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Beware the devil woman † Silvia

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Beware the devil woman † Silvia ✻ ( Sam 15 Juin - 17:22 )


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Beware the devil woman

Silvia & Malik

Malik, c’était le trou du cul de passager qui arrivait toujours à la dernière annonce, pas assez en retard pour que l’avion se barre sans lui, mais pas suffisamment tôt pour que les passagers ne poireautent pas par sa faute. Et ce n’est même pas lui qui avait payé son billet, mais Gabriel. Entre ça, la place au New York City ballet offerte par Fearne, et le logement offert par son oncle Seth durant son séjour, on prenait son avarice très au sérieux. C’était sympa de la part de tout le monde, vraiment, mais en réalité, cela ne l’aurait pas dérangé de lâcher quelques milliers pour aller voir sa petite sœur danser. Elle méritait cette peine et il avait les moyens. Malik étant Malik, il ne se plaindrait évidemment pas de l’excès de zèle de sa famille.

Ainsi, dernier arrivé, il parcourut l’allée de l’avion en ignorant royalement le regard fielleux des personnes déjà assises. Elles pouvaient désormais mettre un visage sur le connard qui venait de retarder le vol de quinze minutes. Ses yeux s’arrêtèrent sur le bon numéro de siège et il plaça sa petite valise cabine dans le compartiment surélevé, en ayant parfaitement conscience qu’une femme était assise à la place qu’aurait dû occuper son frère. Encore une cruche qui se mélangeait en chiffre et en lettre — et que Gaby n’avait pas osé virer car il était trop sympa, mais où était-il dans ce cas ? Son bien déposé, le trader baissa le regard pour s’intéresser à elle et se figea. Malik reconnaîtrait d’entre mille ce visage de biche à la peau légèrement halée, cette longue chevelure sombre et ces grands yeux en amande de couleur miel. Silvia. Son cœur fut saisi d’une crampe douloureuse, avant de s’emballer férocement. Réaction assez stupide, pour un type qui se considérait comme un prédateur. Après s’être immobilisé un court instant, il eut le réflexe bidon de détourner la tête pour faire mine de s’intéresser à l’hôtesse à côté de lui, qu’il laissa passer en reculant d’un pas. Elle aurait volontiers attendu, comme elle n’avait que ça à foutre tant qu’il n’avait pas posé son cul, mais la distraction avait été nécessaire pour lui. Il fallait bien ramasser incognito sa contenance ; elle s’était fracassée la gueule quand il avait posé les yeux sur la seule femme qu’il avait réellement aimé dans sa vie. Ces deux secondes d’interlude lui permirent de se flageller mentalement. C’était terminé, c’était il y a dix ans, le temps avait balayé les sentiments. C’était foutu, trop tard, alors d’où venait cette crainte inexplicable à chaque fois ? Elle n’était que la fille de Seth.

La situation, il l’avait vite comprise : Gabriel s’était décommandé et avait trouvé un compromis en demandant à une Wilde de le remplacer. C’était plus sympa que se faire rembourser le billet, Gaby était si généreux. Et partant du principe que son frère s’en foutrait de toute façon, il ne l’avait évidemment pas prévenu. Et si Silvia était là, elle devait elle-même avoir fait erreur sur la personne qui l’accompagnait. Soit elle croyait voyager seule, soit elle pensait que Gabriel serait présent. Il y avait eu une couille dans la communication. Ce n’était pas une première dans leur famille de cinglés. Malik soupira discrètement et adopta l’attitude détachée qu’on attendrait de lui. Il n’était pas question de faire demi-tour, il n’avait pas vu sa sœur depuis des mois. La voir danser était un privilège.

« Tiens, Gabriel. T’as changé de coupe ? » lâcha t-il alors d’un air blasé tout en s’asseyant à côté de Silvia comme si de rien n'était. Dans un événement familial, il l'aurait sans doute saluée d’une accolade ou d’un baiser sur la joue afin de faire bonne figure. Ce genre de faux-semblant n’était pas nécessaire sans témoin, il ne ferait que raviver des souvenirs lointains et rendrait la situation plus gênante qu’elle ne l’était déjà. Malik voulut poser un bras nonchalant sur l’accoudoir mais sa main effleura la peau de sa cousine. Électrisé par le contact, il se ravisa immédiatement en ramenant ses doigts repliés contre lui. L’air vaguement ennuyé, il retroussa machinalement les manches de sa chemise blanche. Malik évitait de penser aux conséquences qu’impliquait sa présence, à savoir qu’il allait probablement loger sous le même toit qu’elle, à New York. Ce n’était pas arrivé depuis la belle époque. Tout semblait plus simple quand ils étaient jeunes et cons, car ils étaient jeunes et cons.
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Silvia Wilde

