Depuis longtemps j’ai perdu le compte des jours que j’ai passé sans Mila, je ne dirais pas que j’étais plus que l’ombre de moi-même, mais c’était presque cela. Peter avait été assez sympa pour me laisser élire domicile chez lui en entendant que je trouve quelque chose. Je ne savais pas si je voulais vraiment partir d’ici. De toute façon je passais le plus clair de mon temps au boulot. Jamais je n’avais été aussi assidu, jamais je n’avais autant travailler et même si la période des fêtes était souvent la plus difficile pour l’entreprise, pour notre succursale de Cap Harbor, j’avais réussi à faire remonter les chiffres de manières considérable. D’ailleurs le PDG m’avait même contacté, disant que j’étais plus que le bienvenu à New-York dès que je le souhaitais. Il avait pris cette décision contre l’envie de mon père et au vu de ma situation avec Mila, j’étais tenté d’accepter. Depuis des semaines et des semaines je faisais des listes de pour et de contre. Et au final la seule chose qui me faisait rester à Cap Harbor c’était Mila.
Pourtant je n’étais plus rien pour elle, elle me l’avait bien fait comprendre lors de notre dernière dispute. Elle avait aussi tenue sa parole de me renvoyer mes affaires. Naïvement, je pensais qu’elle ne l’aurait jamais fait, qu’on aurait pu trouver un moyen de se réconcilier, de parler calmement sans se hurler des horreurs à la tête. Mais un jour en voyant mes cartons devant la porte j’avais compris que plus rien n’était possible. Depuis je traînais comme une âme en peine. Plusieurs fois j’avais été tenté d’aller sonner à sa porte, et puis ma fierté m’en avait empêché. J’avais sûrement des choses à me reprocher dans ma façon d’avoir aborder les choses, mais tant pis.

Puis un jour la solution était venu de la part de Peter. Peut-être parce qu’il en avait marre de me voir aussi morose, aussi aigrie, peut-être aussi que la bonne humeur de Maryline lui tapait sur le système et il avait besoin de moi pour faire tampon. Toujours était-il qu’en combinant ses forces avec ma sœur, ils avaient réussi à me convaincre que tout n’était pas fini. Que je pouvais m’excuser pour mon comportement et la laisser parler en lui faisait une surprise. Selon ma sœur il fallait que je sois une énorme surprise et surtout que ce soit romantique. Pour Peter je n’avais pas besoin d’en faire des tonnes, juste de ne pas baisser les bras à la première difficulté venu. Ils étaient dans le vrai tous les deux et je me creusais la tête pour trouver une idée qui pourrait faire accepter à Mila de me voir. Parce qu’on pouvait parler de ma fierté, mais Mila aussi en avait une sacré et je n’étais pas sûr que mes beaux yeux suffirait à la convaincre. Au contraire, j’étais même convaincu qu’il fallait que je lui donner rendez-vous à un endroit bien spécifique pour qu’elle songe à accepter mon invitation.
Je parlais de mon idée à Peter et Maryline, je voulais envoyer quelqu’un la chercher pour la conduire à l’endroit où on avait fait notre premier week-end en amoureux. Si ils étaient d’accord pour l’idée, ma sœur trouvait que ce n’était pas encore suffisant, il fallait que je fasse encore mieux et derrière elle je voyais Peter lever les yeux au ciel en secouant la tête. Et l’espace de quelques secondes, cette image suffisait à me faire oublier mes problèmes de coeur. « Et si je lui faisais parvenir un nouveau téléphone et un billet d’avion ? » Et si ma sœur n’était pas d’accord, je ne savais pas ce que je pouvais trouver comme idée, mais à la manière dont elle s’excitait en tapant dans ses mains et en me sautant dans les bras, je comprenais qu’elle approuvait mon idée. L’idée était là, il ne restait plus qu’à la mettre en œuvre. Déjà acheter un nouveau téléphone. Je n’avais pas oublié comment le sien avait terminé après avoir vu les messages de Jeremy. Je me doutais bien qu’elle en avait déjà un nouveau, mais on allait dire que c’était un clin d’oeil. Et après l’avoir configuré, chargé et entré mon seul numéro dans les contacts, je pouvais le glisser dans une jolie boîte avec son billet d’avion à l’intérieur. J’avais choisi Bora Bora comme destination et le départ était dans 3 jours. Cela lui laissait le temps de réfléchir et prendre une décision. Je n’avais pas laissé de mot, j’espérais simplement qu’elle devinerait que c’était moi.

