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Ne fait surtout pas ça ! :: Roxail [terminé]

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Ne fait surtout pas ça ! :: Roxail [terminé] ✻ ( Sam 12 Nov - 21:02 )

Une autre journée à laver de la vaisselle dans le restaurant où elle travaillait. Elle n’aimait pas son travail, mais c’était le seul endroit où elle avait été engagée. Et son patron lui avait dit que si elle faisait du bon boulot, il allait un jour lui laisser le plaisir d’être serveuse. Et ça, ça lui ferait vraiment plaisir. Elle ferait plus d’argent que ce qu’elle faisait en ce moment avec le boulot qu’elle avait puisqu’elle aurait des pourboires. Elle avait toutefois hâte que ce moment arrive. C’était franchement difficile pour elle de joindre les deux bouts. Elle avait pris un appartement un peu plus cher que ce qu’elle aurait dût parce qu’elle ne voulait pas habiter dans un taudis. Par chance, elle avait quelques économies lorsqu’elle était partie vivre seule, mais sa réserve baissait dangereusement. Sauf qu’Abigail n’avait pas l’intention de demander de l’argent à ses mères ou à sa sœur. Elle voulait leur montrer qu’elle pouvait être indépendante, qu’elle pouvait subvenir à ses besoins. Si jamais elle en arrivait là, elle était prête à manger des toasts au beurre d’arachide durant des moins pour réussir à payer ses comptes. Bref, lorsqu’elle sortit de sa journée de travail, il était vingt heures. C’était un soir de semaine donc il y avait moins de client que la fin de semaine. Elle se dirigea vers son appartement et prit sa douche. Elle s’installa sur son sofa et prit son téléphone. Son film d’horreur était sur le point de commencer lorsqu’elle vit la date qu’il était. Roxanne allait bientôt se faire inséminer pour un couple d’homosexuel. Un sentiment d’urgence la prit. Elle devait aller voir sa sœur. Elle devait aller la convaincre de ne pas faire ça. Elle ne pouvait pas faire vivre à un bébé ce qu’elle vivait elle-même. C’était inhumain. Abigail avait tellement de difficulté à vivre avec le fait de ne pas avoir de père, même si elle aimait beaucoup ses deux mères qu’elle ne voulait pas laisser un bébé, qui serait son neveu ou sa nièce, avoir à se poser les mêmes questions qu’elle se posait. Elle embarqua dans le premier taxi qu’elle trouva. Elle était en panique. Il fallait absolument qu’elle arrive vite chez sa sœur. Lorsque le taxi s’immobilisa devant son immeuble, Abigail paya rapidement le chauffeur et en descendit en coup de vent. Elle frappa contre la porte de sa sœur et tourna la poigner. C’était débarré. Elle ouvrit la porte et entra. « Roxy ! Il faut qu’on parle ! » Abigail ne voyait pas sa sœur, mais elle savait qu’elle ne tarderait pas à arriver lorsqu’elle entendrait sa voix.


Dernière édition par Abigail Peterson le Mer 8 Fév - 17:05, édité 1 fois
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Re: Ne fait surtout pas ça ! :: Roxail [terminé] ✻ ( Lun 21 Nov - 13:55 )

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Ne fais surtout pas ça !
Abigail & Roxanne

