Depuis ma rupture avec Mila, je me sentais vide de toute énergie. Je me levais parce qu’il le fallait et qu’au boulot ils avaient besoin de moi, mais si c’était possible, je resterais toute la journée au lit à ne rien faire d’autre que de regarder le plafond en pensait à tout ce que j’avais mal fait, tout ce que je n’aurai pas du dire ou au contraire dire à Mila avant de partir. Il était trop tard pour cela et je devais me faire raison. Heureusement dans ce moment douloureux j’avais pu compter sur Peter. J’étais venu chez lui, valise à la main et il n’avait posé aucune question, il m’avait laissé squatter chez lui, le temps que je retombe sur mes pattes. Le problème, c’était que même si j’allais mieux, même si je pouvais sans le moindre problème me trouver un appartement juste pour moi, avoir de la compagnie au quotidien c’était ce dont j’avais besoin. Je me rendais compte que j’étais incapable de vivre seul. Alors oui je profitais allégrement de la gentillesse de Peter, mais je faisais à manger alors ça allait quand même. Puis j’achetais plein de bière.
J’étais d’ailleurs installé dans le canapé une bière à la main quand j’entendais les clés dans la porte et que je voyais Peter faire son entrée et comme d’habitude il se déshabiller devant moi. A mon avis c’était sa parade de séduction. « Ah merde, j'avais encore zappé ce détail. Bon écoute, tu vas finir par t'habituer à me voir en calbut, dis-toi qu'on a passé une étape importante toi et moi. » Oui, notre relation avait évolué maintenant. « Tu sais, si tu cherches à me séduire tu peux le dire tout simplement. T’as pas besoin de te mettre à poil » Après c’était à lui de voir, mais il y avait d’autre technique s’il voulait que je tombe amoureux de sa personne. « Est-ce que ta journée a été plus palpitante que la mienne ? » Absolument pas non. « Je suis dans le canapé avec une bière à la main, alors je pense que ça en dit long sur ma journée » J’avais quand même été bosser, c’était déjà pas mal, mais mon boulot n’était pas le plus épique au monde. « Parce que bon sang, les vieilles qui coincent leurs chats partout où elles peuvent, ça commence à me plomber un chouïa. » C’était le risque du métier, être apellé pour pas grand-chose. « Tant que le chat est pas coincé dans le corps de la grand-mère je trouve que c’est déjà une victoire. » Et là je me trouvais sale et je regrettais mes paroles. Désolé Peter. Heureusement ça ne l’empêchait pas de me rejoindre dans le canapé. « Regarde ça, on en vient même à se raconter nos journées en rentrant, on sera bientôt un meilleur couple que toi et Mila. » Sans le faire exprès, Peter savait appuyer là où ça pouvait faire mal. « Désolé. » Ce n’était pas grave, ce n’était pas non plus un sujet tabou. « J’ai même préparé le repas pour que tu puisse te reposer de ta longue journée. Je trouve vraiment que notre relation prend un tout autre tournant. » Si demain il me faisait une déclaration d’amour je ne serais pas vraiment étonné au final. « Au fait, j'ai acheté un truc génial pour te remonter le moral. Bon, c'est peut-être pour moi aussi, mais c'est principalement pour que tu puisses te changer les idées. » Voilà qu’il était en train d’attiser ma curiosité. « Comment ça ? Tu trouves que je n’ai pas le moral, pourtant j’ai l’impression de respirer la joie et la bonne humeur » En vrai, je ne serais même pas surpris que dans la rue je sois constamment suivi par un vieux nuage gris en train de répandre la tristesse autour de lui. « Fait moi rêver Peter, qu’est ce que t’as acheté de si merveilleux ? » Je me surprenais à avoir vraiment hâte de découvrir ce que cela pouvait être. « J'ai acheté un mini-foot ! Cool, non ? » Je le regardais, je regardais son portable et je regardais à nouveau Peter. « T’es serieux ? Mais c’est une idée de génie !! Tu es génial Peter c’est officiel » Au final il avait raison, ça me remontait vraiment le moral. D’accord le bordel n’était pas encore là, mais rien que savoir qu’il était en route rendait joyeux. « Mais t’as du payer ça une fortune » Je ne lui laisserais pas le choix en participant aux frais et en lui faisant un virement. « Par contre j’espère que ça ne sera pas quelque à chose à monter, parce que je suis nul en bricolage. Mais je t’encouragerai et je t’épongerais le front » Et je lui ramènerais une bière aussi. Il ne fallait pas trop m’en demander. D’ailleurs pour un déménagement, me demander de l’aide c’était n’avoir peur de rien. « T’as fait attention au dimensions de ton mini foot ? Parce que peut-être que ça serait vraiment mini » Genre de la taille d’un porte-clé.

