Il va se la fermer le mioche qui hurle là ? Adrian fusille la mère du regard et lui fait comprendre que si elle ne fait pas taire son gosse, il va le passer par le hublot. Clairement. Les cernes sous ses yeux montre des nuits sans sommeil. Aucunes nouvelles de Reagan. Elle doit le haïr à cet instant précis. Et lui il se hait d'être trop attaché à ce taf qui risque de lui avoir fait perdre Reagan. Est-ce que tu le détestes, est-ce que tu le hais ? Pourquoi t'es partie ? Pourquoi t'as fui au premier obstacle? Quand il était arrivé chez elle et qu'il avait trouvé porte close, il avait fini sa nuit avec une bouteille de whisky avant de se renseigner auprès du maximum de personne possible avant d'avoir l'info par Mia. Elle était partie en Irlande, enfin elle pensait. Il espère secrètement qu'elle y est parce qu'il supporte ce gosse pour elle. « Excusez moi ? » La bonne femme tourne son regard vers un Adrian fatigué. « Vous pouvez faire fermer sa gueule à votre gosse ? J'pense que ça ferait du bien à tout le monde. » Un monsieur approuve tandis que la femme se renfrogne en l'insultant, ce à quoi il lui répond par un magnifique doigt d'honneur. Encore deux heures avant d'atterrir. Il ne sait même pas où elle pourrait être. Ne sait même pas où il va dormir. Mais il improvisera comme à son habitude. Quand l'avion se pose enfin sur le tarmac, il se tire vite de cet endroit de malheur avant de devenir fou. Puis il s'enfonce dans ce qui semble encore être la nuit en Irlande, lorsqu'il regarde son téléphone, il voit qu'il n'est que 07heures du matin ici. Alors il récupère son sac de sport et il prend un taxi, ne comprend pas tellement ce que lui raconte le type et il lui demande de l'emmener dans un quartier qu'il a noté. Peut-être qu'elle sera là. Peut-être pas. Trop de si, trop de peut-être.

Quand il entre dans un petit hôtel, il se pose et squatte un peu le wifi pour essayer de voir si elle n'a pas mis un truc sur les réseaux sociaux, mais rien. Nada, quedal. Il soupire, se frotte les yeux et se dit qu'il pourrait dormir un peu, mais il n'y arrive pas. L'heure tourne et il vogue dans les rues de Dublin en quête d'un espoir qu'il voit mourir au fil des minutes qui passent. Ou est-ce que tu es ? Reviens. Il a le coeur et la tête en vrac. Il a envie d'abandonner. Mais il n'a pas fait des milliers de kilomètres pour rien. Pour garder tout ce qu'il a en lui encore trop longtemps. Et si elle ne revient jamais ? Et si elle s'était tirée comme ça, sans rien dire ? Non. Il ne conçoit pas cela. Il pousse alors la porte d'un bar connu mondialement [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et il soupire, s'installe au comptoir. « Un whisky, la bouteille au pire. » Et il tend un billet au barman, bien trop gros et lui dit de garder la monnaie pour qu'il le laisse tranquille. Noyer son chagrin dans l'alcool.  Il ne sait pas combien de temps se sont passés depuis son arrivée dans cet endroit de dépravation, mais il sait que la bouteille ne se remplira pas et qu'il est un peu saoul. Il tient tellement l'alcool qu'il s'en étonne lui même. Puis alors qu'il s'apprêtait à partir, elle rentre. Il cligne des yeux une ou deux fois, se dit que c'est un mirage, qu'il devrait rentrer se coucher. Mais non, il veut voir si c'est bien elle. Il s'approche en titubant, sa bouteille de whisky à la main. Scène particulièrement étonnante en vérité. « Reagan ? C'est toi ? » Et son regard, ce regard qui le hante « Alors c'est comme ça ? Tu t'barres, tu m'laisses comme un con sans me prévenir. C'est qui le jouet maintenant Reagan ? J'pense pas que c'est moi. J'pense que t'as inversé les rôles. Ca te plaît d'me prendre pour un con ? Tu voulais quoi ? Que j'me jette à tes pieds ? Je te ferais pas ce plaisir. Si tu voulais me faire du mal, j'pense que t'as réussi. J'ai même pas envie de t'applaudir parce que ça te rendrais trop fière de toi. » Il ne sait pas ce qu'il raconte mais il boit le whisky à la bouteille. Ca tourne, ça tangue. Mais ça fait du bien.

