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Opale ✻ my ghost where'd you go ?

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Opale ✻ my ghost where'd you go ? ✻ ( Dim 22 Sep - 16:48 )


my ghost where'd you go
You say that you're no good for me 'Cause I'm always tugging at your sleeve and I swear I hate you when you leave I like it anyway, My ghost where'd you go? I can't find you in the body sleeping next to me
L’oreille vissée à son téléphone, Natalia note les mensurations de la demoiselle qui vient de passer son appel. Elle a besoin d’une robe de mariée assez rapidement, ils se sont décidés du jour au lendemain avec son fiancé et elle a entendu parler de la boutique de Natalia. Natalia note absolument tout, et ce qu’elle veut, lui propose un rendez-vous le lendemain en début d’après-midi avant de raccrocher et de souffler, il va falloir qu’elle fouille sa boutique de fond en combles. Mais elle a déjà une idée de la robe qu’elle va pouvoir lui proposer. Elle en a une presque parfaite pour le choix de la demoiselle, mais elle verra ça demain matin. Là, elle doit aller voir son frère pour boire un café avec lui et tentait de renouer le contact, il y a un froid depuis la soirée dédiée à leurs parents et Natalia sait que c’est de sa faute. Elle se presse alors à l’extérieur, ferme la boutique, indique qu’elle revient en fin d’après-midi, mais qu’elle est disponible sur son téléphone si jamais. Elle prend sa voiture pour aller chercher deux cafés au Nora’s et elle soupire, elle sait que ça va sûrement encore partir en cacahuètes cet entretien. Elle sait que son frère va encore lui en mettre plein la figure, alors qu’elle tente de se défendre, mentir sur une relation qu’elle a. Parce que Natalia elle a l’habitude d’être celle qu’on cache, pas celle qui doit mentir, pas celle qui doit user de stratégies pour cacher une relation qui n’est pas conventionnelle. Une relation qui ne devrait pas exister. Elle a dû mal Natalia, à se dire qu’elle a failli se faire avoir, qu’elle a été comme une adolescente énamourée et que son frère avait failli tout voir. S’il n’avait pas tout vu. Elle n’en savait pas grand chose, il n’avait rien voulu lui dire et pourtant, elle sentait que quelque chose n’allait pas. Elle se sentait dépassée par les événements pour la première fois depuis longtemps. Quand elle retourne dans sa voiture, elle met les deux verres de cafés entre les deux sièges de sa voiture et elle prend la route direction la maison d’éditions. Quand elle arrive, elle s’annonce, demande de ses nouvelles à la réceptionniste et monte direction les bureaux. Lorsqu’elle arrive dans le bureau de Matt, il n’est pas là, alors elle dépose son café et lui rajoute une petite note, pour le prévenir qu’elle est dans le coin, elle fait le tour pour dire bonjour. Parce que même si elle ne vient pas beaucoup, elle vient assez pour que sa tête soit connue. Cependant, elle ne vient plus autant qu’avant, ces visites sont plus rares, cependant, elle aime toujours autant passé. Elle passe par le bureau de son père, lui offre une accolade et lui demande de ses nouvelles ainsi que des nouvelles de sa mère. Quand elle sort du bureau de son père, elle remarque une nouvelle tête, ou du moins une silhouette qu’elle ne reconnaît pas, les seules personnes de sexe féminin qui étaient dans la maison d’édition étaient blonde et rousse à son souvenir. Puis quand la demoiselle s’arrête et se retourne, Natalia aimerait se cacher, Natalia aimerait fuir aussi, ou que Matthew arrive pour la sauver. Elle n’aurait pas dû venir, quand elle s’est levée ce matin, elle s’était dit que cette journée serait vraiment beaucoup trop nulle et elle avait raison. Helios était toute la journée avec sa femme, elle était presque en froid avec Matthew, elle s’était levée du pied gauche. Et voilà qu’elle était là. Mais Natalia avait envie d’en découdre. Ou du moins, elle avait envie de savoir. « J’espère que je suis en train de rêver. » prononce t-elle, le coeur qui bat beaucoup trop vite dans les tempes. Le coeur qui bat trop vite dans la cage thoracique. « Tu pensais qu’on ne se recroiserait jamais ? Si jamais, c’est Cap Harbor ici pas New York… » Parce que recroiser la personne qui vous a quitté comme une vieille chaussette, comme une poussière qu’on époussète, c’est difficile à New York, mais à Cap Harbor, ça relève du coup du sort.
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Opale Atkins