Vivre avec Peter c’était facile, je dirais même que c’était reposant, même quand il rentrait du boulot en étant aussi discret qu’un hippopotame et en se foutant pratiquement à poil devant moi. Je savais qu’on était proche, mais peut-être pas autant. Le plus drôle c’était que cette situation arrivait au moins un jour sur deux et pourtant on ne s’en lassait pas. On arrivait toujours à trouver des conneries à dire par rapport à cela. En tout cas s’il tentait de me séduire, il n’avait pas besoin de tout cela. J’étais déjà un homme conquis. J’étais surtout conquis qu’il puisse me raconter sa journée parce que la mienne n’avait pas été folichonne et je me sentais ravie pour la grand-mère que son chat ce soit juste coincé dans un arbre et pas ailleurs dans un corps étranger par exemple. « Ah mais là j'espère bien que c'est pas moi qu'on va appeler ! »  Pour sa santé mentale, je l’espérais également. C’était le genre d’expérience dont on ne se remettait jamais et rien que de l’imaginer je me dégoûtais moi-même. « Baah, tu m'as donné des frissons. » Je devais admettre que je ne faisais pas le malin non plus. Mais au moins maintenant on était deux avoir des images sales en tête. Image bien vite remplacé quand Peter prononçait le prénom de Mila. C’était toujours difficile à vivre, mais il fallait que j’arrive à m’en remettre. Je n’avais pas le choix de toute façon. Puis Peter n’avait pas tort, on ressemblait presque à un couple, j’avais même fait le repas pour qu’il puisse être tranquille. « T'as vraiment fait ça ? Dis Martin, je peux te garder encore un moment ? Allez, sois mon colocataire officiel, et si il le faut on signe un contrat de mariage comme ça tu peux pas partir avec une autre. » J’étais d’accord pour rester ici, mais le mariage c’était peut-être un peu tôt encore. Je ne me sentais pas prêt pour cette étape officielle. « Tu te rends seulement maintenant que je suis l’homme parfait ? » Cela m’attristait quelque peu. « Pour tes beaux yeux, je suis prêt à rester aussi longtemps que tu voudras bien de moi » Parce que bon, au bout d’un moment Peter il allait sûrement en avoir marre. Il voudrait retrouver l’intégralité de son chez lui, ce que je pouvais parfaitement comprendre.
Ceci dit, cela n’arriverait pas tout de suite, surtout pas maintenant que je savais qu’il avait acheté un mini baby-foot. Je trouvais cette idée excellente et cela laissait présager quelques soirées palpitantes à faire des concours avec Brane et Peter. J’étais déjà séduit par l’idée et je ne complimentais Peter. Cet homme était un génie. Je m’inquiétais juste du prix, parce que ces petites choses là pouvait avoir un prix assez important. « Pas tant que ça, c'était à un prix plutôt raisonnable sur eBay tout ça parce qu'un des joueur a perdu ses cheveux. Mais on s'en fou des cheveux tant qu'ils ont des pieds, » Vraiment à cause de ça ? Les gens étaient vraiment particulier quand même. « On prendrait un peu de tes cheveux, un peu des miens et comme ça on pourra dire qu’on a un enfant toi et moi » Un enfant en plus qui ne nous réclamera jamais de bonbons, qui ne pleurera pas et qui sera l’incarnation de la perfection. Mais pour que cette perfection puisse voir le jour, Peter ne devais absolument pas compter sur moi si jamais il fallait bricoler. Faire la cuisine oui, le bricolage non. « Si j'ai réussi à monter un berceau sans qu'il ne se casse la gueule, je saurai me débrouiller avec un baby-foot. » Il n’avait pas tort, heureusement d’ailleurs, parce que je n’étais pas sur que William aurait apprécié de se retrouver dans un berceau bancale. Ceci dit, avec Ebay il fallait se méfier, peut-être que le mini baby-foot était vraiment mini. « Ah ouais, j'ai pas pensé à ça. Tu crois que ça pourrait marcher avec des cure-dents et une bille de airsoft si jamais il est trop petit ? » J’avais envie de dire qu’on trouvera toujours une solution pour y jouer. « On pourra même faire une boule en patafix si y faut. » On s’arrangera. Puis le temps qu’il soit livré, on avait bien le temps d’y penser. Pour l’instant on avait juste à profiter d’une bonne bière et d’un match de foot. « Plus sérieusement, tu te sens comment ? Vous avez eu