Reagan elle ne supporte pas quand elle est en peine. Parce qu’elle paraît faible et que pour elle, c’est sûrement la chose la plus atroce au monde. Alors elle se renferme. Elle a fauté, considérablement. Et c’est en rentrant qu’elle a découvert sur son cellulaire le message d’Adrian. Adrian qui était partit simplement à cause du boulot, qui pensait tout ce qu’il lui avait dit et elle qui.. Elle avait laissé sa colère agir pour elle, comme bien des fois. Au fond, elle ne lui devait rien. Ils n’étaient pas en couple, elle ne pouvait pas se blâmer d’aller voir ailleurs. Il ne pouvait pas la blâmer non plus d’ailleurs. Mais malgré elle, elle culpabilisait. Parce qu’il ne méritait pas ça et qu’elle commençait déjà à tout foutre en l’air alors que rien n’avait commencé. C’était de l’idiotie profonde dont elle faisait preuve mais elle était comme ça poupée. Dévastatrice. Autant pour les autres que pour elle. C’était fatiguant d’être dans sa peau, de toujours tout merder, de faire du mal à son propre entourage quand on ne le voulait pas. Alors quand le détective qu’elle avait engagé avait donné signe de vie pour lui faire part des rumeurs sur le retour de Jules en Irlande, elle n’avait pas hésité une seule seconde. Prendre le large, s’en aller, fuir. Oh, elle était douée dans la fuite, c’était sûrement ce qu’elle avait fait le plus clair de son temps. Et peut-être que là, elle s’en allait courir après des chimères pour échapper à la réalité qu’était Adrian. Sûrement. Un simple sac, très peu d’affaire et son passeport en main et voilà qu’elle s’envolait pour son pays natal. Revoir ses parents n’était pas vraiment ce dont elle rêvait mais si son double était bel et bien présent là-bas, elle se devait de le retrouver. Elle n’avait pas le choix, elle avait besoin au moins de s’assurer qu’il allait bien. Ne serait-ce que pour sa propre santé mentale. Et dans l’avion, elle fermait les yeux, ses écouteurs sur ses oreilles, laissant la musique la bercer, laissant Adrian envahir son esprit comme bien trop de fois auparavant. Adrian il ne voulait jamais s’effacer réellement.

C’était fatigué et les traits tirés qu’elle avait posé le pied sur le sol qui l’avait vu grandir. Pas d’accueil en grande pompe mais de toute manière, elle n’avait prévenue personne. Elle se contenterait d’un simple taxi pour rejoindre la demeure familiale. Trajet pendant lequel elle réfléchissait à ce qu’elle pourrait dire, faire. Et quand elle passait les grandes portes du manoir, elle faisait face à un majordome surpris, une gouvernante bouche-bée et des parents absents, comme bien souvent. Poupée gagnait sa chambre sans attendre s’écroulant sur son lit, rattrapant le sommeil dont elle manquait. Y avait pourtant aucune sérénité dans tout ça. Pas tant qu’Adrian continuerait à hanter ses pensées de la sorte. Et quand ses paupières venaient à s’ouvrir une nouvelle fois, le ciel avait commencé à s’assombrir. Elle avait le loisir de voir ses parents ce qui au fond n’était pas une grande joie. Des paroles sèches, une simple forme de politesse et des repas partagées dans le plus grand des silences. Elle s’en moquait au fond Reagan de tout ça, elle voulait juste trouver Jules, rien de plus. Les rapports avec ses géniteurs étaient probablement le dernier de ses soucis. Mais c’était en vain qu’elle s’acharnait à retrouver le fantôme que son jumeau pouvait être et après plusieurs jours laborieux sans rien de concluant, elle finissait par errer dans son quartier préférée poussant les portes du bar le plus réputé. Noyer son chagrin dans l’alcool, ça, elle savait faire. Elle le faisait souvent d’ailleurs. Ce qu’elle n’avait pas prévu en revanche, c’était l’Adrian éméché face à elle. Elle bégaie, ne sait pas quoi dire, a du mal à réaliser. Pourquoi ? Pourquoi est-ce que tu es là ? Pourquoi est-ce que tu lui fais face comme ça ? Elle se sent défaillir, ses jambes tremblent plus que de raison et les reproches finissent par tomber comme la sentence lui pesant au dessus de la tête depuis déjà plusieurs jours. « T’as trop bu. » qu’elle répond simplement. Se justifier pourquoi ? Il semble vouloir lui attribuer tous les mauvais pas. « Danny, tu me sers un jack s’teuplait ? » Elle connait du monde ici, elle est chez elle. Et ce n’est qu’une fois son verre en main qu’elle reporte ses yeux chocolat sur ceux azur de celui qui lui fait bien trop tourner la tête. « J’avais des choses à faire, je pensais pas avoir de compte à te rendre. » Elle a pas à te fournir la moindre explication au fond. Et elle sait aussi qu’agir sur la défensive ne vas que vous ramenez à la case départ. Celle où vous ne vous comprenez pas. Alors elle finit par pousser un soupir poupée relâchant un peu la pression. « Quand je me suis réveillée et que t’étais pas là je me suis sentie.. Usée. J’étais en colère contre toi Adrian parce que t’as même pas été foutu de me laisser un mot. Et m’envoyer un message vingt ans après ça ne compte pas. Alors peut-être que t’as raison, peut-être que tout ce qu’on va faire au fond c’est se détruire l’un l’autre. Peut-être qu’on va s’achever parce que de toute évidence on est incapable de se parler mais ça ne change pas que t’es là. Et j’crois pas que tu sois venu juste pour me dire à quel point tu me détestes. » Ca n’aurait aucun sens si t’agissais comme ça et elle, elle n’y croit pas.