Silvia Wilde
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Re: Beware the devil woman † Silvia ✻ ( Dim 23 Juin - 4:15 )

Beware the devil woman
Don't you know I'm no good for you? I've learned to lose you, can't afford to. Tore my shirt to stop you bleedin' but nothin' ever stops you leavin'. Quiet when I'm coming home and I'm on my own. I could lie, say I like it like that, like it like that. Don't you know too much already? I'll only hurt you if you let me. Call me friend but keep me closer, call me back. And I'll call you when the party's over.
•••
Silvia avait entrepris de faire un grand nettoyage. Un très grand nettoyage. Ce qui arrivait environ toutes les semaines, toutes les deux semaines si elle avait un emploi du temps chargé. Autant dire qu'alors, nettoyer les carreaux, passer l'aspirateur, la serpillère, nettoyer le frigo, le four, les canapés, les tapis, la terrasse, tondre la pelouse, et nettoyer ses tiroirs ainsi que ses étagères n'était pas réellement utile. Pourtant, la brune s'y attelait avec autant de zèle que de motivation et avait même acheté un nouvel aspirateur pour l'occasion. Un aspirateur super puissant, super lourd, super nettoyant qui diffusait même un parfum de vanille. Une machine de guerre, en soit. Silvia était pressée de s'en servir, ce pourquoi elle fut si enthousiaste en branchant son nouveau jouet  et en le démarrant. Une vingtaine de minutes plus tard, son super aspirateur s'arrêta. Elle fronça alors les sourcils et entreprit de taper, de le secouer, enfin bref d'essayer de le réparer. Et son téléphone choisit ce moment là, pour vibrer. En voyant le numéro de son cousin Gabriel s'afficher, Silvia n'hésita pas. Pas une seconde. Elle décrocha et comme elle se savait capable de faire deux choses en même temps, elle continua de bidouiller son super aspirateur. Après avoir échangé quelques banalités, son cousin lui exposa la situation dans laquelle il se trouvait. Il avait prévu de se rendre à New York pour aller voir sa soeur danser, mais manque de bol, un imprévu au boulot l'en empêchait. Comme Gabriel était ce qui se rapprochait le plus d'un ange sur Terre, il lui proposa de lui filer son billet d'avion et celui que Fearne offrait pour le ballet. Le logement était apparemment offert par son papounet chéri. Super ça ! Comment dire non ? Ben elle pouvait pas, voilà. Alors elle accepta avec plaisir, tout en continuant de casser la gueule à son aspirateur super tout. En plus elle devait voir le rédacteur en chef du Times à New-York pour parler de la mission qu'elle venait tout juste de finir. Non, vraiment, c'était parfait. Pourtant, Gabriel sembla vouloir émettre une condition.

- Par contre, je préfère te le dire, j'étais pas censé VROOOOOOOOOOOM.

Son aspirateur chéri s'était remis en marche, Silvia n'entendit pas la fin de la phrase de Gabriel. Comme son cousin était du genre à s'en faire pour tout, elle se disait que ce n'était pas important. Que c'était un truc idiot du genre "j'étais pas censé te dire pour le ballet, c'est une surprise" ou "j'étais pas censé te les filer à toi mais comme t'es la seule qui répond au téléphone dans cette famille pourrie... voilà" mais pas ça. Pas "j'étais pas censé y aller seul, Malik vient aussi". Mais Silvia, elle était tellement contente de voir que son aspirateur marchait finalement, qu'elle lui dit que c'était super et qu'elle raccrocha en le remerciant et en lui promettant des tonnes de câlins pour la prochaine fois où ils se verraient.

Et, elle avait eu tort.

☾☾☾

Mais c'était qui ce connard qui retardait le vol ?

Surement un imbécile imbu de lui-même qui pensait que les gens n'avaient que ça à faire d'attendre sa petite personne égocentrique. En tout cas, il lui pompait l'air à Silvia, parce qu'elle, tout ce qu'elle voulait c'était décoller. Elle n'aimait pas vraiment prendre l'avion, un comble pour quelqu'un qui le prenait constamment mais prendre l'avion c'était toujours stressant. Il ne fallait absolument rien oublier, prier pour que sa valise pèse exactement les 22,543kg réglementaires et que son bagage à main soit d'une hauteur de 53,654cm, ne pas se tromper de terminal et croiser les doigts pour que l'avion ne se crash pas. Bah oui, ça aurait été dommage de mourir quand même. Silvia ne voulait pas mourir et même si elle savait qu'elle avait plus de chance de succomber en conduisant sa voiture qu'en prenant l'avion, elle avait toujours peur. Alors oui, elle aurait bien aimé lui dire deux mots à celui là.