Depuis que tu avais annoncé à ton entourage tes ruptures et tes choix futurs pour t'en sortir, tout n'était que désordre. Tu vivais très mal le fait que personne ne te soutienne. Toi, tu avais surtout besoin de te remettre d'une rupture qui faisait de toi une sacré salope. Tu avais fais l'erreur d'aimer deux hommes à la fois et ça, personne ne semblait apte à te le pardonner. Pourtant, tu devais déjà te pardonner à toi même d'avoir été malhonnête, bien malgré ta volonté de toujours dire ce que tu pensais. Bien qu'en un sens, tu l'as fait. Ces deux hommes, aussi différents soient-ils, tu les aimais d'un amour profond et sincère. Chacun apportait la perfection de l'autre, et tu n'étais simplement pas capable de choisir si on te l'avait demandé. Mais ce n'était plus le cas, de toute façon, puisqu'ils avaient décidé que si tu ne choisissais pas, tu n'en avais aucun.
Ton coeur souffrait, et c'est pour cette raison que, depuis et jusque là, tu n'avais pas pu faire autre chose que passer tes soirées en boite de nuit ou dans les bars à essayer d'oublier cette peine qui te faisait plus de mal qu'autre chose, et que tu n'arrivais pas à surmonter. Pire, tu n'arrivais même pas à en tirer une leçon. Tu ne voyais pas ce que tu avais fait de mal à part aimer. De toute façon, c'était toujours là le problème, la vraie source de souffrance. Aimer.
Financièrement dans la merde et te trouvant complètement inutile une solution avait paru si simple et évidente quand on te l'avait proposée. Tu allais devenir une mère porteuse. C'était ça, une vraie maman, mais pas comme on l'entendait. Tu étais sur le point, d'ailleurs, de louer ton ventre pour une somme astronomique. Une qui pourrait te faire rembourser tes crédits et vivre paisiblement même sans travailler pendant encore au moins quinze ans. Tu n'en revenais pas que des gens puissent payer autant. Surtout qu'après avoir rencontré le couple homosexuel qui allait s'avérer être les parents de ton bébé, le courant était tellement bien passé qu'ils t'avaient proposé de rester en contact même au delà de l'accouchement. Toi, tu n'y croyais pas trop, puis tu louais ton ventre, ce n'était pas non plus ton bébé à proprement parler, même s'il sortirait de ton ventre. Mais tu savais que le simple contrat que tu allais signer au moment de l'insémination t'ôtant tout droit sur cet enfant, tu n'allais jamais pouvoir revenir dessus. Et tu savais aussi qu'on changeait bien vite d'avis, quitte à devenir complètement hors la loi. Et ce n'était pas ta volonté. Alors, dans un sourire, tu t'étais contentée d'acquiescer. De toute façon, peu importe ce qu'il adviendrait, le simple fait qu'ils te l'aient proposé, alors que tu n'en avais pour l'instant strictement rien à faire de ce bébé, c'était tellement rassurant. Tu ne serais pas toute seule comme tu avais l'impression de l'être actuellement.
Ce jour-là, affairée à faire ton ménage, tu entendis à peine qu'on tambourinait à ta porte. Aucun doute, si tu l'avais entendu convenablement, tu aurais su qu'il s'agissait de ta soeur. Ce fut quand la porte d'entrée s'ouvrit toute seule que tu sursautas. Mince, il allait bien falloir que tu apprennes à verrouiller cette porte, c'était trop facile d'entrer. Invisible par les gens dans l'entrée, tu t'efforçais de respirer profondément. Et merde, tu n'avais de compte à régler à personne, tu étais largement majeure, et tu savais aussi très bien pourquoi elle venait. Elle avait vu la date. Ton insémination, c'était le lendemain. Dépitée, tu t'avançais vers ton salon, où se trouvait ta soeur puisque c'était par là qu'on entrait chez toi. « Bonjour à toi aussi, je vais bien, merci, la prochaine fois, tu pourras quand même attendre que je t'ouvre la porte avait d'entrer sans permission? » Tu n'avais clairement pas l'intention de passer ça sous silence. c'était quand même chez toi ici, bordel! Pas la peine que tout le monde s'amuse à entrer comme dans un moulin. « Qu'est-ce que tu veux? » demandais-tu, assez sèchement, agacée par le simple fait que tu savais déjà ce qu'elle te voulait et que tu n'avais réellement aucune envie d'en discuter. Surtout pas avec Abigail, qui était en pleine crise d'adolescence à retardement, et qui n'avait aucune envie de te faire de cadeau sur ton choix, vu comme elle vivait mal sa position d'enfant d'homosexuelles. Bref, votre conversation allait vraiment être très joyeuse...
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Re: Ne fait surtout pas ça ! :: Roxail [terminé] ✻ ( Ven 25 Nov - 18:10 )

