiteront ensemble, ils ne sont même pas un couple, ils sont juste deux personnes qui passent du bon temps ensemble, des plans sieste, des plans dodos, des plans un peu plus chaud mais surtout, ils ne mettent pas d'étiquettes sur ce qu'ils sont. Et puis c'est mieux comme ça, parce qu'Adrian il n'a pas envie de se prendre la tête. Il n'est pas pour se prendre la tête, et Kate le sait très bien. Ca lui plaît quand même au brun quand elle lui envoie des messages en pleine nuit pour savoir si elle peut venir dormir. Quand il part bosser en pleine nuit, il dort dans l'après-midi, mais la plupart du temps, elle lui envoie un message avant qu'il aille dormir et soit il laisse sa fenêtre de chambre ouverte, soit il cache la clé alors la plupart du temps, il se réveille à ses côtés, heureux comme un prince. Et aujourd'hui,c'est lui qui la rejoint. Evidemment, elle dort encore. Et il se plaît toujours à la réveiller quand c'est lui qui se réveille avant elle, soit il lui prépare le petit-déjeuner, soit il la réveille pour un moment chaleureux. Adrian il n'avait qu'une hâte c'était de finir sa journée quand même pour pouvoir la retrouver, même s'il réfutait cette idée, même s'il refusait de se dire qu'elle était un peu trop dans sa tête, il aimait bien penser à elle, surtout quand il était aigri, il pensait à leur rencontre, quand ils s sont disputés pour une histoire de frites. Cette histoire, il ne l'avait raconté à personne. Et il aimait bien la garder pour lui. Il n'en avait même pas parler avec Lou, parce qu'il sait que sa sœur l'aurait sérieusement envoyé bouler, et elle lui aurait sûrement dit que c'était un gamin. Ce qu'il était au fond, mais il savait être sérieux quand il en avait besoin ~~c'est à dire, pas souvent~~ surtout au travail. Adrian ne joue pas au con, il n'aime pas mettre la vie des autres en danger. Et surtout qu'il risquerait de se faire virer alors c'était encore pire. Mais il a réussi à ne tuer personne aujourd'hui et retrouver la demoiselle qui partage son lit en ce moment, c'est le meilleur moment de la journée. Il aurait bien voulu la laisser dormir mais les lèvres étaient attirées comme des aimants vers la peau de la jeune blonde « Je n'sais pas, je pensais que j'aurais réussi à ne pas te réveiller. » Oui, il était un peu con, parce qu'il se doutait bien qu'il la tirerait des bras de Morphée alors il lui offrait un simple sourire. Il l'entoure de ses bras quand elle se colle à lui avant de partir en exploration du corps de la demoiselle avec un peu plus de sérieux que d'habitude ~~d'habitude, tout est dans l'urgence~~. « Je me concentre sur autre chose la plupart du temps si tu vois ce que je veux dire » lui répond t-il en riant avant d'embrasser son cou et la tâche de naissance qu'il vient de découvrir. Puis il veut en savoir plus. Il veut la découvrir joliment et d'une manière autre que sexuelle. Il l'écoute et il regarde sa cicatrice, il se demande même quelle est l'histoire derrière cette marque sur le menton et il ne peut que s'empêcher de rire « Une fée ? Et t'as fini ta soirée en cellule de dégrisement du coup ? » Oui, c'était une question complètement con, mais il voulait savoir. Il embrasse alors doucement la cicatrice avant de la laisser se coucher à ses côtés et il l'entoure encore le corps de la blonde de ses bras. Et quand elle lui demande s'il en a lui, il sourit en coin et il attrape la main de la brune pour entrelacer leurs doigts et il lui montre ses phalanges bien trop abîmées « Je me suis battu avec un type alors que j'étais complètement bourré. Et au lieu de le frapper, j'ai frappé le mur. Et assez violemment quand on y pense. » Il hausse simplement les épaules avant d'attraper les doigts de Kate pour les faire passer sur son arcade « Et là, j'étais encore bourré, je devais avoir... dix-neuf, vingt ans, c'était à New York, soirée étudiante, j'étais bourré … Encore, et je me suis retrouvé la gueule dans le caniveau, sauf que mon crâne a tapé le trottoir, ça m'a valu quatre points de suture. Et sans anesthésie. » prononce t-il, fier comme un coq avant de rire pour saisir ses lèvres « A croire que j'en avais besoin de cette cure. » Parce que toutes ses cicatrices visibles, elles ont été causées à cause de l'alcool. Et Kate, elle va sûrement le comprendre. Mais Adrian s'en fout, parce que les pires cicatrices ne sont pas celles visibles, même celles au creux du cœur. Celles invisibles qui ont fait naître les pires démons dans l'âme de l'ambulancier.

