Joan & Peter

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]En ce moment, le moral de Peter est tellement gonflé à bloc qu'il en vient même à se lever plus tôt pour aller faire du sport. C'est qu'il en faut beaucoup pour le faire quitter son lit mais ces derniers temps, il sent que tout roule pour lui et ça le met de plutôt bonne humeur dès le réveil. Y a eu son anniversaire, cette fête où il a pu revoir toutes ses personnes préférées réunies dans une seule pièce afin de le faire se sentir comme un prince. Puis les soirées avec Martin, Brane, Simone, ça ajouté au sexe avec Rose d'il y a quelques jours. Peter, il est à deux doigts de faire des clins d'oeil aux gens dans la rue pendant son footing tellement il a la pêche. Et ça se voit sur son visage, il rayonne et ça lui fait du bien. Après une heure à courir à vitesse accélérée dans le quartier, il rentre chez lui totalement à bout de souffle et regarde sa montre pour vérifier où il en est dans son meilleur score. Onze kilomètres, et sur son appli, un petit bonhomme qui saute pour le féliciter de s'être surpassé. Il est fier Peter, mais il n'a pas assez la grosse tête que pour publier ses résultats sur Facebook avec un selfie de lui tout transpirant. Immédiatement, il file sous la douche et balance ses vêtements sales dans la pile "pour plus tard" en espérant ne pas les oublier cette fois, comme ça arrive bien trop souvent. Il profite de l'eau brûlante qui coule sur ses muscles encore chauds de son effort physique, récupère lentement sa respiration avant d'en sortir aussi léger qu'une plume. Il ne pense à rien pour une fois, n'a pas la moindre pensée pour venir polluer sa matinée. Comme il n'a rien prévu d'autre que d'accueillir son fils, Peter enfile un training et un vieux t-shirt que lui a offert Joan du temps où ils étaient ensemble. Son attention se perd un moment sur sa guitare posée contre le mur, occupée à prendre la poussière vu le temps qui s'est écoulé depuis la dernière fois où il a joué. L'envie de s'y remettre lui a déjà a traversé l'esprit il doit bien l'avouer, mais il n'est pas certain d'être encore aujourd'hui aussi doué que lorsqu'il faisait partie d'un groupe fin de son adolescence. Perdu dans ses pensées, Peter sursaute presque quand on sonne à la porte. Si tôt, il ne voit pas qui ça pourrait être à part la poste venue lui apporter un colis qu'il aurait commandé depuis si longtemps qu'il aurait fini par oublier son existence. Il traverse le salon, ouvre la porte, puis hausse les sourcils en voyant Joan avec William à bout de bras. « Salut ? » répond-il, un peu perdu de la voir alors qu'il était censé aller récupérer le petit lui-même. Elle s'explique et lui, il a du mal  à comprendre. Ça fuse dans sa tête, il en vient à se demander ce qui peut pousser Joan à vouloir exploser alors qu'elle est toujours si calme, du moins comparée à lui. Mais au lieu de poser des questions, Peter ouvre la porte un peu plus grand. « Évidemment que tu peux venir. On peut tolérer une fille dans notre journée mecs mais attention Will, n'en fais pas une habitude hein, » dit-il en sortant son fils de son maxi-cosy pour le prendre dans ses bras. Il voit bien qu'elle a les larmes aux yeux, qu'elle aimerait parler mais que les mots refusent de sortir tout de suite. Du coup Peter, il ferme la porte derrière elle et les guide jusqu'au salon bien qu'elle connaisse très bien le chemin. Heureux de revoir son gamin, il s'amuse à faire l'avion avec lui et prend plaisir à entendre le rire de William résonner dans cette maison bien silencieuse quand il n'y a que lui. Peter chérit ces moments passés avec son fils, mais jamais il ne fermera la porte à Joan quand elle sera dans le besoin de souffler un peu. Après tout, même si ils ne peuvent plus être un couple, ils peuvent toujours s'essayer à être amis. Le tapis de jeu était déjà préparé la veille dans le salon alors Peter assied Will dessus et le laisse jouer avec ses jouets, peluches et compagnie. « T'as manqué au cochon qui pue, » dit-il en collant entre les mains de son fils cette peluche à l'odeur si particulière, un mélange entre savon et fraise, mais que William semble affectionner tout particulièrement. Après s'être encore une fois pris en pleine gueule la réalisation d'à quel point le petit grandit vite, Peter se redresse pour se tourner vers Joan. « Tu veux quelque chose ? À boire ou manger ? Enfin me demande rien de trop compliqué non plus, je dois avoir un demi-oeuf dans le frigo je prévoyais de faire les courses plus tard. Ou d'envoyer Martin les faire tiens, il me doit bien ça après tout ce que j'ai fait pour lui. » Il songe tout haut et réalise bien vite qu'il se perd dans ses pensées face à un Joan perplexe. Peter s'installe dans le canapé de sorte à garder un oeil sur Will et invite Joan à faire de même. « Il s'est passé quelque chose ? » demande-t-il d'un ton plus sérieux, un peu inquiet. Quoi que si elle commence à lui raconter ses disputes de couple avec Paul, Peter va vite abandonner sa casquette de l'ami attentionné.

