Ohana means family ∞ Azraël Hamilton

›› Cap Harbor since : 21/09/2019

Ohana means family

Callie Pearson & @Azraël Hamilton

Le temps avait beau se faire automnal, Cassie se sentait pourtant revivre. Elle qui était pourtant une fille du printemps, elle n'en avait pas profité cette année. L'annonce de sa stérilité avait brisé quelque chose en elle, et dans son couple. Elle avait passé plusieurs mois dans le brouillard, se repliant sur elle-même pour essayer d'éponger ses plaies béantes.

Heureusement, Azraël était restée. Douce et patiente Azraël... Cassie savait qu'elle n'avait pas été facile ces derniers temps, parfois même à baffer. Elle rejetait sa douleur sur les autres, incapable de les voir heureux quand elle était au plus mal. Elle en prenait maintenant lentement conscience, même si c'était tout récent. Azraël l'avait soutenue de son mieux.

Cassie voulait donc lui montrer combien elle allait mieux, et ce rendez-vous au Nora's en était l'occasion. Sauf qu'elle avait dû se battre contre ses cheveux, qui refusaient de se laisser coiffer, puis avait manqué de se retrouver coincer dehors sans ses clés quand la porte avait failli claquer sur elle pendant qu'elle récupérait son courrier. Elle se sentait de bonne humeur au lever, mais tout, aujourd'hui, avait essayé de la rendre folle ! Et elle ne parlait pas de ce propriétaire de chat, un magnifique persan caractériel et territorial, qui ne comprenait pas que son chat ne veuille juste pas d'un autre animal chez lui. Il l'avait presque harcelé au téléphone une bonne partie de la matinée, rendant Cassie un poil irascible.

Tous ces petits éléments mis bout à bout faisaient qu'elle était en retard à son rendez-vous avec Azraël. Retard pour lequel elle s'était déjà excusée un millier de fois par sms, sur le trajet entre la clinique vétérinaire et le café où elles avaient rendez-vous. Une fois arrivée, elle se précipita vers Azraël, se sentant un peu coupable de l'avoir fait attendre.

« Encore désolée ! Je te jure, y a des journées où tout s'enchaîne mal » dit-elle en s'excusant quand elle arriva à la hauteur d'Azraël.

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CAZAËL ☽ “If ever there is tomorrow when we're not together… there is something you must always remember. You are braver than you believe, stronger than you seem, and smarter than you think. But the most important thing is, even if we're apart… I'll always be with you.”

Ce qu’elle aime Azraël depuis qu’elle est rentrée de Washington, c’est de pouvoir travailler de la maison. Elle n’avait jamais prit le temps de le faire quand elle était en dehors de Cap Harbor et maintenant, elle a décidé de prendre du temps pour elle, elle a un téléphone professionnel, un ordinateur professionnel, elle peut se permettre de travailler de la maison même si elle n’est pas aussi concentrée que prévu, elle arrive a faire tout ce qu’elle veut faire. Elle a même le temps d’envoyer des messages à son frère pour son costume et à Oliver pour savoir comment il va. Elle continue de traiter ses mails avec sa tasse de thé fumante à ses côtés. Elle laisse Weasley se coucher sur ses genoux alors qu’elle continue à écrire avant de sursauter quand elle reçoit un message. Cassie. Elle sourit et lui répond qu’elle est d’accord pour un goûter au Nora’s. Elle a hâte maintenant. Quand elle finit un énième mail, elle s’étire et passe dans la cuisine pour se faire un avocado toast, Weasley toujours sur les talons. Elle croque dans son toast, se regarde dans le miroir quand elle arrive dans la salle de bain, et elle soupire, les nuits ne sont pas si bonnes. Elle se maquille un minimum, un coup de mascara, un petit coup de rouge à lèvres avant d’accepter de garder Maxine ce soir, pour que Jaxson et Anya se retrouvent. Elle demande encore à son frère s’il a trouvé son costume et en guise de réponse, elle a reçu un doigt d’honneur ce qui l’a fait rire. Elle laisse ses cheveux sur le côté, avant d’enfiler un gilet et la nouvelle paire de bottes qu’elle s’est achetée. Elle claque la porte et elle se rend à pied au Nora’s Coffee parce qu’elle a besoin de marcher, elle a besoin de se recentrer sur elle-même et c’est ce qu’elle fait à chaque fois avec de la musique. Classique, la musique. Quand elle arrive au Nora’s, elle rentre dans le café et ne voit pas son amie, alors elle s’installe, retire ses écouteurs et envoie un message à Cassie pour lui dire que ce n’est pas grave si elle est en retard, elle ne bouge pas. Et quand son amie arrive, Az sourit et se lève avant de la prendre dans ses bras « Hey c’est pas grave ! Ça arrive, je travaillais de la maison alors j’étais en avance de toutes façons. » prononce t-elle en haussant les épaules. Après tout, elle n’avait pas eu envie d’écrire un nouveau mail de plus et elle aurait fini en retard. « Je t’ai commandé un chocolat viennois ! » Annonce Azraël à l’arrivée de leurs boissons chaudes. « Alors comment vas-tu ? T’as l’air d’être reposée. » constate la brune en regardant son amie et en lui offrant un joli sourire, pour qu’elle comprenne qu’elle peut se confier quand elle le veut et surtout, si elle en ressent le besoin. Ce dont Az ne doute pas. Parce qu’on a toujours besoin d’une amie dans sa vie, et Az, elle sait qu’elle peut compter sur Cassie. Pour toujours.