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Kate râle, mais dans le fond, elle aime bien être réveillée par Adrian. Tout comme elle adore blottir son corps chaud contre le sien et sentir les muscles de ses bras l'entourer. La blonde se serait volontiers rendormie s'il ne l'avait pas questionnée sur ses éventuelles cicatrices. Comme beaucoup d'autres personnes, le corps de Kate en présente plusieurs à différents endroits. Elle évoque celle qui se trouve sur son menton, parce que l'histoire qui va avec est franchement drôle à raconter, plus drôle que toutes les cicatrices qui recouvrent ses jambes. La blonde ne pensait pas qu'elle parlerait de son ex à Adrian, d'ailleurs. Elle ne pensait pas non plus qu'elle parlerait de San Francisco. À vrai dire, elle ne pensait pas qu'elle ferait autre chose que l'amour avec lui. C'est agréable d'avoir quelqu'un qui s'intéresse sincèrement à elle, qui essaye de voir au-delà de son pénible caractère. Kate, elle a beaucoup de choses à raconter, beaucoup d'histoires à partager. Les quelques années vécues dans l'immense ville qu'est San Francisco sont les plus belles de toute sa vie. C'est durant cette période qu'elle s'est le plus épanouie, qu'elle s'est elle-même découverte. Elle chérit chacun des souvenirs qu'il lui reste, continue d'aimer chacune des personnes qu'elle a rencontrées. Elle repense à Ambre avec le sourire, même si la fin de leur histoire est arrivée bien trop vite et bien trop brutalement au goût de la jeune femme. Elle repense à leur toute première soirée, leur rencontre, qui s'est terminée dans une fontaine. Elle repense à cette sombre histoire de fées et à la chute qui a suivi. Ambre apparaît dans tous ses meilleurs souvenirs et ça la rend aussi triste que ça la rend heureuse. « Oui, oui, une fée. J'imagine que t'es bien placé pour savoir que quand t'es bourré, c'est facile de s'imaginer des pouvoirs ou des facultés magiques. » Dit-elle en riant. « Ambre a essayé de me porter sur son dos pour qu'on échappe aux flics mais elle a pas réussi. Donc oui, on a fini en cellule de dégrisement. C'est la partie moins fun de l'histoire, même si c'était quand même marrant. » Et elle rigole comme une pintade, tandis qu'Adrian embrasse son menton. Kate sourit et se replace convenablement dans ses bras, avant de s'intéresser à lui, à ses cicatrices. La jeune femme garde son sourire, charmée par les gestes d'Adrian, bien qu'il relate des faits bien moins drôles que son histoire de fée. Ça ne la surprend pas pour autant. Même si elle ne le connait encore que très peu, elle l'imagine assez bagarreur depuis le début. Elle se souvient encore de la manière dont il s'était adressé à ce groupe de garçons qui l'avait sifflée. Il aurait très bien pu leur sauter dessus, si Kate avait été sa petite-amie. La blonde reste silencieuse et passe ses doigts sur l'arcade d'Adrian, elle aussi marquée par une cicatrice. « Wow, quel guerrier ! » Commente-t-elle en se redressant pour déposer un baiser sur son arcade. Elle en dépose un autre sur le bout de son nez et ses lèvres, avant de reposer sa tête sur l'oreiller. Kate rattrape la main du jeune homme pour entremêler leurs doigts à nouveau et regarder de plus près ses phalanges abîmées. « J'suppose que c'est effectivement une bonne chose que tu aies arrêté de boire. Imagine si t'avais voulu foutre un coup de boule au mec ? Tu te serais pris le mur en pleine face. Ç'aurait été triste, parce que t'as un joli visage, et si t'avais cassé ce joli visage, je serais jamais venu t'emmerder pour des frites. » Elle feint une petite moue triste, avant de rire franchement. Kate se souvient très bien avoir dit à sa mère qu'elle ne voulait pas connaître l'histoire de cet homme. Ça ne l'intéressait pas, parce qu'elle était persuadée qu'ils ne se seraient plus vus après avoir couché ensemble. Pourtant Kate, elle est là, dans son lit. Elle lui parle un peu de San Francisco, sans rentrer dans les détails les plus tristes, et il lui parle de ces quelques fois où l'alcool lui a retourné le cerveau. Et finalement, ça l'intéresse. Du moins, les histoires d'Adrian éveille assez sa curiosité pour qu'elle ait envie d'en savoir plus. « Pourquoi t'as commencé à boire ? » Demande-t-elle alors en plantant son regard bleu acier dans celui du brun. « Est-ce que c'est à cause de ta famille, ou à cause d'une femme ? Ou juste parce que tu aimais le goût de l'alcool et les effets qui vont avec ? » Peut-être qu'elle se montre trop curieuse. Peut-être qu'elle devrait s'excuser pour son indiscrétion, quand bien même elle s'en fiche un peu. Peut-être qu'il va refuser de répondre. Mais elle essaye quand même parce que maintenant, elle a vraiment envie de savoir.