Alors quand il entra, elle se redressa comme si on lui avait piqué le cul avec une aiguille à tricoter. Ah ! Elle allait l'engueuler tellement fort qu'il s'en souviendrait pendant des...

Elle secoua la tête. Une fois. Deux fois. Trois fois.

Bordel de merde.

Non.

Non. Non. Non. Non. NON !

C'était ça la condition de Gabriel ? Malik ? Mais c'était pas une condition ça, c'était l'apocalypse ! C'était son coeur qui se suicidait en écoutant du Adèle dans sa poitrine. Ce n'était pas une condition c'étaient des souvenirs en rafale et le rappel constant qu'elle n'aurait jamais ce qu'elle voulait vraiment. Ce n'était pas une foutue condition, mais ça Gabriel n'en avait aucune idée et elle... elle devait remonter à la surface. Alors elle referma la bouche et tenta de prendre une tête un peu moins effarée. Elle n'était pas aussi douée que Malik pour masquer ses émotions, cependant. Ses yeux ne mentaient pas, et continuaient de le dévisager comme si une corne lui poussait au milieu du front.

- Et de sexe aussi, t'as vu ça me va bien.

Bah oui, évidemment. La première chose qu'elle faisait, c'était lui parler de son vagin. C'était d'ailleurs LA chose à faire. Si elle avait pu, elle se serait cogné la tête contre les murs. Mais en même temps, elle n'allait pas non plus l'engueuler d'être là. C'était elle qui avait mal compris, et lui n'avait sûrement pas été prévenu. Alors... autant faire comme si tout allait bien.

- Je savais pas que tu... accompagnais Gabriel. J'imagine que tu savais pas non plus que je serai là.

Sauf que ça n'allait pas bien. Ça faisait dix ans que ça n'allait pas bien, et elle n'était pas douée pour faire semblant. Ça n'allait pas bien puisque son bras avait touché le sien et qu'elle avait ressenti quelque chose qu'elle n'était censée ressentir. Elle l'avait alors repris comme si elle s'était brûlée, et il avait fait la même chose. Souvenirs, mélancolie, dégoût. Il n'y avait sûrement rien de plus que ça désormais. Ses doigts pianotaient nerveusement sur sa cuisse quand elle se décida à essayer de briser la glace. Après tout, ils étaient coincés là pour une bonne heure, et bien plus en fait. Bien plus. Ils ne pouvaient pas décemment faire comme si l'autre n'était pas là aussi longtemps.

- Et pourquoi t'étais en retard en fait ? Ta maman t'as pas dit que c'était pas bien de faire attendre les gens ?

Oh merveilleux Silvia, merveilleux.
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Dernière édition par Silvia Wilde le Sam 13 Juil - 2:15, édité 1 fois
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Re: Beware the devil woman † Silvia ✻ ( Ven 12 Juil - 5:19 )