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Re: Opale ✻ my ghost where'd you go ? ✻ ( Lun 30 Sep - 20:26 )

My ghost where'd you go ?Natalia & Opale
I've missed your calls for months it seems don't realize how mean I can be, 'cause I can sometimes treat the people that I love like jewelry. 'cause I can change my mind each day, I didn't mean to try you on. But I still know your birthday and your mother's favorite song. So I'm sorry to my unknown lover, sorry that I can't believe that anybody ever really  starts to fall in love with me ( Halsey → Sorry ) •••

Elle le sentait, cette journée n'était pas la sienne.

Il y avait des jours comme ça, où rien qu'en posant le pied par terre on savait déjà que ça n'allait pas bien se terminer. Des jours où le lit semblait être la seule alternative convenable et où le simple fait de le quitter était déchirant. Ce jour-ci, était un de ces jours. Et pourtant, elle s'était levée Opale. Elle avait pris son café, envoyé un message à sa sœur pour qu'elle vienne déjeuner avec elle et s'était habillée, comme chaque matin. Enfin pas tout à fait comme chaque matin, puisqu'en plus d'être de toute évidence un très mauvais jour c'était aussi un jour qu'elle était censée passée au bureau. Elle avait par ailleurs rendez-vous avec son patron pour lui communiquer les avancées de ses travaux, et devait également passer saluer quelques têtes. Rien de bien terrible, en vérité cela lui aurait même fait plaisir si seulement elle n'avait pas été dans un de ces jours gris. Ces jours où rien, rien ne pouvait arriver de bon.

Et c'est dans cet état esprit que la brune avait pris la route, râlé contre les chauffards et la radio qui ne diffusait que des chansons fades/sans saveur/mal écrites qui lui faisaient regretter d'avoir pris quelques années sabbatiques en tant qu'auteure. Elle se mouchait pas du coude Opale, surtout dans les moments comme ceux là où toute bouffie d'orgueil qu'elle était elle estimait que rien ni personne n'avait suffisamment d’intérêt pour mériter le sien. C'était sûrement pour cette raison qu'elle s'ennuyait autant en discutant avec une jolie rousse qu'elle commençait à bien connaitre en attendant son rendez-vous avec Matthew. La jeune femme lui parlait de son chien, ou peut-être de son môme, ou peut-être des deux et la brune ne répondait qu'à base de "ah oui", de "carrément" mais aussi de "bien sûr" et de "bon courage" sans conviction. Une conversation fade, qui illustrait bien cette journée fade qu'elle méprisait définitivement et qu'elle aurait mieux fait de passer couchée. En plus, sa sœur venait de décliner son invitation. Sa collègue s'éloigna alors d'elle en comprenant que son interlocutrice n'en avait pas grand chose à faire de ce qu'elle racontait mais fit tout de même l'effort de la saluer d'un signe de la main. Geste qui témoignait de sa bonne foi quand Opale se montrait exceptionnellement exécrable. L'impolie s'était d'ailleurs réfugiée derrière son portable, puisque visiblement seuls les écrans étaient autorisés à partager sa vie en ces temps sombres.

Et puis c'est là qu'elle la vit.