Il n'avait jamais imaginé qu'il finirait en Irlande. Qu'il finirait par aller la chercher, lui donner l'envie de rester à Cap Harbor, parce qu'il sent qu'il la perd petit à petit. Qu'elle s'éloigne au fur et à mesure du temps qui passe. Est-ce qu'elle l'abandonne ? Oui. Il le ressent comme ça. Il le ressent comme un simple abandon de la part de la brune, un abandon pur et simple. Il est devenu le jouet alors que tout laisser croire qu'il serait le joueur jusqu'au bout de cette relation. Que c'est lui qui lui ferait du mal. Pas elle. Mais elle lui a laissé un sale goût dans le coeur, lui a donné envie de se foutre en l'air en pleine nuit, de boire une bouteille de whisky en pleine nuit alors que cela faisait trop longtemps qu'il n'avait pas fait cela. Depuis qu'il s'était séparé de Lissa et qu'il avait rencontré Reagan, il avait arrêté tout cela mais elle le forçait à reboire en pleine nuit quand il avait soif au lieu de boire de l'eau il épanchait sa soif dans une bouteille de vieux whisky. Non. Il ne pouvait pas faire cela trop longtemps alors 'était pour cela qu'il était arrivé en Irlande en supportant un mioche qui pleurait tout le long du trajet. Il aurait pu sauter d'un hublot, il l'aurait fait. Mais non. Il avait besoin d'elle comme elle avait besoin de lui, qu'elle dise le contraire, elle avait besoin de lui. Ils avaient besoin l'un de l'autre quoiqu'ils disent, quoiqu'ils fassent, ils étaient comme deux aimants qui s'attiraient irrémédiablement. Comme si c'était comme cela que cela devait se passer. Quand il la voit dans le bar, il se dit qu'il hallucine. Il a envie de croire que ce n'est pas un rêve. Ouais, comme moi. J'ai pas de comptes à te rendre, t'en a pas à le faire nn plus. Et je bois trop si je le veux. Sa langue claque contre son palet et il boit une nouvelle gorgée avant de grimacer. Il déteste cette foutue sensation qui le prend à l'heure actuelle, le coeur qui bat trop vite, le coeur qui bat un peu trop et qui loupe un raté quand elle soupire. Soupire contre ma peau mon amour. Je t'ai envoyé un message te sent déjà priviliégiée, les meufs que je baise et ou je me barre après les avoir sauté n'ont pas de textos elle. Alors sens toi privilégiée et me casse pas les couilles veux-tu. Il soupire et se recule avant de lui dire Quand je te dis que tu comprends rien Lissa. Tu comprend rien. Et il se rend compte qu'il l'a appelé Lissa. Non, il ne veut pas qu'elle soit dans son esprit. J'arrive pas à te sortir de ma tête Reagan. C'est impossible. J'y arrive pas, tu me rends fou. Vraiment. Tu me rend complètement fou. et il se rapproche d'elle pour la prendre dans ses bras et ça fait du bien. Ca fait du bien de la sentir là, tout contre lui.

Elle aurait souhaité que les choses se passent différemment. Que tu sois là quand elle ouvre les yeux et que ça soit plus simple. Dans ce cas, elle ne serait pas allée voir ailleurs pour éponger sa peine. Elle n’aurait pas finit dans le lit de Matthias pour apaiser sa colère. Et bien sûr qu’elle avait un intérêt dans tout ça. Parce qu’au fond, elle envoyait une pique à Lissa et.. Elle le faisait pour toi aussi. Mais tu ne le comprendrais certainement pas et ça appuyait sur sa culpabilité. C’était de ta faute si vous en étiez là, ta faute si elle avait pris la fuite sans un mot. Et le fait que tu sois soudainement face à elle, ça lui faisait sûrement l’effet d’un électrochoc. On ne faisait pas ce genre de voyage pour rien, pour une nana qu’on se tape comme ça et Reagan, elle n’était pas certaine de pouvoir donner quoi que ce soit. Y avait rien qui marchait avec elle, elle était un dégât à elle toute seule, comment est-ce que l’on pouvait espérer rien qu’une seule seconde que les choses puissent fonctionner ? Au final, elle ne savait même plus si elle était en colère ou soulagée de te voir. Peut-être les deux à la fois. Parce que tu prouvais qu’elle comptait mais elle aurait sûrement préférée que tu ne viennes pas. Les choses auraient sûrement été facilitées dans ce cas-là. Elle aurait pu rentrer sans rien attendre en retour mais maintenant.. Maintenant elle plongeait un peu plus pour toi. « T’as raison, fais ce que tu veux. » Elle va pas se battre Reagan, elle ne fait que ça depuis qu’elle est là et n’as clairement pas envie que ça se reproduise avec toi. Alors continue donc à boire, c’est définitivement pas son problème pour la peine. « Va te faire foutre Adrian. » Elle prendra sûrement pas ça pour un privilège quand tu lui parles de cette manière-là. Et puis quoi ? Elle devrait te remercier maintenant ? Te remercier d’être partie sans un mot et d’avoir attendu trop longtemps pour lui dire quoi que ce soit ? Même pas dans tes rêves qu’elle le fera. Et y a rien qui s’arrange quand c’est le prénom de Lissa qui sort de ta bouche. Elle fronce les sourcils et serre un peu plus les dents. C’est douloureux en fait, elle ne pensait pas à ce point mais ça la percute de plein fouet, l’atteint en plein cœur. Alors quand y a tes bras qui se resserrent autour d’elle, elle n’en veut pas. « C’est Lissa ou moi que t’arrives pas à faire sortir de ta tête Adrian ? C’est elle ou moi ? » Elle est tendu poupée, elle a du mal à encaisser et puis tout le monde sait qu’elle a la rancune tenace. « La vérité c’est que tu l’aimes toujours. T’es accroché à elle et tant que tu le seras, moi, je serais rien que celle qui te fait oublier pour quelques secondes. Sauf que je veux pas de ce rôle-là. Je ne suis pas Lissa et je ne le serais jamais. Tu ne peux pas la remplacer avec moi. » Et là, l’impression qu’elle a poupée, c’est qu’elle n’est rien d’autre qu’une remplaçante. Un bien triste schéma.