Abigail avait peur. Elle avait peur de ne pas arriver à faire changer sa sœur d’idée à temps. C’était difficile pour elle de croire que sa sœur pouvait vraiment donner son bébé à des inconnus. Il serait fait d’elle, elle le portera pendant neuf mois et elle réussira à le donner ? Elle donnera vraiment son neveu ou sa nièce alors qu’elle voyait ce que le statut d’enfant d’un couple homosexuel lui avait fait ? Roxanne avait vécu ça d’une autre manière, mais c’était prendre la chance que son bébé vive une crise existentielle comme elle, qu’elle se fasse intimider à l’école comme ça lui avait arrivé… C’était vraiment ce qu’elle voulait ? Elle était vraiment indifférente à tout ça ? Lorsqu’Abigail arriva dans la cuisine, la jeune blonde savait que sa sœur était déjà du mauvais poil. Mais en même temps, elle savait qu’elle n’avait pas la même opinion sur le fait d’être mère porteuse. Ça faisait déjà quelques fois qu’elles avaient des différents à propos de ça. « Bonjour à toi aussi, je vais bien, merci, la prochaine fois, tu pourras quand même attendre que je t'ouvre la porte avait d'entrer sans permission? » Abigail n’avait pas l’habitude d’attendre que sa sœur lui ouvre la porte avant d’entrer, mais elle savait qu’elle n’aimait pas ça. Pourtant, c’était plus fort qu’elle. Surtout ce soir-là, c’était beaucoup trop pressant. Elle devait lui parler, elle ne pouvait pas attendre. Son cœur battait à tout rompre. Elle était angoissée parce qu’elle avait peur que sa sœur décide de ne plus lui reparler après cette discussion, mais elle ne pouvait pas rester avec ça. « J’te promets de faire des efforts pour la prochaine fois, mais il faut vraiment qu’on se parle Roxy… » Elle avait un ton implorant. Pourquoi avait-elle l’impression que ça lui faisait plus de mal à elle alors que c’était Roxanne qui allait se faire faire un bébé qui ne serait même pas à elle finalement ? « Qu'est-ce que tu veux? » Elle était sèche. La conversation ne serait pas une partie de plaisir. Mais Abigail s’en doutait dès le début. Pourtant, elle n’avait pas le choix. Il fallait qu’elle se vide le cœur sinon elle ne serait pas capable de dormir pendant la durée de la grossesse de sa sœur. « Tu ne peux pas faire ça Roxy… S’il te plaît… Écoute-moi juste deux secondes… » Elle avait pris un ton plus doux pour que sa sœur soit un peu plus réceptive. Elle devait se rappeller de ne pas l’attaquer directement. Mais en même temps, quand elle s’emportait, elle parlait trop et ça tournait au désastre. « Dis-moi franchement Rox. Tu vas être capable de donner un bébé ? Ton bébé ? Si c’est pour l’argent, viens travailler avec moi. Je te jure que les patrons ne sont pas trop difficiles… Mais s’il te plaît… Ne fait pas ça… » Elle reprit sa respiration. Elle était émotive, mais c’était parce qu’elle s’imaginait sa nièce ou son neveu vivre les mêmes sentiments qu’elle, mais lui parce qu’il n’aurait pas de maman et ça lui faisait mal. Déjà qu’elle avait un mal de vivre constant à l’intérieur d’elle. « S’ils veulent un bébé, ils peuvent adopter. Il y a plein d’enfant qui ne demandent qu’à avoir une famille. Mais celui que tu es sur le point de fabriquer ne demande pas d’avoir deux papas. Il a le droit d’avoir une maman et un papa. Il a le droit d’avoir la famille normale que je n’ai jamais eût… S’il te plaît Rox… »
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Re: Ne fait surtout pas ça ! :: Roxail [terminé] ✻ ( Dim 27 Nov - 18:03 )

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Abigail & Roxanne

Tu commençais à sérieusement arriver à saturation. Depuis que tu avais pris ta décision, c'était un peu comme si tout le monde était contre toi. Mais hors de question que tu changes d'avis, vraiment. Tu étais majeure, libre de tes décisions, et pourtant, tout le monde agissait comme si tu avais besoin d'avis extérieurs alors que rien ne pourrait te faire changer d'idée. C'était ton choix, le tien et le tien seul, personne ne pourrait intervenir là dedans. Alors, savoir que ta petite soeur débarquait à cet instant précis, à moins de vingt quatre heures du moment fatidique.