Joan & Peter

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Quand il s'agit de famille foireuse, Peter s'y connaît plutôt bien même si il ne peut pas non plus prétendre avoir la palme d'or. Si il s'est toujours merveilleusement bien entendu avec sa mère, ça n'a jamais été le cas avec son père. Il se rappelle de nombreux conflits, beaucoup liés au fait que Peter refusait de suivre le chemin tout tracé des Shacklebolt. Sa mère, elle était le seul élément qui le raccrochait encore à sa famille vu qu'il n'a jamais eu de frère et soeur et qu'il n'a pas non plus connaissance d'un quelconque cousin ou cousine éloigné. Ils étaient bien seuls tous les trois et le père de Peter, il a voulu les isoler encore plus. Peter, il a tenté d'emmener sa mère loin. La décrocher de l'emprise de son père, lui faire devenir une femme libre sans savoir que la maladie qu'elle avait longtemps gardée secrète l'empêchait de vivre aussi pleinement qu'elle le voulait. Ça n'a pas seulement été un choc de la perdre, mais un véritable traumatisme. Il se rappelle encore sans trop de mal ce vide qui s'est creusé dans coeur, les souvenirs douloureux qui en venaient à créer des douleurs physiques. Et Peter, il était incapable de supporter son père sans sa mère pour compenser. Il n'en pouvait plus de ses remarques remplies d'aigreur, de toutes ses accusations comme quoi ce serait lui qui aurait tué sa propre mère en l'emmenant en voyage alors qu'elle allait mal, trop mal. Il aura fallu un an pour que Peter s'en remette, un an et deux voyages qui lui auront bouffé tout son argent avant que Joan ne vienne changer la donne. Même si William n'était pas un enfant désiré de son coté, il ne peut aujourd'hui qu'être reconnaissant envers elle pour lui avoir permis de se créer sa propre famille. Peter s'est longtemps senti seul sans sa mère, sans son père, sans aucun repère auquel se raccrocher. À présent, Joan et William constituent à eux-seuls ses repères les plus importants et à ses yeux, ils valent bien plus que tout ce qu'il aurait pu obtenir en ne se détachant pas des Shacklebolt. C'est grâce à eux qu'il a changé, grâce à cette fille rencontrée par hasard et ce bébé tombé de nul part qu'il arrive plus à s'ouvrir aux autres, à envisager un avenir qui ne sera pas fait que de plans foireux et de relations seulement basées sur le sexe. On peut en quelques sortes dire que Joan, en lui apportant William, elle a débloqué quelque chose en Peter qui l'empêchait d'aller de l'avant. Avant elle, Peter ne se serait jamais imaginé en train de jouer avec un enfant qui serait le sien comme il est occupé à le faire avec William. Il lui refile cette peluche immonde que le petit prend tout contre lui et la remarque de Joan, elle fait naître un sourire amusé sur les lèvres du pompier. « Et si il me dit ça, je saurai que ce sera toi qui lui aura dit de me répondre ça. » Il la connaît Joan, enfin il l'a connue. Elle prenait plaisir à l'embêter quand tout allait bien entre eux tout comme il le faisait à de nombreuses reprises, ce qui faisait partie des nombreuses choses qu'il aimait avec elle. Elle dit n'avoir besoin de rien alors Peter, il continue de regarder son gamin avec des yeux remplis d'amour. C'est probablement la seule personne avec qui il aura ce regard, le seul être qui puisse le rendre si guimauve. « Oui, je crois comprendre que ça ne s'améliore pas des masses avec Mila alors il reste. Après je vais pas m'en plaindre, il cuisine bien mieux que moi. » Et Peter sourit, heureux de cette colocation qu'il n'a même plus envie de voir se terminer. Il