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with, HELIOS PEARSON.

« Tout se passe bien pour vous ? » demande Natalia à la sécurité qui a bien la liste de toutes les personnes qui avaient répondu présente et qui vérifiaient les noms. Pas d’intrus, pas de personnes non désirées à cette soirée. Elle posait une main délicate sur le bras de l’homme de la sécurité avant de retourner dans la pièce principale, enfilant son masque. Même si tout le monde devinait qui était qui, Natalia se sentait mieux avec ce masque. Elle passait entre tout les invités savoir si tout allait à leur guise et elle retrouvait Ophelia dans l’assistance « Tout va pour le mieux ? N’hésite pas à te servir ! » Prononçait-elle à sa cousine qui lui assurait que tout allait bien. Natalia déteste un peu les soirées mondaines, surtout quand c’est elle qui organise parce qu’elle se sent toujours dépassée. Elle a toujours peur que les gens s’ennuie, que les gens ne savent pas quoi faire, heureusement pour elle, Matthew avait prévu une vente aux enchères histoire de pouvoir rapporter un peu d’argent pour le centre de désintoxication de Maman Rhodes, ce qui n’était pas plus mal, les malades et les addicts pourraient avoir plus d’équipements et se sentir encore plus à l’aise dans ce centre qui ressemble à un havre de paix. Elle se dirigeait vers ses parents qu’elle enlaçait rapidement avant de retrouver Matthew. Les invités continuaient à affluer et elle jetait un oeil bienveillant sur tout le monde, même sur sa petite soeur Kate qui semblait un peu ailleurs, elle faisait attention à elle, d’un oeil distrait pour qu’elle ne remarque rien ou du moins, qu’elle ne fasse pas d’esclandres durant cette soirée. Les yeux étaient néanmoins rivés sur la porte et quand il faisait son apparition, elle aurait voulu qu’il ne vienne pas. Elle sent son coeur qui se compresse quand il est au bras de sa femme. Elle n’avait pas le droit de lui en vouloir. Après tout, ils ne sont rien, elle n’est que celle que l’on cache. Elle n’est que celle que l’on embrasse au détour d’une ruelle mal éclairée avant de fuir pour retrouver celle que l’on peut aimer à la lumière du jour. Mais Natalia s’en fiche un peu. Enfin du moins c’est ce qu’elle veut faire croire. Elle détourne la tête quand elle le voit, la main posée sur la taille de sa femme. Puis elle se décide à prendre une coupe, la vide de moitié avant de retourner auprès de son frère pour regarder que tout va pour le mieux, pour se rassurer en quelques sortes, même si son regard n’est qu’attiré par Helios. Helios en costume, elle a pourtant l’habitude de le voir habillé ainsi, mais ce soir c’est différent. Elle ne sait pas ce qui change, mais pourtant, ça change. Elle qui n’avait pourtant pas l’habitude de s’attarder sur les détails, voilà qu’elle le fait actuellement et c’est fatiguant. Elle est déjà fatiguée et elle qui était impatiente, voilà qu’elle veut juste rentrer chez elle. Mais elle ne peut pas, ce soir elle est l’hôte, ce soir, elle est celle qui reste jusque la fin. Quand elle sent son téléphone qui vibre dans sa pochette, elle ferme les yeux et serre un peu sa coupe de champagne, elle jette alors un coup d’oeil discret à son téléphone avant de soupirer. Elle le regarde, secoue la tête négativement avant de craquer et de lui répondre de faire le tour de la propriété et qu’il y a une espèce de dépendance qui est ouverte. Elle se mord la joue, idiote. Elle laisse passer quelques minutes avant de s’éclipser de la soirée, prévenant son frère et elle le rejoint, elle rentre dans la dépendance et ferme la porte derrière, retire son masque qu’elle range dans sa pochette « Alors comme ça tu es venu. » prononce t-elle de but en blanc, restant à une distance raisonnable de lui. « Je pensais que tu ne viendras pas, je n’avais pas eu de réponses à mon message. » Et elle aurait préféré qu’il ne le fasse pas. Elle se rapproche alors de quelques pas « Puis j’ai compris pourquoi. Elle est belle. » Bien évidemment qu’elle avait remarqué sa femme et qu’elle avait prit le temps de la détailler. « Elle ne va pas s’inquiéter ? »