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Les histoires comme ça, Adrian n'avait pas pensé qu'il les entendrait. Il pensait naïvement qu'au début de leurs fréquentations, ils se hurlaient dessus alors s'il avait imaginé ne serait-ce qu'un instant qu'il allait finir au lit à écouter ses histoires, il aurait ri au nez de la personne qui lui avait annoncé ça. Mais finalement, il aime bien. Il aime bien passer du temps avec elle, parce que c'est du temps qu'il ne passe pas à boire. Quand Adrian est seul, il a envie de boire, il a envie de se boire une bière puis ce n'est pas assez fort, alors il préfère un verre de vodka avant de finir par le whisky et le monde tourne trop vite par la suite. Mais quand il est avec Kate, il n'a pas envie. Il a juste envie de rester sobre et de la découvrir sous tout les angles, peut-être parce que c'est sa marraine et qu'il sait qu'elle l'aiderait même s'il avait envie de boire ~~cette naïveté~~. Mais il n'a pas envie d'y penser, il arrive à ne pas avoir envie de boire, il boit du jus de tomate, ou il fume, mais il n'a pas pensé une seule fois à boire une bière, ou même un verre de whisky, est-ce qu'il est réellement guéri ? Il n'en sait rien. « J'imagine bien oui... Et oui, je sais que t'as l'impression d'avoir des supers pouvoirs, il paraît qu'une fois, j'ai cru que j'étais invisible et j'ai insulté un mec de gros connard... Avant de partir en courant rapidement et en gloussant... » Oui oui. Adrian était absolument sérieux mais il avait un petit sourire en coin qui prouvait que c'était tout de même bien drôle. Mais après il sublime la cicatrice d'un baiser. Et puis c'est à son tour de se confier et il sait forcément qu'elle sera trop curieuse, qu'elle essaiera d'en savoir un peu plus. Qu'elle essaiera de creuser et de faire exploser la carapace qu'il a tenté de forger avec beaucoup de difficulté et un peu beaucoup d'alcool. Quand il explique et qu'elle l'imite, il ferme les yeux en souriant. Et quand il parle de ses phalanges,il ne s'attendait pas à cette réaction de la part de Kate et il ne peut s'empêcher de lâcher un rire nerveux « Ah ouais... Je savais qu'il n'y avait que ma belle gueule qui t'intéressait. Et l'intérieur il aurait beau être pourri tu t'en ficherais. » Et il fait une tête de renfrogné avant de sourire et même de se mettre à rire en suivant Kate dans son fou rire. Et puis le fou-rire se fâne, et Adrian il sent son cœur qui se retourne quand il va devoir expliquer pourquoi il s'est mit à boire. Il ne l'a jamais dit à personne à part Lissa, seul Lissa est au courant et puis au fond, il ne sait pas s'il veut lui dire est-ce que ça changerait quelque chose entre eux ? Est-ce qu'il passerait un cap si jamais, il lui disait ? Il réfléchissait un instant, les doigts toujours entrelacés, et le regard de Kate dans le sien, il en profite pour déposer ses lèvres contre celles de la blonde, comme pour se donner du courage. Il la serre alors tout contre lui après avoir embrassé son épaule. « J'ai commencé à sérieusement picoler quand j'étais à New York en étude d'ingénierie. Et ma mère est tombé malade. Cancer. Elle avait déjà cette maladie, mais elle avait minimiser les choses, et finalement, j'ai apprit que c'était pire que ce qu'elle voulait me dire. Alors j'ai fini mon année et je suis rentré. » Il souffle un peu en la serrant un peu plus et il continue « Et elle est partie. Elle nous a laissé. Et le père de Lou, a essayé de prendre la place de mon père ce qui m'a fait vrillé. Et voilà. » Il entrelace leurs doigts et il hausse les épaules avant de reprendre « Puis j'ai arrêté de boire pour une fille. Mais elle a refusé de m'épouser donc c'était reparti pour un tour. » Est-ce qu'il venait vraiment de parler de Lissa alors qu'elle était son secret en quelques sortes ? Oui. Et ça lui faisait un peu de bien. Enfin c'est ce qu'il pensait. Il attrapait alors la main libre de Kate et il la pose sur son cœur « Il faut croire que les cicatrices les plus profondes sont là. » Et il l'embrasse avant de lui demander « Et toi, ta cicatrice la plus importante ? Elle est au fond de ton cœur ? »

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Le jeune homme prétend que Kate ne s'intéresse qu'à sa belle gueule, et elle sourit. À ses yeux, ce n'est pas vraiment le cas. C'est vrai qu'elle l'a rapidement trouvé à son goût, qu'elle a tout de suite essayé de lui faire du rentre-dedans. Mais si elle est aujourd'hui dans son lit, à discuter plutôt qu'à faire l'amour, c'est bien parce qu'il l'a séduite un minimum. Kate ne reste jamais aussi longtemps auprès d'un homme, elle ne s'intéresse jamais à eux, à leur personnalité, à leurs problèmes personnels. Mais Adrian... Kate est vite tombée sous son charme parce qu'il ne se laisse pas marcher sur les pieds. C'est peut-être bête, mais la blonde n'aime pas les hommes qui s'écrasent, qui l'insultent en s'éloignant le plus loin possible d'elle. Adrian a du répondant et il le lui a prouvé dès le début. Il n'a pas peur de remettre Kate