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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Depuis qu'Adrian est parti de chez elle avec une bouteille de rhum, Kate ne se sent pas très bien. Elle n'est pas aussi fantasque que d'habitude, passe bien trop de temps dans son lit à surveiller les réseaux sociaux. Ça fait quelques jours maintenant qu'elle doit supporter cet étrange nœud au creux de son estomac, qu'elle essaye de justifier sa réaction quand l'ancien alcoolique est venu lui demander de l'aide. Elle n'est pas habituée à ça, Kate. Elle ne cherche jamais à expliquer ses actes, ne ressasse jamais une dispute. Elle est plutôt du genre à hausser les épaules et à rapidement passer à autre chose. La question de savoir si elle est une belle personne ou pas, elle ne se la pose pas. Adrian, il arrive dans son monde et il chamboule tout. Exactement comme Ambre l'a fait par le passé. Ça la met mal-à-l'aise, parce qu'elle n'a pas envie de se poser toutes ces questions. Il l'a sorti de sa zone de confort et maintenant, elle n'arrive pas à y retourner. Ça l'agace franchement, on ne va pas se mentir. Elle fait tout ce qu'elle peut pour faire disparaître sa culpabilité. Elle enchaîne les films nuls et les vidéos YouTube, continue d'amuser la galerie au travail, dort les trois quarts du temps. Mais ça ne part pas. Ça ne veut pas partir. Et quand Instagram lui colle trois photos d'Adrian avec d'autres filles sous le nez, elle pète un câble. Kate sait ce qu'elle lui a dit, avant qu'il ne parte. Elle l'a presque obligé à se réfugier dans les bras d'une autre pour soigner son alcoolisme. Elle lui a dit ça parce qu'elle, elle ne veut pas être de cette responsabilité. Ils n'ont jamais été en couple donc Adrian, il peut théoriquement la mettre où il veut. Théoriquement, seulement. Kate, elle n'est étrangement pas d'accord avec l'idée et elle ne tarde pas à devenir folle. Elle s'enflamme, commente les photos en exprimant le fond de sa pensée. Elle ne s'attendait pas à ce qu'Adrian lui envoie un message ensuite, ce qui ne fait que la rendre folle encore plus. Surtout quand il ose lui parler d'Ambre. Au final, la blonde décide d'aller rager chez slash avec Ozzy. Quand elle arrive chez lui, elle fulmine encore. Heureusement qu'Ozzy, il est drôle. L'évocation du poncho la fait rire et au passage, ça la décrispe un peu. « Déso, il est resté dans mon placard. Rassure-toi, il a sa place attitrée et je manque jamais de le mettre le dimanche, quand j'vais à la messe. Par contre, putain, il pue la chèvre ! Mais j'ose pas le laver parce qu'après, ça va le démystifier. » Bon en vrai, c'est juste parce qu'elle a la flemme. Kate a déjà du mal à laver son propre linge, alors le poncho... Il risque de sentir l'animal pendant quelques années encore. La blonde se laisse tomber sur le canapé, juste après avoir retiré sa veste. Puis la réflexion d'Ozzy lui fait lever les yeux au ciel. « OLALA, mais j'allais rien dire du tout. J'avais même pas remarqué et franchement, tu fais c'que tu veux de ta vie. T'es grand et moi, j'suis trop jeune pour être mère. » Elle n'est vraiment pas le genre de personne à faire des remontrances. Elle-même, ça l'insupporte quand on lui fait des remarques sur son air trop fatigué, ou sa mine cadavérique. Parfois, les gens vont juste mal, et ils ont besoin qu'on leur foute la paix. En tout cas Kate, quand ça ne va pas, elle n'a pas besoin qu'on vienne lui chercher des puces. C'est d'ailleurs pour ça qu'elle ne demande pas à Ozzy ce qui cloche. S'il a envie de parler, elle suppose qu'il le fera de lui-même. De toute façon, Kate, elle s'intéresse rarement aux problèmes des autres. Elle enlève ses chaussures et s'installe plus confortablement, essayant de comprendre ce que l'allemand regarde. « Mais waaaat ! » Qu'elle fait, avant de rire. Cette histoire d'œuf trop cuit, ça l'enchante. « Hm, pas que je sache. Mais j'me suis engueulée avec des gens pour un tas d'autres trucs débiles. » Ça n'a rien d'étonnant, quand on connait Kate. « Genre avec Adrian, j'me suis battue avec lui parce qu'il avait plus de frites que moi dans son assiette. » Sur le coup, ça la fait rire. Rapidement, ça la rend aigrie. « Bordel de merde, quel connard. » Kate croise ses bras contre elle, l'air renfrogné. Il faut toujours qu'il s'immisce dans ses pensées, elle trouve ça hallucinant. La blonde lâche un long soupir d'agacement et tourne la tête vers Ozzy. « Tu sais quoi Ozzy ? On devrait se lancer dans le trafic de Kinder Surprise. Y'en a partout dans le monde, sauf aux États-Unis. Je trouve ça scandaleux. T'es partant ? » Ce plan arrive comme un cheveu sur la soupe. Kate, elle ne veut juste pas parler d'Adrian parce qu'il l'emmerde. Alors elle a balancé la première idée qui lui a traversé l'esprit, et c'est tombé sur le trafic de Kinder Surprise. Mais en y réfléchissant bien, ce n'est pas si bête. Ils pourraient devenir très riches, avec cette affaire. En plus, ils rigoleraient bien.