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Callie Pearson & @Azraël Hamilton

Azraël paraissait un peu fatiguée, mais son sourire si sincère faisait toujours autant de bien à Cassie. Elle aimait ce sourire si lumieux et accueillant - ce sourire qui lui avait donné terriblement envie de devenir amie avec la jeune femme, quelques mois plus tôt. Azraël s'était révélée rapidement une jeune femme à qui elle pouvait se confier sans crainte et qui savait la conseiller. Cassie était donc ravie de la retrouver autour de ce petit goûter improvisé.

« Les avantages de travailler de chez soi » commenta-t-elle, enviant un peu Azraël.

Enfin, Cassie pouvait faire les horaires qu'elle voulait, puisque c'était sa clinique, mais en réalité, si elle voulait gagner assez d'argent pour payer ses charges et avoir un bon salaire, il lui fallait quand même se plier aux demandes de ses clients. Et certains étaient très exigeants. Certainement plus avec leurs animaux que leurs enfants, se disait-elle parfois en voyant certaines familles.

« Tu me connais trop bien ! Merci » soourit-elle.

Il ne faisait pas si froid dehors, on était qu'au début de l'automne, mais tenir une tasse chaude entre ses mains était un des rituels préférés de Cassie dès que les températures commençaient à baisser. Remettre les pulls d'Helios, bien trop grands pour elle, et boire des tasses bien chaudes, en regardant les feuilles dorés tomber de leurs arbres. Si elle prenait toutes ces petites habitudes en photo, elle aurait fait une parfaite instagrammeuse.

Elle trempa ses lèvres dans sa boisson, savourant le goût sucré sur sa langue, tandis que Azraël la complimentait sur son teint. Effectivement, Cassie commençait à aller mieux. Et ça se voyait, ce qui l'arrangeait. Elle commençait à en avoir assez des commentaires des voisins ou de ses clients - comme si elle ne savait pas que ces derniers mois, elle avait eu un teint pâle et un brin maladif.

« Je dors un peu mieux. J'ai... intégré la nouvelle, on va dire » expliqua-t-elle, une pointe de culpabilité perçant tout de même dans sa voix.

Elle se sentait toujours coupable de ne pas pouvoir donner à Helios la famille dont ils rêvaient. Parce que tout était de sa faute, c'était elle qui était stérile - ou, comme l'avait dit le gynécologue qui avait fait les tests, "vous êtes un cas rare, d'habitude, ce sont plutôt les hommes qui sont stériles". Une phrase qui la hantait encore et lui donnait l'impression d'être un monstre.

« J'essaye de nous trouver d'autres projets. On verra bien... » murmura-t-elle. « Et toi, comment tu vas ? »

Si elle en croyait les traits creusés d'Azraël, la jeune femme n'allait pas si bien. Mais Cassie ne voulait pas la submerger de questions, la laissant plutôt décider ce dont elle voulait parler.