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Jusqu'au dernier moment, il a longuement hésité à savoir s'il viendra ou non à cette soirée à laquelle il était gracieusement invité par les Rhodes. Il sait que Natalia sera présente puisqu'elle en est l'hôte et c'est ce qui le pousse à vouloir y aller. Parce qu'il a envie de la voir, il a envie de l'embrasser, de la prendre dans ses bras. Mais il sait aussi que Cassie sera avec lui puisqu'ils ne font jamais rien l'un sans l'autre. Pas ce genre de sortie en tout cas. Ce serait sûrement jouer avec le feu que d'y aller, mettre un pied dans la vérité et sa pseudo double vie qu'il mène entre deux femmes. Helios sait qu'il est dans le pétrin de toute façon, il sait aussi qu'il va devoir tout dire à sa femme un jour ou l'autre parce qu'il lui doit bien ça. Il ne peut pas continuer à voir une autre femme dans son dos, la tromper presque ouvertement et pas qu'une seule fois et entretenir une presque relation avec cette autre femme. Il se déteste de faire ça et en même temps, il n'arrive pas à résonner son cœur. C'est bien plus fort que lui, bien plus fort que la raison. Tu es prête ma chérie ? En bas des escaliers, il regarde l'étage, attendant une réponse de sa femme. Il est un peu nerveux et angoissé de ne pas savoir comment ça va bien pouvoir se passer. Il fait quelques pas pour se calmer, pour se persuader que tout va bien se passer. Il a envie de faire marche arrière, de finalement dire à Cassie qu'il n'a pas envie de se montrer à ce genre de soirée. Mais il est trop tard maintenant, ils sont sur leur 31 et prêts à s'en aller pour le lieu. Ses yeux se retournent sur l'escalier quand il entend le bruit des talons sur le sol de l'étage. Et sa femme apparaît resplendissante dans sa tenue de soirée, comme à chaque fois. Il sourit bêtement jusqu'à ce qu'elle arrive face à lui. Tu es magnifique, c'est une nouvelle robe ? Son bras tendu vers elle, la jeune femme passe le sien pour se retrouver bras dessus, bras dessous avec son mari. ils ont beau avoir de l'argent et en profiter pleinement, ce ne sont pas des mondains. Ils aiment en jouer cependant, comme lors des invitations comme ce soir. Bien vu, je l'ai achetée exprès pour l'occasion. Ça le fait sourire pendant qu'ils sortent de leur maison familiale qui ne contient aucune famille. ils devraient songer à déménager mais Helios n'a pas le cœur à penser à ça pour le moment. Tu vas faire des jalouses ce soir ! Un rire s'échappe de sa bouche, pendant qu'il s'installe au volant de sa voiture. Sa femme à ses côtés, il démarre et parcourt les quelques kilomètres qui les séparent. Ses pensées partent dans tous les sens mais il tente de garder un air détendu et serein. Pourtant, c'est tout l'inverse à l'intérieur de lui, il a l'impression qu'il va exploser d'une seconde à l'autre. Arrivé sur le lieu, il se gare et ils rentrent à l'intérieur qui est déjà bondé de monde, après avoir enfilé leur masque. Du regard, il cherche la jolie blonde mais ses recherches se font intercepter par un couple de connaissance. L'avantage de travailler pour la mairesse de la ville, c'est de connaître un bon paquet d'habitants. Ça peut aussi être un désavantage d'ailleurs. Ils échangent quelques mots avant que leurs chemins ne se séparent. Sa recherche reprend et ses yeux se posent rapidement sur la jeune femme qu'il cherchait. Il ne sait plus quoi penser, ni quoi faire. Il se sent comme un adolescent à quelques mètres d'elle. Se tournant vers Cassie, il tente de trouver rapidement une excuse pour