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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Kate, elle a besoin d'un type comme Ozzy dans sa vie. Elle ne se l'explique pas, n'arrive pas à bien définir ce qu'il représente à ses yeux. Mais elle sait qu'elle a besoin de lui quand ça ne va pas fort, ou quand le monde entier semble s'être ligué contre elle. Avec lui, elle n'est pas obligée de parler de tout ce qui la tourmente. Elle n'est même pas obligée de justifier ses visites à l'improviste et ses squattages réguliers. Kate, elle peut juste être elle-même, cette gamine insupportable qui ne pense généralement qu'à elle. Ozzy l'aide à s'évader sans même s'en rendre compte, il la supporte comme elle est, même s'il aime bien lui rappeler de temps en temps à quel point elle est pénible. Il n'est pas mieux, Ozzy. Parfois, quand elle le regarde, elle a l'impression de se regarder dans un miroir. Ils sont très différents, et en même temps identiques. C'est sans doute pour ça qu'ils s'entendent aussi bien. Comme d'habitude lorsqu'ils se voient, ils parlent du fameux poncho retrouvé sur le dos d'une chèvre. C'est leur running gag, le rappel de leur rencontre hors du commun. Kate, elle accorde une valeur toute particulière à ce poncho. Elle aime bien associé des objets à ses plus beaux souvenirs. « Ça m'étonne pas. T'es le mal en personne. Pauvre Bible ! » Qu'elle fait, le sourire aux lèvres. Elle ne vaut pas mieux que lui, Kate. Elle n'a même jamais mis les pieds dans une église. « C'est pas bête, cette idée de cloche. Dès demain, j'vais me renseigner. Si je trouve une cloche assez grande pour le poncho, je pourrais le caler dans un coin de mon appart. J'devrais peut-être penser à acheter un projecteur, aussi. » Histoire de bien mettre le poncho en valeur. Elle plisse les yeux et visualise parfaitement l'installation du poncho. Même que dans sa tête, ledit poncho brille de mille feux. Contrairement à Ozzy, qui ressemble à un cadavre. S'il ne l'avait pas lui-même souligné, Kate ne l'aurait pas remarqué. Ou alors, elle l'aurait remarqué mais n'aurait rien dit. Dans tous les cas, elle s'en fiche. Ozzy est humain, Ozzy a le droit d'aller mal. Il a le droit de ne pas se laver et de boire toute la journée. La blonde ne le juge pas, consciente qu'elle serait mal placée pour le faire. Et puis elle part du principe que l'allemand est un adulte responsable. Ce n'est pas à elle de lui dire quoi faire. « Bof, j'ai jamais dit que t'avais du charme au naturel. » Dit-elle, taquine. « En plus, le fait de vivre avec un poncho qui pue la chèvre, ça altère sans doute mon odorat. S'il faut, tu pues le phoque. Mais ça va, si je m'en rends pas compte, ça veut dire que tu sens meilleur qu'une chèvre. » La jeune femme tourne le regard vers la télévision et tente de comprendre ce qu'il regarde. Ils en viennent à se demander s'ils se sont déjà battus pour un truc aussi idiot qu'un œuf mal cuit et du côté de Kate, c'est le cas. Ses pensées se dirigent automatiquement vers Adrian, et voilà qu'elle devient aigrie. Difficile pour être de faire comme si de rien n'était. Elle garde son silence à la remarque d'Ozzy, esquisse quand même un petit sourire. Kate, elle veut changer de sujet. Elle ne veut pas se plaindre d'Adrian, parce que ce n'est pas son genre de parler de ce qu'elle ressent. Juste comme ça, elle évoque un plan stupide. Une sombre histoire de Kinder Surprise et de trafic. « Eh bah voilà ! » Qu'elle fait, le visage soudain illuminé par une lueur de fierté. « J'me demande juste comment tu feras pour passer la douane, mais outre ce détail, je trouve notre plan parfait. » Si leur plan était sans faille, il ne leur ressemblerait pas. Kate high five l'allemand, comme pour conclure leur deal. « Ouais, et on pourra s'acheter une villa au bord de la plage. » Ils pourront se permettre une vie de luxe, avec tout leur argent. Kate se redresse et vient déposer un baiser sur les lèvres d'Ozzy. Juste comme ça. Plus par impulsivité que par envie. Le regard enjoué, elle l'embrasse une seconde fois. Ozzy, il n'a pas l'air de la repousser. Alors elle vient lentement se placer sur lui, ses mains se glissant avec assurance sous son t-shirt. Kate, elle a besoin d'affection. Elle a besoin de se sentir apaisée. Comme d'habitude lorsqu'elle est dans cet état d'esprit, elle essaye de trouver ce dont elle a besoin dans les bras de quelqu'un.