va s'asseoir sur le canapé et est bien vite rejoint par Joan. Elle n'est pas bien, il ne faut pas être un génie pour le savoir. Cependant, il n'ose pas trop demander car il ne sait pas quelle est la raison de son mal-être et il a un peu l'impression de ne pas être la personne la mieux placée pour lui venir en aide. D'un coup, Joan éclate. Les larmes se mettent à couler sur ses joues et elle se lève pour se diriger vers l'extérieur. Peter ne comprend pas, il n'a de toute façon pas vraiment le temps de réagir vu comme tout s'enchaîne. Devant lui, William semble confus mais il ne tarde pas à se remettre à jouer. Peter s'assure qu'aucun objet ne pourrait le blesser autour de lui avant de se lever à son tour pour aller rejoindre Joan. Il avance lentement pour ne pas la brusquer, vient poser une main sur le haut de son dos. La voir comme ça lui donne mal au coeur, la seule fois où il se rappelle d'elle dans un tel état revient à quand ils se sont séparés. Et encore, il n'a pas l'impression que sa peine aujourd'hui soit comparable. Il ne dit rien dans un premier temps, puis remarque son poing amoché et pousse un léger soupir. « C'est pas en cassant ma maison que ça va aller mieux, » dit-il en prenant une voix calme, pour tenter de la rassurer un minimum. Momentanément, Peter s'éclipse avant de revenir avec un essuie-tout humidifié. « Donne-moi ta main. » Il n'attend pas qu'elle s'exécute et prend la main de Joan pour venir appuyer le papier mouillé tout contre sa blessure. « Je suis certain que si Ophelia était là, elle me dirait que ce n'est absolument pas comme ça qu'il faut faire et que je vais juste être bon à te faire tomber un doigt. » Pourtant il continue, il appuie doucement sur la blessure de son poing sans lui demander tout de suite ce qui la met dans cet état. Il sait que ça ne sert à rien, qu'elle sera incapable de parler et Peter respecte ça. Il préfère attendre, la laisser parler d'elle-même quitte à ne jamais rien savoir et à juste être là pour ramasser les pots cassés.

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Peter n'a jamais été très tourné famille. En même temps, sans frère et soeur ni même cousin ou cousine, ce n'est pas comme si les réunions familiales avaient de quoi marqué ses esprits à tout jamais. La seule personne qu'il aimait corps et âme était sa mère et lorsqu'elle est partie, Peter a lui aussi laissé derrière lui l'entièreté du clan Shacklebolt. Il se fichait de ses origines, du fait que son nom avait une certaine réputation dans une petite partie de l'Amérique. Alors non, il ne pouvait pas comprendre ce que ça faisait que d'être soudés envers et contre tout. Il était plutôt sans attache lui, du genre à venir et aller dans la vie des autres parce qu'au fond, c'était tout ce qu'il connaissait. Lorsque quelque chose ne fonctionnait pas, plutôt que de travailler sur les problèmes afin de pouvoir les arranger, Peter fuyait. Il a fui son père, il a fui Joan. Mais face à William et pour la toute première fois, il est resté. Peter ne pensait pas qu'il était possible pour lui d'avoir un jour une nouvelle famille, aussi bancale soit-elle. Joan est celle qui lui a apporté ce plaisir, elle a comblé le vide qu'il n'était même pas conscient d'avoir au fond de lui et pour cette raison, Peter s'est toujours promis qu'il ferait de son mieux pour rester à ses cotés même si c'était difficile, en grande partie à cause de lui et de ces émotions contradictoires qui ne cessent de voler comme des électrons libres dans son être tout entier. Si au départ il n'était pas aisé pour