pouvoir s'éclipser quelques minutes. Tu veux bien m'excuser quelques minutes, j'ai un coup de fil professionnel à passer. Je n'en aurais pas pour longtemps, promis. Il pose délicatement ses lèvres sur le front de la jeune femme avant d'ajouter une dernière chose. Tu nous prends une coupe de champagne ? Je reviens vite. Sans dire un mot, elle accepte sans demander plus d'explication. Il a quand même de la chance, Helios. Il sort son téléphone et pianote un message rapide à l'attention de Natalia avant de s'enfermer dans la dépendance. Son regard rivé sur son téléphone, il espère qu'elle viendra le rejoindre. Et c'est ce qu'elle fait quelques minutes plus tard. Elle semble distante et un peu en colère, il peut comprendre mais il n'a pas envie de ça maintenant. Je n'aurais raté ça pour rien au monde. C'est très réussi, félicitations ! Il est sincère, Helios. Du peu qu'il en a vu, il trouve que cette soirée a tout d'une réussite. Il est impatient d'en voir plus et de découvrir la suite. Après tout, il vient seulement d'arriver. Je n'étais pas sûr de venir jusqu'à aujourd'hui à vrai dire. Et à cet instant, il n'est toujours pas sûr d'avoir pris la bonne décision. Mais il est trop tard à présent, il est là. Et avec sa femme. Il s'avance de quelques pas vers Natalia, heureux de la revoir, heureux de la savoir près de lui. Elle lui dit sa femme est belle et elle a raison. Cassie est naturellement jolie, elle n'a pas besoin d'en faire trop pour attirer le regard des hommes. Je lui ai dit que j'avais un appel professionnel à passer, elle sait que ça peut parfois prendre du temps. Ses doigts se glissent dans sa cheveux pour remettre une mèche rebelle en place puis ils viennent effleurer sa peau, sa joue, sa mâchoire avant que ses lèvres ne se déposent sur celles de la jeune femme. Un baiser tendre et désireux de plus. Tu m'as manqué. Il souffle ces quelques mots alors qu'il garde son visage proche du sien. À cet instant, il oublie tout. Il est dans une bulle avec Natalia, dans leur bulle. Personne ne peut venir briser ça. Personne. Pas même en sachant que Cassie se trouve toute proche d'eux.

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C’est une espèce de colère sourde qui se greffe en plein milieu de la poitrine de Natalia quand elle le voit qu’il débarque avec sa femme, c’est cette colère qu’elle tente de faire taire à chaque minute qui passe de sa vie, surtout depuis qu’elle l’a rencontré. Depuis qu’elle sait qu’elle est l’amante, la maîtresse, celle qu’on cache. Elle est en colère contre elle-même de briser le coeur d’une femme sans le vouloir, parce qu’elle veut lui voler son mari. Elle n’a jamais ressenti ça au plus profond d’elle-même. Avoir envie de le sentir contre elle, bien trop souvent. Mais si, c’était comme ça que ça se passait, et au fond, elle aurait voulu qu’il ne vienne pas ce soir, mais il était là. Il était là, et elle, elle n’avait pas le droit d’être pendu à son bras comme le pouvait l’être sa femme. Elle n’avait même pas le droit d’espérer pouvoir le faire un jour, parce qu’elle serait celle qui a tout brisé. Celle qui a brisé le couple parfait qu’ils formaient tout les deux, juste pour l’avoir pour elle. Elle savait qu’elle n’avait pas le droit, et pourtant, elle l’espérait parfois. Alors elle se perdait dans d’autres draps, mais elle ne ressentait pas ce qu’elle pouvait ressentir pour lui, c’était étrange. Elle n’avait jamais ressenti ça pour personne, pas même pour Xavier qu’elle avait quitté quand il l’avait demandé en mariage. Pas même pour Robyn qui était partie, qui l’avait quitté comme ça. Elle n’avait jamais ressenti ça, c’était inédit, et ça lui faisait peur. Elle avait bien trop peur du futur. Mais de toutes façons, il n’était pas foutu de quitter sa femme, alors le futur était tout tracé. Un jour, elle en aurait