Devant ta soeur, tu t'étais montrée terriblement froide. Mais tu lui avais déjà fait la réflexion. Elle n'aviat pas à entrer chez toi comme bon lui semblait, que ta porte soit verrouillée ou non. C'était ce qu'on appelait la vie privée et violer ce concept était une effraction à la loi. Certes, tu n'allais pas poursuivre ta soeur en justice pour si peu, mais tu voulais lui faire comprendre que les limites ne devaient pas être franchies, quel qu'en soit la raison. D'autant qu'en l'occurrence, à tes yeux, elle n'était pas convenable. « La prochaine fois, la prochaine fois! Abi, c'est toujours ce que tu me répètes! Tu crois pas que ça commence un peu à faire beaucoup? Et ne prétends pas que tu arriverais à te débarrasser d'une telle habitude, c'est complètement impossible. » Tu soupirais devant la voix de ta soeur. Okok, tu n'aurais pas le choix, de toute façon. Abigail ne semblait pas vouloir t'en donner le choix.
Tu savais bien qu'elle vivait mal le fait d'être l'enfant d'une insémination, mais ça n'aurait certainement pas le même impact sur l'enfant que tu allais avoir, quand tu serais enceinte. « Abigail Bianca Marie Peterson... Je t'ame, mais t'es chiante, tu sais. C'est pas mon bébé d'accord. Ok, c'est moi qui vais le couver, mais c'est même pas dit que ce soit mes ovules qui soient utilisés. Tout sera précisé dans le contrat que je devrais signer demain. Alors non, ce sera pas mon bébé, ce sera celui d'un homme et d'une femme qui ne sera peut être même pas moi! »  Tu soupirais profondément. Ce que ça pouvait t'agacer qu'on te fasse ce genre de réflexion. Même en tant que pseudo future tante, Abigail n'avait pas son mot à dire elle n'était pas directement impliquée dans tes choix et tu trouvais tellement injuste qu'elle s'amuse à te culpabiliser pour rien. Tu avais tellement envie de l'envoyer bouler, de lui jeter des méchancetés, mais c'était ta soeur, tu l'aimais, et ce n'était pas la colère qui te ferait lui faire de la peine, ça non. Tu ne pouvais pas t'y résoudre. « Et oui, c'est en partie pour l'argent, puisqu'au cas où tu n'as pas remarqué, je suis chômeuse, j'ai des tonnes de crédits à rembourser depuis des années et j'ai besoin de me sortir la tête hors de l'eau, mais non, ce n'est pas pour l'argent. Tu ne comprends pas qu'après ce qu'il s'est passé, j'ai besoin de me sentir utile et non pas comme la connasse qui a brisé le coeur de deux hommes à la fois? » Tu levais les yeux au ciel. Abigail était têtue. Presque autant que toi et ça avait le don de t'énerver. Pourtant, tu respirais comme tu le pouvais pour ne pas te mettre à lui crier dessus, même si ton ton était glacial. « Tu es trop jeune pour comprendre Abi. Beaucoup trop jeune, et tu essaies de te mêler de décisions qui ne t'appartiennent pas, il faut que tu comprennes que ce n'est pas ton rôle, et que tu n'as ni l'âge ni les raisons de te mêler de cette décision. Adopter, si ils veulent, mais ce sera le bébé de l'un d'entre eux avant tout, ils auront une légitimité dessus. Une histoire de droits, encore une fois t'es trop jeune pour comprendre, mais ça viendra. Du moins, je l'espère. » Tu regardais ta soeur. Tu t'avança légèrement pour poser ta main sur son bras. « Ne mêle pas ton vécu à celui des autres. C'est prouvé, les enfants éduqués par des couples homosexuels sont beaucoup plus éveillés. Ne prétends pas le contraire. Ils sont peut être même plus heureux. Alors, quitte à donner le bidule qui grandira peut être dans mon utérus, oui, je préfère le donner à des homosexuels. Puis, c'est la même chose qu'à un couple normal, il aura la même enfance. Et il vivra les choses différemment de nous. Les choses ne sont plus les mêmes qu'il y a 27 ou 19 ans, tu sais. Les mentalités ont évolué, même si t'es persuadée qu'il va souffrir de cette situation. Je n'y crois pas, moi. Et c'est pas la peine d'insister, c'est demain que ça se passe et ça se passera, quoi que l'on m'en dise. » Tu étais catégorique. Les choses ne pourraient pas se passer autrement que ce que tu l'aurais décidé.
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Re: Ne fait surtout pas ça ! :: Roxail [terminé] ✻ ( Sam 17 Déc - 21:44 )