l'occasion de parler avec Mila ou c'est silence radio ? Sauf si t'as pas envie de parler, dans ce cas efface ma question et j'ai tout un tas de sujet à lancer pour éviter d'aller sur des trucs trop sérieux. Mais tu sais que si t'as besoin de te défouler, je suis là. » Je savais que je pouvais compter sur Peter, mais pas au point de me défouler sur lui. « Pour ce qui est du défoulement physique, il est là, » Oui c’était sûrement plus sur de prendre un coussin. Je ne voudrais pas être responsable du mauvais état de Peter. De base je n’arriverais même pas à le taper. « Parce que j'ai déjà assez de bleus avec le boulot, je pense que si tu me pinces le bras je vais faire une hémorragie interne. » Mon Peter était un petit homme fragile qu’il fallait aimer de tout son coeur. « Tu veux que je te fasse un bisou magique ? » Pour lui, je pouvais le faire, ça ne me posait pas de problème. « Et non c’est silence radio, mais j’ai fracassé son portable, donc elle en a peut-être profiter pour changer de numéro » Je ne savais pas trop, mais je ne cherchais pas non plus le contact. Pas que je ne voulais pas, mais j’avais juste peur de prendre un énorme vent et autant dire que mon égo n’allait sûrement pas le supporter. « Tu crois qu’on devrait faire une activité de couple toi et moi ? » Je nous voyais faire de la poterie comme dans Ghost et cela me faisait rire rien que de l’imaginer. « Ou alors on s’offre une séance de massage, comme ça on aura moins peur que tu fasses une hémorragie interne » Parce que oui Brane et moi on avait besoin d’un Peter en parfaite santé.

Peter n’avait jamais pas à s’inquiéter du fait que je puisse prendre la grosse tête. Savoir que j’étais parfait tout en restant humble c’était un don qui n’était pas commun. Moi je l’avais et surtout je l’utilisais à bon escient. Enfin, je répétais seulement que j’étais parfait et les gens finissait toujours par le croire. Mais bientôt j’allais passer à l’étape suivant en leur faisant comprendre que j’étais l’être suprême. Et en tant que cette personne, Peter n’avait pas à s’inquiéter pour ses yaourts à la grecques. De toute façon je n’aimais pas trop ça. Mais ce que j’aimais, c’était le fait que Peter ai acheté un baby foot sur Ebay et en plus à un prix raisonnable. C’était l’occasion parfaite pour faire des tournois et plein de choses stupides avec. Surtout qu’abonner un baby parce que l’un des joueurs n’avaient plus de cheveux c’était triste. Je dirais même que c’était raciste envers les chauves, mais j’avais la solution parfaite. Cela nous permettrais même d’avoir un enfant Peter et moi. « Je ne sais pas vraiment comment prendre cette proposition, je t'avoue que je la trouve un peu bizarre et je m'imagine mal expliquer que j'ai mélangé mes cheveux à ceux d'un pote pour les coller sur la tête d'un joueur de babyfoot. » Déjà on était pas obligé de l’expliquer aux autres et puis Brane avait tellement peu de cheveux sur la tête que je m’en voudrais de lui en piquer quelques uns. « Voit cela comme un rituel, une espèce de cérémonie » Sauf qu’il n’y aurait ni sang, ni pleine lune, ni truc hyper dangereux et bizarre. « Bon okay, je l’avoue ma proposition est pas net, on oublie » C’était sûrement mieux comme cela. Puis peut-être qu’on aurait même pas à le faire parce que Peter allait se retrouver avec un simple porte clé. Et si c’était ça, il pouvait compter sur moi pour rire comme une baleine et me moquer, mais le Peter était un homme plein de ressource, parce que même comme cela, il arrivait à trouver des idées pour quand même pouvoir jouer. « Tu vois, on arrive toujours à trouver du positif dans le négatif et je trouve ça beau. » Il avait raison, c’était beau et j’avais besoin de beaucoup de positif en ce moment. Surtout depuis ma rupture avec Mila. Je n’avais aucunes nouvelles, même Willow ne répondait pas à mes messages. « T'as fracassé son portable ? Et bah Martin, je te savais pas aussi impulsif. Tu passes trop de temps avec Brane et moi, » Je haussais les épaules, tout cela n’était pas de ma faute. « Pour ma défense, pendant qu’on était en train de parler et s’engueuler à cause de lui. Cet enfoiré de Jérémy arrêtait pas d’envoyer des messages