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Beware the devil woman

Silvia & Malik

L’air extraordinairement ahuri de Silvia n’avait même pas réussi à le dérider, ni même son tac-au-tac fracassant. Était-ce de la maladresse ou de l’audace ? Il n’avait pas eu de réelle conversation avec elle depuis si longtemps qu’il avait l’impression de ne plus la connaître, ou plutôt de garder d’elle l’image de la jeune fille avec laquelle il était sortie. Elle avait évolué depuis le temps, même physiquement. « À merveille, quel dommage que nous soyons frères » rétorqua t-il avec un vague sourire indéchiffrable. C’était bien une raison similaire qui l’avait éloigné d’elle. Et alors que la distance entre eux s’étaient réduite après qu’il se fut assis, la gêne empoisonnait tellement l’ambiance qu’ils auraient pu s’asphyxier avec. Tiens, un tête à tête avec la charmante cousine que je me suis tapée quand elle était mineure, fantastique, se dit-il ironiquement. La cousine qu’il avait aimée, et qu’il avait lâchée. Après elle, il avait vaqué de femmes en femmes comme un salopard qui n’a pas de cœur. Longtemps, il s’en était voulu du mal qu’il avait fait à Sil, puis il en avait voulu à son père. Et quand il avait fini par se foutre de l’avis de Marlon sur la question, des années après, il savait qu’il était trop tard. Même si elle avait assez de maturité pour ne pas le montrer ouvertement, Silvia devait avoir beaucoup de mépris pour lui à l’heure actuelle. Le contraire ferait d’elle une sotte. « Je savais pas que tu... accompagnais Gabriel. J'imagine que tu savais pas non plus que je serai là. » Il se maudit de sentir encore la brûlure de sa peau sur sa main. « Pourquoi, tu penses que je ne serais pas venu si j’avais su ? » répliqua Malik en haussant légèrement les sourcils. Dans le ton, la question sonnait sympathiquement, dans le fond, elle ne l’était pas vraiment. Il semblait suggérer que Silvia se donnait trop d’importance, ou alors qu’il était bien plus indifférent à leur passif qu’elle ne l’aurait cru. « Quand je pense qu’avec son salaire, il nous a foutu en deuxième classe … Quelle pauvre race », ajouta ensuite le trader entre ses dents, l’air mauvais. Ça aurait pu être pire, ils auraient pu être en classe éco, mais Malik voyait toujours le verre à moitié vide. « Et pourquoi t'étais en retard en fait ? Ta maman t'as pas dit que c'était pas bien de faire attendre les gens ? » « Si. Elle m’aurait défoncé si elle était à ta place, mais le meilleur moyen de ne pas attendre, c’est d’être attendu » ajouta t-il avec un léger sourire sardonique. L’avion entama une petite marche arrière avant de tourner et s’avancer vers les pistes. Se désintéressant du hublot du côté de Silvia, le brun jaugea en toute innocence l’hôtesse qui mimait les consignes de sécurité.

Une autre demoiselle passa dans les rangs et lui rappela d’attacher sa ceinture, ce que Malik fit non sans lâcher un petit soupir d’exaspération, qui ne ralentit en rien les battements de son cœur. Celui-ci avait choisi un rythme de connard depuis que son regard était tombé sur Silvia. Après un silence, il inclina légèrement la tête vers sa cousine, sans pour autant la regarder. « Moi qui voulais prendre ta chambre ce soir… ce sera une autre nuit » lança t-il alors nonchalamment avant de hausser les épaules d’un air faussement défaitiste. La provocation était le meilleur moyen de garder la face, de la même manière que la meilleure défense était l’attaque. Aussi, assez subtilement, il la préparait psychologiquement au fait qu’ils allaient dormir sous le même toit comme autrefois, au cas où elle s’imaginait qu’il prendrait un hôtel alors que son oncle n’habitait pas loin de l’Opéra.

Puis, il resta assez taciturne pendant le décollage, se refusant au petit papotage insignifiant. Dans l’idéal, il oublierait la présence de la jeune femme. Evidemment, il ne tint pas longtemps ses objectifs et tourna le visage vers elle pour l’observer. Ce n’était pas le genre de truc qu’il pouvait faire indéfiniment sans être repéré, et dès que ses yeux noirs trouvèrent les siens, il demanda : « C’est la première fois que tu vas voir Fearne ? » Son lui intérieur se facepalma. Il avait finalement cédé au small talk. C’était le moment où la belle pouvait lui dire « ta gueule » sans qu’il ne réplique autre chose à cela que « D’accord. »

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Re: Beware the devil woman † Silvia ✻ ( Mar 6 Aoû - 5:03 )

Beware the devil woman
Don't you know I'm no good for you? I've learned to lose you, can't afford to. Tore my shirt to stop you bleedin' but nothin' ever stops you leavin'. Quiet when I'm coming home and I'm on my own. I could lie, say I like it like that, like it like that. Don't you know too much already? I'll only hurt you if you let me. Call me friend but keep me closer, call me back. And I'll call you when the party's over.
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Ah, mais c'est qu'il faisait de l'humour en plus.

Malheureusement pour elle, elle pouvait difficilement lui en vouloir pour ça parce que... elle aussi elle en avait fait. Et de mauvais gout, d'aussi mauvais goût que le sien qui rappelait d'une manière plus ou moins sous entendue leur lien familial. Alors bon, à ce moment là, elle pouvait très bien choisir de soupirer ou de rentrer dans son jeu. Sauf qu'en vérité, elle avait déjà les deux pieds dedans, et elle n'était pas du genre à faire demi-tour.

- Quel dommage en effet. Mais bon tu sais, avec un peu de courage rien n'est insurmontable.