Le plus dur maintenant, c’était l’attente. Au moment de partir Maryline n’était plus là depuis longtemps et malheureusement Peter travaillait. J’aurai aimé avoir une petite tape d’encouragement. Valise à la main, je soufflais une dernière fois avant de sortir de l’appartement. Tout le long de la route, je m’interdisais de penser au fait que Mila ne pouvait pas venir, et encore en attendant à l’aéroport. Et après avoir enregistré mon bagage dans ma tête tout était clair. Même si elle ne se montrait pas, je resterais à ma place, je resterais dans ce petit aéroport à l’attendre avec mon bouquet de fleur. Je m’étais fixé une limite d’attente et je savais que même cette limite j’allais la dépasser parce que j’aurai toujours de l’espoir.

J’étais dans une situation désespérée et dans ce genre de situation il me semblait normal de demander de l’aide aux copains. Techniquement j’avais demandé l’aide de Peter et Brane, pourtant c’était ma sœur que j’entendais le plus, c’était ma sœur qui a grand renfort de secouage de tête me disait si je tombais juste avec mes idées ou non. A la base je voulais quelque chose de simple. Un simple geste romantique pour prouver à Mila que je l’aimais et surtout que j’étais désolé pour tout ce qui s’était passé. Je ne mentirais pas en disant que l’envie de tuer Jeremy avait été très grande, mais je ne l’avais pas fait, parce que déjà cela n’aurait servi à rien – sinon à ce que je termine en prison – et puis surtout Mila aurait fini par l’apprendre et j’aurai pu dire adieu à un pardon de sa part. Mais à la place de mon geste simple et romantique, je me retrouvais à lui acheter un téléphone et un billet d’avion. Autant le nouveau téléphone j’étais d’accord, j’étais même persuadé que cela pourrait lui décrocher un sourire, mais le billet d’avion j’étais plus perplexe. Il y avait tellement d’inconnu dans cette équation, que maintenant qu’il était temps d’aller à l’aéroport, je ne savais pas si c’était une bonne idée. Le choix était simple, soit elle venait, soit elle ne venait pas. Tout mon être me disait qu’elle n’allait pas venir, que j’avais été beaucoup trop loin lors de notre dispute et je ne pouvais m’en prendre qu’à moi même. Pourtant, j’étais quand même dans cet aéroport à attendre. J’étais venu bien trop longtemps à l’avance. J’avais enregistré ma valise, tout en me disant que peut-être je n’allais jamais monter dans cet avion et que ça allait être des emmerdes supplémentaires. Mais j’avais encore de l’espoir, je ne voulais pas abandonner mes chances avec Mila comme cela.