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« Oh tu sais, c’est parce que j’en ai profité, j’avais bien avancé sur mes dossiers au bureau alors j’ai saisit l’opportunité de pouvoir dormir quinze minutes de plus. » Et encore, c’était quinze minutes parce qu’elle avait décidé, mais elle avait juste flemmarder au lit, avec Weasley à ses pieds. Et elle avait même nargué Oliver, même s’il n’y avait aucune raison de le narguer puisqu’il ne prenait pas la peine de faire des grasses matinées. Et Azraël la prévient pour le chocolat chaud qui arrive en même « Je sais que tu préfères un bon chocolat chaud, et c’est tout ce qui compte. » répond t-elle en haussant les épaules avant de prendre une gorgée de sa propre boisson chaude en fermant les yeux un instant, elle qui avait toujours les mains gelées, ça les réchauffait un peu. Mais elle savait que ça ne durerait qu’un temps. Dans quelques minutes, elle aurait encore froid au main, quand d’habitude. Quand elle entendait le ton de Cassie, Azraël, baissée la tête et elle se mordait l’intérieur de la joue en prenant la main de son amie et la serrant un peu, elle savait à quel point Cassie avait pu être mal suite à cette nouvelle, et pourtant, elle n’était pas là. Elle n’avait pas été là et Azraël s’en est voulu, elle souffle un peu « Tu n’as pas à t’en vouloir. » Même si au fond, Azraël s’en voudrait aussi, de ne pas pouvoir faire d’enfants avec l’homme qu’elle aime. Même si elle sait qu’elle aurait mal au coeur de se dire qu’il n’y aura pas de famille, d’enfants comme Maxine qui courront dans son propre appartement parce qu’elle ne pouvait pas avoir d’enfants. « Quoi comme projets ? » Azraël est à la fois inquiète, à la fois curieuse. Elle se demande bien ce qu’elle peut avoir comme idée, même si l’adoption est la première des idées qui lui vient à l’esprit, elle se dit que ça peut être une bonne idée, et elle serait peut-être même apte de l’aider, appuyer leur demande, elle sait qu’elle peut, et elle le fera si son amie lui demande, mais est-ce qu’elle peut lui proposer ? Est-ce qu’elle accepterait ? Azraël sait que le cabinet demande un taux assez élevé d’honoraires et quand bien même c’est une amie, elle ne pourrait pas lui faire de prix d’amis. « Moi ça va, comme je t’ai dit, j’ai travaillé de la maison, alors ça va, je me suis reposé. Mais j’ai du mal à dormir. » Elle hausse les épaules « On ne se débarrasse pas de ce qui nous ronge comme ça. » Un sourire gêné se dresse sur les commissures de ses lèvres. « Mais je vais bien, je m’occupe de Maxine parce que ma future belle soeur est en pleins préparatifs de mariage. Alors je suis d’extra garde de Maxine, et ce n’est pas pour me déplaire. » Azraël et sa filleule, c’est une grande histoire d’amour. « Et puis, je suis heureuse, enfin, je crois, et c’est le principal. Il n’y a que toi qui compte aujourd’hui, c’est toi qui a besoin d’aide, pas moi. »

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Callie Pearson & @Azraël Hamilton

Azraël, sa si parfaite meilleure amie, qui avait déjà commandée sa boisson préférée ! Cassie referma les mains avec satisfaction autour de la tasse chaude, reniflant l'odeur sucrée et épicée de sa boisson. Elle vit Azraël faire de même en face d'elle, et elle se dit qu'elle n'était pas la seule à souffrir des températures soudainement très fraîches de l'automne.

Elles échangèrent ensuite des nouvelles, Cassie avouant doucement qu'elle allait mieux. Ce n'était pas encore parfait, et il y avait beaucoup de jours où elle pleurait, seule dans sa chambre, après qu'Helios soit parti au travail. Mais elle pleurait moins qu'avant, ce qu'elle voyait déjà comme une victoire. Petite et pas très miraculeuse, mais ça lui allait.