Elle avait terminé sa phrase en regardant à travers le hublot, d'un air calme comme si elle ne venait pas de lui balancer un mélange d'acides et d'essence à la gueule et de craquer une allumette. Elle aurait bien aimé prétendre que le clin d'œil plutot grossier à leur relation passée était involontaire, mais en fait, il ne l'était pas. Si Silvia ne haissait pas Malik, elle avait pour lui un bon gros paquet de rancoeur. Et cette rancoeur venait tout juste de montrer le bout de son nez. Quant à sa question, d'une elle ne savait pas quoi répondre, deux elle se sentait bien conne maintenant d'avoir supposé qu'il manquerait une occasion de voir sa soeur à cause d'elle.

- Euh bah...

Heureusement, il ne semblait pas prêt à s'étendre sur le sujet et ajouta très vite que son frère n'était pas un très gentil monsieur puisqu'il les avait placé en deuxième classe.

- Oh, pauvre Malik, ton royal fessier supportera-t-il l'affront de passer quelques heures sur un siège de deuxième classe ? Ou veux-tu qu'on lui apporte quelques coussins ?

Oui, elle se foutait royalement de sa gueule.

- Et sois poli.

Silvia avait horreur des jurons quand ils ne sortaient pas de sa bouche et était visiblement décidée à jouer le rôle de la reloue. À ce sujet, il répondit à sa remarque sur son retard avec un sourire qu'elle n'aurait pas dû trouver absolument éblouissant mais qui lui donna tout de même l'impression de s'être pris une droite envoyée par John Cena. Silvia n'eut pas le temps de répliquer puisqu'elle fut interrompue par l'hôtesse qui entamait son explication des procédures d'urgence et du comment il fallait attacher sa ceinture de sécurité. Elle s'était toujours demandée à quoi une ceinture de sécurité servait dans un avion. Franchement, si l'avion s'écrasait, ils allaient simplement mourir. Qu'ils soient attachés au siège ou pas n'y changeait rien. Alors pourquoi est-ce qu'on...

Hein ?

Elle le regarda avec des yeux ronds pendant quelques secondes en réalisant qu'il venait de déconner sur le fait de dormir dans ses draps. C'était à la fois tordu et... hum... et rien du tout.

- Oh, j'en suis désolée. Tu verras, le lit de Lucas est des plus confortables.

Elle pouvait remercier ses vieux réfléxes pour la réponse qu'ils venaient de donner parce que son cerveau avait pris des vacances aux Bahamas et sirotait une bière. Elle qui pensait qu'elle avait encore une chance pour qu'il se décide à la fuir comme la peste... visiblement ce n'était pas le cas. Et elle, elle ne pouvait pas décemment aller à New-York sans voir son père. Ils étaient coincés. Et ils décollaient, accessoirement. Silvia ne prononça pas un mot pendant que l'avion roulait sur la piste, parce qu'elle était un peu stressée. Elle était toujours un peu stressée en prenant l'avion, en général ça se calmait après avoir décollé. Sauf que cette fois-ci, après avoir décollé, elle se retrouva avec les yeux de son cousin braqués sur elle. Ça, c'était autrement plus stressant qu'un foutu avion qui quitte le sol. Silvia entendit sa question avec un temps de retard, bien trop préccupée à pleurer sur son triste sort.

- Fearne ? Ah, oui. Oui c'est la première fois que je vais voir Fearne. Enfin c'est pas la première fois que je vois Fearne hein, je la connais c'est ma cousine mais c'est la première fois que... ouais fin, tu m'as compris.

Lamentable. Lamentable.

- Et toi, tu es déjà venu la voir danser ?

La réponse devait évidemment être à l'affirmative mais bon, elle préférait demander. Et faire la conversation elle aussi, puisqu'ils n'avaient visiblement pas le choix. C'était assez bizarre, de parler aussi innocemment, de trucs aussi futiles que ça. Ça ne leur ressemblait pas, mais c'était tout ce dont Silvia était capable pour l'instant.
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Re: Beware the devil woman † Silvia ✻ ( Ven 16 Aoû - 16:51 )


