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mourir ma rage contre ta bouche
with, ALZY.

Son téléphone entre les mains, Alix jubile. Parce qu’elle lui a dit de venir, parce qu’elle lui a donné l’autorisation de venir, alors qu’ils sont en froid, alors que la dernière fois qu’ils se sont vus, elle lui a dit qu’ils étaient fait l’un pour l’autre. Elle lui avait dit qu’ils étaient complémentaires et voilà que maintenant, elle ne savait pas quoi faire. Elle était un peu perdue, son sac de voyage posé sur le canapé, et le dessin de Victoria sur la table basse. Elle soupire, encore, passant une main dans ses cheveux. Elle devait aller prendre une douche Alix, parce qu’elle venait de se réveiller de sa sieste après avoir déposé Vicky et elle avait besoin de prendre sa douche, pour réfléchir, pour se réveiller. Une douche bien froide pour oublier ses pensées qui tourmentent. Elle regarde son téléphone, elle a une trentaine de minutes avant qu’il ne débarque et c’est le temps qu’il lui faut pour sa douche. Pour réfléchir correctement, pour arrêter ses pensées insupportables. Elle se lève, récupère les affaires sales dans son sac, les balance dans la machine avec ceux qu’elle portait et la met en route en fermant la porte de la machine avec le pied avant de se jeter sous la douche, l’eau brûlante qui coule sur sa peau. Ca lui fait autant de bien que de mal au fond, parce que les pensées l’assaillent, plus virulentes que jamais. Et s’il allait mal encore, et s’il s’était fait du mal quand il était loin ? Et s’il n’avait pas prit soin de lui quand il était loin comme elle le lui avait demandé ? Alix avait beaucoup trop de mal à réfléchir correctement. Elle s’agaçait, alors elle coupait l’eau de la douche et elle enroulait son corps dans une serviette avant de se diriger jusque sa chambre, elle enfilait ses sous-vêtements, et restait là, sur le lit, à réfléchir au sens de la vie. Elle revoyait Vicky qui lui donnait le dessin et qui lui disait de sa petite voix fluette « C’est pour Gomez Maman, t’as vu c’est la famille aggams » Et Alix avait encore ri, parce que sa fille avait du mal à dire la famille Addams, comme d’habitude et Vicky s’était renfrogné le temps de trente secondes avant de tendre le dessin et de chanter la chanson qui passait à la radio. Victoria elle mettait de la lumière dans les pensées un peu noires d’Alix et c’était surtout pour elle qu’elle était revenue des Bahamas parce que la petite brunette l’avait appelé pour lui demander de rentrer parce qu’elle voulait venir dormir chez elle et son père avait dit oui. Alors Alix avait prit un billet de retour pour l’après-midi même, elle avait payé plein pot mais le sourire de sa fille quand elle était venue la chercher à la garderie, ça avait été la meilleure des choses. Elle n’avait pas le temps de réfléchir à ce qu’elle allait mettre comme haut avec son short que ça toquait déjà à la porte. Fuck it, elle se dirigeait jusque la porte, un coup d’oeil dans le judas et elle voyait l’Allemand. Elle ouvrait la porte avec un petit sourire en coin sur le visage et quand il entrait, elle fermait la porte et se tournait vers lui « T’as l’air d’aller bien. » Oui Alix avec son ton encore un peu vexé le regardait en se pinçant les lèvres, récupérant une cigarette dans son paquet elle en tendait une à l’Allemand, histoire de faire la paix « T’en veux une ? » Oui, Alix ne lui dirait pas qu’elle était désolée d’avoir disparu comme ça, parce qu’au fond, c’est ce qu’il avait fait lui aussi. Et elle s’était inquiétée pour lui, mais ça, il ne devait pas le voir parce qu’au fond, elle n’en avait sûrement pas le droit, c’était ce qu’elle se disait. Elle n’avait pas le droit de s’inquiéter. Simplement.