ça tourne, ça tangue, il déteste cette sensation qui lui montre qu'il a poussé l'excès un peu trop loin, qu'il n'a pas réfléchi à l'état pathétique dans lequel il allait finir. Non. Il n'a pas réfléchi, stupide comme il est. Et il s'en mord déjà les doigts. Il a envie de vomir mais il sait que rien ne sortira. Qu'il va attendre que cela passe sur son lit qui grince dans la chambre d'hôtel. Rien que ça. Il repartira comme un con. Il en est sûre, elle va le détester, le haïr et il aura tout perdu au lieu de tout gagner [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Les pensées se fracassent contre son crâne. Il n'arrive plus à les aligner correctement, les mots dansent dans son esprit et il ne veut pas sortir correctement malheureusement. Cela fait bien longtemps qu'il ne s'est pas mit dans un état pareil, à boire plus que de raisons. Il pourrait lui faire du mal à la poupée détruite en face de lui, mais il n'en a pas envie. Pourtant, il le fait quand même inconsciemment, les mots mesquins qui sortent de sa bouche, les mots qui se plantent trop facilement dans le coeur de la brune et il le voit qu'il fait mal mais il n'arrive pas à s'arrêter malheureusement. « Je peux me trouver quelqu'un à baiser alors ? t'as peut-être des recommandations ? » Arrête Adrian, tu vas trop loin que lui dit sa conscience, ou du moins la partie de sa conscience qui est encore assez claire pour réfléchir. Il se mord l'intérieur de la joue pour se taire mais ses mots à elle lui donnent envie de gerber encore une fois. « Descend d'un étage O'Meara. » Et il la fusille du regard t'as pas le droit de faire ça. Tu peux le penser mais pas lui dire. Tu ne peux pas, vous vous entraînez tout les deux sur la mauvaise pente. Il accumule les conneries, depuis que Reagan est dans sa tête, dans son esprit tout le temps, il ne pense plus à Lissa, il ne pense plus à elle mais pourtant c'est bien son prénom qui sort de sa bouche. Il s'en veut, se dit qu'il faut qu'il arrête de boire maintenant. Et il dépose la bouteille de whisky pour arrêter d'être tenté par le diable. Le diable c'est la bouteille, le diable c'est Reagan quand elle est en colère. Le diable c'est les mots, la voix de Reagan. C'est juste cela. « Je suis bourré Reagan. Tu crois que je lâche son prénom pour le plaisir ? Non. J'suis juste défoncé. » Et il titube en passant une main dans ses cheveux, faites que la pièce arrête de tourner mais il se cale contre le corps de la brune, il se canalise. Il sent qu'elle est tendue. Il le sent et il ne sait pas quoi faire. Il ne sait pas quoi dire. Il est complètement paumé. Il a l'impression qu'un marteau piqueur a prit place dans son cerveau et qui l'empêche de dire des choses cohérentes. Il boit ses mots, les encaisse difficilement. Ferme les yeux pour trouver les mots adéquates, les mots qu'il faut pour ne pas faire de conneries. « Arrête Reagan. Je ne l'aime plus. Lissa c'est du passé. Je ne la remplace pas non plus avec toi. C'est faux, ce n'est pas la vérité... » Il caresse doucement sa joue avant de fermer les yeux. Il a besoin d'une cigarette et il aura sûrement besoin d'un verre dans les secondes qui vont suivre et moi d'une clope « Lissa c''est du passé... et toi t'es le présent. T'es le présent et le futur Reagan... &raquo Il espère qu'elle va comprendre parce que même lui il ne comprend pas trop ce qu'il dit. Mais il n'a pas envie qu'elle se brusque une fois de plus. « J'veux pas que t'es le rôle de remplaçante... j'veux que t'es la place intégrante dans ma vie... » Et là, même s'il est trop saoul, il se rend compte de ce qu'il dit et espère qu'elle le prendra de la façon qu'elle doit le prendre. Il n'est pas venu en Irlande pour enfiler des perles mais il enfilerait bien des Irlandaises par contre. mais pour lui donner envie de revenir à Cap Harbor. Avec lui. Demain ou dans un mois.