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Silvia & Malik

« Du courage… » répéta moqueusement Malik. C’est bien ce qui lui avait manqué à l’époque. En ce temps là, il ne pouvait pas faire face à Marlon, ni à ses cousins. Désormais, il se fichait pas mal d’être l’outcast ou de devoir subir tous les ouragans que chaque Wilde savait provoquer individuellement. Il était déjà pourri. Tant pourri, et avec tant d’affection pour sa cousine, qu’il essaierait de se taper les anges et la vierge Marie avant d'oser penser moins avec Silvia. Pourquoi parlait-elle de courage ? Elle ne voudrait jamais de lui. Et lui non plus ne voulait pas d’elle. Dans son esprit contradictoire défoncé par la drogue et le vice, il voulait que sa cousine trouve quelqu’un de bon pour elle, en ignorant paradoxalement s’il serait capable de ne pas péter la gueule à cet heureux élu s’il le croisait. Il ne voulait pas de Silvia, mais il se crevait à petit feu loin d’elle. « Et sans doute beaucoup de mépris. »

Il y aurait de quoi rétorquer à son interrogation. Car effectivement, s’il avait su que Silvia serait là, il aurait pris le vol d’avant. Il ne serait pas là ! Certes Malik était masochiste, mais pas dans ce délire là, pas dans l’affect. Silvia, elle mordit bien facilement. « Euh bah » Malik lâcha un souffle moqueur. « Quelle éloquence. On dirait Lucas » railla t-il un peu sèchement. Le sujet changea alors qu’il jetait des regards réprobateurs autour de lui. Ce n’était pas que les sièges qui pouvaient bien le déranger, mais la proximité avec les autres. Avec elle. À la moquerie de la belle, il se contenta d’un reniflement dédaigneux. «  Et sois poli. » Roulement d’yeux cette fois. Mais il ne manqua pas de répondre au pourquoi de son retard. Un court silence s'installa durant lequel il perdit son sourire sarcastique, ses yeux rivés dans ceux de la belle. L’occasion pour elle de répliquer aurait dû être saisi la demi-seconde d’avant, car l’hôtesse prit le relai pour leur expliquer comment garder l’illusion de survivre en plein crash. Malik en profita pour glisser une petite remarque Malikienne, mais il en fallait plus pour démonter la brune. « Oh, j'en suis désolée. Tu verras, le lit de Lucas est des plus confortables. » « Hm. J’émettrais bien quelques hypothèses douteuses pour expliquer comment tu sais ça, mais je n’ai pas envie de me faire étrangler » Dans les joutes verbales, comptez sur Malik pour les répliques aux sous-entendus les plus dégueulasses. Sa crainte de se faire étrangler était un faux prétexte servant à l’humour douteux, car en vérité, ce maso pourrait trouver du plaisir à suffoquer.

La rancune n’était pas un luxe qu’ils pouvaient se permettre dans une situation comme celle-ci. Et un sujet plus léger vint sur le tapis quelques temps après. Silvia en balbutia presque, comme si elle cherchait mentalement quelconque piège qu’aurait pu tendre Malik dans sa question. C’était au moins la preuve qu’elle le connaissait parfaitement. Elle s’emmêla même les pinceaux. Le trader détourna le regard d’elle, un sourire esquissé sur ses lèvres malgré lui. Il se détestait qu’il suffise de cela pour ressentir toute la tendresse qu’elle lui inspirait. Lui au moins, il lui facilitait la tâche pour qu’elle le méprise. C’est qu’il devait avoir plus d’égard ! « Et toi, tu es déjà venu la voir danser ? » Malik inspira lentement. Ce n’était pas la question en elle-même qui l’exaspérait, mais sa cousine et son incapacité à se montrer aussi détestable qu’il le mériterait. Il l’avait larguée comme un connard. Et pendant toutes ces années, elle avait bien dû entendre ses frasques de la bouche des Wilde.  Là, il se comportait comme un goujat et elle… passait au-dessus. Excès de maturité ? Gabriel aussi s’était fait une raison (enfin…un peu) à son sujet. « Oui » répondit-il seulement après un court silence, et c’était une sorte d’indication qu’il ne comptait pas mener l’échange plus loin, exactement comme il se l’était promis à la base. Sa cousine pouvait bien parler si le cœur lui en disait, lui préférait se taire et ne plus faire l’effort, ne plus faire semblant de rien. Pourtant… pourtant c’était lui le plus hypocrite des Wilde. Après un long silence, il ferma les paupières, prétendant somnoler alors que son esprit était bien trop alerte. Un pli amer retroussait le coin de ses lèvres tandis qu’il échouait à orienter ses pensées en dehors de Sil. N’avait-il pas assez bu dans sa vie, ne s’était-il pas assez défoncé pour endommager sa mémoire ? Pourquoi se rappelait-il de tout, tout ce qui la concernait ? Les souvenirs étaient des océans de souffrance creusés dans sa tête. Il rouvrit les paupières, blasé contre lui-même. Le vol était très court, mais il s’étirait douloureusement dans le temps. Malik risqua un coup d’œil à sa cousine mais le détourna un peu trop rapidement pour se brûler les pupilles en rencontrant son regard. Il avait voulu embêter Silvia en mentionnant le temps qu’ils allaient passer ensemble, mais il entendait désormais son esprit lui répondre insidieusement « Joke’s on you man ». Il retint un soupir de soulagement quand le commandant annonça enfin l’atterrissage imminent. Et encore, il trouva le temps long à nouveau.