en place, il n'a pas peur de la confronter, d'hurler plus fort qu'elle. Et c'est ça qui lui plait. Le simple fait qu'il soit capable de la supporter, de la recadrer à certains moments. Au-delà de ça, elle a l'impression d'être spéciale à ses yeux. Il lui donne de l'importance et un minimum de valeur. Alors contrairement à ce que Adrian peut penser, elle ne s'intéresse pas seulement à sa belle gueule. C'était vrai avant qu'il ne couche ensemble, mais plus maintenant. Et dans le fond, Adrian doit en avoir conscience. Elle suppose, en tout cas, qu'il en a conscience. « C'est quand même plus agréable de coucher avec un beau garçon. » Qu'elle dit simplement, les yeux brillants de malice. Si vraiment elle n'avait d'yeux que pour son joli minois, elle ne prendrait pas la peine de le questionner sur les prémisses de son alcoolisme. Parfois, Kate oublie qu'elle l'a rencontré dans un centre de désintoxication. Elle oublie qu'il se bat tous les jours contre l'alcool. La blonde ne l'a jamais connu en état d'ivresse, elle ne l'a jamais vu boire une seule goutte d'alcool. Alors l'alcoolisme d'Adrian reste quelque chose d'assez superflu pour la blonde, qui ne mesure pas vraiment l'ampleur de cette dépendance. Elle est néanmoins curieuse de savoir ce qui l'a fait plonger. La question franchit la barrière de ses lèvres avec simplicité, signe qu'elle ne se soucie pas vraiment du fait qu'il puisse ne pas être à l'aise. Sans réellement s'en rendre compte, elle essaye de regarder ce qu'il y a sous la carapace du jeune homme. Et elle le fait de manière indiscrète, mais elle sent les réticences d'Adrian. Il met du temps à répondre, essayant de gagner du temps en l'embrassant ou en la serrant dans ses bras. Le temps de quelques secondes, elle croit même qu'il va zapper sa question. Kate, elle tombe des nues quand elle apprend le refus d'une demande en mariage. « Je savais pas que tu étais du genre à vouloir te marier. » La blonde n'a probablement pas une réaction très intelligente. Elle pourrait compatir à sa douleur, ou du moins essayer. Sauf que Kate n'a jamais été à l'aise avec les mots, et à part s'étonner pour cette histoire de fiançailles, elle ne sait absolument pas quoi dire. En comparaison, sa vie est un long fleuve tranquille. Pour autant, elle ne veut pas donner l'impression qu'elle s'en fiche. Le regard rivé sur leurs doigts entrelacés, elle le laisse placer sa main libre sur son cœur. « Je suis en train de réfléchir à un truc intelligent à dire, mais j'avoue que c'est pas facile. » Au moins, elle est franche. Kate se défait de son étreinte et se redresse un peu afin de pouvoir déposer plusieurs baisers contre sa poitrine, là où se trouvait sa main quelques secondes plus tôt. Elle saisit ensuite le visage du jeune homme entre ses deux mains et l'embrasse longuement, les yeux fermés. Elle en devient toute frissonnante, elle-même surprise par son geste. Kate ne pensait pas être capable d'un telle tendresse, et c'est bien la preuve qu'Adrian la trouble. La blonde détache ses lèvres des siennes, et reprend position contre lui. Maintenant, c'est à elle de parler. Ça l'embête un peu, parce qu'elle aurait préféré en apprendre plus sur son ex. « Non, je crois pas. Enfin je sais pas. » Kate se sent tout-à-coup déstabilisée. Elle n'a pas l'impression que la cicatrice la plus importante soit au fond de son cœur. Mais elle pense quand même à Ambre, à ses parents, à sa sœur et finalement, ça ne lui paraît pas impossible. La différence avec Adrian, c'est que toutes ces cicatrices, elle se les ait infligées. Elle se racle la gorge et se défait totalement du jeune homme pour s'asseoir correctement, le dos contre le mur. Kate sort ses jambes de sous la couette et lui montre les différentes cicatrices. « Je crois que c'est celles-là, les plus importantes. T'es le premier à qui je les montre. » Elle garde les yeux braqués sur ses jambes, le sourire aux lèvres. « J'ai eu un accident il y a cinq ans. J'étais avec un ami, c'est lui qui conduisait. On a pas vu la voiture arriver, on a rien vu du tout. On l'a juste sentie nous percuter. Tout l'avant de la voiture s'est refermée sur mes jambes. J'arrivais plus à les sentir, je pouvais plus les bouger et ça a duré plusieurs semaines. Les sensations sont revenus progressivement, grâce aux médicaments je suppose, et à la rééducation. Ma mère est venue me chercher à San Francisco, et c'est comme ça que j'ai quitté ma petite-amie. » Il y a beaucoup de détails qu'elle omet, beaucoup d'éléments qu'elle garde pour elle. Kate ne veut pas que cet accident soit l'événement le plus important de sa vie, alors c'est pour ça qu'elle raconte cette histoire sur un ton léger, sans jamais perdre son sourire. « Elle s'appelait Ambre. Enfin je crois que je l'ai déjà dit. » Elle se tourne vers Adrian. « Et ton ex à toi, elle s'appelait comment ? Vous avez été ensemble longtemps ? » Elle filtre ses questions, essaye de sélectionner les plus pertinentes. Pourtant, dans sa tête, c'est un véritable volcan en éruption.