assez et elle lui dira de partir et de ne plus jamais revenir. Mais Natalia en dehors du fait de ne plus vouloir être celle qu’on cache, elle a besoin de le retrouver toujours. Alors elle ne met que trop peu de temps à se décider pour le retrouver et finir dans la même pièce que lui. Là, à une distance qui se voudrait être raisonnable, à une distance qu’elle a elle-même imposée mais qui n’est rien d’autre qu’une supercherie. Elle sait qu’elle finira par réclamer ses bras, ses mains contre sa peau, ses lèvres contre les siennes. Elle finira par réclamer parce que quand bien même Natalia est têtue, elle a aussi besoin de lui. « Merci. » répond t-elle simplement quand il lui dit que c’était une réussite. Elle espérait que cela en soit une. Mais le reste de la soirée ne dépend que des invités et que du niveau d’alcoolémie qui sera présente dans la pièce. Elle entend déjà les rires gras des hommes d’affaires un peu trop ivre, qui taperont du poing sur la table pour tenter de rapporter une vente aux enchères. Elle déglutit quand elle l’entend, elle n’imaginait pas la soirée sans lui en vérité. « Je suis … contente que tu sois là. » répond t-elle avec un léger sourire en coin alors qu’elle posait sa pochette sur le meuble qui était près d’elle. Au moins, si elle manquait de tomber, le meuble serait sûrement là pour la rattraper. Quand il se rapproche d’elle, elle se recule, mais ne peut pas s’échapper. Est-ce qu’elle le veut vraiment ? S’échapper et retourner à cette soirée ? Un appel professionnel. Sa conscience lui hurle de fuir, qu’elle n’est qu’un appel professionnel, mais elle n’y arrive pas, elle est électrisée et stoïque quand il se rapproche encore plus pour déplacer une mèche de ses cheveux. Son regard se perd dans celui d’Helios, et quand les lèvres s’effleurent, se cherchent pour finir par se retrouver, Natalia sent son coeur qui se serre. Sa femme est là, à quelques pas. Et elle ferme les yeux quand leurs lèvres s’éloignent, mais elle entoure la nuque du brun de ses bras. « Tu m’as manqué aussi. » murmure t-elle, toute proche de sa bouche. Elle dépose encore ses lèvres sur celle d’Helios et cette fois, le baiser est plus ardent, plus poussé. Et elle se recule quand la température augmente dans la pièce avant de lui tourner le dos. « On ne peut plus continuer comme ça. Ta femme est là, à quelques pas, et nous, on s’éclipse, on s’enfuit pour quoi ? Cinq, dix minutes ? » Elle lève les yeux au ciel avant de faire volte-face. « Et après t’iras dans les toilettes pour retirer la trace de rouge à lèvres que j’aurais laissé contre tes lèvres ? » Elle secoue la tête négativement « Et tu feras quoi pour le parfum que j’aurais laissé contre ta veste hein ? » Sa voix se brise au moment où elle finit sa phrase. Mais elle est contradictoire et elle vient se coller contre lui. « Je ne te mérite pas Helios. Tu devrais rester avec ta femme, elle te rendra heureux, elle. Elle pourra sûrement te donner plus que la femme que tu caches, que celle que tu rejoins par l’escalier de secours. »

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À peine arrivé, qu'il trouve déjà une excuse pour s'éclipser et retrouver Natalia. Sa femme n'est pas loin mais il n'en a rien à faire parce qu'il ressent ce besoin de la voir, de la prendre dans ses bras et de l'embrasser. C'est plus fort que lui, plus fort que tout. Il sait parfaitement que c'est mal, que ce qu'il fait est horrible mais il ne peut s'en empêcher. Il sait aussi que ça peut se retourner contre lui à tout moment, que la vérité éclate un jour ou l'autre. Il va devoir tout lui avouer prochainement mais il n'en ressent pas encore le courage. Il a peur. Parce qu'il a une femme extraordinaire, il le sait. Mais l'amour, l'attirance, ça ne s'explique pas. Et à choisir, il ne sait même pas se décider. C'est