« Je me disais qu'on pouvait préparer un voyage en amoureux. Juste se retrouver un peu seuls, et loin de tout ça » dit-elle, avec un geste vague de la main qui englobait autant la stérilité que toutes les disputes qui en avaient découlé.

La situation avait été très tendue entre Helios et elle ces derniers mois, et elle espérait qu'avoir un peu de temps ensemble, ça les aiderait. Le temps de parler, de se poser à deux. De vider tous les non-dits qui étaient nés entre eux et les empêchaient aujourd'hui d'avancer. Et pourquoi pas parler adoption ? Si leurs vacances se passaient bien. Ils avaient toujours rêvé d'avoir des enfants, et si ça lui crevait le cœur de ne pas les porter, ils pouvaient quand même devenir parents.

Cassie savait qu'il y avait des milliers d'enfants dans le besoin, dans leur pays et dans le monde. Elle était tombée plusieurs fois sur ces reportages, ces derniers mois. Des documentaires qui avaient avivé sa frustration et sa colère. Comment aurait-elle pu comprendre qu'on abandonne son enfant alors qu'elle saignait de ne pas pouvoir porter les siens ?

Mais assez parler d'elle... Cassie ne voulait plus revenir sur ces souvenirs douloureux, et elle demanda donc à Azraël comment elle allait. La vie n'avait pas été tendre pour elle non plus ces derniers temps, et les deux amies avaient eu du mal à se soutenir, chacune occupée à se reconstruire de son côté.

« Tu dois être ravie d'avoir Maxine pour toi » soourit Cassie en pensant à la relation que la marraine et la filleule avaient. « Et elle, elle doit être ravie d'avoir un adulte rien que pour elle, plutôt que sa mère trop occupée dans l'organisation du mariage. »

Son propre mariage avait été assez simple, mais lui avait occasionné beaucoup de longues soirées et de courtes nuits, à une époque où elle travaillait encore dur pour avoir son diplôme de vétérinaire. Mais Azraël venait d'une famille bien plus riche et respectable, et Cassie imaginait facilement que le mariage du frère et de la belle-sœur serait beaucoup plus grandiose que ce qu'elle avait eu. Elle les plaignait presque, elle qui aimait le calme et les choses simples.

« Tant mieux si tu te sens heureuse » dit-elle en lui souriant tendrement. « Je suis contente que tu retrouves le sourire ! »

Le sourire d'Azraël lui faisait du bien. Surtout après l'avoir vu si mal et avoir craint une autre tentative de suicide. Là, sa meilleure amie semblait apaisée, mieux dans sa peau. Et ça la rassurait quelque part. Cassie se disait que elle aussi, elle pouvait aller mieux, avec un peu de temps et d'efforts.

« On ne peut pas parler que de moi » protesta ensuite Cassie. « J'ai l'impression qu'on ne fait que ça... Je suis pas la seule à aller mal. »

Elle culpabilisait d'attirer ainsi l'attention sur elle, au détriment d'Azraël. Même si elle était contente d'avoir pu partager ses sentiments avec elle pendant tous ces mois, quand le dialogue avait été coupé entre Helios et elle. Azraël avait été là quand elle avait besoin de parler, et elle ne la remercierait jamais assez pour ça.

« Pour le moment, j'ai juste besoin de retrouver comment dialoguer avec mon mari... Je pensais pas que ce serait aussi dur » soupira-t-elle.

Helios et elle avaient toujours été proches, quasi fusionnels, et cette séparation induite par la tristesse qu'ils ressentaient tous les deux avait été dure à vivre. Il leur fallait réapparendre à vivre avec cette nouvelle...