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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Ce n'est pas un saint, Ozzy. Kate a eu l'occasion de s'en rendre compte à quelques détours. Alors le simple fait de l'imaginer dans une église, ça la fait doucement rire. Ça ne l'étonne pas tellement que l'allemand ce soit fait attaquer par une Bible et pour rire, elle plaint le livre sacré. Elle ne va quand même pas le plaindre lui, alors qu'il a sans doute mérité de se faire frapper. Elle ne comprend même pas pourquoi il a un jour eu l'idée de franchir les portes d'une église tant ça lui paraît improbable. Kate peut se tromper mais à ses yeux, il n'a pas l'air d'être religieux. Ceci dit, elle non plus, et pourtant, Kate serait prête à acheter une cloche et un projecteur juste pour mieux vénérer le fameux poncho qu'elle et Ozzy ont volé à une chèvre. Ça n'a aucun sens, cette affaire. Il y a fort à parier que ce coin spécialement aménagé pour le culte d'un poncho susciterait de nombreuses interrogations. Un poncho protégé par une cloche, ce n'est quand même pas commun. On croirait presque qu'il a un jour appartenu à l'un des nombreux présidents des États-Unis ou n'importe quelle autre personnalité connue, tellement ils l'aiment, ce poncho. Mais non. Ils l'ont juste trouvé sur le dos d'une chèvre et pour Kate, c'est encore mieux. «  Merci Ozzy. Ça me réchauffe le cœur de savoir que je pourrai toujours compter sur toi pour protéger notre enfant. Si tu ne t'étais pas fait attaquer par une Bible, je t'aurais proposé de baptiser notre poncho et de lui attribuer un parrain et une marraine. Mais bon, j'imagine que ce serait jeter de l'huile sur le feu. Énerver Dieu est bien le dernier de mes souhaits. » Elle dit ça avec la main sur le cœur, telle une pieuse personne. Sa voix sonne faux, tout comme son attitude. D'un côté, quand on connait un peu Kate, on comprend qu'elle mérite aussi de recevoir une Bible en pleine tronche. Voire même une dizaine. Parler du fameux poncho, ça allège son petit cœur lourd. Et après s'être laissée tomber sur le canapé, elle comprend qu'Ozzy aussi, il a le cœur lourd. Sauf qu'elle a autant envie d'en parler que lui. Ils ne sont pas doués avec les mots, Kate et Ozzy. Ils ne sont pas plus doués avec les sentiments. Aussi bien l'un comme l'autre, ils préfèrent ne pas parler de ce qui les agacent ou les tourmentent. Organiser un trafic de Kinder Surprise, en revanche, c'est dans leurs cordes. Bien que l'idée soit balancée à la volée, Ozzy entre dans le jeu de la blonde. Elle n'en attendait pas moins venant de lui et sur le coup, elle a l'impression que ce plan fou verra le jour. Il y a beaucoup de sérieux dans leur plaisanterie, à tel point qu'on se demanderait presque s'ils n'auraient pas envie de passer à l'action dès maintenant. « Oh, c'est bien pensé cette idée de diabète. Je ferais une crise d'hypoglycémie devant les flics pour les convaincre. Avec ça, c'est sûr qu'ils nous laisseront passer. » Et même si la douane refusait de les laisser passer, qu'est-ce qu'ils risqueraient ? Kate s'imagine mal finir derrière les barreaux pour quelques malheureux Kinder Surprise. En attendant, Kate et Ozzy s'imaginent déjà pleins aux as, avec une grande villa au bord de la plage et un lama dans le jardin. « Oh oui, surtout le lama. Et une chèvre, parce qu'on