Elle sentit d'abord un regard sur elle, et en levant la tête elle vit sa silhouette. Douce silhouette dont les contours étaient ceux d'un passé lointain et révolu. Un passé dont il ne lui restait plus grand chose, si ce n'était sa vaine tentative de se reconstruire après son avortement et sa volonté de passer à autre chose. Elle avait tout d'abord cru que ses yeux lui jouaient un tour, mais pourtant elle était bien là.

Natalia, ça avait été un véritable coup de foudre. Elle l'avait vu dans un bar, toute ivre et toute joie qu'elle était. Toute légèreté quand elle n'était qu'un puits sans fond de regrets, de tristesse et de dégoût de soi. En y allant dans ce bar, elle s'était dit qu'elle se prendrait la plus grosse cuite de sa vie, et qu'elle irait de l'avant après ça. Que ce serait fini, tout ce désespoir et ces crises de larmes impromptues en plein milieu d'une journée. Elle s'était dit "d'accord, puisque je n'ai pas le choix je serai triste puis après ce sera fini" et en fait, elle ne s'était pas trompée. Natalia était celle qui quelque part lui avait permis de tourner cette sombre page de son histoire sans même en avoir été informée, et la voir lui soulevait le cœur. Notamment parce que cette blonde là, elle l'avait aimé et elle l'avait également fait souffrir. Un SMS, qu'elle lui avait envoyé quand ça devenait trop dur. Quand elle avait senti qu'elle commençait à s'attacher, qu'elle s'était déjà attachée en vérité. Au début, ça ne devait être qu'un soir. Rien qu'un soir où elle s'était permis d'oublier les tourments de son existence, sa solitude, son échec.

Mais elle était tombée amoureuse, trop tôt. Et elle ne l'avait pas supporté.

Alors elle l'avait plaqué sans grande explication, terrible injure à l'histoire qu'elles avaient vécue et elles avaient repris leur vie. Opale, elle avait simplement rangé cette relation dans un coin sombre de sa mémoire et elle ne l'avait presque plus jamais ressortie. C'est peut-être pour ça, que ça la surprit autant. À la fois de la voir, là, ici, mais aussi de constater qu'elle n'avait pas été qu'un mirage, qu'elle existait toujours et qu'il était visiblement temps de faire face à ses erreurs et à ses gestes inconsidérés.

- Tu...

Ah, on l'avait connu plus éloquente. La question qui suivit lui coupa toute envie de parler et les rouages de son cerveau se mirent en route. Cap Harbor. Rhodes. Natalia. Depuis tout ce temps, elle travaillait dans la boite de son ex (ou du moins de la famille de son ex) et elle ne s'en était pas aperçu. Si elle avait pu, elle se serait tapée la tête contre les murs.

- Nat'...

Alors elle attrapa ce qui lui vint sous la main, soit le rebord d'un bureau. Sans doute qu'elle serait tombée autrement.

- Je savais pas que tu vivais ici. Enfin si je le savais mais c'est... beaucoup de choses se sont passées depuis la dernière fois que nous nous sommes vues et j'ai...

C'était pathétique, littéralement pathétique. Elle faisait de son mieux pour ne pas lui balancer à la gueule qu'elle avait oublié jusqu'à son nom de famille et se mordilla la lèvre, indécise quant à la façon de gérer les choses, de s'expliquer.

- T'es... très jolie.

Bah oui, c'était sûrement LA chose à dire après avoir retrouvé son ex après une petite dizaine d'années de silence. Mais bon, c'était tout ce qu'elle avait trouvé, et en fait c'était déjà assez miraculeux qu'elle ait trouvé quelque chose à dire. Tant pis si elle lui fondait dessus après ça, au moins l'Histoire retiendrait qu'elle n'était pas bêtement restée muette.
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Re: Opale ✻ my ghost where'd you go ? ✻ ( Dim 13 Oct - 14:20 )