Roxanne n’arrêtait pas de parler du fait qu’elle était entrée dans son appartement sans cogner. Depuis quand elle ne pouvait pas avoir accès à sa sœur quand elle le voulait. Elle savait qu’elles n’étaient pas ce genre de sœur qui étaient complémentaires, qui ne se chicanaient jamais et qui était sur la même longueur d’onde à chaque moment de leur vie. Pourtant, Abigail savait qu’elle pouvait compter sur sa grande sœur lorsqu’elle en avait besoin… « La prochaine fois, la prochaine fois! Abi, c'est toujours ce que tu me répètes! Tu crois pas que ça commence un peu à faire beaucoup? Et ne prétends pas que tu arriverais à te débarrasser d'une telle habitude, c'est complètement impossible. » Abigail n’aimait pas comment sa sœur lui parlait. En même temps, Roxanne était sur la défensive et c’était probablement normale vu qu’elle devait se douter de pourquoi elle était là. « Je te jure que je ferai attention. Tu veux bien me croire deux minutes ? Je vais faire les efforts. C’est bon ? J’dis pas que je vais réussir à changer ça du jour au lendemain, mais l’effort sera-là. Mais là j’peux pas revenir en arrière. » Elle était un peu exaspéré. Pouvaient-elles changer de sujet et passer à ce qui était important ?  Abigail ne pouvait passer à côté de ça. Elle avait tellement peur de ne pas avoir les bons mots, de ne pas pouvoir faire comprendre à sa sœur comment elle voyait les choses. « Abigail Bianca Marie Peterson... Je t'aime, mais t'es chiante, tu sais. C'est pas mon bébé d'accord. Ok, c'est moi qui vais le couver, mais c'est même pas dit que ce soit mes ovules qui soient utilisés. Tout sera précisé dans le contrat que je devrais signer demain. Alors non, ce sera pas mon bébé, ce sera celui d'un homme et d'une femme qui ne sera peut être même pas moi! » Les yeux d’Abigail s’écarquillèrent. Elle ne pouvait pas croire que sa sœur voyait ça de cette manière. Même si ce n’était pas ses ovules, ce serait son sang qui ferait en sorte qu’il grandirait, que ce serait son corps qui nourrirait cet enfant-là, c’est elle qui souffrirait pour le mettre au monde. Abigail se sentait prise au piège. Elle avait l’impression d’être coincée. Elle avait de la difficulté à formuler ses pensées. « Mais Rox… Tu vas y mettre du tien pour le fabriquer cet enfant. Tu vas être fatigue, tu vas avoir les difficultés d’une maman enceinte, tu vas voir ton bedon pousser. Tu vas le sentir bouger et commencer à vivre dans ton ventre. Comment seras-tu capable de le donner après tout ça ? » Elle était contente puisqu’elle réussissait à rester un peu calme. Elle parlait vite et donnait l’impression que ses pensées se bousculaient dans sa tête, mais elle parvenait quand même à les formuler. Elle faisait des progrès puisqu’habituellement, elle aurait perdu son calme. « Et oui, c'est en partie pour l'argent, puisqu'au cas où tu n'as pas remarqué, je suis chômeuse, j'ai des tonnes de crédits à rembourser depuis des années et j'ai besoin de me sortir la tête hors de l'eau, mais non, ce n'est pas pour l'argent. Tu ne comprends pas qu'après ce qu'il s'est passé, j'ai besoin de me sentir utile et non pas comme la connasse qui a brisé le coeur de deux hommes à la fois? » Abigail savait que sa sœur n’allait pas bien, qu’elle ne se sentait pas bien dans ce qu’elle avait fait aux deux hommes qu’elle avait aimé. Elle aurait aimé pouvoir l’aider, mais elle avait beaucoup de difficulté. Elle se sentait tellement impuissante… « Mais faire du bénévolat avec les handicapés ça ne te dit pas rien ? Tu ne veux pas venir travailler avec moi pour faire de l’argent ? Ou bien trouver un autre emploi, demander à Carolyn et Eliza ? Elles t’aideraient à trouver un emploi qui paierait très bien, j’en suis sûre ! Et si les handicapés ne t’intéressent pas, il y a les itinérants, les enfants malades… Il y a plein de chose que tu peux faire pour te sentir utile dans la société sans donner ton bébé à d’autre… » Abigail avait appelé ses mamans par leurs prénoms. Elle avait de la difficulté à les appeler maman pour l’instant… Elle avait le besoin de se détacher un peu d’elles, même si elle les aimait beaucoup quand même. « Tu es trop jeune pour comprendre Abi. Beaucoup trop jeune, et tu essaies de te mêler de décisions qui ne t'appartiennent pas, il faut que tu comprennes que ce n'est pas ton rôle, et que tu n'as ni l'âge ni les raisons de te mêler de cette décision. Adopter, si ils veulent, mais ce sera le bébé de l'un d'entre eux avant tout, ils auront une légitimité dessus. Une histoire de droits, encore une fois t'es trop jeune pour comprendre, mais ça viendra. Du moins, je l'espère. » Abigail allait se fâcher. Elle n’aimait pas se faire dire qu’elle était trop jeune pour comprendre. Ce n’était pas vrai. Elle comprenait beaucoup plus de chose que sa sœur pouvait le penser. Elle n’avait plus cinq ans. Son mal de vivre lui faisait comprendre beaucoup plus de chose que ce que Roxanne pensait. « Arrête de dire que je suis trop jeune ! Toi, tu es trop vieille pour comprendre ce que je pense, ce que je te dis ! Qu’est-ce que tu feras quand cet enfant lui demandera qui sera sa mère ? Tu le repousseras ? Tu feras comme notre père et tu ne t’occuperas pas de lui ? De comment il se sent ? » Elle avait haussé le ton. Elle ne croyait pas que sa sœur était aussi bornée. Bon… Elle savait que du point de vue de Roxanne c’était elle qui était bornée, mais elle n’avait même pas l’air de tenter de savoir comment son enfant pourrait se sentir plus tard. « Ne mêle pas ton vécu à celui des autres. C'est prouvé, les enfants éduqués par des couples homosexuels sont beaucoup plus éveillés. Ne prétends pas le contraire. Ils sont peut-être même plus heureux. Alors, quitte à donner le bidule qui grandira peut-être dans mon utérus, oui, je préfère le donner à des homosexuels. Puis, c'est la même chose qu'à un couple normal, il aura la même enfance. Et il vivra les choses différemment de nous. Les choses ne sont plus les mêmes qu'il y a 27 ou 19 ans, tu sais. Les mentalités ont évolué, même si t'es persuadée qu'il va souffrir de cette situation. Je n'y crois pas, moi. Et c'est pas la peine d'insister, c'est demain que ça se passe et ça se passera, quoi que l'on m'en dise. » Abigail se sentait trahi. Elle se sentait comme si sa sœur banalisait son mal-être, comme si ça n’existait que dans ses paroles et pas dans son esprit. C’était tellement bizarre de voir à quel point les deux Peterson vivaient les choses différemment l’une de l’autre. « Les choses sont différentes oui. Les gens sont encore plus méchants. On ne tuait pas les homosexuels quand on était jeunes. Maintenant oui. Et quand ton enfant sera grand, ce sera peut-être même les enfants d’homosexuels qu’on abattra. Et s’il tombe malade cet enfant-là ? Tu l’ignoras ? Je ne peux pas croire que tu te fous complètement de lui… »
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Re: Ne fait surtout pas ça ! :: Roxail [terminé] ✻ ( Lun 9 Jan - 18:49 )