Elle sait pas ce qu’elle veut, elle n’est pas en posture de réclamer quoi que ce soit mais elle sait qu’elle ne veut pas la place de remplaçante. Elle ne veut pas être celle qu’on prend et puis qu’on jette pour récupérer qu’en cas de besoin. Elle sait qu’elle ne veut pas être ça parce que sans qu’elle ne s’y attende vraiment, Adrian il a pris de la place. Il s’est imposé dans la vie de poupée petit à petit et coucher avec lui, réellement le posséder, ça n’avait fait qu’accentuer les choses encore plus. Elle était perturbée, pas sereine, elle le savait parfaitement. Elle savait aussi que les relations n’avaient jamais été son fort ce qui expliquait qu’à vingt-quatre ans, elle n’avait encore eu aucune relation réellement sérieuse. Parce qu’elle avait la manie de prendre la fuite par peur de l’engagement mais ce qu’Adrian déclenchait chez elle, c’était de l’inédit. Jamais encore elle n’avait ressentie ça et c’était pour ça qu’elle était aussi effrayée, qu’elle s’emportait sans raison et qu’elle créait des ravages sans spécialement avoir le background derrière. Mais elle était compliquée à cerner Reagan, même elle avait du mal à se comprendre parfois. Comment pouvait-elle s’attendre à ce que quelqu’un d’autre le fasse à sa place ? « Joue pas à ça, tu sais comment ça va se terminer. » Elle ira se frotter sur un autre et ça te foutra hors de toi. Tu le sais et elle le sait alors ne tente pas le diable alors que c’est toi qui va perdre à ce jeu là. « Ferme-là. » Y a personne qui lui donne d’ordre, surtout pas toi. Tu veux déclencher une guerre, tu l’auras. Ne crois pas une seule seconde qu’elle va se montrer calme et compréhensive. « Oui bien sûr. Et à chaque fois que t’auras bu tu m’appelleras Lissa et tu t’attendras à ce que j’accepte cette excuse. » La blague. Même pas en rêve que ça arrivera. Et au fond, elle sait qu’elle abuse. Qu’elle s’énerve trop. Parce qu’au fond, il est là, à Dublin et ce n’est définitivement pas pour Lissa. « Et c’est quoi la vérité alors ? » Il est contre elle et elle lui murmure presque les mots. Elle a besoin de tout comprendre dans cette histoire, de savoir dans quoi elle s’embarque. Elle frisonne mais elle a besoin de réponse parce qu’elle ne peut plus continuer à se battre contre lui de cette façon. Et elle reste interdite. Elle est le présent, le futur et elle ne sait toujours pas ce que ça veut dire. C’est le genre de phrase qui implique beaucoup de chose et si peu à la fois. C’est flou, elle ne sait plus quoi penser, elle flippe, comme bien souvent. « Tu me veux moi ? » qu’elle chuchote posant son front contre le sien. Et doucement, elle vient effleurer ses lèvres mélangeant son souffle au sien pour quelques instants. « J’veux que t’es la place intégrante dans ma vie » qu’elle répétait pour lui prouver que c’était du donnant donnant. Pour lui montrer qu’elle aussi elle était prête à certaine chose pour lui prouver que ce n’était définitivement pas un jeu. « Arrête de me rendre dingue »

Il ne se rend pas compte le con, que Reagan est bien trop attaché à lui, qu'il risque de la faire souffrir encore et encore au moindre écart de conduite. Il sait qu'il n'est certainement pas fait pour les relations mais il sait aussi qu'elle pourrait être l'antidote de sa vie, celle qui le remettra sur le droit chemin. Ce sera sûrement très dur, ce sera sûrement semé d'embûches mais il est presque sûr faut pas déconner qu'il serait prêt à faire des concessions pour elle. Mais il ne faut pas le presser, faut pas lui forcer la main, il ne le supporterait pas. Il veut que ça se fasse naturellement, petit pas par petit pas. Il crève de trouille à l'intérieur, il a confiance en lui sur bien des domaines, mais le domaine des relations amoureuses ou relation monogame s'est encore un truc qu'il a peur de mal vivre. Il a été sevré par Lissa qui lui a mis le vent le plus mémorable de sa vie et il ne s'en est toujours pas remis malgré ce qu'il veut bien laisser entendre. Il ne pense presque plus à la blonde, mais elle revient parfois dans son esprit étriqué. Il avait une difficulté notable à la comprendre, à tenter de comprendre ce qu'elle voulait dire à travers ses phrases assassines, mais il n'était pas en état de la comprendre ce soir de toutes façons, il avait tellement d'alcool dans le sang qu'il aurait pu désinfecter trois morts avec son sang. Mais il voyait bien qu'elle était différente, qu'elle semblait soucieuse et énervée. Il voulait mettre des mots qui ne venaient pas sur son état d'esprit. Alors il attendrait patiemment mais pas longtemps de la comprendre pour pouvoir entamer un bout de chemin avec elle. « Ouais j'sais comment ça va se terminer. Tu vas encore essayer de me rendre jaloux avec le premier connard qui passe et qui te baisera sans ménagement. Je sais. » Il devrait faire sa gueule parfois, il le sait mais les mots sortent tout seul, comme si il ne pouvait pas les contrôler, comme si c'était impossible pour lui de se taire avec trois grammes dans chaque bras. Il faudrait qu'il apprenne qu'il y a des limites à ne pas franchir avec elle, mais c'est encore difficile à cerner à l'heure actuelle, alors il les teste, flirte avec le danger de se prendre la main de Reagan en pleine tête. « Je t'ai déjà dit que je ne te ferais pas ce plaisir. » Et il dresse un sourire sur ses lèvres de connard, parce que c'est bien trop amusant de le faire rager. Il a envie de lui rire au nez quand elle semble jalouse de la blonde qui a tant de fois partager sa vie et son lit mais il n'en fait