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Ce serait mentir que de dire qu’Alix ne s’était pas inquiétée pour Ozzy. Elle ne voulait pas le faire, parce qu’au fond, ils ne se sont pas promis quoique ce soit. Elle n’avait pas envie de s’inquiéter pour lui et pourtant elle avait le coeur qui palpitait un peu trop quand elle pensait qu’il aurait pu lui arriver quelque chose. Alix, elle avait eu besoin de partir. Alix elle avait eu besoin de s’échapper un instant, le temps d’un claquement de doigts. Alix, elle a tenté d’imaginer un monde sans lui, et tout ce qu’elle avait envie, c’était de fuir loin pour ne pas vivre cela. Pour ne pas vivre dans un monde sans Ozzy, sans ses humeurs, sans son humour morbide et ses mots un peu trop haut mais qui sont toujours sous-entendus, quand ils s’engueulent ou quand du moins, ils ne se supportent plus. Alix voulait toujours cela, Alix voulait encore le retrouver parfois en pleine soirée, pour se lover dans ses draps et que ses affaires ne durent que le temps d’un bonsoir, ou même le temps d’un souffle court. Alix, elle a besoin des mains d’Ozzy sur son corps pour se rendre compte qu’elle peut ressentir quelque chose de beau, quelque chose de bon. Ozzy il peut lui faire ressentir des choses qu’elle pensait ne plus ressentir, le coeur qui bat trop vite, le souffle court après une relation charnelle et passionnée. Il n’a plus besoin de parler pour qu’elle le comprenne et elle n’a plus besoin de parler pour qu’il la comprenne, parce que c’est comme ça Alix et Ozzy, Ozzy et Alix, ils se comprennent et ils s’aiment autant qu’ils se détestent parfois. Alix, elle le déteste, quand il lui manque et quand elle n’a pas envie de se l’avouer, parce que ça le ferait fuir. Et elle ne veut pas qu’il fuit, parce qu’elle ne pourrait pas prendre soin de lui, même de loin. L’artiste elle aime bien savoir qu’elle peut faire du bien, qu’elle peut le rendre un peu heureux, le temps d’un instant. Et quand Vicky lui avait offert son dessin, elle avait eu peur et elle avait failli ne pas lui dire, puis pourtant, elle lui avait envoyé ce message et sa réponse l’avait fait sourire mais le contre-coup et le stress venait de la frapper de plein fouet, et si, ça se passait mal, et si, elle avait signé l’arrêt de ce qui n’avait pas encore commencé. Elle ne savait pas à quoi s’en tenir et ça la fatiguait sincèrement. Elle avait peur Alix, pour la première fois depuis un long moment, elle arrivait à entrevoir une faible lumière. Lumière vacillante dans le coeur. Elle se pinçait les lèvres quand elle le voyait. Elle se sentait bien. Enfin, elle se sentait mieux. Son ironie lui avait manqué. « Oui je vois ça, parfait. T’es sponsorisé par Virgin Atlantic ? » En référence aux cernes qu’elle avait vu sous ses yeux. Elle ne pouvait pas faire semblant de ne rien avoir vu, alors qu’elle ne voyait que ça. Et sa petite pique lui fait froncer les sourcils à l’artiste. Alors sa remarque, elle révélait une certaine animosité. Alix soupirait en lui tendant avec insistance son paquet, s’il voulait une cigarette c’était maintenant avant qu’elle ne le range. Elle se pinçait les lèvres et quand il la remerciait, elle lui offrait un sourire pincée « De rien. » répondait-elle d’un ton un peu trop sec avant de se décaler pour le laisser passer et son regard s’attardait sur le dos d’Ozzy. Elle fermait les yeux un instant avant de fermer la porte. Et quand elle rouvrait les yeux, la question d’Ozzy la fusillait droit dans le coeur. Elle fronçait les sourcils. C’était quoi ça ? « Qu’est-ce que ça peut bien te faire avec qui je suis parti ? » Elle le laissait avancer et elle le dépassait pour aller dans la cuisine et elle allumait sa cigarette, lui balançant habilement le briquet. « Je suis partie avec un ami. » Oui un ami, pas autre chose, pas un mec qu’elle se tape tout les deux matins. « Et j’suis pas partie me dorer la pilule au soleil. J’suis partie parce que j’avais besoin de réfléchir. » Oui