Cette attente avait quelque chose d’horrible, parce que je ne cessais de me poser des questions, d’imaginer les pires scénarios, alors par dépit j’avais été acheté une tonne de magazines et des bouquins, mais cela n’arrivait pas à me laisser un instant de répit. Même les mots croisés ne m’aidait pas à rester calme. Mon regard resté rivé sur le tableau des départs, et celui de notre avion arrivé bien trop vite à mon goût. Jusqu’au moment fatidique. « Les passagers du Vol 7344 à destination de Bora Bora sont priés de se rendre à la porte d’embarquement numéro 15 » Autour de moi, je voyais beaucoup de monde se lever, heureux et excité à l’idée de partir en vacances en famille, entre amis ou en amoureux. Je devrais être parmi ces gens, je regardais ma montre et calculait que Mila avait encore 45 minutes avant que les portes ne se referment définitivement sur notre voyage et notre réconciliation. 45 minutes pour encore y croire et j’y croyais. « Dernier appel pour les passagers du vol 7344 à destination de Bora Bora » Cette fois c’était fini. Il fallait que je me fasse une raison, que je me rende à l’évidence et que je comprenne que Mila n’avait plus envie d’entendre parler de moi. Il ne me restait plus qu’à entrer, noyer ma déprime dans une bouteille de scotch, mais pourtant je n’arrivais pas à bouger d’ici. Je n’avais pas le courage d’affronter ma sœur tout de suite. Il n’y aurait eu que Peter ou Brane oui, parce que je n’aurai pas eu besoin de parler, ni rien. Avec Maryline c’était plus compliqué, elle aurait trouvé un moyen de me dire que ce n’était pas grave, qu’il fallait que j’essaye quelque chose d’autre. Pourtant j’avais l’impression que le message de Mila était plutôt clair et le monde autour de moi n’avait plus vraiment d’importance. Il pouvait se passer n’importe quoi, que cela ne suffisait pas à capter mon attention. « Martin ? » Si rien ne pouvait me perturber, cette voix par contre je pourrais la reconnaître entre mille. Est ce que j’étais en train de rêver ? Je tournais la tête pour finalement tomber sur Mila. Elle était là, devant moi. Je n’arrivais pas à y croire. Pourtant à la voir courir vers moi et me sauter dans les bras, je prenait réellement conscience de ce qui se passait. Je la serrais dans mes bras pour ne plus jamais la laisser partir et répondait à son baiser avec autant de désir et de besoin qu’elle. Elle m’avait manqué d’une manière que je ne pensais pas possible. « Je suis désolé, je suis désolé, je suis tellement désolé. » De mon pouce j’essayais d’essuyer ses larmes, mais il y en avait beaucoup trop et malgré toute l’émotion qui m’étreignais, je parvenais à lui sourire. Elle était la plus belle des visions qui puisse exister. « Non Mila, c’est moi. J’aurai du t’écouter et pas réagir comme un abruti fini. Je suis désolé. Vraiment désolé » J’étais aussi désolé que ma fierté ait mis autant de temps avant de se décider à rendre les armes. « L'avion est partit sans nous. » Alors ça c’était bien le dernier de mes soucis. « T’es là, c’est tout ce qui compte pour moi » Parce que pour moi sa présence voulait dire qu’elle croyait encore en nous également. D’accord on allait devoir travailler sur pas mal de choses tous les deux, mais rien n’était insurmontable. « Il y a eut un accident, mon taxi s'est arrêter, j'ai du continuer à pied pour venir jusqu'à ici. » Je ne pouvais m’empêcher de rire à cette histoire et je l’embrassais une nouvelle fois. « Tu veux dire, que tu voulais à ce point venir, que tu as pris le risque de bousiller tes chaussures ? » Si ça ce n’était pas une preuve d’amour, alors je n’y comprenais plus rien. Parce que bon je connaissais Mila et sa passion pour les chaussures, jamais elle n’aurai pris autant de risque si ça n’en valait pas le coup. Du moins j’osais l’espérer. « Rassure moi, c'est toi qui m'a envoyé ce billet et ce nouveau téléphone ? » Elle pouvait se rassurer, c’était bien moi qui avait organisé tout cela, j’étais bien à l’origine de ce cadeau anonyme. « Je savais pas si tu aurai accepté de me parler si j’étais venu chez toi. Et selon ma sœur il fallait que je fasse un grand geste romantique » En tout cas selon les critères de ma sœur j’avais tapé dans le mille, j’attendais maintenant la réaction de Mila. « Comme j’avais détruit ton téléphone, j’en ai acheté un. J’espérais que tu m’appellerais ou que tu m’enverrais un message. » Ce qui n’était pas arrivé, mais ce n’était pas important parce qu’elle était là maintenant. « Je suis désolé pour tout ce que je t’ai dit Mila » Je n’arrivais pas à la quitter des yeux et je repoussais une mèche de ses cheveux derrière son oreille. Même avec les yeux rougis par les larmes je la trouvais magnifique.