rien. « Je te dis que je suis défoncé, arrête de me prendre la tête. C'est bon, j'ai pas fait exprès. Arrête de faire genre que t'es jalouse. Ca te va pas. » Et il sait qu'il pousse encore un peu plus le bouchon, que ça risque d'exploser encore et encore. Mais il s'en fout, il s'en fiche. Il n'a pas de scrupules quand il est saoul comme ça. Il a l'alcool méchant et c'est bien triste. Avoir la brune dans ses bras le calme un peu, fait redescendre un peu la pression et les mots assassins deviennent des révélations. Révélations qu'il oubliera sûrement demain matin au réveil mais il sait qu'il peut compter sur la brune pour le lui rappeler au cas où. Elle sera sa piqûre de rappel et pas sûr qu'il cautionne ce qu'il aura pu lui dire mais il y a toujours de l'espoir en ce qui concerne le Dawkins. « Toute vérité n'est pas bonne à entendre. » Il ne sait pas pourquoi il dit ça, il fait l'autruche en déviant le sujet sur un proverbe dont il ne connaît pas la provenance. Mais il est plutôt fier de lui. Il ne veut pas lui faire du mal en lui disant que Lissa a compté et comptera toujours un peu dans sa vie, qu'elle l'accepte ou non, ce sera comme ça et pas autrement. Coucou Sonia, je te vois lire. Pour se rattraper, il lui dit ce qu'elle désire entendre, ou du moins, il le sous-entend. Parce qu'il n'est pas encore tout à fait prêt à lui dire les choses clairement et simplement. Toujours plus de complications. Toujours plus de choses qui peuvent faire mal en quelques secondes. « Je pense que c'est clair non ? » Les gens autour ont disparus quand le front de la brune bute contre le sien. Il soupire un peu, tente de retrouver ses esprits, mais c'est trop compliqué pour le moment. Il sourit quand elle lui répète les mots qu'il vient de dire quelques secondes auparavant, secondes qui lui paraissent être une éternité sur le coup. « C'est toi qui me rend dingue. » Il répète lui aussi avant de fermer les yeux un instant, prenant une grande inspiration « Tu m'rends dingue, j'ai cru que j'allais devenir fou quand j'ai vu que t'étais partie alors que j't'apportais un burger parce que j'avais pas envie de passer la soirée seul comme un con. » Il soupire avant de rajouter « J'te jure que j'sais pas ce qu'il se passe, mais quand t'es pas là, j'pars en vrille, Lou me verrait, elle aurait envie de m'en mettre une parce que j'fume trop, j'bois trop. » Il ose déposer doucement ses lèvres sur celles de la brune sous le sifflement satisfait de quelques clients qui semblent passionnés par le spectacle qui leur est offert. « Et moi non plus, j'supporte pas de savoir que d'autres peuvent poser leurs mains crasses sur toi. » Echo à ce qu'elle lui a dit l'autre soir quand ils étaient chez elle, et qu'ils ont enfin franchi le pas. Et qu'il l'a abandonner comme un con, lui donnant l'occasion de piétiner son cœur un peu plus en se tirant en Irlande comme si rien d'autre n'importait dans sa vie, que son pays natal, qu'il pourrait trouvé beau s'il n'était pas bourré.

Elle n’en peut plus Reagan de ce jeu qui a pris bien trop de place dans sa vie. Elle a l’impression de devenir complètement folle en fait. C’est Adrian par ci, Adrian par là. Parfois, elle donnerait n’importe quoi pour n plus lui accorder d’importance, pour le repousser le plus loin possible et n’en avoir vraiment rien à faire par la suite. Mais c’est pas le cas. Il est comme une drogue dont elle n’arrive pas à se sevrer. Elle le repousse, lui parler mal, l’insulte même parfois. Elle a passé des semaines à se jouer de lui, à ne jamais rien lui donner, à répéter à qui voulait l’entendre qu’il n’était pas important. Mais la finalité avait toujours été la même. Poupée revient vers lui sans crier gare, commence à voir naître une jalousie excessive quand il s’approche des autres, pètes littéralement des câbles quand il ne fait pas attention à elle et.. A quoi ça rime tout ça ? Elle voudrait avoir les réponses, elle voudrait sincèrement pouvoir comprendre de but en blanc ce qui s’passe. Faudrait les voir tous les deux, ils ont l’air pathétique à se renvoyer la balle comme ça, à tenter de voir qui fera le plus de mal à l’autre quant au fond, il s’accorde sur le fait qu’ils ne veulent pas se faire souffrir mutuellement. Oui mais alors, à quoi ça rime ? Parce qu’elle va finir par péter les plombs Reagan si ça continue comme ça. Elle peut arborer tous les masques qu’elle souhaite, ça ne change pas que dans la finalité, elle est juste humaine. Terriblement humaine et complètement hypnotisée par ce qu’Adrian représente. Elle n’arrivait même pas à saisir le moment où elle était tombée pour lui ? C’était juste une claque magistrale qu’elle était en train de se manger quand elle n’avait rien vu arriver. « Charmant. » Mais il n’avait pas tort dans le fond. Peut-être que poupée, elle préférait se faire baiser par n’importe qui sans s’en soucier plutôt qu’avouer qu’elle sombrait pour lui. C’était compliqué d’être Reagan, compliqué de la comprendre et impossible de tenter de la cerner. « Minimiser les choses, c’est tellement ton truc. Et après tu t’étonnes que je cherche à être le plus loin possible de toi. » T’as pas l’air de comprendre la peine que tu peux provoquer chez poupée. T’as pas l’air de cerner que chacun de tes mots la heurte un peu plus fort à chaque fois et qu’elle a bien du mal à garder la face dans tout ça. Mais tu t’en fous pas vrai ? Tu t’en fous parce que t’es défoncé et que t’as l’air de te servir de cette excuse pour tout et n’importe quoi. Et elle soupire Reagan parce