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« Parfois, partir ailleurs ça permet de se retrouver. » approuve t-elle au détour de cette simple phrase. Elle pourrait dire la même chose d’elle, qu’avec Oliver ils se sont enfin retrouvés après avoir passé des mois et des mois séparés, mais c’est encore une autre histoire. S’ils sont là, c’est sûrement un coup du destin, s’ils en sont là c’est parce que le destin est perfide et s’applique à les remettre toujours tout les deux sur le même chemin, malgré les embûches, malgré les coups bas et la bassesse de l’esprit parfois. « Si jamais tu as besoin de moi, tu sais que tu peux pousser la porte de mon bureau, ou même la porte de mon appartement si rentrer dans un cabinet d’avocat te donne la migraine. » conclut-elle en riant avant de reprendre une gorgée de sa boisson chaude. Puis le corps et le coeur se réchauffent quand elles parlent toutes les deux de Maxine, azraël s’en veut un peu d’être égoïste et de parler de sa filleule comme ça, mais elle a été la lumière du phare dans la nuit noire quand elle allait mal Azraël, à croire que ce petit bout de vie avait choisi le moment opportun pour venir se nicher dans la famille Hamilton et faire sourire sa marraine qui avait prit son rôle à coeur dès qu’elle avait remit les pieds à Cap Harbor, la gâtant de cadeaux et d’amour, autant qu’il en faut pour un enfant pour qu’elle puisse s’épanouir avec tout ce qu’il lui faut autour d’elle, en plus de deux parents aimants et complètement gaga de leur petite fille « Oh tu sais, je suis aussi occupée dans la préparation du mariage, mon frère ne veut pas mettre de noeud papillon et il n’a toujours pas son costume. Alors je vais le tirer par l’élastique du boxer pour l’emmener de force dans un magasin de costume, il va plus parler correctement après. » rit-elle avant d’hausser les épaules. Elle sait qu’elle ne se mariera jamais, elle sait qu’elle veut garder sa liberté et qu’elle ne veut pas se marier, mais pourtant, des fois, elle aimerait bien. Mais l’idée s’envole assez rapidement par la suite, parce qu’elle sait après tout, que c’est une mauvaise idée. Quand sa meilleure amie lui dit qu’elle est heureuse qu’elle ait retrouvé le sourire, Azraël sourit encore plus, et le sourire contamine le regard, chose qui était rare pendant un temps, pendant un temps c’était la tristesse qui était là, la tristesse qui s’immisçait dans chaque partie de son corps, comme s’il n’y aurait plus jamais d’arc-en-ciel après la tempête. « Moi j’aime bien parler de toi. Et puis si ça peut te soulager, c’est tant mieux. » se défend l’avocate en reprenant une gorgée de sa boisson, regardant sa meilleure amie du coin de l’oeil, avec un petit sourire en coin. Quand elle entend la complainte de son amie, Az a un peu le coeur qui se serre et elle passe une main dans ses cheveux, gênée. Elle ne sait pas comment elle pourrait faire et ça lui brise le coeur au fond. Elle soupire Azraël, elle n’a jamais vraiment été douée pour les relations, quand on voit les relations qu’elle a eu, on ne peut pas dire que ce soit une franche réussite. Elle réfléchit un instant puis une illumination traverse son regard « Et si tu lui imposais le voyage ? » Elle lève un doigt pour que son amie la laisse finir « Si tu veux, je t’aide à le prévoir, je peux t’avancer les billets d’avion, ce n’est pas ça qui me dérange. » sourit-elle avant de prendre la main de son amie « Et puis tu lui offres ça, en guise de cadeau de Noël en avance je ne sais pas, tu lui dis que vous partez le soir, tu as fait en sorte de lui poser des jours auprès de sa patronne, tu lui prépares sa valise et tu l’emmènes. Même pas si loin que ça, dans un autre état, dans un endroit reculé, tu lui fais la surprise ! » Et elle serre un peu la main de son amie pour lui donner du courage, ce qu’elle n’avait jamais vraiment eu dans ses précédentes relation, et ce qu’elle aimerait avoir un peu plus.

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Parler à Azraël lui faisait du bien. Son amie la confortait dans ses décisions, et Cassie était ravie d'être encouragée ainsi. Parce qu'elle doutait de son plan et de son couple, et qu'elle avait besoin qu'on lui dise qu'elle faisait bien les choses. Que tout allait bien se passer. Cassie avait peur que tout soit fini, que sa stérilité et ces longs mois de silence n'aient tout gâché. Elle aimait toujours autant Helios pourtant...