Retrouver Mila, la serrer dans mes bras, pouvoir l’embrasser c’était les sensations les plus merveilleuses au monde. Je pensais avoir perdu tout ça avec notre dispute, je pensais qu’elle ne viendrait jamais jusqu’ici pour me retrouver, mais si elle était là. Et même si on avait loupé l’avion, même si on était ici comme deux imbéciles, j’étais un imbécile heureux. Elle était là, on s’aimait et c’était tout ce qui comptait, le reste était anecdotique. « Comment, j'ai pu faire sans toi ? » Honnêtement je me posais la même question, comment pouvait-on vivre sans moi. « Je savais que ma perfection et ma modestie finirait pas te manquer » Maintenant que les drames étaient terminé, apporter un peu de légèreté ne pouvait que nous faire du bien et puis je savais que les remarques sur ma modestie la faisait toujours rire ou alors lever les yeux au ciel. Mais même ça j’avais envie de la voir faire. Mais avant j’étais quand même sur le cul d’apprendre qu’elle était venu à pied parce que son taxi était coincé. Mila à pied, avec ces magnifiques chaussures qui devaient être maintenant complètement foutue. Connaissant l’amour de Mila pour les chaussures, j’étais choquée et en même temps heureux, c’était sûrement l’une des plus belles preuves d’amour qu’elle pouvait m’apporter. « J'ai cru le moment où j'allais finir pieds nus. Je peux même confirmer que les talons hauts ça n'est pas l'idéal pour la marche à pied. » Je voulais bien la croire et je ne voulais absolument pas essayer. « On devrait t’inscrire à ses courses en talon aiguille pour voir comment tu t’en sortirais » En tout cas cela me ferait beaucoup rire et je ne manquerais pas de filmer ça. « Tu as gagné le droit de m'offrir une nouvelle paire, merci. » Ben voyons, en voilà une qui ne perdait pas le sens des priorités. « Promis un jour j’irai faire une journée shopping avec toi » Je regrettais cette promesse à l’instant même où je le disais, parce qu’une journée à faire les magasins c’était de la torture pour moi, mais en même temps j’avais envie de voir Mila dans son élément naturel. « Donc aussi surprenant que cela puisse être, j'avais vraiment très envie d'être ici, avec toi. » Ce qui me rendait infiniment heureux. « Et je suis content que tu sois venu malgré les risques et le danger que représente les talons aiguilles » Je posais une nouvelle fois mes lèvres sur celle de Mila. Je me sentais bien, même si j’avais beaucoup douté jusqu’à présent. Aller chez elle, aurait été trop directe, elle n’aurai sûrement pas ouvert sa porte, alors oui lui offrir un téléphone et des billet d’avion c’était la seule chose que j’avais trouvé à faire. J’avais espéré qu’elle me contacte. Elle ne l’avait pas fait, mais je ne pouvais pas lui en vouloir sachant qu’elle était maintenant devant moi. « J'en avais envie Martin sauf que j'ai pas réussit à trouver le courage ... Ça fait trois jours que je ne quitte plus ce téléphone. » Peut-être que j’aurai du lui envoyer un message. Pas forcément une grande déclaration, mais un petit quelque chose, mais je crois que j’avais eu aussi peur qu’elle. « J’ai l’impression qu’on est une belle paire de peureux quand il s’agit de nous » Cela me faisait un peu rire quand même, et maintenant on avait tout le temps pour trouver notre équilibre. « Mais, je suis là. » Oui elle l’était là et le reste on s’en foutait, enfin pas totalement, je tenais quand même à m’excuser pour tout ce que j’avais pu lui dire. « Je suis désolé aussi Martin d'avoir été si ... blessante. » Ah oui, elle n’avait pas été tendre avec ces paroles, mais c’était de l’histoire ancienne, je n’avais plus envie de penser à tout cela. color=#d65656]« J'aurais du d'en parler de suite, j'ai mal réagit et je ne pensais pas un mot de tout ce que j'ai pu te dire. »[/color] Je la rassurer en l’embrassant une nouvelle fois, elle n’avait pas à