qu’elle ne s’accorde pas à ses mots. Non, ce n’est pas clair. Elle ne trouve pas que ça l’est et elle est fatiguée de se battre quand il semble ne jamais vraiment vouloir dire les choses. Elle nage dans un océan d’incertitude [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et a l’impression que jamais elle n’atteindra réellement la surface. Son front contre le sien, elle inspire lentement écoutant chacun de ses mots. C’est reposant de ne plus s’hurler dessus, d’essayer de se comprendre même si au fond, ils ne le font pas vraiment. Elle frissonne quand ses lèvres effleurent les siennes. Elle arrive même à faire abstraction des commentaires autour parce qu’au final, rien d’autre ne compte que la trêve qu’ils semblent s’accorder l’un à l’autre. Et tant pis si tout le monde prend ça pour un spectacle, pour une pièce finement joué. Adrian a posé ses lèvres sur les siennes et rien d’autre ne devrait compter. « Tu arrêterais d’en voir d’autres Adrian ? » De sortir dans les bars pour récupérer les premières venues et agrandir ta collection. Est-ce que tu arrêterais réellement de te taper tout ce qui bouge si elle te le demandait ? « Est-ce que tu arrêterais sincèrement de te taper n’importe qui si je te disais que de mon côté, je le ferais aussi ? » Elle a besoin de savoir quelle direction vous empruntaient. Elle a besoin de savoir où est-ce que vous allaient pour une fois parce que c’est juste plus possible d’avoir l’impression d’être toujours dans le noir sans avoir aucune réponse pour éclairer tout ça.

Ill aurait envie de crever quand elle est loin de lui. Il s'en rend compte au fur et à mesure du temps qui s'effile simplement. Parfois il rêve d'elle. Il se réveille en se demandant pourquoi, pourquoi maintenant, pourquoi cette nuit particulièrement ? Sûrement parce que ça doit être comme ça, sûrement parce que c'est la chose qu'il fallait qu'il fasse. Mais il aimerait présentement qu'elle se casse de son esprit, qu'elle se barre et le laisse tranquille. Qu'elle se tire de son esprit, parce qu'elle le torture, même si elle ne le veut pas, elle le torture de la pire façon qui soit. Dans sa tête, sa petite voix lui dit qu'elle lui manque, qu'il va crever si elle ne revient pas. Maias il n'a pas besoin d'elle Adrian. Il n'a pas besoin d'elle, il se persuade, se dit ça intérieurement. Il n'a pas besoin d'elle, ils se feront du mal, il la détruira, et elle n'a pas besoin de lui pour le faire, elle le fait bien toute seule. Il ne veut pas se dire qu'il a déjà perdu Lissa à cause de lui, alors ce sera à cause de lui qu'elle partira aussi. Non, il ne peut pas concevoir cela. Alors c'est peut-être pour cela qu'il est con à ce point, qu'il semble la rejeter encore plus. Le ton de connard froid; acerbe qui ne passe à rien. Qui ne passe pas qu'elle pourrait souffrir. « Parce que ce n'est pas la vérité peut-être ? Tu ne ferais pas ça ? » Il la connaît presque par coeur, quand elle est blessée, Si elle le veut, il n'a qu'à prendre l'avion de retour. Repartir simplement, en la laissant ici, se faire traiter comme une poupée de chiffon, qu'on prend avant de jeter simplement. Mais il ne peut pas, son esprit ne l'autorise pas. Il ne peut pas repartir sans elle, puis de toutes façons, il ne le veut pas. Mais elle lui fait mal aussi en lui iindiquant qu'elle avait fait exprès de s'éloigner de lui. Ca fait bizarre à l'intérieur. « Malheureusement, t'es pas encore assez loin.parce que je suis là. Je t'ai rejoins » Comme si elle ne l'avait pas vu. Comme si elle ne se rendait pas compte qu'il était ici. Mais il y a l'alcool qui parle, l'alcool qui lui fait dire des inepties, se tromper de prénom même. Il s'en veut tellement mais il ne le dira jamais. Il ne dira jamais qu'il crève de honte, qu'il se sent comme un con. Non, il ne le dira jamais. Parce qu'il a trop de fierté le con. Il ne veut pas la perdre, ne veut pas se dire qu'il repartira sans elle, alors il sort les cartes, balance ses dernières cartes pour qu'elle arrête de croire qu'elle ne compte pas. Qu'elle arrête de se dire qu'elle n'est absolumen rien pour lui. Si seulement elle savait tout ce qu'elle est pour lui. Une liberté, une envie de voir de l'ailleurs, de la voir heureuse. De la voir sourire souvent, trop souvent même. Lorsque leurs lèvres se rencontrent enfin, il a l'impression que son mur de défense, s'ébrèche un peu, se brise peu à peu. Il attend un instant avant de répondre à ses demandes. Il a besoin de réfléchir, il ne veut pas avoir la corde au cou. Il tient tellement à sa liberté. « Si tu le fais aussi, alors je ferais un effort pour toi. » Ses mains sur les joues de la brune, il lui caresse doucement; « J'ai besoin de toi Reagan. Tellement besoin de toi. » Quand je suis bourré et quand je le suis pas. Quand j'ai des effluves d'alcool insupportables dans le sang. Il l'attire alors à l'extérieur et l'embrasse avec un peu plus de chaleur, la colle doucement contre le mur dans cette ruelle noire. « Je ne sais pas dans quoi on s'en va Reagan. J'en sais rien et c'est peut-être la première fois. J'sais que ce sera dur sûrement, qu'on se bouffera sûrement. Que la jalousie elle sera là. Mais... je veux être avec toi. Je sais pas ce que je ressens pour toi. Mais t'es tout le temps là dans ma tête toujours. Je tombe amoureux de toi Reagan... Je suis en train de tomber amoureux de toi. Terriblement amoureux de toi... » Il dépose alors ses lèvres sur celles de la brune, pour lui prouver et prouver à lui même qu'il en est capable. Tout simplement capable.