réfléchir, ne pas se sentir submergée par un flot d’émotions qui ne lui étaient pas arrivées depuis longtemps. « Après tout, j’avais peut-être besoin de réfléchir, parce que bon, je pense que quand je compte venir te voir, parce que je m’inquiète pour toi, parce que j’ai eu la décence de m’inquiéter pour toi après ton épisode sur le port, après avoir passé quelques nuits à me demander si tu vas bien parce que je n’ai absolument aucune nouvelles de toi, parce que je ne sais pas quoi te demander à part un salut ça va et comme tu ne mérites pas que cette question, je suis venue chez toi et j’ai vu quoi ? Une nana à poil dans ton lit, et toi, toi t’étais pas là. Toi t’étais parti ailleurs, et moi j’me suis trouvée comme une conne. Comme une pauvre conne parce que je m’inquiétais pour toi. » Elle soupire et tire sur sa cigarette, bien trop rapidement, et elle écrase la moitié de sa cigarette consumée dans le cendrier et elle se tourne vers lui, acide « Alors tu sais quoi, si t’es pas capable de comprendre que je m’inquiète pour toi, parce qu’au fond c’est ce que font les amis, s’inquiéter les uns pour les autres, t’as qu’à partir. Le dessin de Vicky est sur la table basse du salon. Mais tu me fais chier Oswald, tu me fais chier, parce que même si tu te décides à te casser, j’essaierais encore de trouver un putain de moyen d’te retenir parce que toi aussi, t’es la lumière qui éclaire la noirceur et sans toi, j’sais pas où j’en suis, je ne sais pas ce que je fais. La preuve, j’vois une pauvre meuf dans ton lit j’me casse aux Bahamas parce qu’ici j’étouffe, j’étouffe dans ma vie de famille, j’étouffe dans mon boulot, je peins plus rien, y’a que quand t’es là que ça va. Alors me sors pas ton discours de je pourrais te briser Alix bla bla bla parce que c’est tout le contraire. » Et elle se retourne pour ouvrir la fenêtre de la cuisine parce qu’elle a l’impression qu’elle a couru un marathon et elle a besoin d’un verre aussi, alors elle se sert un shot de tequila qu’elle vide d’un trait. Après tout, elle vient de vider son sac et elle ne sait même pas si elle se sent bien ou si elle se sent mal, elle se sent Alix, toujours dans le questionnement, toujours dans le doute.

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Ce sera encore celui qui fera le plus de mal à l’autre, Alix le sait, elle le sent. Et elle en a des cartes à abattre, alors que quand elle lui a envoyé ce sms, pour qu’il récupère initialement le dessin de sa fille, elle pensait que tout irait, qu’ils feraient table rase du passé et que l’épisode qu’ils ont vécus ne seraient qu’un lointain souvenir qui n’a laissé qu’une infime cicatrice. Mais non, Ozzy et Alix ce n’est pas ça. Ozzy et Alix, c’est toujours celui qui a un mot plus haut que l’autre et malgré le fait qu’elle voulait que tout se passe pour le mieux, Alix ne pouvait pas se taire, pas après les nuits blanches qu’elle a passé, à tourner et se retourner dans son lit, pas après les longues nuits à se demander s’il allait bien, s’il était encore vivant, Alix elle en aurait crevé s’il lui était arrivé un truc, c’est la seule constatation qu’elle en a fait, qu’elle n’aurait pas supporté qu’il lui arrive un truc, parce qu’au fond, elle s’en serait voulu. Parce qu’elle était là quand ça n’allait pas, elle s’en serait voulu l’artiste. Et au fond d’elle, même si pour l’instant c’est l’animosité qui anime ses traits, elle est soulagée de voir qu’il est là, qu’il va bien, ou du moins qu’il marche sur ses deux jambes. « T’as raison ouais, t’as toujours le droit de poser des questions. » qu’elle répond entre ses dents. Mais elle a bien senti qu’il était aigri, qu’il était agacé qu’elle ait pu partir avec un autre, qu’elle est pu partir avec quelqu’un d’autre. Qu’est ce qui a pu changer, Alix s’est aussi posé la question, parce qu’au fond, elle sait que ça a changé, elle le voit toujours autant comme un ami, mais elle s’inquiète bien trop pour le considérer simplement comme un