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Kate elle a un sourire qui retourne l'âme et un rire qui réchauffe le cœur. Et Adrian il aime bien la voir sourire quoiqu'il en dise, et il serait bien trop romantique s'il disait que son rire est sûrement la mélodie qu'il préfère ~~mais il le dit dans sa tête~~ « Oui comme c'est mieux de coucher avec une jolie fille. » Oui Adrian, il ne peut pas coucher avec une moche, déso ce n'est absolument pas Max Boublil. Puis Kate elle doit comprendre dans cette petite réponse qu'il la trouve jolie. Et il aimerait qu'elle reste toujours dans ses draps. Puis même si le sourire est là, même si le rire a prit la place du silence, Adrian il se sent mal quand elle lui demande pourquoi il s'est mit à boire. Il ne veut pas lui dire, il veut occulter la question et pourtant, il n'y arrive pas. Pour une fois, il a envie d'être honnête avec elle. Parce que l'honnêteté c'est ce qu'il y a de mieux qu'il pense. Fin ça reste toujours à voir. Il essaye. Il essaye de lui dire sans flancher mais c'est dur. « Il faut croire que si, enfin j'ai voulu me marier qu'avec une fille. Avant toutes les autres n'avaient aucune importance. » Avant elle, avant Kate.Mais il ne lui dit pas. Il n'a pas envie de lui dire parce que tout risquerait de péter. Et quand il finit, elle peut sentir aux battements de son cœur que ça fait bizarre là à l'intérieur. Et quand elle dit qu'elle ne sait pas quoi dire, il ne lui en veut pas, parce qu'il aimerait qu'elle ne dise rien. Il ne vaut mieux rien dire dans des situations de la sorte, Adrian il préfère le silence aux mots maladroits. Et les lèvres de la blonde contre les siennes pour offrir un baiser tendre, Adrian frissonne, tout son corps est frissonnant et il sourit contre ses lèvres, sa main libre caressant du bout des doigts la peau de la jeune blonde. Et il lui demande de parler de ses cicatrices, de ce qui la tourmente elle. Parce qu'Adrian il a toujours eu le chic de trouver des demoiselles qui ont des cicatrices comme lui, à part Lissa. Lissa elle était bien, Lissa elle était le pansement de ses plaies et les autres n'étaient que l'alcool qu'il foutait sur les plaies béantes en quête d'adrénaline. Quand elle se défait de lui, il a un peu froid le brun mais il ne montre rien et il fronce les sourcils. Il regarde les jambes de la blonde et doucement, il passe le bout du doigt sur ses cicatrices alors qu'elle lui explique. Et il se réinstalle en l'écoutant toujours. « Oui enfin tu m'avais pas dit que c'était ta copine, ou du moins j'ai occulté cette information. Et moi non plus je sais pas quoi dire... Juste que t'as eu un sacré tempérament, et tu m'impressionnes... » Oui, il préfère lui dire qu'elle l'impressionne. Après tout, c'est la vérité. Elle est impressionnante comme bout de femme. Et puis la question sur Lissa revient et Adrian il ferme les yeux en ressaisissant sa main et entrelaçant ses doigts « Elle s'appelait Lissa. » Oui voilà c'est une information ultra importante. Mais il se doute bien qu'elle n'en a pas assez. « Et Lissa je l'ai rencontré lors d'un gala auquel je suis allé avec mon beau-père. Et j'ai toujours cru que c'était ma mère qui me l'avait envoyé. Elle m'a toujours prit pour un autre. Parce que quand je l'ai rencontré, elle cherchait un Josh ou quelque chose comme ça. J'ai dit que c'était moi. Alors que pas du tout.. » Il haussait même les épaules « Et puis j'étais si heureux que je lui ai demandé de m'épouser. Elle m'a dit qu'elle ne voulait pas se marier. » Et voilà, clap de fin. Ils se sont séparés et puis il a replongé comme un connard. « C'en est suivi une descente en enfer et j'ai promit à ma sœur que je me ferais soigné... » Il haussait un peu les épaules avant d'embrasser la tempe de la blonde et il la regarde, curieuse. « Et toi ? Tu n'as jamais voulu retourner à San Francisco pour retrouver ton ex ? » Il hausse les épaules « Je pensais que t'aurais été du genre à dire fuck à ta mère que tu serais aller retrouvé celle que tu aimais. Mais bon, vu ta mère je pense pas qu'elle se serait laissé faire.» Parce qu'il imagine bien que Kate elle enverrait chier sa mère pour quelqu'un. Qu'elle n'a pas besoin d'approbation. « Mais je suis plutôt content que tu sois revenue. » Parce qu'il était là, avec elle. Et puis sur l'instant, c'était que ce qui comptait.