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Abigail & Roxanne

Le soupir te montait doucement aux lèvres. Tu n'avais aucune envie de te mettre à discuter et à débattre avec ta petite soeur. Vous n'aviez pas vécu les choses de la même façon, ni les mêmes choses, et vous n'aviez jamais eu le même point de vue, il était temps qu'Abigail le comprenne. « Ca va pour cette fois. Mais comprends bien que c'est pas un moulin pour autant ici! » Pour être complètement honnête ça te faisait assez flipper qu'elle ait pu entrer comme ça, ça voulait dire que tout le monde pouvait le faire et ça ne te rassurait vraiment pas. Et puis, lui dire ça, c'était aussi retarder ce que tu n'avais pas envie d'entendre. la prochaine fois, tu ferais ta vie sans tes proches, sans déconner. « Oui, et alors? Le contrat stipule que j'aurais le droit de voir l'enfant et d'avoir une place dans sa vie. C'est une clause que le couple a tenu à ajouter malgré les recommandations de son avocat, du coup, je ne vois vraiment pas en quoi réside le problème. »  Car cela signifiait que tu aurais une empreinte dans la vie de ce bébé dont tu n'avais encore rien à faire. Tu pourrais aussi faire partie de son éducation et, même si, toi, tu n'y avais pas tenu du tout, et que tu aurais même été prête à dissuader le couple, eux, tenaient à ce que tu ne sois pas seulement la femme qui a donné son énergie pour le faire naître. Tu parlais d'une voix neutre et calme, quoique peut-être un peu froide, mais l'énervement commençait à se faire sentir et, déjà, les tremblements, pour l'instant légers, se saisirent de toi, preuve que tu risquais de te mettre en colère. « Du bénévolat? Pitié Abi, dis mois que tu te fous de moi, là. Tu sais au moins que ça n'est pas rémunéré? Que c'est donner de sa personne sans aucune paie en retour. Non merci. Et nos mères ont autre chose à faire que de jouer aux faiseuses de piston, franchement. Pourquoi forcément des gens malade? Je te signale juste que je suis chorégraphe à la base. Elle est où la logique? Le rapport? Et c'est pas enceinte que je trouverai davantage de travail. » Et puis, autant ne pas te leurrer, tu savais très bien qu'en louant ton utérus pendant neuf mois, tu gagnerais largement plus qu'en étant chorégraphe pendant une année entière. « Mais tu m'écoutes un peu? ça me regarde, je m'occuperais de lui comme je peux il ne manquera concrètement de rien. Et ne viens pas dire que tu as mal vécu ta vie parmi les couples homosexuels, tu as réussi, la preuve t'es encore là, ce sont les autres qui sont suffisamment cons pour te l'avoir fait payer quand tu étais gosse. C'est triste, mais ça ne lui arrivera pas. Et on ne tue pas les homosexuels, tout le monde se fait tuer, ça pourrait très bien être moi demain, et je ne le suis pas plus que toi. Alors arrête un peu, j'ai pas envie de m'engueuler ou de me prendre la tête avec toi, vraiment, Abi. » La colère commençait à te gagner et, de rage, tu sentais la migraine t'annonçant les larmes se faire sentir. Non non, tu étais plus forte que ça, Roxanne, il allait falloir que tu cloues le bec à ta soeur et qu'elle se décide à respecter ton choix si elle n'était pas capable de l'accepter.


Dernière édition par Roxanne Peterson le Dim 22 Jan - 18:22, édité 1 fois
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Re: Ne fait surtout pas ça ! :: Roxail [terminé] ✻ ( Ven 20 Jan - 21:07 )