ami, mais ça c’est encore une autre histoire, elle n’avait pas envie de se prendre la tête pour ça. Elle n’avait pas envie de mettre des mots sur les sensations qu’elle ressent quand il est là, avec elle, quand il la prend dans ses bras ou même quand il l’embrasse, ça a grimpé bien trop rapidement, ça a bien trop vite évolué dans son coeur et dans ses pensées, qu’elle ne veut pas penser à ça pour le moment, elle veut juste mettre des mots là où ça fait mal, elle veut juste remettre de l’ordre dans ce qu’ils sont, ce qu’ils peuvent être et ce qu’ils seraient si jamais tout cela n’était pas arrivé. Il ne lui en faut pas beaucoup à Alix pour monter sur ses grands chevaux et pour lui dire tout ce qui la tracasse, tout ce qu’elle a gardé pour elle le temps de son absence à elle, et de son absence à lui. Parce qu’il a été absent dans sa vie, parce qu’elle avait trop l’habitude de le voir trop souvent maintenant et qu’il a manqué à sa vie. « T’inquiète pas, j’ai déjà la destination. Si jamais j’ai besoin de réfléchir ailleurs qu’ici, parce que j’étouffe dans ma vie misérable. » Alix, elle a toujours réponse à tout. Alix, elle a besoin d’ouvrir sa grande gueule tout le temps parce qu’elle ne veut pas se laisser marcher sur les pieds si aisément, et son monologue, elle ne le pense qu’à moitié, elle voudrait croire qu’elle s’en fout qu’elle ait vu cette fille à poil dans le lit de l’Allemand, mais c’est tout le contraire. Elle voudrait croire qu’elle ne pense rien du fait qu’elle ait eu une stupide confrontation avec cette fille mais les pensées nocturnes lui ont démontré le contraire. « Qu’elle squatte, tant mieux pour elle. Je saurais à quoi m’attendre la prochaine fois que je veux débarquer à l’improviste. Et non t’as aucun compte à me rendre, t’as raison, on est rien l’un pour l’autre. » Ca lui fait étrange à Alix de dire ça, ça lui fait même mal un peu, dans le fond du palpitant, de se rendre à l’évidence qu’ils ne sont rien, que deux bons amis qui s’envoient en l’air de temps à autre, et elle se dit qu’au fond, ça ne sert plus à rien d’essayer de mettre des mots sur ce qu’elle ressent, ça ne sera que du vent dans les oreilles de l’Allemand, il trouvera un moyen de détourner le sujet et elle se prendrait un vent digne d’une tempête en plein hiver, et Alix elle n’a pas besoin de ça, elle peut très bien se détruire elle-même. Elle n’a pas besoin de se prendre une porte en pleine figure, elle n’a pas besoin de se prendre un retour de sentiments dans la figure pour comprendre que tout cela ne mènerait à rien. Elle ne sait pas à quoi elle s’attend quand elle termine de parler, parce qu’elle ne sait pas ce qu’elle veut entendre. Elle se pince les lèvres et elle le fixe, impassible, alors que ça tambourine dans la cage thoracique, alors que la palpitant il est en train de battre à tout rompre, elle se demande même si elle ne va pas tomber si elle fait un pas. Mais elle ne bouge pas, elle reste stoïque pendant qu’elle le regarde, pendant que les mots la fusillent de part en part. Elle se demande même si elle ne va pas pleurer, mais non, aucune perle salée ne vient s’immiscer dans le regard. Elle est énervée Alix, énervée et attristée. Parce qu’elle ne pensait pas que ça se passerait comme ça. Quand il termine, elle regarde son poing, puis elle le regarde lui. Il lui ferait presque peur, mais elle sait qu’il ne lui ferait pas de mal. « T’as raison Ozzy, t’as raison, t’as une vie beaucoup plus misérable que la mienne. » prononce t-elle d’une voix mal assurée avant de reprendre une contenance. « Non bah non, je ne t’ai pas envoyé de textos mais je pense deviné avec aisance ce que t’as ressenti tu vois, je ne suis pas une connasse sans coeur qui ne ressent rien. J’ai voulu t’en envoyer des messages. J’ai voulu te demander si ça allait. J’ai voulu prendre de tes nouvelles, mais rien, rien ne me plaisait parce que je me suis dit que c’était trop niais, trop con aussi. Tu veux savoir le dernier message que j’ai failli t’envoyer ? Même si tu ne veux pas le savoir je vais te le dire quand même. Ca donnait entre autre je suis désolée pour ce qui se passe dans ta vie en ce moment, est-ce que tu veux que je vienne ?  