à Mila pour qu’elle vienne le rejoindre et ça m’a énervé donc pour ne plus voir ça, la seule solution c’était de balancer le téléphone » Est ce que je le regrettais absolument pas, puis ce n’était pas comme si c’était irremplaçable. Maintenant on trouvait des téléphones à chaque coin de rue, mais de toute évidence Mila n’avait plus envie de me voir, ni de me parler et cela me rendait bien trop mal pour vouloir en parler. Je n’avais pas envie d’être de mauvaise compagnie pour Peter, alors je lui proposais de faire une activité de couple. « Tu me fais peur avec ton activité de couple. Tu veux dire, le sorte de yoga pour femmes enceintes où on roule sur un ballon ? Parce que franchement, je nous trouve pas assez gros que pour rentrer là-dedans. » Alors non je n’avais pas forcément pensé à cela. « Tu sais que pour le yoga, ils nous manque des éléments essentiels. Je suis pas enceinte et j’espère que toi non plus » Pour la souplesse, par contre je pensais qu’on gérait plutôt bien, enfin Peter sûrement mieux que moi, mais Peter était fragile, alors il fallait une activité détente pour lui et les massages c’étaient bien. « C'est moi qui vais te la faire ta séance de massage et tu vas voir qui va se retrouver avec une hémorragie interne. » Je le regardais bizarrement avant d’éclater de rire avec lui. « Et après tu trouvais mon truc des cheveux bizarres, je vais avoir peur que tu viennes dans ma chambre la nuit maintenant » Peut-être même que j’allais m’enfermer à double tour. C’était plus sûr pour la préservation de mes organes internes. « Cette phrase était beaucoup trop bizarre, je la regrette. » Oui mais il était trop tard pour la retirer. « Je te pardonne Peter » Comme Dieu je n’étais qu’amour et miséricorde. « Sinon tu pourrais venir une fois à la salle de boxe, juste pour essayer. Il serait temps de muscler un peu ces biceps, » Est ce qu’il était en train de dire que j’étais tout mou du bras ? Je n’étais pas d’accord avec ça. « Arrête de me palper le biceps tu vas être jaloux après » En plus d’être parfait, j’étais aussi un corps parfait. Corps, âme et esprits. Décidément, il avait de la chance de m’avoir dans sa vie. « Mais je ne dis pas non à la boxe. Cela pourrait être fort utile, on peut mettre des photos des gens pour laisser s’échapper la colère ? » Parce que je pouvais trouver la tête de Jérémy et le cogner jusqu’à la fin des temps. « En tout cas hors de question qu’on aille faire une retraite spirituelle dans le fin fond de l’Himalaya » Il faisait froid, il n’y avait pas de confort et surtout pas d’alcool. Alors d’accord je ne buvais pas toujours, mais une bonne bière et un bon rhum de temps en temps c’était toujours agréable. « Tu sais ce qui serais cool aussi, un simulateur d’apesanteur, ou de vol » En gros autant dire que j’avais envie de sensation forte dans ma vie qui était peut-être un peu trop rangée et polie.

Bien que l’idée de faire partir d’une club satanistes pouvait être drôle, Peter pouvait se rassurer je n’avais rien fait de tel pendant son absence. Je n’avais même pas fait de recherches bizarres ces derniers temps. Pourtant je trouvais l’idée sympa que les joueurs de babyfoot soit un peu de lui et un peu de moi. Tant que ce n’était pas de Jérémy c’était très bien. Surtout que je me retrouvais dans cette situation à cause de lui et aussi de mon accès de colère. Pourtant fracasser un téléphone était le moindre des mal. Maintenant j’étais plus qu’une personne en colère et triste et qui ne savait pas comment se débarrasser de ces sentiments. « Si tu veux qu'on se la joue gangster, je demande à Brane qu'on le retrouve au coin d'une ruelle pour lui retirer son envie d'envoyer des SMS aux mauvaises personnes. » Bien que l’idée était tentante, je ne pouvais pas accepter. Je ne voulais pas prendre le risque de prendre plaisir à ce genre de chose. Puis surtout je risquais d’abîmer mes mains et mon corps de rêve. Et ça personne ne le voulait, surtout pas moi. « Je crois que je vais passer mon tour pour le style gangster. Quoi que je serais canon en bad boy non ? » Je n’avais jamais eu de cocard et j’avais toujours rêvé dans avoir un, alors peut-être que c’était l’occasion.