s'entend bien avec les chèvres. On pourra leur acheter des ponchos tous neufs, j'aime bien le concept de couvrir nos animaux pour ne pas qu'ils attrapent froid. » Kate esquisse un sourire en pensant à leur rêve délirant. L'allemand se penche en avant, plante son regard dans le sien et Kate, elle ne contrôle pas tellement la suite. Elle l'embrasse une première fois, sans calculer son geste, et une seconde fois en se montrant un peu plus insistante. Ozzy ne fait que glisser une main dans sa nuque, mais juste ça, ça réchauffe son corps tout entier. Il ne lui faut que quelques secondes pour qu'elle se retrouve complètement sur lui, à l'embrasser comme si ça vie en dépendait. Elle le cherche, ses doigts caressant sa peau de son torse. Kate sourit contre les lèvres d'Ozzy, consciente que ça ne signifie rien de spécial. Ils ont tendance à se laisser porter et présentement, c'est exactement ce qu'ils font. Ils se laissent porter. La blonde retire le t-shirt du garçon, glisse ses lèvres le long de sa mâchoire, jusqu'à atteindre son cou. Elle l'embrasse, le mordille, ses mains se dirigeant progressivement vers le pantalon d'Ozzy. Elle le défait et dans le même temps, elle trace une ligne de baisers brûlants le long de son torse. Sa bouche se dépose contre son bas-ventre avec envie, tandis qu'elle lui retire son pantalon et son caleçon. Juste pour le plaisir, elle embrasse délicatement son entrejambe, sans aller plus loin. C'est de la pure provocation et intérieurement, ça l'amuse. Un sourcil arqué, elle se redresse et plonge son regard dans celui d'Ozzy. Elle se remet sur ses pieds et c'est sous son regard qu'elle se déshabille intégralement, avant de venir se replacer au-dessus de lui. Kate enroule ses bras autour de son cou, capture ses lèvres avec ferveur, et l'aguiche en ondulant son corps contre le sien.
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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Alors maintenant, ils envisagent sérieusement de baptiser un poncho. Kate sait très bien qu'il s'agit encore d'une idée balancée à la volée, juste comme ça, pour le plaisir de vivre et de les faire rire. Pourtant, elle s'imagine la scène et éclate de rire. « Si jamais on va en Inde un jour, fais-moi penser à prendre le poncho. » Dit-elle après avoir réussi à calmer son fou-rire. À croire que Kate et Ozzy, ils ont plus de considération pour un bout de tissu que pour eux-mêmes. Étrangement, c'est ce qui lui fait du bien. Elle se détache progressivement de toutes les pensées qui impliquent Adrian, se focalise sur quelque chose de plus joyeux et bien moins prise de tête. Kate sait qu'elle pourra toujours compter sur l'allemand pour lui changer les idées. À l'inverse, il pourra toujours compter sur elle. Parler ne fait pas partie de leurs points forts et ça, ils le savent tous les deux. C'est pour ça qu'entre eux, c'est fluide. Elle peine à croire qu'un jour, elle puisse se prendre la tête avec Ozzy. Ils se foutent de tout, ne discutent jamais sérieusement. Ça ne les empêche pas de se comprendre et de savoir ce dont ils ont besoin pour oublier ce qui les tourmente. Mais il n'y aura jamais de grandes effusions affectives entre eux, de moments emplis de tendresse et de jolis mots. En revanche, ils auront toujours un plan fou derrière la tête, une idée un peu débile qui en cachera une autre encore plus stupide. Comme maintenant, avec leur stratégie délirante pour introduire des Kinder Surprise sur le territoire américain. Encore une fois, elle ne peut pas s'empêcher de visualiser leur arrivée devant la douane en feignant une crise d'hypoglycémie, et elle rigole. Kate est convaincue que leur affaire de trafic peut leur rapporter gros. Après ça, elle n'aura plus qu'à en apprendre un peu plus sur le blanchiment d'argent, et ils finiront par vivre heureux dans une grande villa près de la mer, avec un jardin