« J'y penserai ! Mais je doute que ton chef apprécie de me voir débarquer juste pour papoter » plaisanta-t-elle, souriant doucement.

Elle ne voyait aucun inconvénient à visiter Azraël chez elle, même si elle la dérangeait au milieu de son télétravail. Mais au cabinet, c'était autre chose. A ses yeux, c'était plus sérieux, et il y avait ses collègues pour vérifier qu'elle travaillait bien et ne passait pas trop de temps à papoter de détails sans intérêt pour eux.

« D'ailleurs, ça se passe bien ton travail ? » demanda-t-elle.

Cassie n'y connaissait rien en droit, mais elle s'intéressait quand même à ce que faisait son amie. Elle essayait du moins, même si elle avait été en dessous de tout ces derniers mois. Elle regrettait, mais elle avait eu ce besoin de s'absorber dans le travail pour ne pas penser à la blessure qui irradiait dans tout son corps.

Elle aurait d'ailleurs préféré qu'elles restent sur le sujet du travail. Elle savait, bien sûr, combien Azraël était attaché à sa filleule. Mais parler bébé était encore dur pour elle. Imaginer ces petites boules chaudes et souriantes, ne demandant que des câlins et de l'amour... Ça lui faisait encore plus détester son ventre froid et inhospitalier, incapable de donner la vie.

« C'est quand déjà le mariage ? » redemanda Cassie. « Mais sache que Helios n'a accepté de mettre un nœud papillon que quelques secondes avant qu'il n'entre dans l'église, donc ne désespère pas trop vite ! »

Sa belle-mère était toujours aussi frustrée en racontant l'anecdote, mais Cassie en avait toujours ri. Elle n'en avait rien à faire que Helios se marie avec ou sans ce foutu nœud. Elle voulait juste qu'il soit là, avec son beau regard plein d'amour. Mais les Hamilton ne venaient pas du même monde qu'elle, et une tenue appropriée devait être exigée...

Cassie avait toujours les doigts qui tapotaient sur sa tasse, un peu stressée par les sujets qu'elles évoquaient. Les bébés, le mariage... Elle n'aurait pas pensé un jour être mal-à-l'aise avec ces quelques mots, et pourtant... La vie l'avait bien changée en quelques années, au point qu'elle avait parfois du mal à se reconnaître.

« Oh, je n'ai pas besoin que tu m'avances les frais. J'ai ce qu'il faut » la rassura Cassie.

Helios et elle avaient tous les deux un bon emploi, leur permettant d'économiser de l'argent. Et elle avait passé ses jours et ses nuits à la clinique ces derniers temps, augmentant énormément son chiffre d'affaires. Ce n'était pas l'argent qui lui manquait, mais le courage. De demander à Helios. De passer quelques jours avec lui, seuls dans un endroit inconnu. De devoir lui parler plus profondément que les quelques paroles qu'ils échangeaient actuellement.

« J'ai plus besoin de courage. Et peut-être d'un endroit où pleurer s'il dit non, ou si le week-end se passe mal, ou si je ne sais quoi foire... » dit-elle en soupirant.

Cassie commençait déjà à paniquer au sujet de ces éventuelles vacances, alors qu'elle n'avait même pas abordé la question avec son mari. Signe que leur couple allait vraiment mal, puisqu'elle n'avait jamais eu de soucis pour lui parler, avant ça.

« On peut ne plus parler de ça ? » supplia-t-elle.

Elle aurait aimé pouvoir mettre son cerveau sur pause, et laisser passer un peu de temps. Mais c'était impossible, et elle devait vivre avec ce stress qui lui bouffait la vie, jusqu'à ce qu'elle arrive à parler à Helios. Mais elle avait tellement peur de ses réactions... C'était ridicule, et elle en était consciente, mais ça ne l'empêchait pas de stresser.

« Ton chat va bien ? Toujours aussi heureux et ronronnant ? » demanda-t-elle pour changer de sujet.