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Katrian

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Adrian essaye de se livrer à cœur ouvert, et c'est à Kate d'en faire autant ensuite. C'est compliqué pour la blonde, parce qu'elle n'a pas l'habitude de se confier. Elle n'a pas non plus l'habitude de parler des cicatrices qui recouvrent ses jambes. Les conséquences de l'accident ont rythmé son quotidien durant toute année, elle était même obligée de consulter un psychologue pour éviter le moindre traumatisme. Kate s'est pliée à toutes les exigences médicales qu'on lui a imposées, elle a parlé de cet accident de la manière la plus libre qui soit, elle a tout extériorisé, n'a rien gardé pour elle. Puis les gens ont fini par passé à autre chose, elle y compris. Il y a des jours où elle oublie l'état de ses jambes, les douleurs qui persistent de temps en temps. Adrian la renvoie cinq années plus tard et la rapidité de son rythme cardiaque lui montre qu'elle reste encore profondément touchée par cet accident. Elle passe au-dessus de beaucoup de détails. Elle n'explique pas ce qui l'a conduite à San Francisco, elle ne précise pas que l'ami au volant est décédé, elle ne revient pas sur son état psychologique. Ce n'est pas tant qu'elle ne souhaite pas en parler, mais plutôt qu'elle ne veut pas l'ennuyer avec toute cette histoire. Kate évoque brièvement son ex, Ambre. Celle qu'elle a quittée du jour au lendemain, malgré des sentiments bien présents. Encore aujourd'hui, elle pense qu'elle ressent toujours quelque chose pour elle. Elle est persuadée que si elle tombait nez-à-nez avec elle un jour, son cœur exploserait en mille morceaux. Kate sourit quand le jeune homme avoue être impressionnée par son tempérament. « J'ai pas fini de t'impressionner. » Lâche-t-elle en lui souriant. La blonde ne comprend pas spécialement en quoi elle est impressionnante. C'est vrai qu'elle a vite tourné la page, qu'elle a rapidement oublié l'accident. Elle sait qu'elle a un mental d'acier, la blonde. Mais elle a aussi des failles qui la fragilisent autant qu'elle sait se montrer forte. Kate préfère croire qu'elle saura impressionner Adrian un million de fois encore. Elle reporte la discussion sur l'ex d'Adrian, curieuse d'en apprendre un peu plus. Elle se serait contentée de son prénom, s'il n'avait pas décidé lui-même de raconter leur histoire en bref. Kate ne peut pas s'empêcher de rire, quand bien même sa relation avec Lissa se soit terminée sur une mauvaise note. « C'est marrant parce que si j'avais été à ta place, j'aurais totalement agi de la même façon en me faisant passer pour le type qu'elle cherchait. » Elle calme son rire et plante son regard dans le sien. « Et si j'avais été à la place de Lissa, j'aurais peut-être réfléchi avant de dire non. » Ce n'est peut-être pas le moment de dire ce genre de chose, et pourtant, elle s'en fiche. Elle est sincère, Kate. De toute façon, à partir du moment où un type lui plait, elle pourrait dire oui à tout, même une demande en mariage. Il parle à nouveau de San Francisco et elle baisse les yeux sur leurs doigts entrelacés en haussant les épaules. Adrian a déjà très bien cerné le caractère de sa mère et ça la fait rire. Elle daigne relever le regard vers lui quand il avoue être content qu'elle soit rentrée. « Espèce de serial lover ! » Qu'elle fait en plissant les yeux. « J'ai jamais vraiment voulu retourner à San Francisco, parce que c'est fini à mes yeux. J'en ai profité pendant trois ans, j'ai vécu plein de choses, j'ai rencontré plein de gens. Mais c'est fini. » Kate est incapable d'expliquer pourquoi elle n'a jamais voulu y remettre les pieds. Elle ne pense pas que ce soit lié à l'accident, ni même à Ambre. En revanche, c'est possible que ce soit à cause de Freddie, le garçon qui conduisait le véhicule le soir de l'accident. « Je me suis toujours dit qu'Ambre reviendrait si vraiment elle m'aimait. Moi, j'étais un peu bloquée ici à cause de tous les soins dont j'avais besoin. Après, même si j'ai jamais voulu retourner à San Francisco, j'ai toujours envie d'aller ailleurs. » Elle a toujours envie de fuir, Kate. Elle rêve encore de partir loin, quelque part où personne ne la trouvera. « Bon, depuis que je connais ton lit, j'ai un peu moins envie de partir. » Kate se colle tout contre lui, et effleure ses lèvres du bout des siennes en fermant les yeux.