Elle étouffait. Elle avait l’impression qu’elle allait mourir directement devant sa sœur qui ne comprenait pas pourquoi elle était dans cet état. Et Abigail n’avait pas l’impression qu’elle faisait en sorte de tenter de voir les deux côtés de la médaille. Pour elle, il n’y avait qu’une issue à cette histoire de mère porteuse et c’était de voir sa grande sœur encore plus malheureuse puisqu’elle se sera attachée à cet enfant. Comment pouvait-elle prétendre le contraire ? Elle ne serait pas heureuse lorsqu’elle le sentira bouger dans son ventre ? Elle n’éprouvera pas de l’amour lorsqu’elle accouchera et qu’elle verra ce petit être qui s’était battu pendant neuf mois dans son ventre pour pouvoir grandir, se développer et vivre ? Elle ne voulait pas avoir à tenter de trouver un moyen pour la réconforter lorsqu’elle verra le fruit de son être partir avec une autre famille, lorsqu’elle constatera qu’elle aura mis tout son énergie pour un enfant qui ne l’appellerais jamais maman. « Oui, et alors? Le contrat stipule que j'aurais le droit de voir l'enfant et d'avoir une place dans sa vie. C'est une clause que le couple a tenu à ajouter malgré les recommandations de son avocat, du coup, je ne vois vraiment pas en quoi réside le problème. » Abigail ne savait plus comment lui dire qu’elle faisait une terrible erreur. Oui, elle se rendait compte qu’elle était bornée à vouloir faire comprendre à sa sœur son propre point de vue, mais elle ne pouvait pas la laisser faire sans se battre pour la faire changer d’idée. « Le problème c’est que je ne peux pas imaginer que tu seras capable de leur donner cet enfant sans avoir de la peine Roxanne ! Tu as un cœur ! Je suis sûre que tu développeras un amour inconditionnel pour cet enfant qui grandira dans ton ventre et tu ne pourras pas le garder… C’est inhumain t’obliger de vivre ça ! » Et Abigail était convaincue de ce qu’elle avançait. Lorsqu’elle regardait sa sœur, elle avait l’impression de voir une inconnue devant elle. Elle ne la reconnaissait pas dans sa manière de parler, dans ses agissements. C’était toutefois vraiment difficile pour Abigail de parler de ce qu’elle avait vécu avec sa sœur. Elle avait l’impression qu’elle minimisait ses souffrances et c’était comme lui planter un poignard en pleine poitrine. « Du bénévolat? Pitié Abi, dis mois que tu te fous de moi, là. Tu sais au moins que ça n'est pas rémunéré? Que c'est donner de sa personne sans aucune paie en retour. Non merci. Et nos mères ont autre chose à faire que de jouer aux faiseuses de piston, franchement. Pourquoi forcément des gens malade? Je te signale juste que je suis chorégraphe à la base. Elle est où la logique? Le rapport? Et c'est pas enceinte que je trouverai davantage de travail. » Abigail passa ses mains dans ses cheveux, regardant autour d’elle. Elle avait le goût de partir loin de là, de claquer la porte et de lui dire de s’arranger avec ses problèmes, qu’elle ne serait pas là si jamais elle n’y arrivait pas. Mais elle devait tenter le tout pour le tout. Elle ne pouvait pas abandonner de cette manière. « Justement, ne te fait pas mettre enceinte et cherches-en du boulot ! Quitte la ville s’il le faut. Je préfère te savoir loin de moi et heureuse dans ton emploi que de te savoir près, mais enceinte d’un bébé qui n’est pas le tien ! Et je parlais des malades parce que tu parles toi-même d’être utile à quelqu’un. Au pire, prend un autre emploi si tu ne trouves pas comme chorégraphie, cherche un autre boulot. Je ne sais pas… N’importe quoi, mais pas mère porteuse… » Abigail voyait bien qu’elle mettait sa sœur en colère. Mais elle ne pouvait pas ne pas lui parler de ce qu’elle avait sur le cœur, ça serait pire. Et elle savait que même si elles se chicanaient fort, elles seraient toujours capable de se pardonner. N’est-ce pas ? « Mais tu m'écoutes un peu? ça me regarde, je m'occuperais de lui comme je peux il ne manquera concrètement de rien. Et ne viens pas dire que tu as mal vécu ta vie parmi les couples homosexuels, tu as réussi, la preuve t'es encore là, ce sont les autres qui sont suffisamment cons pour te l'avoir fait payer quand tu étais gosse. C'est triste, mais ça ne lui arrivera pas. Et on ne tue pas les homosexuels, tout le monde se fait tuer, ça pourrait très bien être moi demain, et je ne le suis pas plus que toi. Alors arrête un peu, j'ai pas envie de m'engueuler ou de me prendre la tête avec toi, vraiment, Abi. » Non, mais elle s’écoutait parler ? Abigail avait l’impression que Roxanne se foutait de sa gueule en lui disant qu’elle avait réussi. Non, elle n’avait pas réussi ! Elle savait qu’elle avait échouer dans la vie et elle ne s’en cachait pas elle-même. Oui elle mettait tout ça sur la faute de sa famille non conventionnelle puisqu’elle cherchait l’amour paternel qu’elle n’avait jamais eût depuis des années et des années. Le ton de sa voix était plus fort. « Tu trouves que j’ai réussi toi ?! J’habite dans un appartement miteux, j’ai un travail débile, j’ai abandonné l’école ! Je ne suis même plus capable de dire à Carolyn et Eliza que je les aime et j’écoute des films d’horreur à pratiquement tous les soirs parce que je ne peux pas supporter voir des familles heureuses. Même pas à la télévision. Tu crois que c’est réussir dans la vie toi ?! » Les larmes coulaient abondamment sur ses joues. Sa sœur n’avait pas l’air à comprendre que le fait qu’elle était là à tenter de lui faire comprendre qu’elle ne devait pas être mère porteuse venait d’un mal-être beaucoup plus profond qu’elle pouvait le penser. Elle attrapa sa veste qu’elle avait mis sur une chaise. Sa sœur avait gagné. « J’abandonne. Fait s’que tu veux. De toute manière, c’est ta vie comme tu le dis si bien. » Abigail mis sa veste. Elle tenta d’essuyer ses larmes du revers de sa main, mais ça ne servait à rien.
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Re: Ne fait surtout pas ça ! :: Roxail [terminé] ✻ ( Dim 22 Jan - 18:21 )