Trouver une activité avec Peter, pouvait effectivement nous faire passer pour un couple, mais est ce qu’on en était pas déjà un ? Je faisais à manger pour qu’il puisse être tranquille en rentrant du boulot, on se racontait comment s’était passé nos journées, on buvait des verres devant la télé et surtout on réfléchissait à une activité à faire ensemble. Même si l’idée du yoga pour femme enceinte ne me tentait pas plus que ça. Surtout parce que j’étais pas enceinte et la biologie m’empêchait de l’être pour l’instant. « Ah mais t'es sur ? Pourquoi les pères ils y vont aussi alors ? Parce qu'à ce que je sache, tout le monde n'est pas enceinte dans cette salle. » C’était une bien bonne question. « Peter est ce que t’es en train de me dire que tu veux un enfant avec moi ? » Pour qu’on puisse aller au yoga et rouler sur la grosse boule. « Je sais pas si je pourrais supporter les douleurs de l’accouchement » D’après les femmes c’était horriblement douloureux et je n’avais pas envie de tester .
Par contre l’idée de faire de la boxe avec Peter était beaucoup plus intéressante, c’était peut-être pour ça qu’il arrêtait pas de ma palper le biceps, mais pour son bien il devrait arrêter. « Je suis déjà jaloux, tu sais bien. » Je le comprenais, ce n’était pas facile de tenir la comparaison avec moi. « Je t’apprendrais à avoir le même » Ce qui était complètement inutile, parce que si on était logique et surtout honnête, Peter était bien plus musclé que moi. Par contre, si je pouvais mettre la photo sur un sac de boxe pour me défouler encore plus, je n’étais pas contre, mais est ce que c’était au moins possible.  Tu peux mettre tout ce que tu veux si ça t'aide ! » Voilà qui était bon à savoir. « Alors tu peux compter sur moi pour la prochaine séance » Bien plus que pour un voyage dans le fin fond de l’Himalaya. Surtout pour une retraite spirituelle.  Non, jamais ? Oh dommage, ça aurait pu être cool j'ai toujours voulu tester l'escalade. Mais c'est pas grave, je lancerai l'idée à quelqu'un qui n'est pas un frileux comme toi. » Je le regardais en plissant les yeux. « Tu oserais me briser le coeur en y allant avec une autre personne ? » Il aurait raison de le faire en tout cas, il ne pouvait pas se priver d’un voyage exceptionnel pour moi. « Je veux bien aller dans l’Himalaya à condition qu’on soit dans un hôtel et pas dans une tente » Mais j’avais des gros doutes que cela soit possible. Et comme je n’avais pas non plus la résistance des moines tibétains, alors cela semblait impossible pour moi. Mais j’avais d’autre idée en réserve et surtout un simulateur d’apesanteur ou de vol, ou les deux. « Mais grave, faut trop qu'on essaie ! Tu crois que si on verse de l'eau dans ces machins ça fait comme dans les fusées et l'eau part vers le haut ? » Je n’en savais strictement rein, mais ça me donnait envie d’essayer. « Je sais pas, mais je veux le faire » Pendant que Peter sortait son téléphone pour faire une recherche, je sortais le mien pour savoir à quel endroit on pouvait faire ce genre de choses. « Tu sais quoi ? Je te trouve beaucoup plus efficace depuis que tu loges ici, peut-être que tu devrais rester pour de bon. » Je le regardais en souriant. Si au début ma présence ne devait être que provisoire, je devais avouer que vivre avec Peter, me faisait du bien. C’était facile et sans prise de tête. « Je dis ça pour ton bien, c'est tout. » Ce qu’il pouvait être mignon. « Ne t’inquiète pas, pour l’instant je n’ai aucune envie de partir et tant que t’en aura pas marre de moi, je vais rester » Parce que mine de rien je me sentais quand même mal de m’incruster chez lui comme ça, de m’imposer mais j’étais content de voir que cela ne le dérangeait pas. « On devrait inviter Brane pour faire une soirée pyjama » Et aussi pour lui parler du projet de simulateur d’apesanteur. « D’ailleurs, on pourrait même se faire un petit week-end d’aventure tous les trois. En Californie ils font des initiations à l’apesanteur » L’occasion était trop belle pour ne pas en profiter et je n’attendais qu’un geste ou un mot de Peter pour réserver tout de suite nos places.