s’inquiéter. « Je t’ai pas forcément laissé l’occasion de parler, et puis on s’est emballé rapidement » Connaissant notre fierté à tout les deux, ce n’était pas vraiment étonnant au final. « D'ailleurs, je ne suis pas aller voir Jeremy. » Voilà qui était bon à savoir,mais je préférais ne pas parler de lui, parce que bon son prénom continuait à me filer de l’urticaire. « C'est toi que je veux Martin et pas quelqu'un d'autre. » Mon sourire ne pouvait se faire plus grand en l’entendant dire ça. « C’est toi aussi que je veux Mila » Tout simplement. Et je pourrais rester des heures à regarder Mila, à lui parler, mais j’étais arrêter dans mon admiration par une femme qui ramener sa valiser à Mila. Tout cela nous avait faire redescendre sur terre. On avait loupé notre vol et il fallait savoir ce qu’on allait faire maintenant. « Tu veux peut-être qu'on voit quand le prochain vol à lieu ? » J’avais déjà regardé, mais malheureusement le prochaine vol pour Bora Bora n’était que dans 3 jours. « Pour Bora Bora c’est un peu foutu. » A quelques minutes près on aurait pu être dans l’avion, j’aurai même pu partir sans elle, mais ce n’était pas le but de toute cette opération. Il fallait réfléchir à un plan de secours. « Hors de question qu'on rentre à Cap Harbor. » Je n’avais pas non plus envie de rentrer. On avait besoin de se retrouver avec Mila et pour cela on avait besoin de partir. « Je te rassure rentrer ne faisait pas partie de mes plans » Mais rester dans cet aéroport non plus, alors il fallait vraiment qu’on active nos cerveaux maintenant. « Ou je peux demander à mon père de nous prêter son jet ? » Alors ça c’était une idée assez plaisante. « Tu crois qu’il sera d’accord ? Il en a pas besoin ? » Je voulais y croire, mais à la dernière minute comme ça, c’était pas compliqué ? En tout cas pouvoir partir en Jet privé ça serait quand même la classe. « Ou alors, on choisit une destination au hasard sur le tableau des départs » Partir à l’aventure, sans se prendre la tête et sans s’inquiéter. « Mais si on fait ça, on choisit une destination au soleil, parce que j’ai aucun pull dans ma valise. Donc l’Islande c’est mort » Ou même l’Alaska, sinon on allait mourir de froid. Bien que devoir me coller à Mila n’était pas la pire des tortures, bien au contraire. « Ou alors on peut aussi louer une voiture et voir où la vie nous mène » Honnêtement j’étais prêt à faire n’importe quoi à aller n’importe où tant que j’étais avec elle.

Je ne savais pas vraiment si les courses en talons aiguilles existaient vraiment, mais cela me ferait beaucoup rire de le voir et surtout je serais le premier supporter de Mila. Cela me donnait presque envie d’essayer moi-même des talons pour voir quel effet cela pouvait faire. J’allais même jusqu’à promette une journée shopping avec Mila. Je ne savais pas si c’était une bonne idée, mais cela semblait faire son bonheur alors c’était suffisant pour moi. « Si en plus c'est une promesse, tu ne vas pas t'en sortir comme ça Palmer. » Une chance pour elle, je ne comptais pas revenir sur ma promesse, mais je m’inquiétais un peu quand même. « Je vais le regretter c’est ça ? Je sens déjà que je vais être mort de fatigue à la fin de la journée. » J’allais devoir me préparer mentalement, j’allais surtout devoir m’entraîner avec le meilleur et j’irai demander des conseils à Brane, parce que lui il aimait ça. « Promis, on ira même m'acheter des nouveaux sous-vêtements. » Ah oui, là ça devenait réellement intéressant. Elle éveillait grandement mon intérêt. « Je pourrais choisir ce que je veux ? » D’un coup j’avais des centaines d’idées en tête. « Tu me laisserais te choisir une tenue complète ? » Après tout, j’étais une personne de très bon goût. Mes costumes parlaient pour moi et j’avais envie de croire que connaissais suffisant Mila pour savoir ce qui pouvait lui plaire.