my ghost where'd you go
You say that you're no good for me 'Cause I'm always tugging at your sleeve and I swear I hate you when you leave I like it anyway, My ghost where'd you go? I can't find you in the body sleeping next to me
Natalia a la nette et forte impression que cette journée va être nulle. Elle a dû mal à se dire que cette journée se déroulera sans embûches. Depuis que la soirée était passé, qu’elle s’était prit la tête avec Matthew, elle faisait tout pour se rattraper et elle savait qu’elle avait du mal. Énormément de mal pour retomber dans les bonnes grâces de son frère et qu’il lui faudra du temps pour le faire. Mais elle a beaucoup trop mal au coeur Natalia, elle s’en veut. Elle aime son frère d’un amour aussi fort qu’on peut porter à un membre de sa famille, même si c’était compliqué avant, mais elle aimait tout autant Helios, cependant elle ne pouvait pas crier son amour au grand jour parce qu’elle n’était rien pour lui aux yeux du monde, aux yeux du monde, ils ne se connaissaient et ne s’étaient même jamais côtoyés. Alors bon, elle avait l’impression que sa vie n’était qu’un putain de chaos sans nom et elle se demande que ça changera, quand est-ce qu’elle se réveillera le matin sans avoir l’impression qu’un poids la menace, qu’elle finira par se faire assommée par l’épée de Damocles qui plane sur sa tête. Et l’épée s’abat si vite et si nettement que Natalia est assommée et elle ne sait pas comment réagir quand elle voit Opale, Opale toujours aussi belle, Opale toujours aussi solaire. Elle se pince la lèvre et elle ne peut pas s’empêchait d’être mauvaise, elle ne peut pas s’empêcher d’être méchante dans ses propos, parce qu’elle est blessée. « Je quoi ? » Elle perd déjà patience Natalia parce qu’elle n’était pas prête, elle rentrerait bien se coucher mais elle ne peut pas faire semblant, elle ne peut pas fuir comme ça, sans avoir de réponses. Elle ne peut pas fuir sans se demander si elle se moquait d’elle ou non. « Nat quoi ? Et jusqu’à preuve du contraire, je m’appelle Natalia. Pas Nat. » Nat c’était pour ceux qu’elle estimait, Nat c’était pour Helios, Nat c’était pour Matthew mais ce n’était certainement pas pour Opale qui lui avait brisé le coeur. Ce n’était certainement pas pour Opale qui avait l’impression qu’elle revenait en terrain conquis alors qu’elle était partie si loin avec un seul et unique texto. Natalia levait les yeux au ciel, et elle avait l’impression que le sol se dérobait sous ses pieds, si bien qu’elle s’asseyait sur le fauteuil à ses côtés pour ne pas tomber et faire une scène en public, mais elle sait que ça va être ça. Une scène en public, deux exes qui se prennent la tête pour une raison complètement stupide à savoir des retrouvailles absolument imprévues « Tu ne savais pas que j’habitais ici ? En même temps c’était toujours moi qui faisait le déplacement, c’est sûr que ça ne pouvait pas te marquer. Et finit tes phrases, tu as quoi ? Tu as oublié ? C’est facile d’oublier quand on envoie un putain de sms. » Elle n’avait jamais répondu mais il était vrai que ce message lui avait fait du mal à Natalia, elle qui n’avait jamais rien dit, elle avait toujours appréhendé qu’Opale revienne parce que même si elle avait gagné en force, elle se savait faible quand Opale était dans les parages. Et même à cet instant précis, elle se savait faible, mais elle essayait de se montrer forte, parce qu’au fond, elle était aussi faible que forte. « Jolie ? C’est tout ce que tu as à me dire ? Que je suis jolie ? » Elle hausse les sourcils, étonnée, on ne lui avait jamais faites celle là. Qu’on lui dise qu’elle est jolie, alors que c’est tout sauf ce qu’elle veut entendre. « Est-ce qu’on peut sortir ? Je n’ai pas envie de me donner en spectacle devant tout le monde, surtout devant mon frère ou même mon père. » Et Natalia la laisse entrer dans l’ascenseur pour finir par monter sur le toit, là où elle peut respirer, elle respire mieux en haut qu’en bas. « Pourquoi ? » Est la seule question qui filtre ses lèvres. « Je t’ai aimé Opale. Je t’ai aimé, tellement fort que quand tu. N’es pas venue, j’avais l‘impression que j’allais crever parce que tu as décidé que c’était terminé. Avec un texto en plus. » Elle rigole, rire ironique qui passe ses lèvres. « En même temps j’aurais préféré ça que tu viennes pour me dire que c’est terminé. Alors je m’en suis remise, et maintenant, t’es là ? J’espère que c’est une blague. J’espère que c’est qu’une blague et que je vais me réveiller, qu’on va me pincer et me dire que tout cela n’était qu’un rêve. Bordel Opale j’ai cru que ça aurait pu marcher. Mais à croire que moi la phobique de l’engagement, je me suis fait bernée à mon propre jeu. »  
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Re: Opale ✻ my ghost where'd you go ? ✻ ( Sam 2 Nov - 17:06 )