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Il ne s'attendait pas à ça le brun. Non il n'avait pas imaginé une seule seconde qu'il allait passer une partie de sa journée dans son lit avec cette blonde qui lui avait prit la tête pour une assiette de frites il y a de cela quelques semaines. Cela ne lui avait même pas effleuré l'esprit ne serait-ce qu'une minute, il avait surtout imaginé que ce serait juste une nuit comme ça, comme il avait l'habitude. Mais non, la blonde avait apposé sa marque sur le cœur du brun et c'était très certainement ce dont il avait besoin pour se frayer un chemin sur la rédemption. Rédemption difficile, parce qu'il a souvent envie de se boire une bière, cependant, il ne le dit à personne, parce que sa sœur l'enverrait balader et lui dirait qu'il est faible, ses collègues le pousseraient à consommer alors tout cela n'aurait servi strictement à rien. Il garde son mal-être pour lui et il se console avec son jus de tomate. Et surtout il pense à autre chose en compagnie de cette blonde qui s'est immiscée dans sa vie tel un ouragan qu'on ne prévoit pas « J'ai hâte de voir ça, alors. » prononce t-il, amusé. Il a hâte de la découvrir encore, de la redécouvrir même sous un autre angle. Adrian, il a hâte au fond, même s'il ne dit rien. Et Adrian, il se sent en confiance parce que pour la première fois depuis longtemps, il parle de la blonde qui lui a fait chavirer le cœur. Celle pour qui il se serait engagé pour un long moment, voir pour toujours. « A croire qu'on est fait pour être ensemble. » Être ensemble, c'est une bien étrange tournure de phrases mais pourtant, Adrian ne reprend pas ses paroles. Il n'en a pas envie. « Tu sais, je ne suis pas tous les jours faciles, alors peut-être qu'elle a bien fait de dire non. » Mais est-ce qu'il aurait vécu une descente en enfer de la sorte si elle avait dit oui ? Certainement pas. Adrian il aurait abandonné tout alcool pour Lissa. Enfin, peut-être pas entièrement mais il aurait cessé de forcer sur la bouteille, au moins. Et Adrian il compte bien marquer le cœur de la blonde autant qu'elle a marqué le sien, alors il lui dit ce qu'elle pense, il lui dit qu'il est content qu'elle soit rentrée parce qu'au moins, elle l'aide à affronter ses démons. A sa façon. Et il rit à sa remarque « Tant mieux parce que je serais absolument capable de venir te chercher à San Francisco, si jamais tu décides de repartir un jour. On est un serial lover ou on ne l'est pas, demoiselle. » Et il pose doucement ses lèvres contre celles de Kate pour appuyer ses dires, un baiser chaste et tendre qui dénote de la fièvre dont il fait habituellement preuve. « Et si on partait ailleurs ? Pour Noël ? Je sais que t'as envie de faire chier tes parents, j'ai pas envie de passer Noël avec mon beau-père, tu serais mon excuse. » prononce t-il en haussant les épaules simplement. Oui il vient de lui proposer de partir, oui, il peut se payer un billet d'avion de presque dernière minute si ça peut leur permettre d'être bien tout les deux. Loin de tout. « Tant mieux. » Parce qu'il ne sait pas comment il réagirait si elle venait à partir, mal certainement, mais il ne veut pas y penser. Quand elle effleure ses lèvres, Adrian il les capture avec un baiser rempli de mots inavoués, ses lèvres se décalent doucement sur sa mâchoire qu'il effleure avant de finir tout contre son cou « Tu sais, je suis pas quelqu'un de bien. Mais, je me dis, que nous deux ça peut faire quelque chose de beau. » Il garde les yeux clos en prononçant tout ça. « J'aime bien quand t'es là. J'aime bien quand je me dis qu'en rentrant d'une garde un peu trop pourrie, je te retrouverais. » Ses lèvres contre la peau de la jeune femme, il continue « Alors je sais pas où on va, mais j'veux pas que tu t'en ailles. » Même si ça risque de péter un bon nombre de fois, il a envie qu'elle reste là. Tout près de lui, dans son lit.