pour ça qu'il traîne, qu'il sort pratiquement avec deux femmes en même temps. Certains diront que c'est un veinard, un chanceux. Ce n'est pas du tout comme ça qu'il se sent. Loin de là même. Mais quand elle entre dans la pièce, il en oublie tout. Sa femme. Son mariage. Son couple. Son quotidien. Tout. Il n'a d'yeux que pour la femme qu'il a en face de lui. Et je suis content de m'être décidé à venir. Dans le cas contraire, il aurait passé sa soirée à se demander ce qu'elle peut bien faire. Est-ce qu'elle le cherche dans la foule ? Est-ce que des hommes s'approchent d'elle dans l'espoir de la séduire ? Y est-elle réceptive ? Ça lui aurait bouffé l'esprit, même en embrassant sa femme. Pour elle, il est au téléphone pour un appel professionnel qui va durer un petit moment. Il n'a trouvé que cette excuse sur l'instant et il fallait qu'il en trouve rapidement une. Il profite de cet instant pour l'avoir contre lui et pour l'embrasser. Ce baiser a une saveur particulière, un peu gênant et timide. Peut-être dû au fait que sa femme soit de l'autre côté de cette porte, à quelques mètres d'eux ? Il y a ce risque de se faire prendre à tout moment, par elle ou un tout autre invité aussi. Ses lèvres s'étirent dans un sourire quand elle lui avoue qu'il lui a manqué aussi. Ça fait tambouriner son cœur un peu plus fort dans sa cage thoracique. Une sensation qu'il avait progressivement perdu avec le temps. Et le baiser qui suit n'arrange vraiment pas les choses. La température monte d'un cran et Helios vient coller un peu plus leurs corps l'un contre l'autre. Juste avant qu'elle ne décide d'arrêter net leur échange et de s'éloigner. Ça n'annonce rien de bon. Et il avait raison, elle lui parle de sa femme. Mais elle a raison après tout. Qui sait comment il réagirait dans le cas contraire. À vrai dire, il n'en sait trop rien. Il n'est pas du genre à faire des scènes en règle générale. Il ne sait même pas quoi lui répondre pour la rassurer parce qu'il est perdu dans cette situation qu'il a voulu. Il est perdu et il ne sait plus quelle décision prendre. Il ne sait pas quoi faire pour se sortir de ce merdier. Mais il l'aime ce merdier en même temps. il a juste peur de faire le mauvais choix et de regretter indéfiniment. Parce que dans les deux cas, il perd une femme à qui il tient et qu'il aime. Ça lui fend le cœur. Natalia finit par revenir se coller à lui et il l'accepte les bras grands ouverts. Ils viennent se refermer autour de son corps et doucement, il vient caresser son dos d'une de ses mains. Je suis désolé de t'imposer cette situation. Je vais faire le nécessaire pour que ça s'arrange, d'accord ? Qu'il lui dit pour tenter de la rassurer. En est-il vraiment capable d'arranger les choses ? Il n'en est pas vraiment sûr. Pas ce soir en tout cas. Demain peut-être. Ou un jour plus ou moins lointain. Il ne sait pas. Et t'interdis de dire que tu ne me mérites pas. C'est même plutôt l'inverse, tu ne crois pas ? Il laisse un sourire se dessiner sur ses lèvres malgré la triste vérité qui s'impose à lui. Il ne mérite pas Natalia. Il se doute qu'elle souffre de la situation et elle pourrait trouver largement mieux. Il est même persuadé qu'elle partira à la première occasion et il n'a pas envie de la laisser filer. Qu'est-ce qui te fait dire ça d'ailleurs ? Et qu'est-ce qui te fait dire qu'elle me rendra plus heureux que toi ? Parce qu'actuellement, ça ne fait aucun doute que Natalia le rend bien plus heureux que sa femme. Peut-être parce qu'il y a toute une adrénaline autour de leur relation, il ne sait pas trop mais il n'a pas envie que ce bonheur s'arrête de si tôt. Tu me rends heureux, Natalia. N'en doutes pas. Qu'il lui dit en se détachant un peu d'elle pour pouvoir la regarder dans les yeux et ensuite l'embrasser. Un baiser un peu plus passionné que les autres.