Peter de fonctionner avec Joan comme un simple ami, obligé de devoir la regarder vivre sans lui, il arrive aujourd'hui beaucoup mieux à faire taire les sentiments qui ont pendant trop longtemps persisté de son coté. La voir pleurer, cependant, reste une épreuve de taille pour Peter. Il n'y est plus habitué, et ça ne lui rappelle que trop cette période où ils étaient encore ensemble et où il ne faisait qu'enchaîner les conneries qui lui brisaient un peu plus le coeur à chaque fois. Il ne sait pas si il doit la laisser seule ou aller la réconforter alors pendant quelques secondes, Peter reste immobile. Il regarde son fils jouer, assis sur le tapis, les mains pleines de jouets. Puis il finit par se lever et trouve Joan, une main dans l'autre, les joues trempées de ses larmes. Il revient avec quelque chose pour apaiser la douleur, un simple papier humidifié qu'il dépose sur ses phalanges meurtries. « Je suis touché par la confiance que tu m'accordes, » répond-t-il sans la regarder, les yeux rivés sur la main de Joan pendant qu'un faible sourire vient étirer le coin de ses lèvres. Ce n'est que lorsqu'elle s'excuse qu'enfin, il croise son regard à elle. « Gâcher ma journée ? Tu rigoles, ça rajoute enfin un peu de piment dans nos vies. » Il a envie de la faire rire, alors il rajoute une couche. « Il me dit souvent qu'il a besoin d'adrénaline dans sa vie, il pense même à s'inscrire à l'académie pour devenir pompier mais bon, à chaque fois je dois lui répéter qu'il est encore un peu jeune. » Peter garde son sérieux alors qu'évidemment, jamais William ne lui a dit tout ça. C'est à peine si le petit sait prononcer un mot correctement sans "b" pour remplacer les "p". Bien vite, Joan ramène la conversation sur un sujet plus sérieux, lié à sa famille. Ne sachant pas trop comment réagir à cette annonce, Peter lâche d'abord un simple « Oh » avant de hocher la tête. Elle a toujours été bien plus sensible que lui à ce genre d'histoires, surtout quand ça touche sa famille. Peter sait à quel point Joan est attachée aux Pryce, et il peut au moins essayer de comprendre la colère qu'elle doit ressentir envers sa mère. « Comme avant, » finit-il par dire après un bref silence. « Ce n'est pas parce qu'il a activement participé à ta conception que ça fait de lui ton père, Joan. Enfin je veux dire, symboliquement parlant. » Peter cherche ses mots alors que sa main lâche celle de la brune. Il s'appuie ensuite sur le mur derrière lui et en profite pour lancer un regard par-dessus son épaule, en direction de Will. « Tu as vécu pratiquement toute ta vie sans lui et tu n'en as pas vraiment souffert, si ? Rien ne t'oblige à nouer avec lui. Et puis, frère entier ou demi-frère, qu'est-ce que ça change ? T'as toujours été si proche de Declan and co, ce n'est pas parce que ta mère a fait une connerie que tu vas être éjectée du clan Pryce. » Il soutient son regard, signe qu'il est sincère dans ce qu'il dit même si ce n'est pas tournée de la manière la plus agile possible. « Et si t'as besoin de faire un break de cette famille-là, dis-toi que tu en as toujours une deuxième prête à t'accueillir. Je parle de Will et moi, évidemment. » Son sourire s'élargit un peu plus. « À force de passer du temps avec celle-là, tu vas finir par te dire que l'autre est totalement normale, » ajoute-t-il en haussant les épaules. Peter n'a jamais été très doué pour trouver les mots justes, et pourtant Joan l'a toujours inspiré à lui offrir la meilleure version de lui-même. Ça aura mis du temps, mais ça prouve à quel point elle aura eu une influence sur sa vie.