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Katrian

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]À croire qu’on est fait pour être ensemble. Cette phrase ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd. Kate l’entend de manière distincte et en comprend tout le sens. Pour autant, la blonde ne dit rien. Elle cache son sourire en enfouissant à moitié son visage dans son bras. Ça lui plait cette histoire d’être ensemble, mais ne l’avouera jamais de vive voix. Elle ne sait pas s’il l’a dit en toute connaissance de cause, ou si ce sont des mots échappés. Par peur de le faire fuir et de se faire fuir, elle reste silencieuse et apprécie le million de papillons qui virevoltent dans son ventre. Kate, elle est sous le charme d’Adrian. Ce n’est plus une surprise, ses yeux brillants parlent pour elle. Il n’empêche que si elle avait été à la place de Lissa, elle aurait réfléchi avant de dire non à une demande en mariage. Évidemment, elle n’a aucun doute quant au fait qu’elle et l’ex d’Adrian soient deux femmes totalement différentes. Peut-être que Lissa ne voyait pas le jeune homme de la même manière que Kate le voit. À la remarque du garçon, elle hausse les épaules. « Personne n’est facile à vivre. » Dit-elle simplement en guise de remarque. Il y a des personnes plus faciles à cerner que d’autres mais globalement, tout le monde traverse un jour des phases où on a du mal à se comprendre soi-même. « Si tu penses qu’elle a bien fait de dire non parce que t’es apparemment pas facile tous les jours, alors ça veut dire qu’elle était pas faite pour toi. » C’est aussi simple que ça, dans la tête de Kate. Elle aimerait d’ailleurs penser qu’elle, au contraire de Lissa, est faite pour Adrian. Elle aimerait vraiment y croire, sauf qu’elle reste persuadée qu’un jour ou l’autre, elle va le décevoir. Peut-être qu’elle finira par s’enfuir encore, comme elle l’a fait à ses 18 ans. Peut-être qu’elle le quittera comme elle a quitté Ambre. Il faudrait déjà qu’ils soient officiellement ensemble mais à ce stade, Kate a l’impression que c’est tout comme. Si Ambre n’a jamais eu le cran de venir la chercher à Cap Harbor, elle apprend qu’Adrian serait tout-à-fait capable de la récupérer à San Francisco si jamais un jour elle décidait d’y retourner. Ça ne risque pas d’arriver, car il s’agit pour elle d’un chapitre de sa vie clos. Mais ça lui fait plaisir de l’entendre dire qu’il traverserait le pays pour ses beaux yeux. Au contact des lèvres du jeune homme contre les siennes, elle glisse ses bras autour de son cou et se blottit tout contre lui. Kate ferme même les yeux pour capturer mentalement chaque instant de ce baiser. La blonde est à peu près certaine de ne jamais retourner à San Francisco. En revanche, elle a toujours envie de partir ailleurs. Cap Harbor finit toujours par l’étouffer, elle ne se l’explique pas. Quand Adrian lui propose de partir en vacances, elle hurle intérieurement de bonheur. « D’accord. On s’en va, on prend des vacances. J’accepte d’être ton excuse ! » Elle ne sait pas où ils iront, mais elle pourrait le suivre jusqu’en Antarctique s’il le décidait. À partir du moment où elle est avec lui, tout va bien dans le meilleur des mondes. Ils s’embrassent encore, longuement, lentement. La bouche d’Adrian parcourt sa peau, elle frissonne à chaque baiser, se laisse glisser lentement vers un autre monde. La blonde glisse sa main dans le cheveux d’Adrian pour le garder à proximité d’elle, son souffle chaud contre son cou. Son cœur rate quelques battements quand il lui parle ouvertement. Elle a l’impression de rêver, d’imaginer le moindre mot qu’il prononce. Et elle ne sait pas quoi répondre, parce qu’elle ne pense jamais à s’engager dans une relation avec quelqu’un. Ce n’est pas qu’elle ne veut pas. C’est juste qu’avec le temps, elle est habituée aux relations éphémères, aux garçons qui la flattent sans relâche pour disparaître de la circulation. Elle ne leur en veut pas, à ces garçons, elle sait qu'elle a un caractère compliqué. Ambre, ça a été sa seule vraie relation. « Tu finiras pas vouloir me jeter par la fenêtre. » Souffle-t-elle alors. « C’est bien de pas savoir où on va, parfois. » Kate, elle est maladroite dans ses mots. Adrian l’attendrit et c’est assez nouveau pour elle. Pour autant, elle ne peut rien lui promettre. Elle se connait, Kate. Elle est impulsive, irréfléchie. Elle peut vouloir l’épouser aujourd’hui, et partir sans lui demain. Personne ne sait à quoi s’attendre, pas même elle. Elle peut se lasser aussi vite qu’elle s’attache. Et c'est ça qui l'effraie vraiment.
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