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Est-ce que Natalia aurait mal prit le fait qu’il ne soit pas là ? Non. Parce qu’elle aurait compris, elle n’a pas le droit de vouloir qu’il soit là. De toutes façons, elle ne peut pas être perchée à son bras, de toutes façons, elle ne peut pas lui voler un baiser devant tout le monde. Elle est celle qu’il cache. Elle est celle que personne ne connaît. Parfois le soir, quand elle pense à lui, elle se demande s’il va bien. Elle se demande si un jour, il lui arrive quelque chose, est-ce qu’elle sera au courant ? Elle voudrait savoir s’il va mal, elle voudrait savoir s’il a un souci, mais à part dans les cancans qui proviennent de la bouche des mégères de son quartier, elle ne saura rien. Elle le saura par le biais des journaux et ça lui fend le coeur à chaque fois qu’elle y pense. Elle sourit quand il lui dit être content d’être là. Son coeur palpite un peu plus fort. Elle ne se sent pas légitime encore une fois, elle a peur que sa femme débarque, elle a peur qu’elle débarque et qu’elle fasse une esclandre dans cette soirée qu’elle a mit tant de temps à préparer. Et si Matthew débarquait ? Qu’est-ce qu’elle dirait Natalia ? ce n’est qu’un ami, parce qu’au fond, c’est ça aux yeux des gens qui peuvent les voir, deux amis. Deux amis qui s’envoient en l’air de temps à autre, deux amis qui prennent du bon temps tout les deux. Mais Natalia sait qu’elle aimerait qu’ils soient plus que des amis parfois, parce qu’ils sont plus que ça dans son coeur. Natalia a une forte persuasion, mais quand il est près d’elle, quand il l’embrasse, quand il la touche, toute sa persuasion s’en va. Et comme à son habitude, Natalia a besoin de se rassurer, Natalia a besoin de s’éloigner de lui avant de faire une grosse bêtise. Elle n’a pas le droit de partir aussi longtemps et elle n’a pas envie d’être un coup comme ça. Le seul problème qui se pose, c’est qu’elle a froid loin de lui, comme si elle affrontait l’hiver sans manteau. Elle se pince les lèvres et elle se rapproche de lui, se colle contre lui. Et ses mains contre son dos, Natalia sent un frisson qui lui parcourt l’échine. « Ne me dis pas ça… Tu sais très bien que c’est impossible. Tu sais très bien que rien ne s’arrangera le temps que tu resteras avec elle… » Natalia n’a pas envie d’être jalouse et pourtant, l’intonation de sa voix démontre qu’elle l’est un peu. L’hôte de la soirée sourit en coin quand il lui dit qu’il ne la mérite pas. « Je pense qu’on ne se mérite pas, ni l’un, ni l’autre. » Après tout c’est sûrement la vérité, mais pourtant, ils s’accrochent comme deux désespérés, à une histoire qui risque de foncer dans le mur. Qu’est ce qui lui fait dire ça ? Elle n’en sait rien. Elle ne sait pas pourquoi elle dit ça, un acquis de conscience qui la prend comme ça. Elle s’humidifie les lèvres en restant contre lui, ses bras autour de la nuque d’Helios. « C’est ta femme… Après tout, tu l’aimes elle. Tu l’aimes, tu l’as aimé avant moi. Je n’ai pas le droit de faire tout exploser… Mais pourtant, j’ai envie d’être égoïste… Je suis bien avec toi et c’est tout ce qui compte. » C’est tout ce qui compte jusqu’à ce qu’elle en ait assez qu’il ne dorme encore pas avec elle. Parce qu’elle aime se réveiller contre lui mais c’est si rare. Elle ne compte pas les fois où elle a envie qu’il reste mais il ne peut pas parce que sa femme l’attend. Et à chaque fois, elle se sent seule, elle a du mal à encaisser, de plus en plus de mal à le faire. « Alors si je te rend heureux… » murmure t-elle, plus pour elle-même que pour lui d’ailleurs, mais elle prolonge le baiser qu’il lui offre, ses mains trouvent refuge dans les cheveux d’Helios alors qu’elle colle son corps contre celui du brun, avide de sensation, avide du toucher de l’homme politique, ses mains qui s’accrochent à la chemise comme on s’accroche à un rocher alors qu’on manque de tomber. Quand elle a le souffle coupé, elle se recule un peu, son front contre celui d’Helios « J’ai besoin de toi Helios… » murmure t-elle alors qu’elle préfère hurler au monde entier qu’elle n’a besoin de personne.  « Dis moi que tu ne m’abandonneras pas. » Elle ne veut pas qu’il s’en aille. Pas lui. « Qu’importe ce qu’on traversera, promet moi que tu seras là. » Un appel au secours d’une âme solitaire qui ne demande qu’à avoir un peu de lumière dans la noirceur. Un simple appel à l’aide. « On a encore combien de temps ? » Parce qu’elle veut profiter du temps qu’il lui reste, elle veut profiter de lui du mieux qu’elle le peut.