tout aussi immense et plein d'animaux. Et ils seront heureux. La présence d'Ozzy lui fait tellement de bien qu'elle en vient à l'embrasser. Kate n'a pas tellement l'impression de savoir ce qu'elle fait, mais elle sent qu'elle en a besoin. Besoin de se sentir bien, apaisée. À aucun moment elle ne songe à ce que l'allemand puisse la repousser. Pourquoi il le ferait ? C'est bête, mais ils n'ont jamais mis de limite à leur amitié. Alors Kate se dit qu'elle ne prend aucun risque, à peine consciente des conséquences que ça pourrait avoir sur leur relation. Ils ne se sont jamais pris la tête pour rien, alors pourquoi est-ce qu'ils commenceraient à le faire maintenant ? « Parler de chocolat, ça m'excite toujours un peu. » Qu'elle répond en souriant. « Tu le sauras pour la prochaine fois. » Si prochaine fois il y a. Kate prend un malin plaisir à découvrir le corps du garçon du bout des lèvres, à faire courir ses doigts sur sa peau. Ils apprennent à se connaître d'une nouvelle façon, font tomber une nouvelle barrière entre eux. Kate sent son bas-ventre se gonfler de désir, elle sent la chaleur irradier son corps tout entier. Elle chauffe le jeune homme dans les règles de l'art, le provoque avec malice. Puis elle se redresse, se met complètement à nue devant lui, et se laisse submerger par une vague de désir quand il la détaille de haut en bas. Elle se mordille la lèvre inférieure, prend place sur lui pour le provoquer davantage. Ozzy ne la laisse pas contrôler la situation plus longtemps, lui arrache un grand sourire quand il l'allonge sur le canapé. Elle respire de plus en plus fort, Kate. Elle a envie de lui, elle sait qu'elle n'aura pas la patience d'attendre plus longtemps. Ozzy joue avec le feu, l'aguiche en caressant son intimité. Elle agrippe ses cheveux avec plus de violence qu'elle ne l'aurait voulu, crispe son autre main sur son bras. Son corps se cambre légèrement tandis qu'elle lâche un premier soupir de plaisir. Puis il passe enfin à l'acte et Kate, elle est saisie d'une brusque vague de plaisir, qui part du bas de son ventre et se répand dans tout son corps. Dans l'instant, elle capture les lèvres d'Ozzy pour étouffer ses gémissements. À chaque coup de rein, elle ressent comme une multitude de petites décharges électriques la traverser. Kate glisse machinalement ses mains dans le dos d'Ozzy, l'une d'entre elles termine son parcourt sur ses fesses. Elle le griffe en surface au passage, non sans esquisser un sourire rapidement déformé par le plaisir qui l'envahit. Elle lui mordille la lèvre inférieure, juste avant d'enfouir son visage dans son cou. Là aussi, elle dépose une marque en suçotant sa peau. Ils s'abandonnent l'un à l'autre, s'enferment dans une bulle qui n'appartient qu'à eux. C'est naturel, machinal. Leurs corps se suivent en rythme, le bassin de Kate s'accordant parfaitement au mouvements d'Ozzy. À ce moment précis, elle ne pense à rien d'autre qu'à tout le plaisir qu'elle ressent. Durant ce qui semble être les dernières seconde de leurs ébats, Kate s'accroche à Ozzy en passant un bras autour de sa nuque. Il ne lui en faut plus beaucoup pour qu'elle atteigne le point de non-retour. Elle finit par perdre totalement pied, le dernier coup de rein l'achevant sans aucune délicatesse. Ça la saisit d'un seul coup, lui arrache un gémissement plus fort que les autres. Tous ses muscles se tendent brusquement, son corps se cambre un peu plus, sa tête se renverse contre l'accoudoir. Elle se détend une poignée de secondes plus tard, relâche Ozzy et porte machinalement ses mains à sa poitrine. Juste pour sentir son cœur battre à tout rompre. Son regard croise celui d'Ozzy. Elle le regarde sans trop savoir quoi dire. Elle a presque envie de le remercier en allemand, tellement elle est satisfaite. Mais elle ne dit rien, parce qu'elle adore sentir leurs regards se mêler l'un à l'autre.