L’avion s’immobilisa après un moment interminable, où le boucan avait eu au moins le mérite d’étouffer le son de ses pensées. Malik détacha sa ceinture et se leva. Un pas sur le côté l’amena dans l’allée, l’écartant de sa cousine. « Tu as des affaires ici ? » proposa t-il, afin de les récupérer pour elle dans le compartiment élevé si ce fût le cas. Il avait quelques doutes là-dessus vu que Sil devait déjà avoir toutes les affaires qu’il faut chez Seth. Il récupéra sa propre petite valise et ça le fit chier qu’ils doivent désormais fonctionner comme un couple. Le choix n’était pas vraiment laissé. Ils se rendaient au même endroit et assistaient à la même représentation… ce serait con de se comporter comme des étrangers en attendant. Sachant qu’ils seraient également assis à côté plus tard. En route vers le taxi, Malik demanda d’un ton assez las : « On dépose ça chez Seth et on va manger un truc ? » Ils avaient le temps de trainer avant. Un peu trop de temps hélas.

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Re: Beware the devil woman † Silvia ✻ ( Dim 6 Oct - 3:57 )

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Du mépris hein ?

C'était dans ces moments là qu'elle avait envie de lui en mettre une, et peut-être aussi de migrer aussi loin de lui que possible. Dans la situation dans laquelle elle se trouvait actuellement, ça passait par un saut en parachute de cet avion qui avait pris des airs de cage et par quelques prières adressées au ciel pour qu'elle n’atterrisse pas au beau milieu de l'océan. Ou pour qu'elle atterrisse, tout simplement.
Non mais franchement, du mépris ? À ses yeux, c'était un peu comme s'il lui avait clairement balancé à la gueule qu'elle ne méritait pas l'attention qu'elle réclamait, qu'ils ne méritaient pas d'attention. Et c'était peut-être vrai au fond, ça faisait mal à entendre mais pourtant, ça faisait des années qu'elle le savait Silvia. Qu'elle espérait en vain quelque chose qui n'arriverait jamais, qu'elle s'imaginait des trucs quand il frôlait sa main au dessus de la corbeille de pain pendant les repas de famille ou quand il la regardait plus de deux secondes quand ils se croisaient. Peut-être que cette pseudo attraction qu'elle ressentait et dont elle se servait pour se justifier à elle-même son obsession pour lui, c'était rien qu'elle. Que son esprit malade qui lui jouait des tours. Peut-être qu'il y avait jamais rien eu, qu'elle avait tout déformé, que ça avait été rien qu'un jeu pour lui, qu'il y avait aucune raison de flipper, peut-être. Et tout ça, ça faisait beaucoup d'incertitudes. Silvia avait toujours détesté les incertitudes. Ça faisait de cette situation quelque chose d'encore plus inconfortable.

- Du mépris, hein ?

Elle s'était contenté de le répéter, incendiaire bien plus que sarcastique. Elle lui avait jeté un regard brûlant de colère avant de finalement le détourner, fatiguée d'essayer de rallumer un feu déjà consumé maintes et maintes fois. Alors elle s'était contentée de bouder après ça, roulant des yeux, laissant échapper quelques sons désapprobateurs. Ah et un :

- Je vais juste faire semblant de pas avoir saisi le sous-entendu dégueulasse et prétendre être aussi innocente qu'une blanche colombe.

L'idée l'avait fait grimacer, et conserver une moue dégoûtée longtemps, très longtemps. Pourtant si elle savait autant de choses sur le lit de Lucas, c'était simplement parce qu'elle y avait passé pas mal de temps à faire des trucs cons avec lui et les autres membres de la fratrie. Du genre inventer un jeu de cartes avec des dés, ou encore revisiter l'histoire du petit chaperon rouge sans chaperon rouge. Ce genre de défis bizarres qu'ils aimaient presque tous se lancer, presque parce qu'il y avait Erza et Erza c'était une rabat-joie.