La preuve que je la connaissais, j’étais convaincu qu’elle viendrait. Enfin convaincu non, mais j’avais espéré très fortement et cela était arrivé malgré les nombreux obstacles auxquels elle avait du faire face. Le pire dans cette histoire ? C’était qu’on aurait pu être ensemble depuis longtemps, on aurait pu se réconcilier bien avant, mais nous avions bien trop peur pour faire le premier pas. Ou bien trop peur de se prendre le vent de l’année. « Le courage ça ne fait pas vraiment parti de mes qualités. » Pourtant quand elle affrontait les mariées et leurs demande farfelues, je trouvais qu’elle faisait preuve de beaucoup de courage. « Le couple de peureux, il a quand même réussit à trouver le courage de se retrouver ici. » A ce niveau, j’étais juste heureux qu’elle considère encore qu’on soit un couple. Je me doutais bien qu’on aurait beaucoup de choses à se dire, beaucoup de problèmes à affronter. J’allais devoir dompter aussi ma jalousie, mais j’avais pas envie d’y penser tout de suite. Avec Mila on était d’accord pour dire qu’on s’était quelque peu emballé, mais on était au moins sur de ce qu’on voulait. En tout cas je n’avais aucun doute que je voulais une Mila sauvage dans ma vie. La seule chose qui m’attristait un peu, c’était d’avoir raté notre avion, mais ce n’était pas une fin en soi. Il faudrait juste trouver un autre moyen d’aller à Bora Bora, ou ailleurs. En tout cas retourner à Cap Harbor c’était hors de question, mais on avait l’option jet privé de papa Matthews. Restait à savoir si c’était jouable. « Il aurait été d'accord mais je viens de me souvenir qu'il était en Europe avec ma mère, donc le temps que le jet fasse demi-tour, on en a bien bon pour 15 heures. » Alors là j’étais choqué, beau-papa il aurait pu penser à nous et nous emmener en Europe nous aussi, mais heureusement je n’étais pas à court d’idée. On avait tout un tableau de destination à notre portée, on avait plus qu’à faire un choix au hasard. Mila avait même le droit de choisir la destination de son choix, mais pas dans le froid. Je n’étais pas équipé pour. « Dommage j'aurais trouver une tonne de façon de te réchauffer. » Elle voulait me frustrer ? C’était son but ? Alors dans ce cas c’était très réussi. « Okay, la prochaine fois je nous emmène en Sibérie » Et sans aucun vêtement voilà. Peut-être il y avait des nudistes en Sibérie. Ca me donnait presque envie de faire des recherches, mais non en cette période de l’année j’avais envie de soleil. Sinon pour partir il restait toujours la voiture, mais je n’étais pas bien sûr. « Pas avec ce bouchon sur l'autoroute. » Alors l’avion, mais nous restait toujours le problème de la destination. « Oh je sais ! » Me voilà curieux de savoir quoi et main dans la main, je me laissais complètement faire par Mila et sa soudaine inspiration. « Bonjour, deux allers pour Melbourne, avec un surclassement en première classe. » D’accord, nous allions donc à Melbourne. « Ah ouais t’es comme ça, directement première classe » Et si je préférais voyager en classe éco ? Non c’était une blague, je n’étais pas un homme du peuple, mais j’étais curieux de savoir pourquoi on faisait un aller sans retour jusqu’à Melbourne. « J'ai envie de te faire visiter le côté de l'Australie que je connais, puis de là-bas on pourra toujours s'envoler pour la Nouvelle Guinée ou l’Indonésie. » J’avais l’impression que Mila avait tout un plan en tête et je devais avouer que cela me plaisait beaucoup et j’étais prêt à la laisser faire tout ce qu’elle voulait. « A ce Rythme là, on peut se faire tout un tour de l’Asie. On remonte sur les Philippines, on s’arrête en Thaïlande et on remonte par le Sri Lanka, et la Mongolie » Et par plein d’autre pays dont je ne connais pas la géographie exacte. « Et j'ai surtout envie de voir si mon arbre est toujours en vie. » Pourquoi cette histoire d’arbre me parlait ? Est ce qu’on avait déjà eu cette conversation avec Mila ? Maintenant qu’on était de nouveau ensemble, je n’avais pas envie de me planter. « C’est le fameux arbre devant lequel tu rêve de te marier ? » Dans ma tête c’était ça et j’espérais ne pas me tromper. « Avec les paons et tout ça ? » Si je me trompais, au moins on pourrait rigoler de ma connerie, mais cela m’embêterait quand même beaucoup. « Mila ? Est ce que c’est un message caché pour que je te fasse ma demande en mariage et qu’on se marie en douce loin de tout le monde » Honnêtement si c’était le cas, cela me poserait aucun soucis. Ma sœur serait sûrement déçue, Peter et Brane aussi. Mais à part eux 3, je n’avais personne que j’avais vraiment envie d’inviter.