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Près de Natalia, Helios ne pense même plus à sa femme qui doit l'attendre de l'autre côté de la porte. Au fond de lui, il espère quand même qu'elle n'a pas vu le chemin qu'il a emprunté. Il ne voudrait pas qu'elle débarque en plein milieu d'un moment plus que complice et intime entre lui et cette femme qu'il fréquente depuis plusieurs semaines. Il sait que ça va finir par se savoir un jour ou l'autre parce que tout se sait au bout d'un moment mais il a envie de faire durer un peu le secret encore. Il n'est pas prêt de tout révéler. Il aime cette bulle qu'ils se sont créés, leurs rendez-vous secrets qu'ils se donnent presque tous les jours. Il aime peut-être le danger et l'adrénaline que cette relation lui procure. Mais avant tout, il l'aime, elle. Helios ne prendrait pas de tels risques sinon. Mais à choisir, il se sent perdu comme il ne l'a jamais été encore. Il ne saurait choisir entre cette femme qu'il connaît depuis toujours et à qui il a passé la bague au doigt. Ou celle grâce à qui il se sent renaître et revivre. Il aime les sensations qu'il ressent à ses côtés, cette façon qu'elle a de lui faire redécouvrir des sentiments oubliés ou qu'il ne pensait jamais ressentir. Il se sent spécial à ses côtés. Mais Helios comprend où elle veut en venir avec ses paroles. Doucement, elle tente de lui faire comprendre qu'il devra finir par faire un choix. Rien ne pourra être réel entre eux tant que sa femme sera dans l'équation. Mais il n'a pas envie de penser à ça ce soir, il n'a pas envie de se prendre la tête. Mais elle a raison, aussi. Et il le sait très bien. Gardant Natalia contre lui, il rectifie ses paroles. Elle mérite tellement mieux qu'un homme marié qui ne sait pas faire entre deux femmes. Elle mérite tellement plus que ça. Tout ce qu'Helios ne peut actuellement pas lui offrir. Peut-être... Mais ça ne veut pas dire que je terminerai ma vie avec elle ou que je passerai le reste de ma vie à l'aimer comme au premier jour. La vie est faites de surprise. Oui il l'aime, c'est un fait. Mais est-ce qu'il l'aime comme avant ? Il n'en est plus aussi sûr. Par contre, il tient à elle et il n'a aucune envie de la perdre. C'est peut-être ça qui fait qu'il ne sait pas se décider. Continues d'être égoïste, je suis tout aussi bien avec toi, je n'ai pas envie que ça s'arrête. Ce moment, leur relation, il ne sait pas trop de quoi il parle sur le moment. De tout peut-être. il ne veut rien arrêter, il ne veut rien laisser tomber. Parce que Natalia est un peu comme un rayon de soleil actuellement dans sa vie. Elle illumine ses journées et son cœur, il a besoin d'elle, c'est indéniable. Leurs lèvres se lient entre elles dans un baiser des plus sincères. Ils profitent de ce moment éphémère comme tous les autres avant celui là. Ils s'accrochent l'un à l'autre, profitent de cet échange jusqu'à la dernière seconde. Jusqu'à ce que l'oxygène leur manque et qu'ils se doivent de s'arrêter. Et dès que leurs bouches s'éloignent, Helios sent déjà le manque se faire ressentir. Il en veut encore. Toujours plus. Il la regarde, écoute chacune de ses paroles avec attention et la plus grande des vigilances. Il a toujours peur qu'elle mette à terme à tout ça parce qu'après tout, elle aurait raison de le faire. Jamais je ne t'abandonnerai, Natalia. C'est une promesse, même s'il ne le dit pas clairement. Une promesse qu'il compte bien honorer dès que possible, qu'il ne compte pas briser. Helios a de nombreux défauts, certes, mais il reste une personne loyale et de paroles. À l'entente de cette dernière question, l'homme est ramené à la réalité plus vite que prévu. Il était bien sur son petit nuage, il avait presque oublié où il se trouvait. Je ne sais pas et je n'ai pas envie de le savoir... Il soupire un peu parce qu'il sait que le temps doit commencer à se faire long pour sa femme mais il n'a pas envie d'y retourner, pas maintenant. Il n'a pas envie de faire presque semblant alors que Natalia n'est pas loin. Il n'a pas envie de faire comme de rien n'était, c'est trop dur. Je suis sûr qu'il reste encore assez de temps... Ou peut-être pas mais tant pis. Il n'a pas envie de la voir s'éloigner de lui et de quitter cette chaleur si rassurante.

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But I'm busy mending broken pieces of the life I had before
with, HELIOS PEARSON.