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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]« Faudrait déjà qu'on soit capable de les écrire sur un papier. » Répond Kate, le sourire aux lèvres. Ce n'est pas gagné parce que quand ce n'est pas la flemme qui les attrape en plein vol, c'est l'alcool qui les empêche de se souvenir de toutes les conneries qu'ils peuvent sortir. Et quand bien même ils arriveraient à noter leurs idées improbables quelque part, Kate est à peu près certaine qu'ils finiraient par perdre le bout de papier. Au final, faire des plans à l'arrache et ne jamais les réaliser, c'est ce qui leur correspond le mieux. C'est aussi pour ça qu'elle aime autant être avec Ozzy. Elle a l'impression de pouvoir tout dire, tout imaginer, sans la moindre limite. Et ça lui fait du bien, ça lui donne l'illusion qu'elle arrive enfin à s'évader, qu'elle s'en va quelque part où personne en dehors d'Ozzy ne peut la suivre. Kate, elle a tendance à se foutre de tout, mais elle est bien loin de se foutre de ce lien un peu étrange qui la relie à l'allemand. Et ce soir, leur relation prend une tournure à laquelle elle n'aurait jamais pensé. Coucher avec Ozzy, ça ne lui a jamais effleuré l'esprit. Sans doute parce qu'elle n'a jamais été attiré par lui, physiquement parlant. Pourtant, elle en vient à ressentir un drôle de besoin. Celui d'être dans ses bras, de récolter l'affection dont elle manque en ce moment. Elle a néanmoins conscience qu'Ozzy, il ne fait pas dans l'affectif. La blonde ne s'attend pas un miracle, elle ne veut pas que ça ait un sens particulier pour eux. Tout ce qu'elle veut, c'est se sentir un peu moins seule. Avoir la sensation qu'il y a au moins une personne sur terre qui n'en a pas rien à faire d'elle. Et Ozzy, il arrive à faire en sorte qu'elle se sente importante le temps de quelques minutes. Elle n'a pas besoin de plus, Kate. Elle prend ce qu'on lui offre, sans jamais rien demander en plus. C'est bizarre, ce qu'il se passe entre Kate et Ozzy. Bizarre parce qu'ils n'avaient probablement jamais pensé qu'un jour, ils se retrouveraient nus l'un devant l'autre, à se chercher avec autant de désir. Bizarre, mais tellement agréable. La jeune femme apprécie bien trop de sentir le corps d'Ozzy tout contre le sien, de sentir sa chaleur, ses doigts qui courent sur sa peau. Sur le coup, elle ne sait pas ce qu'elle apprécie le plus entre ses caresses et l'impression d'être encore plus proche de lui. Ça la surprend un peu, elle qui était jusque-là habituée à un Ozzy à peine sérieux, capable de la suivre dans n'importe lequel de ses plans foireux. Elle le découvre autrement. S'abandonne à lui de la plus naturelle des façons. Quand enfin son regard croise le sien, après un moment aussi intense, elle a l'intime conviction qu'il vient de prendre une place encore plus importante dans sa vie. Évidemment qu'elle ne lui dira pas, parce qu'il n'a certainement pas besoin de le savoir. C'est quelque chose qu'elle gardera pour elle, qu'elle ne prendra jamais la peine de partager avec qui que ce soit. Et peut-être qu'un jour, elle oubliera à quel point Ozzy lui a semblé essentiel à ce moment-là. Ça ne serait pas étonnant, venant d'elle. Elle a tendance à vite s'accrocher aux gens, à accorder une importance toute particulière à des instants futiles, puis oublie à quel point ça comptait pour elle. Elle passe rapidement à autre chose mais pour ce qu'elle en sait, Ozzy peut tout aussi bien la marquer sur le long-terme. Elle n'en sait rien. Elle ne sait pas plus ce qu'elle doit répondre à sa question, même si elle ne voit pas l'intérêt de cacher ce qu'il vient de se passer. Kate le regarde longuement, les yeux pétillants, le sourire aux lèvres. Elle se concentre sur les battements de son corps, frissonne encore du maigre contact physique qu'elle a avec Ozzy. Et finalement, elle se redresse et hausse les épaules. Kate attrape son t-shirt qui traîne à même le sol, de même que sa culotte. « T'es vraiment pas poli. À aucun moment tu m'as demandé si j'voulais boire quelque chose. » Et juste comme ça, elle se lève pour aller récupérer une bière dans le frigo de la cuisine.
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