Je ne savais pas ce que je venais de signer en promettant une journée de shopping avec Mila, mais je savais déjà que je ne serais pas perdant parce que j’aurai le droit à un massage. Et rien que pour ça j’étais capable de dire oui a des dizaines de journée shopping. Au delà du massage, ce qui me plaisait beaucoup c’était qu’elle accepte sans aucun problème que je choisisse une tenue pour elle. Je n’étais pas un grand styliste, ni un féru de mode, mais j’osais croire que j’avais un certain goût et des bonnes idées. Le deal était passé. Mila avait le choix des boutiques et moi je faisais tout le reste. Avec un peu de chance on pourrait même faire l’amour dans les cabines. En tout cas dans ma tête je posais directement cette option. En même temps si je voyais Mila a moitié nue toute la journée parce qu’elle essayer 50 tenues différentes, je n’allais pas réussir à lui résister bien longtemps. J’étais un homme faible. Un homme faible qui s’apprêtait à partir en Australie avec la femme qu’il aimait et surtout en première classe. Cela me faisait rire que Mila n’ai même pas chercher à négocier autre chose. « Et à choisir, je préfère le jet privé. » Je n’avais encore jamais eu l’occasion de voyager en Jet Privé, mais j’imaginais qu’on devait se sentir tellement puissant par rapport aux autres. Il fallait que je teste l’expérience un jour. « Mais tu vas vraiment le faire croire que d'habitude tu voyages en classe éco ? » Oula non jamais de la vie, j’avais mes limites quand même. Prendre l’avion d’accord, mais dans des conditions optimales. « Je crois que j’ai voyagé en classe éco une seule fois quand j’étais petit. J’en fais encore des cauchemars » Alors oui j’exagérer, mais ne pas avoir de place, être serré contre des gens que je ne connaissais pas très peu pour moi. Puis pour peu que je me retrouvais sur un vol avec une multitude d’enfants pleurnichards et c’était mon enfer sur terre, enfin dans les airs. « J’ai déjà hâte de partager une bouteille de champagne avec toi » Autant aller jusqu’au bout des choses. Comme avec notre voyage. L’Australie c’était merveilleux, mais pourquoi ne pas en profiter pour faire un tour d’Asie et prendre des réelles vacances ensemble. « Tu sais ce qu'il a de bien quand tu es ton propre patron ? C'est que tu peux prendre des congés sans rendre de compte à personne. » D’ailleurs est ce qu’il faudrait que je prévienne mon patron pour mes vacances surprises ? Huuum non j’avais pas envie. « J’espère que Grace ne va pas m’en vouloir de te kidnapper de la sorte. » Promis on lui ramènera un souvenir pour nous faire pardonner. « Je suis pas mon patron, mais je t’avoue je m’en moque assez » Au pire mon père pourra demander mon licenciement, mais je savais pertinemment qu’il ne le ferait pas. Il avait trop de crédit à perdre auprès des ces administrateurs. « Tu me fais rêver Martin. » Elle pouvait être sûre que le sentiment était partagé. « On va finir par vivre dans une hutte et ne plus jamais rentrer à Cap Harbor. » Ne plus revenir à Cap Harbor j’étais plutôt d’accord avec ça. Par contre la hutte je m’étais mon véto direct. « T’es sûr pour la hutte ? Si j’ai pas de douche chaude le matin je suis de mauvaise humeur après » Alors vivre à la Robinson Crusoé très peu pour moi. Je laissais ça à Tom Hanks et son pote Wilson. « Enfin, oubli la hutte, je ne suis pas certaine de réussir à m'y faire. » On était bien d’accord. Si déjà on arrivait pas à voyager en classe éco, alors nos chances de survie dans une hutte étaient quasi nulle.