Ouais au lieu de prendre des vacances comme tu dis si bien, j’aurais voulu être à tes côtés. Mais t’aurais encore fait ton Ozzy et tu m’aurais dit que t’avais besoin de personne. » Oui, elle lui faisait des reproches en même temps qu’elle lui ouvrait partiellement le coeur. Et c’était ça qui faisait le plus mal parce qu’elle se rendait compte qu’elle le connaissait par coeur. « Et sur ce putain de pont, j’aurais voulu rester, j’aurais voulu être à tes côtés mais tu m’as si bien dit de rentrer chez moi, j’veux pas m’imposer dans ta vie Ozzy. J’veux pas être la copine relou qui te colle au cul et qui te bombarde de textos, je suis pas comme ça. Tu le sais, tu me connais alors ne me fait pas de reproches sur des choses que tu sais que je ferais parce que je suis comme ça. Tu me connais aussi bien que je te connais. » Et elle secoue la tête, se rendant compte de ce qu’elle vient de dire. Elle sent son coeur qui se contracte dans sa poitrine, et elle le regarde, de sa hauteur, avant de détourner le regard. « Tu peux me blâmer pour tout ce que tu veux, tu peux me blâmer pour tout les maux de la terre si tu veux, j’ai les épaules assez larges pour supporter tout ça. Mais putain, tu sais aussi que j’suis la personne qui doit mieux te connaître sur cette foutue terre et c’est pas parce que ta connasse de famille te dit que t’es un bon à rien, que t’es le vilain petit canard que c’est la vérité. Moi j’sais ce que tu vaux Ozzy. » Et elle dépose doucement sa main sur sa joue pour la caresser du bout du doigt, juste un instant avant de la retirer parce qu’elle se rend compte que ça pourrait aggraver la situation. « Maintenant si t’es pas capable de te dire que j’serais là, n’importe quand, quand t’iras mal, quand t’iras bien, quand tu seras en bad trip, complètement bourré, t’as qu’à te casser. J’supporterais sûrement le fait que j’ai encore perdu quelqu’un parce que j’m’attache trop vite. T’es pas capable de me briser, tu le sais. Alors arrête de jouer aux mecs qui en ont rien à carrer des autres avec moi. Si t’es capable de te rendre compte que je suis capable de te supporter dans ta vie misérable comme tu le dis si bien, prend moi dans tes bras. Mais dépêche toi de choisir, parce que j’attendrais pas mille ans. »

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Un jour, ça leur pétera forcément la gueule, elle le sait, Alix. Ça explosera et ce sera douloureux, peut-être que ce sera elle qui partira trop loin de lui, ou alors ce sera lui qui disparaîtra cette fois-ci et s’il ne revenait pas ? Alix a mal rien que d’imaginer cela, elle ne veut pas qu’il parte, elle ne veut pas qu’il la laisse. Mais pourtant, elle ne lui dit pas, elle ne dit rien. Elle n’a pas envie de le faire fuir plus vite que prévu, Ozzy il ne s’attache pas, Alix le sait. Ozzy n’a pas envie de s’attacher, elle le sait, alors elle lui laissera sa liberté, du mieux qu’elle le peut. La brune, elle a trop de choses à lui dire, elle a trop de choses sur le coeur. Elle aurait voulu être là pour lui, mais elle a fui, Alix, elle a pas le mode d’emploi. Elle est jalouse aussi, Alix. Elle ne sait pas c’était qui cette fille mais elle a encore le coeur torturé de penser à cette demoiselle. Elle aurait bien voulu ne pas lui en parler, elle aurait voulu se taire mais pourtant, elle n’a pas envie de se taire, parce que tout ces monologues ne rimeraient à rien. Il reviendrait à la case départ en un coup de vent, et la boule au ventre ne cesserait de grossir « J’sais bien qu’on sera jamais rien. » qu’elle avoue entre ses dents, elle aussi. Elle ne sait pas si elle aimerait qu’il soit quelque chose, mais pourtant, elle s’imagine un instant ce que ça pourrait être et ça lui tire un frisson qu’elle réfute. Elle ne dit plus rien Alix, sa