Un jour ça s’apprendra , voilà ce que Natalia se répète à chaque fois qu’Helios s’eclipse ou même qu’elle ne claque la porte de la chambre d’hôtel qui vient d’être seule témoin de leur retrouvailles passionnées. Un jour ça s’apprendra et elle devra rendre des comptes certainement, depuis combien de temps, depuis quand, pourquoi. Pourquoi. Natalia ne sait même pas pourquoi, pourquoi elle a succombé la première fois, pourquoi, quand il pose ses mains contre sa peau dénudée, quand il pose ses lèvres contre les siennes, elle se retrouve à en vouloir toujours plus alors qu’elle se promet à chaque fois que cette fois-ci, ce sera la dernière. Mais ça ne l’est jamais, parce qu’elle ne peut pas se passer de lui, elle qui hurle à l’indépendance, elle qui hurle au fait qu’elle veut être libre. Elle veut être libre avec lui. Elle veut se perdre avec lui, perdre la tête quand il est près d’elle. Natalia veut tout ça et pourtant, elle sait qu’elle risquerait d’en payer le prix fort si un jour ça s’apprend, si un jour ça s’apprend, elle risquerait d’être la paria, celle qui ne sait pas tenir ses jambes fermées et elle n’est pas prête pour cela. Elle n’a pas envie de tout ça, elle n’a pas choisi de perdre son porte-feuille, elle n’a pas choisi d’aller boire un verre avec lui et qu’il finisse par poser ses lèvres sur celles de la petite propriétaire de boutique. Sinon, elle ne l’aurait pas fait. Elle aurait su qu’il était mariée, elle serait restée à sa place. Ou pas, elle n’en sait rien en fait. « Comme notre rencontre. » répond t-elle simplement, un léger sourire qui se dessine sur ses lèvres maquillées alors qu’il parle de surprise. Ils ont toujours dit cela de leur rencontre, que c’était une jolie surprise parce que ça mène à quelque chose qu’on pourrait qualifier de beau. Et quand il lui dit d’être égoïste, l’image de la femme qu’il avait à son bras revient et elle détourne un peu la tête en fermant les yeux. Elle n’a pas le droit d’être égoïste, parce que ça briserait une femme. Mais au fond, elle a bien envie de l’être parce que ce sera elle qui sera brisé si jamais tout cela se termine. Mais les pensées qui torturent s’échappent quand les lèvres se retrouvent, quand Natalia perd le contrôle une fois de plus quand il est contre elle, ses mains contre le tissu de sa robe et ses mains à elle autour de la nuque de l’homme politique. L’air vient rapidement à lui manquer et elle s’éloigne un peu, non sans réprimer un frisson. Il lui manque déjà alors qu’il est à quelques centimètres de lui. Il lui manque déjà alors qu’elle est là, tout près de lui. Quelle foutaises. Elle veut qu’il ne l’abandonne pas. Elle ne veut pas qu’il s’en aille. Elle a tellement besoin de lui. Quand il lui confirme, elle s’accroche un peu plus à lui, ses mains sur la veste d’Helios, elle dépose doucement ses lèvres sur celles d’Helios, lentement, doucement. Puis elle a besoin de savoir, s’il leur reste longtemps, si le bonheur va leur exploser à la figure incessamment sous peu. Elle se blottit contre lui, sa tête contre son épaule, ses bras autour de la taille de l’homme. « Est-ce que tu viendras a la maison un de ces soirs ? » Parce que Natalia elle a besoin de lui, les cauchemars se font de plus en plus récurrents, elle rêve qu’il part, qu’il la quitte, que sa femme peut lui offrir plus qu’elle et qu’il ne reviendra pas. « Est-ce qu’un jour on sera heureux ? » Natalia a tellement de questions que ça va la rendre folle, puis elle sent son téléphone qui vibre dans sa pochette, son coeur manque un raté et elle se détache de lui pour regarder le message, son frère. « Matthew commence à me chercher… Je crois que le temps nous est compté. » annonce t-elle tristement en levant les yeux au ciel pour chasser les perles salées qui prennent place dans son regard. Elle ne veut pas éteindre les étoiles qui brillent quand elle est près de lui. « Promet moi quelque chose. Ne fais rien qui puisse te porter préjudice ce soir. Reste près de ta femme, ne me cherche pas du regard. Je serais là, ici. » Elle pointe son coeur en souriant un peu puis sa tête « Et la… » Et elle dépose ses lèvres sur celles d’hélios « Un jour, on sera heureux j’y crois. C’est difficile parfois, mais j’y crois. »