Le reste du trajet s'était déroulé dans le silence, et c'était plutôt une bonne chose. Malik lui avait bien fait comprendre que l'échange de banalités, c'était pas pour lui et au fond elle n'en avait pas envie non plus. Alors lui, il s'était endormi et Silvia, elle avait pas pu s'empêcher de l'observer du coin de l’œil de temps à autre. En s'imaginant faire des trucs qu'elle aurait jamais le droit de faire, en s'imaginant vivre des trucs fous et pas à sa portée. Comme elle était physiquement incapable de rester immobile aussi longtemps, elle se mit à bouquiner le résumé du ballet que danserait Fearne ce soir (parce qu'elle pigeait jamais rien aux histoires qui se jouaient à l'opéra sans lire le résumé) et s'était mis en tête de faire toutes sortes de trucs. En une heure, elle eut le temps de se vernir les ongles, de faire une recherche Google sur les ornithorynque, de chercher l'étymologie du mot et de la comprendre, de fabriquer une mini catapulte avec la paille de sa brique de jus d'orange achetée à bord, de regarder l'âge qu'avait Julia Roberts et de se dire qu'elle avait vraiment bien vieilli. Finalement, Malik se réveilla et ça tombait plutôt bien puisqu'ils atterrissaient. Elle l'avait remarqué parce qu'elle avait justement jeté un de ces foutus coups d’œil ridicules à ce moment là, et il l'avait vu.

Grillée.

Silvia ne cilla même pas au moment de l’atterrissage, bien trop focalisée sur son incroyable stupidité pour penser à la possibilité que le moteur de l'avion n'explose à ce moment là. Il allait s'annoncer long ce week-end, vraiment super long. En soupirant, la brune détacha sa ceinture de sécurité et se leva à la suite du trader. Elle répondit simplement par la négation lorsqu'il lui demanda si elle avait des affaires plus haut, alors que le "ah parce que maintenant je suis suffisamment importante pour que tu te soucies de moi ?" voulait sortir. Ils avaient encore du temps à passer ensemble, en société, devant son père même. Et en vérité, elle n'avait pas envie de se comporter comme une adolescente, elle ne voulait pas lui faire comprendre que ça l'atteignait, lui demander de l'attention, qu'on la rassure. Elle n'en avait pas besoin. Elle préférait largement n'inspirer rien du tout plutôt que la pitié.

- Ah mais attends, tu viens d'être poli c'est ça ? Mais qui êtes-vous et qu'avez vous fait de mon cousin ?

Ouais, bon ça elle n'avait pas pu l'empêcher de sortir. Et puis elle avait appuyé sur le dernier mot, juste pour lui faire comprendre qu'elle lui pétait dessus avec force et vigueur, et pour lui faire croire qu'il restait plus que ça dans sa tête. Rien de plus qu'un lien familial un peu élimé. Une fois à l'air libre, Silvia inspira une grande bouffée d'air frais. Tout irait bien, ils étaient deux adultes, toutes ces histoires étaient derrière eux et rien, absolument rien ne perturberait ce séjour à New-York. Alors quand Malik lui proposa d'aller manger un truc, elle accepta et avec entrain en plus de ça. Et puis elle attira l'attention d'un taxi, et lui donna l'adresse de son père après qu'on ait mis la valise de Malik dans le coffre. Un silence relativement pesant leur tomba dessus. Alors Silvia se mit en tête de reproduire "we will rock you" de Queen sur la vitre du taxi en tapant dessus, pour combler un peu ce vide qu'elle détestait. Toute fière de sa connerie, elle se tourna vers Malik en souriant.

- Alors, t'as reconnu ?

En tout cas, elle était en passe d'obtenir l'Award de la pire combleuse de blancs de l'univers. Sortie du taxi, Sil reçut un message de son père pour la prévenir qu'il serait pas à la maison, mais qu'ils pouvaient y poser leurs sacs et même y manger un truc si ça les tentait. Message qu'elle montra à Malik, en attirant son attention d'un léger coup de coude.

- T'en dis quoi ? On joue les radins et on se cuit des pâtes ou on part à la conquête du restaurant qui propose la bouffe la plus grasse de New-York ?

Restaurant qui au passage avait fait son bonheur pendant ses années étudiantes. Ce qui expliquait probablement qu'elle ne savait pas cuisiner autre chose que des pancakes, au moins le choix était pas trop compliqué si Malik décidait de garder ses sous.
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