tête cogne, elle a l’impression qu’elle devient folle, ses pensées se mêlent, les pensées hurlent mais elle les fait taire Alix, parce que ce n’est pas le moment. Ce n’est jamais le moment. C’est à celui qui fera le plus de mal à l’autre et Alix, elle le sait, elle sait qu’elle peut le blesser plus qu’il ne voudrait le faire. Alix, elle veut lui faire du mal et panser ses plaies en même temps. Alix, elle veut être le feu et l’eau. Elle ne se supporte pas quand elle est comme ça Alix, alors elle ne répond rien, elle n’a pas envie de se lancer dans une guerre stupide. Les mots la percutent, un 0 comme un uppercut que l’on attend pas. Alix elle ouvre la bouche en forme de O et la referme avant de soupirer, putain de sentiments à la con, elle se contente alors de murmurer un « Ozzy… » chevrotant. Elle n’a pas été là pour lui et elle s’en veut maintenant, l’artiste. Elle n’a pas été là pour lui. Alix elle a l’impression qu’elle va exploser, petit à petit, qu’elle va lui faire du mal, trop de mal, alors elle voudrait qu’il s’en aille, pour pas le blesser encore plus, Alix, elle voudrait lui dire de partir pour pas lui faire plus de mal qu’elle n’a pu le faire précedemment. Elle s’en veut des monologues, Alix, maintenant, elle a envie de douceur, elle a envie de le retrouver. Parce qu’il lui a manqué. Alix, des fois, elle le cherchait en pleine nuit, elle vérifiait son téléphone comme une perdue parce qu’elle aurait aimé que son numéro s’affiche et qu’il la fustige d’un jeu de mots dont il en a le secret, qu’il lui lâche une remarque cynique, mais il n’y avait rien. Que des messages de Ian ou de ses parents. Rien qui ne lui donne envie de sourire, même subtilement. Alix avait eu tellement mal de se rendre compte qu’il était parti, qu’elle en avait enterré ce qu’elle pouvait potentiellement ressentir parce qu’elle savait qu’il ne reviendrait pas. Alors Alix, elle dit les mots qui fusent en tentant de se calmer et de se brider et quand elle a fini, elle ne se sent même pas soulagée. « Je partirais plus au soleil avec un autre type. » qu’elle murmurait du bout des lèvres « Et je te connais à ma façon. » avoue t-elle en souriant un peu en coin, elle sait ce qu’il faut faire pour le détendre, elle sait ce qu’il faut faire pour le rendre moins aigri. Alix, elle le connaît mieux qu’il ne le pense, mais elle ne le contredira pas, elle voudrait qu’il parte pour pouvoir respirer correctement. Son coeur est toujours trop rapide quand il est là. Elle espère qu’il comprenne et qu’il reste, au fond, Alix elle le regarde de dos, elle peut sentir qu’il est tendu, mais elle ne dit rien. Elle reste en suspens, elle est suspendue à ses réactions comme elle pourrait être suspendue à un rocher, la paroi glissante et elle attend la main qui se tend, sa main. S’il ne vient pas, elle glissera dans les abîmes, s’il vient, elle pourra vivre. Ou alors, il se prend pour Scar et il la balance d’une falaise Elle plonge son regard dans celui de l’Allemand et elle attend. Encore. Elle vit dans l’attente, Alix. Elle n’a pas le temps de faire taire sa conscience, qu’il est là, devant elle. Et ses lèvres qui butent contre celles de l’artiste. Alix, elle se met sur la pointe des pieds et elle lui rend ce baiser, il lui a manqué. Ses mains entourent la nuque de l’Allemand et elle l’embrasse, encore, elle l’embrasse comme si rien n’importait, elle se recule et quand elle bute contre le plan de travail, elle grimpe dessus et entoure la taille de l’Allemand de ses jambes, et l’attire contre elle, ne séparant leurs lèvres que pour reprendre une respiration convenable et elle mordille la lèvre d’Ozzy avant d’ouvrir sa chemise avec hâte. « J’te déteste de me faire ressentir tout ça, j’te déteste de me faire te détester et te désirer en même temps Ackerman. » Elle a envie de lui, Alix et sa main qui se glisse dans le jean qu’elle a déboutonné dans la hâte, il y a quelques secondes lui montre ce dont elle a envie l’artiste, sans parler. Elle plonge alors son regard dans celui d’Ozzy, sa main toujours glissée sous le tissu et elle lui murmure du bout des lèvres « Toi aussi, tu me rends dingue. »