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« Oh tu sais, ma chef n’est pas tyrannique, puis l’autre chef… et bien, voilà. Enfin tu sais que tu peux trouver la porte de mon bureau ouverte, c’est pas comme si je faisais des heures supplémentaires ou que je finissais à des heures indus de la nuit en rentrant à la maison. » Chose qu’elle faisait, évidemment. Même si Sophie prônait la bienséance et non pas les heures interminables au travail, Azraël avait besoin de travailler tard, c’était une sale habitude tenace. Sale habitude qui se montre sur les traits de son visage. Sauf que maintenant, elle prend le temps de travailler de chez elle, et c’est la meilleure des choses au monde. Quand elle lui demande pour son travail, l’avocate lui offre un petit sourire « Oui ça se passe très bien ! Bon, des fois les cas sont plus durs que d’autres, mais ça va. Je n’ai pas à me plaindre. » L’ambiance au boulot était sympa et puis même si les pauses cigarettes sur le toit étaient plus rares, mais pourtant, elle les aimait toujours autant. Peut-être même plus qu’avant, mais elle époussetait l’idée en ne pensant pas trop à Oliver, elle savait que ça partirait forcément en discussion sérieuse et elle n’avait pas envie d’en avoir dans l’immédiat, elle ne savait même pas ce qu’ils étaient tout les deux. Fort heureusement, ils parlent du mariage de son frère et ça, c’est la meilleure chose du monde, parce qu’Azraël avait hâte. Hâte de voir son frère heureux, hâte de pouvoir avoir Anya dans sa famille officiellement. « Dans deux semaines environ, j’ai plus qu’à m’acheter mes chaussures, enfin les recevoir, j’avoue je me suis fait plaisir. » Oui, elle s’était acheté une jolie paire de chaussures, une paire de chaussures hors de prix quand on y pense. Mais elle ne pouvait pas avoir une paire de chaussure bas de gamme pour le mariage de son frère, et elle avait fait fort. Mais Azraël avait envie que sa meilleure amie aille bien, qu’elle sourit et qu’elle retrouve son mari, qu’ils soient heureux tout les deux pour qu’au moins l’une d’elle soit heureuse. « Tu sais que si tu as besoin, je peux t’avancer. Tant que ça te rendra heureuse. » Azraël avouait tout, elle n’avait pas envie de cacher l’envie du bonheur de sa meilleure amie. Et l’avocate prend une nouvelle gorgée de sa boisson en passant une main dans ses cheveux, elle s’humidifiait les lèvres en déglutissant un instant. Elle avait tellement mal au coeur pour son amie que ça en devenait affolant. « Mes plaids, mon canapé et Weasley t’accueilleront avec plaisir. » Elle aussi, elle accueillera sa meilleure amie les bras ouverts, elle l’accueillera le temps qu’il faut pour qu’elle se sente bien, pour qu’elle se ressource aussi. Elle serait là pour sa meilleure amie comme elle avait été là pour elle, même à distance, même quand Azraël était au plus bas, Cassie avait toujours été là. Toujours, elle n’avait jamais faiblit, même si elle allait mal. « Mon chat ? » Azraël avait été ailleurs pendant un instant et elle se demandait si elle avait bien entendu. « Oui il va bien ! Il est toujours aussi ronronnant et il adoooore se coucher à mes pieds quand je travaille trop pour me signifier qu’il est temps d’aller me coucher. » Elle rit un peu avant de finir sa boisson chaude. « Et il a toujours cette manie de se mettre derrière le carreau de la douche pour voir si ça va. Tu penses qu’un chat peut agir comme un chien ? » Parce qu’au final, à Washington il n’avait jamais vraiment fait ça. « Oh j’ai une idée ! Tu ne veux pas passer à la maison un de ces soirs ? Une soirée fille ! Avec du vin et une comédie rigolote. Pour te changer les idées et te sortir un peu de ta maison !! »

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Callie Pearson & @Azraël Hamilton

Azrael était passionnée par son travail, et si Cassie avait du mal à trouver ce qui pouvait intéresser dans les textes de loi imbuvables... Elle comprenait totalement qu'on puisse aimer son travail au point de pouvoir y passer jour et nuit, sans dormir ou presque. Elle faisait la même chose avec ses petits patients et, depuis toute petite, s'était toujours enfouie dans le travail quand quelque chose n'allait pas dans sa vie. Azrael et elle se ressemblaient beaucoup sur ce point.