My ghost where'd you go ?Natalia & Opale
I've missed your calls for months it seems don't realize how mean I can be, 'cause I can sometimes treat the people that I love like jewelry. 'cause I can change my mind each day, I didn't mean to try you on. But I still know your birthday and your mother's favorite song. So I'm sorry to my unknown lover, sorry that I can't believe that anybody ever really  starts to fall in love with me ( Halsey → Sorry ) •••

Elle s'attendait bien à se faire balayer par un ouragan nataliesque, cette pauvre Opale. Enfin pauvre, tout était relatif après tout. C'était elle qui avait disparue. Elle qui avait coupé les ponts. Elle qui était à blâmer. Et c'est justement pour cette raison qu'elle s'était attendue à devoir lutter contre vents et marrées pour survivre à ces retrouvailles. Et à vrai dire, elle n'en avait pas complètement envie. Elle était bien tentée de se laisser entraînée par les rafales de vent et de simplement prendre la volée qu'elle méritait. Parce qu'elle le méritait. Alors elle l'accepta lorsqu'elle la corrigea, lorsqu'elle lui fit comprendre qu'elle avait perdu le droit de l'appeler par son diminutif. Que les relations qu'elles entretiendraient ne seraient désormais plus que cordiales, au mieux.

- Il y a encore pas si longtemps, c'était Nat pour moi aussi.

Elle l'accepta, presque. Elle acceptait de ne plus faire partie de sa vie, elle acceptait d'en avoir été rayée parce que c'étaient ses actes qui avaient détruit le lien qu'elles avaient autrefois. Ses actes, seulement les siens. En revanche, elle ne permettrait pas que Natalia tire un trait sur tout ce qu'elles avaient pu vivre simplement à cause de... cette erreur. Sauf qu'elle ne voulait pas aller sur ce terrain là, et ce même si son sang s'échauffait vivement et finissait de ramener ses pensées à elle. Opale reprit subitement conscience, s'éloignant du brouillard dans lequel elle s'était plongée depuis qu'elle avait ouvert les yeux ce jour-là. Elle prit conscience de ce qui se passait sous ses yeux, et malheureusement...

Elle ne savait toujours pas quoi en faire.

- Je n'ai pas oublié, je ne t'ai pas oublié. J'ai simplement... je ne me souvenais pas de Cap Harbor. Que c'était ta ville.

Pas sa ville à proprement parler, disons plutôt la ville où elle vivait et était née. Mais c'était un peu long à dire à l'oral, surtout dans un moment comme ça.

- Et ça n'a rien à voir avec ce stupide sms, tu le sais bien que je n'ai aucune mémoire pour retenir les lieux...