Même si tout ce programme m’enchantait réellement, j’étais curieux de savoir pourquoi l’Australie dans un premier temps et je comprenais mieux quand elle me parlait de l’arbre. Je me souvenais quand elle m’avait montré sa bible du mariage, elle avait parlé de cet arbre magnifique avec les paons et tout cela. D’ailleurs j’en venais même à me demander si ce n’était pas un message pour que je la demande en mariage. Pas que je ne voulais pas, mais je n’étais pas sûr que là tout de suite on était prêt pour ça. « Rassure toi Martin, il n'y a pas de message caché dans mes paroles. » Je me sentais effectivement rassuré, même si au final je n’avais pas tellement paniqué et j’acceptais encore plus le contact de ses lèvres contre les miennes. « Mais tu en as envie ? » C’était une excellente question, mais je lui en avais parlé, c’était donc qu’au fond je n’étais pas opposé à cette idée. « Je suis pas fermé à cette idée en tout cas » Mais pas tout de suite. « Je veux dire après Abby, je pensais que tu étais vraiment déçu et que l'idée d'un jour te marier, ne te traverserait plus l'esprit. » Abby avait effectivement réussi à me briser plus que je ne l’aurai pensé, mais il fallait que je passe à autre chose. Je n’avais pas envie qu’elle soit un élément perturbateur pour mon futur. « Abby m’a effectivement brisé le coeur, mais je n’ai pas envie de tout envoyer balader à cause d’elle. » Je ne voulais surtout pas briser les rêves de Mila à cause d’elle. Abby avait déjà fait assez de dégâts comme cela, pas la peine qu’elle en rajoute même sans être là.
« J'aime ce qu'on est, j'aime ce que je suis quand je suis avec toi, mais j'ai pas envie qu'on brûle les étapes. » C’était tout à fait mon avis. Comme quoi, même après des semaines de séparation on était toujours sur la même longueur d’onde. « Je t’aime aussi » Comme jamais. « Après si tu poses un genou à terre, si tu as une bague caché dans ta veste et que tu me fais ta demande, sache que je ne te dirais pas non. » J’étais tenté de faire la blague, de chercher dans ma veste et de poser un genou à terre, mais la blague serait peut-être de mauvais goût. « Le voyage était la seule surprise que j’avais prévu désolé » Quoique si j’avais écouté ma sœur, j’aurai effectivement pu avoir une bague avec moi. Maryline était beaucoup trop romantique. « Je te l'ai dis quand j'avais peut-être six ans, mais un jour que tu le veuilles ou non, je deviendrais ta femme Martin. » Je n’en doutais pas une seconde, Mila était forte pour obtenir ce qu’elle voulait. Je souriais tout en approchant une nouvelle fois mes lèvres des siennes. « On va faire les choses bien cette fois Mila. » J’en étais convaincu. « On va partir en vacances pour se retrouver, après on va prendre notre temps et après tout se fera naturellement » Et pour moi cela impliquait que je reste encore chez Peter quelques temps. « Mais je te confirme, un jour tu seras Madame Palmer » C’était écrit depuis que Mila avait 6 ans. Repenser à cette histoire me faisait rire et je ne résistais pas à l’envie de l’embrasser une nouvelle fois. Mila me rendait beaucoup trop heureux. « L’aventure n’attend plus que nous Mila » Et les koalas aussi. D’ailleurs si je pouvais prendre un koala dans mes bras je serais pas contre non plus.