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Ne fais surtout pas  ça !
Abigail & Roxanne

Tu n'en pouvais plus. Tu avais la très fâcheuse impression de te faire oppresser par ta petite soeur de presque dix ans ta cadette. Quelle ironie, c'était complètement insupportable. Ta soeur était aussi bornée que toi et vous étiez dans le cercle vicieux du discours de sourdes, par excellence. Tu savais que tu n'obtiendrais pas raison, mais elle non plus. Et vous alliez vous fâcher, c'était inévitable. En tout cas, tu n'étais pas certaine de pouvoir calmer ta colère tant que ta soeur ne reprenait pas ses paroles avec de belles excuses et acceptait enfin que tu puisses agir d'une façon qui te semblait correcte. Tu n'en avais rien à foutre de ses états d'âme à deux balles, tu avais besoin de liberté et, clairement, ce ne serait pas avec elle que tu pourrais y prétendre. Tu n'essayais pas de forcer Abigail à adhérer à ton point de vue, mais tu aurais aimé qu'elle le respect plutôt que de te forcer à adopter le sien. Tu lui en voulais terriblement et, plus ça allait, plus le sang te montait à la tête et ton visage devenait rouge. Tu étais très rarement en colère à ce point, mais tu n'étais pas non plus du genre à garder un sang froid mémorable dans toute situation.

Tu soupirais au nez de ta soeur. « De toute façon, si mes décisions ne te mettent pas toi de façon confortables sans toucher à ta petite conscience alors que ça ne te concerne pas, tu ne veux pas en entendre parler. Tu sais quoi Abigail? J'ai pas besoin de ton avis pour agir. Je suis majeure et vacciner et ce n'est pas ma petite soeur qui va venir me faire la morale, j'ai déjà passé l'âge que ce soit ma mère, alors c'est clairement pas de ta part que je vais essuyer un sermon! »  Tu en avais bien marre. Dans tout ça, tu étais bien contente que tes mères te soutiennent dans ton choix, elles étaient bien les seules, même si Carolyn, qui n'était pas votre mère biologique, avait eu ses réticences dans tout ça, n'arrivant, elle non plus, pas, sur le coup, à t'imaginer te séparer de ton enfant. C'était vrai que ce n'était pas dans ta nature de penser comme ça, mais tu n'avais jamais été enceinte, personne ne pouvait le comparer et, quand elles avaient toutes les deux compris que ton acte était fait pour échapper à la dépression. Mais ta soeur semblait carrément t'inciter à y rester et à t'y enliser plutôt que de t'en sortir et, si ta décision était égoïste, tu ne pouvais t'empêcher de penser que ta soeur l'était encore bien plus que toi, ce qui était véritablement difficile à digérer.

Tu avais envie de la gifler. C'était physique. Dès qu'elle ouvrait la bouche tu te retenais de lui sauter dessus pour lui arracher les yeux. « PARCE QUE TU CROIS VRAIMENT QUE JE ME TOURNE LES POUCES EN ATTENDANT? » hurlais-tu soudainement, sous le coup de la colère. « Je n'ai quand même pas besoin de toi pour savoir quoi faire, je me débrouille bien toute seule dans mon échec, merci de ne pas venir enfoncer le couteau dans la plaie. Maintenant, si t'es pas contente, j'en ai vraiment rien à foutre, tu prends tes clics, tes clacs et tu te casses d'ici. J'ai vraiment pas besoin de leçons, alors si c'est pour que tu viennes me souler et m'enfoncer un peu plus, je me passerai de toi. Et tant que tu viens me voir pour ça, ne prends pas la peine de perdre du temps à me rendre visite. » Tu regardais ta soeur qui semblait baisser les armes. « ouais, c'est ça, tire toi. Attends, je te raccompagne, que je puisse au moins te claquer la porte au nez! » Tu attendis qu'elle mette sa veste et prendre son sac. Tu voyais bien dans ses yeux que tu lui avais fait de la peine, mais elle t'avait tellement enragée que tu étais sans pitié. Tu avais envie de lui cracher à la gueule, de lui faire comprendre qu'elle n'était plus jamais la bienvenue chez toi, et pourtant, tu te retenais. La méchanceté avait suinté de tes paroles, pas la peine n'en plus d'en rajouter. Tu raccompagnais ta soeur jusqu'à la porte, le visage fermé. Une fois dehors, elle s'avança d'un pas en ouvrant la bouche, sûrement pour ajouter quelque chose, peut-être encore essayer de te faire changer d'avis. Au lieu de quoi tu la pris de court « Salut. » et tu lui claquais la porte au nez, en faisant bien attention de la fermer de l'intérieur pour être certaine qu'elle ne puisse plus rentrée de la façon dont elle était venue quelques minutes auparavant. Puis, tu t'adossais contre cette même porte en soupirant. Pff, comme si tes journées n'allaient pas être suffisamment fatigantes d'ici le lendemain, si tout fonctionnait comme prévu.
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