« Je suis contente que tout se passe bien à ton travail » dit Cassie en souriant.

C'était important de se sentir bien sur son lieu de travail. Ça permettait de mieux travailler, et d'être plus motivée, ce qu'elle avait constaté au fur et à mesure des étudiants qu'elle prenait avec elle à la clinique. Quand elle en s'entendait pas du tout avec les apprentis vétérinaires qu'elle devait former, il lui arrivait même d'avoir du mal à aller travailler. Alors que depuis septembre, Cassie avait récupéré une petite perle qui était motivée et intéressée, et elle avait hâte, chaque matin, d'aller travailler avec elle et lui enseigner des choses.

La conversation dériva ensuite sur le mariage d'Oliver, le frère d'Azrael. Cassie ne put s'empêcher de sourire en entendant son amie râler. Elle ne connaissait pas Oliver, mais qu'il soit organisé ou non, il ne devait pas pouvoir rivaliser avec sa sœur, qui aimait tout contrôler. Il ne serait sans doute jamais assez prêt aux yeux de la jeune femme !

« De jolies chaussures » répéta Cassie, un peu rêveuse. « Y a pas de mal à se faire plaisir pour un mariage ! Surtout que c'est ton frère adoré, et pas le cousin imbécile et un peu nul ! »

Cassie n'était pas trop shopping, mais elle devait avouer que pour les jolies occasions, comme le mariage d'un proche, elle aimait se faire plaisir avec de belles pièces. De quoi se rendre jolie pour quelques heures, avant de remettre ses habituels jeans.

De la famille d'Oliver, elles passèrent à la "famille" de Cassie, et la vétérinaire put enfin dire qu'elle voulait avancer avec Helios. Ne pas continuer à se morfondre dans un coin, mais au contraire, trouver des solutions pour que les choses s'arrangent. Son mari lui manquait, les petites attentions qu'il avait souvent pour elle lui manquaient. Il était temps qu'elle se bouge !

« Weasley t'empêche de trop travailler ? » sourit Cassie. « Je n'ai jamais trop rien compris au télétravail, mais c'est une excellente chose pour toi, du coup ! Au moins, avec lui, tu travailleras jusqu'à beaucoup moins tard ! »

Cassie était presque sûre que Azrael aurait travaillé toute la nuit si elle avait pu. Heureusement que son mignon petit chat était là pour la stopper, en venant récolter sa dose de caresses et un dodo ensemble dans le lit de sa propriétaire.

« Je ne dirai pas qu'il agit comme un chien... Il décide juste assez égoïstement que c'est l'heure de dormir, et qu'il veut profiter de ta chaleur dans le lit » expliqua-t-elle en riant.

Il fallait bien que l'un des deux ne se montre raisonnable ! L'image eut quand même le mérite de faire rire Cassie, imaginant sans peine le félin cherchant à attirer l'attention de sa maîtresse pour aller se reposer.

« Et oui, totalement partante pour une soirée fille ! Tu as une date en tête ou pas ? Je crois qu'Helios a un soir où il finit plus tard, des réunions au travail... Faudra que je lui redemande la date exacte » marmonna-t-elle, songeuse.

Si elle voulait se rapprocher de son mari et retrouver leur complicité, autant essayer de le voir le plus possible quand ils finissaient le travail. Ce qui ne lui laissait que les soirs où Helios rentrait tard pour aller voir Azrael. Enfin, sauf si la jeune femme n'était pas disponible - Cassie laisserait son mari profiter d'une soirée tout seul, ou avec ses propres amis.

« Tant que c'est pas une comédie avec un bébé, j'accepte tous les films » précisa-t-elle quand même.

Si Cassie avait fait du chemin depuis l'annonce de sa stérilité, les histoires de couples et de familles heureux étaient encore trop difficiles à regarder pour elle. Elle préférait mettre Azrael en garde, plutôt que de s'effondrer - encore - devant elle. Elle voulait profiter de cette soirée, pas pleurer comme un bébé pendant des heures.

Re: Ohana means family ∞ Azraël Hamilton ✻ ( )