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Alix, elle n’est pas prête pour tout cela, elle a l’impression d’être perdue et de s’être écorchée les phalanges sur l’asphalte brûlant après une longue chute vertigineuse. Alix, elle a du mal à se dire qu’elle est en train de se casser la gueule dans les abîmes de sa vie, et que la seule façon de pouvoir se rattraper, c’est de se raccrocher à Ozzy, mais Ozzy, il ne veut pas qu’on se raccroche à lui. Ozzy, elle le sait, il n’a pas envie d’être la bouée de secours de quelqu’un, parce que lui aussi, il a besoin d’aide. Deux pauvres âmes perdues qui ont besoin d’aide mais qui réfute l’aide de l’autre les deux handicapés sentimentaux Mais Alix elle a besoin d’Ozzy et Ozzy a besoin d’Alix, ils se le prouvent bien trop quand ils sont à deux doigts de se foutre en l’air mais que l’autre débarque comme ça sans prévenir. L’autre jour sur le pont pour lui, l’autre soir quand Ian est venu récupérer Victoria et qu’Alix, elle avait juste envie d’oublier à quel point son ex était devenu un gros con et qu’elle avait eu envie de pleurer. Elle qui s’appliquait à rester si forte devant l’Allemand, voilà qu’elle était faible, qu’elle se montrait faible devant lui. Il a réussi à gratter un minimum de la pauvre carapace qu’elle s’est forgée l’artiste pour ne pas être faible devant le premier connard qui pourrait partager sa vie et lui donner une raison de se sentir supérieur à elle. Alix, elle n’a pas besoin d’un type qui lui dit de fermer sa gueule et de marcher droit, Alix, elle veut pouvoir vivre sa vie comme elle l’entend, et au fond, la seule personne qui pourrait lui offrir cela, c’est Ozzy, elle le sait Alix, elle le sait mais elle ne veut pas se l’avouer. Si elle se l’avouait, ce serait un foutu aveu de faiblesse. « J’avais oublié cette petite caractéristiques de ta personne, toujours dire des trucs stupides. » Alix le regarde avec un petit sourire en coin, histoire de lui montrer qu’elle déconne Alix, elle rigole, elle se moque de lui. Son rictus si caractéristique lui avait manqué à la Westmore et elle se sent bien maintenant, ils se sont crachés leur possible haine à la figure et maintenant, elle a le coeur plus léger. Et il serait vide s’il partait mais elle avait envie de lui donner sa liberté, de lui dire de partir s’il le souhaitait parce qu’elle n’avait pas envie qu’il la déteste, persuadé que si elle lui demandait de rester, il la détesterait, elle lui claquait un ultimatum comme ça, sans pression aucune jusqu’à ce qu’il vienne coller ses lèvres contre celle de l’artiste et Alix, elle ne s’attendait pas à ça, mais ça réveille absolument tout en un instant. Et c’est brûlant, encore plus qu’à l’accoutumée, parce qu’on sait qu’ils ont encore de la rancoeur à revendre les deux handicapés. Alix elle le veut si proche de lui, Alix, elle veut le sentir tout contre sa peau. Les gestes sont significatifs, les lèvres se perdent les unes contre les autres dans des soupirs incontrôlés et Alix, elle sourit à sa remarque. Elle pourra jamais vraiment le haïr, mais ils seront toujours Alix et Ozzy. Elle vient doucement mordre la lèvre de l’allemand en ralentissant la cadence de leurs retrouvailles effrénées. Elle descend alors de son perchoir qu’est le plan de travail pour l’attirer jusque sa chambre, se débarrassant du peu de vêtements qu’il lui reste et elle fait s’allonger l’Allemand pour se caler au dessus de lui, ses lèvres se font de plus en plus baladeuses, et ses mains glissent le long de sa peau tandis qu’elle remonte pour lui offrir un baiser brûlant et finir par murmurer « J’ai envie que tu me possèdes, j’ai besoin de toi… » tout sauf sage. Alix elle a envie de lui, et pour une fois, les mots lui manquent, mais elle sait qu’il comprendra, il comprend toujours, dans ces moments-là.