Qu'elle bougonnait, n'osant toujours pas croiser son regard, comme si elle se défendait pour elle-même. C'était un peu le cas au fond, elle ne plaidait même pas pour être pardonnée. C'était simplement pour elle, par acquis de conscience. Afin qu'elle parvienne à se regarder dans le miroir en se disant qu'elle n'était pas simplement restée là sans rien faire. Qu'elle avait essayé d'arranger les choses, même si elle n'y était pas parvenue. Quand Natalia reprit ses mots, son cœur s'agita légèrement et sa bêtise lui infligea une gifle sonore. Cela semblait encore plus ridicule maintenant qu'elle l'avait répété, déjà que ça ne lui avait pas semblé très brillant lorsqu'elle l'avait dit la première fois, ça ne l'était pas plus maintenant.

- Euh... oui ?

Et en plus, elle confirmait.

- Tu as raison, sortons.

Ah oui, elle avait raison, là au moins elle ne pouvait pas faire de bourdes en l'admettant. Surtout que si Natalia voulait éviter de faire un scandale devant ses proches, Opale voulait surtout éviter d'être virée. Alors elle la suivit dans l'ascenseur sans faire d'histoire, resta silencieuse tout au long de leur ascension. Elle allait ouvrir la bouche pour dire quelque chose d'idiot quand les portes s'ouvrirent et l'en empêchèrent, bien heureusement.

Ou pas, finalement. Puisque ça, c'était le véritable ouragan.

Opale se l'était pris de plein fouet, n'avait pas bougé d'un pouce quand toute la colère amplement justifiée de Natalia s'était abattue sur elle. Elle ne bougeait pas, les poings serrés le long du corps, sans parvenir à avoir l'air aussi docile qu'elle l'aurait dû. Elle restait là, elle écoutait, et surtout elle préparait sa réponse. Elle n'aurait pas dû sans doute, peut-être qu'elle aurait simplement pu rester là, s'excuser et repartir. Mais elle n'était pas connue pour être raisonnable, Opale. Du moins pas toujours.

- Tu veux savoir pourquoi, c'est ça ?

Elle mordit sa lèvre, presque suffisamment fort pour la faire saigner. Elle se souvenait encore, de pourquoi elle avait envoyé ce sms. Même après tout ce temps, même après avoir vécu tant de choses. Elle s'en souvenait encore très bien.

-  Moi aussi je t'ai aimé, tellement fort que ça me faisait peur. Je sais que tu voulais pas t'engager, et moi j'étais pas prête à ce qu'on me laisse tomber. Et j'étais pas prête non plus à ce qu'on m'aime, pas aussi fort que nous on s'aimait en tout cas. J'ai décidé que c'était terminé parce que je voulais nous éviter de souffrir inutilement, et ça a pas vraiment marché. Je m'excuse pour ça, c'était pas à moi de prendre cette décision.

Elle déglutit, la gorge serrée, faut dire qu'elle en mène pas large devant son fantôme préféré.

- Si j'étais venue jusqu'ici pour te le dire, je serai pas repartie Nat.

Elle en était persuadée.

- Et c'est pas une blague, c'est pas un rêve non plus, c'est juste moi et un coup fourré du destin. J'ai perdu ma mère. Tu sais que j'avais qu'elle. Ça m'a fait mal, tellement que je suis venue ici pour essayer de trouver... du réconfort. En apprenant à connaitre mon père. Mon vrai père, mon père biologique je veux dire. Il vit ici, tu le connais sûrement d'ailleurs...

Opale ne put s'empêcher de poser sa main sur son front, le dos légèrement voûté, visiblement exténuée. C'est vrai qu'elle était fatiguée de toutes ces bombes qu'on lâchait continuellement sur elle, même si elle le montrait jamais vraiment...

- Je suis désolée de faire irruption dans ta vie Nat, c'était vraiment pas voulu.

Dans ses yeux, quelques larmes qu'elle peinait à retenir.

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