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with, ALZY.

Peut-être qu’un jour ils auront une relation normale, mais c’est impossible, ils ne sont pas normals Alix et Ozzy, ils n’ont pas envie d’une relation planplan ou l’un attend que l’autre rentre le soir pour manger un bon repas autour de deux chandelles qui se battent en duel avant de se coucher pour consumer leur amour et s’endormir comme deux vieux cons. Non, Alix elle n’a pas envie de ça et elle sait qu’Ozzy non plus, ils sont deux amis qui se retrouvent pour passer du bon temps, ils sont deux amis qui se cherchent, se balançent leur aigreur à la gueule avant de se retrouver l’un contre l’autre, les souffles qui se mêlent, les corps qui s’entrechoquent dans une danse des plus sensuels. Alix et Ozzy, ils ne sont pas normaux, ils ont tout les deux leurs cicatrices invisibles qui ont tourmentés leurs coeurs et leurs âmes. « non j’pourrais plus m’en passer j’avoue. » Elle hausse les épaules sans pression, elle a besoin de le retrouver. Et ça commence à brûler en elle, le désir commence à se faire sentir et elle sait que ça va se finir comme ça, sans vêtements, les deux corps qui se retrouvent. Et il n’a pas fallu longtemps pour qu’ils se retrouvent comme ça, le corps de l’un cherchant celui de l’autre, les mains dévêtissants les corps, retrouvant la chaleur de la peau de l’autre. Elle a besoin de lui, elle a besoin de le sentir contre elle, de le sentir en elle. Il lui a manqué, elle ne lui dira pas, ça par contre. Parce qu’elle sait que ça le fera paniquer, qu’il prendra peur. Quand ils se retrouvent dans la chambre, Alix fait tout passer par les gestes, comme d’habitude, elle se retrouve au dessus de lui, bientôt à sa merci parce qu’elle sait que c’est comme ça que ça va se passer et elle aime quand Ozzy il prend le contrôle dans ces situations là « Je suis tout à toi. » qu’elle murmure du bout des lèvres en soupirant par la suite quand il prend un peu le contrôle, quand ses lèvres deviennent douce le long de sa peau et qu’il inverse la tendance.

Quand ils se séparent, Alix sourit béatement en se pinçant la lèvre. Elle ne peut s’empêcher de sourire, et elle le regarde qui se redresse pour se rhabiller et elle ne peut pas non plus s’empêcher de se rincer l’oeil. « Et promis, je n’ai pas voulu que tu viennes pour ça. » Et elle aussi, elle sort du lit pour enfiler son tee-shirt qui traîne et son bas avant d’attraper son paquet de clopes et le balançait à Ozzy pour qu’il se serve. Elle s’installe à ses côtés et doucement, elle pose sa tête contre l’épaule de l’Allemand en tirant sur sa cigarette. « J’aime pas quand on se prend la tête » qu’elle avoue d’une petite voix et elle embrasse son épaule du bout des lèvres en se relevant pour enfiler son jean, sa cigarette toujours à la bouche. Elle checke son téléphone et elle sourit « Vicky vient dormir à la maison ce soir. » Et Alix, elle a le coeur plus léger maintenant, tout revient dans l’ordre, elle se sent bien, maintenant, elle se sent mieux. Et elle sait que ça ira maintenant, tout ira pour le mieux. Parce qu’il est revenu, en espérant qu’il ne repartira plus jamais.

FIN DU RP