Elle se demande poupée, comment il est possible de sombrer pour quelqu’un sans même s’en rendre compte en premier lieu. Elle ne l’a pas vu venir tout ça, ça lui ait juste tombé sur le coin de la gueule sans crier gare. Les regards à la dérobés étaient soudainement devenus plus insistant, les froncements de sourcil quand il partait avec une autre avait finis par devenir de la jalousie pur et dur. Mais pourquoi est-ce qu’elle ressentait ça ? Elle n’en avait aucune idée. Il était capable de la faire rire et de la faire pleurer en une fraction de seconde ce qui au fond était la preuve qu’il avait sûrement trop d’importance désormais. Elle n’aimait pas ça Reagan. Elle n’aimait pas le fait de pouvoir devenir dépendante à quelqu’un parce qu’elle savait que l’attachement était une absurdité ne visant qu’à faire mal. Elle ne voulait plus avoir mal. La brune était déjà une adepte de l’auto-destruction. Se propageant de son cœur jusqu’à son cerveau lui faisant alors perdre le contrôle sur tout. Et quand elle n’avait plus le contrôle, c’était pas beau à voir. Adrian il en avait fait les frais quand il l’avait trouvé dans son salon, le corps imbibé de substance, en proie à ses propres démons. Alors pourquoi faire ? Pourquoi laisser une chance à quelque chose qu’on savait nocif par avance ? Peut-être parce qu’au fond, elle était consciente Reagan. Consciente que s’était probablement pire sans lui et que sa jalousie ne finirait pas par s’éteindre. Parce qu’Adrian, il l’avait marqué. Doucement mais sûrement. Il l’avait marqué et elle n’avait pas la solution pour le faire disparaître de sa vie sans créer le moindre dégât dans la sienne. Prise au piège ? Sûrement. Elle souhaitait livrer une bataille à un sentiment qu’il était impossible de contrôler. Alors probablement que lâcher prise serait la meilleure solution. Pour lui, comme pour elle. « Si tu rentres dans ma vie, je t’interdis d’en sortir. » Ne fait pas comme son frère. Ne disparaît pas du jour au lendemain pour la laisser en morceaux. Elle est déjà bien assez abîmée comme ça, elle n’a pas besoin que tu produises d’autre ravage sur elle quand elle sait par avance qu’elle ne s’en relèvera pas. Et elle lui demande des promesses pensant que peut-être ça pourrait changer les choses. Elle n’en sait rien au final, elle est trop perdue dans cette histoire mais il fait un pas de son côté. Elle n’arrive même pas à savoir si elle est soulagée poupée, c’est certainement le pire dans tout ça. « J’ai besoin de toi aussi » qu’elle souffle dans un murmure presque inaudible. Et c’est cette sorte de dépendance qu’elle ne supporte pas. Parce qu’elle peut perdre du jour au lendemain quand l’envie prend aux tripes comme ça. Mais elle le suit à l’extérieur sans broncher, récupère ses lèvres avec une envie certaine plaquée contre le mur derrière eux. Elle pourrait ne jamais s’en lasser de tout ça. Des baisers et du laisser-aller dont ils faisaient preuve à ce moment précis. Puis y a les mots qui sont prononcés et qui la terrifient autant qu’ils la soulagent. Je tombe amoureux de toi Reagan... Je suis en train de tomber amoureux de toi. Terriblement amoureux de toi... Elle a du mal à respirer quand les lèvres d’Adrian viennent récupérer les siennes. Son cœur bat tellement vite qu’il pourrait sortir de sa poitrine d’un instant à l’autre. Est-ce qu’il le pense ? Est-ce qu’il tombe réellement amoureux d’elle ou n’est-ce que l’alcool le poussant à exagérer ses mots ? Elle ne sait plus sur quel pied danser, ne sait plus quoi faire. Elle ne voulait pas mettre de mot sur tout ça mais il a fini par nommer le jeu dangereux auquel ils se livraient depuis tellement longtemps maintenant. Amoureux. Peut-être que c’était vrai en fait, peut-être pouvait-on tomber amoureux au détour d’une ruelle, d’un battement de cil ou d’un sourire écorché. « Je suis tombée pour toi la première fois que je t’ai vu. J’ai.. Je voulais pas me l’avouer parce que t’étais pas libre et que je suis moi mais.. Dès la première seconde je suis tombée pour toi Adrian. Et sûrement que ça sera dur, sûrement qu’on va se taper dessus à longueur de temps parce qu’on ne sait pas communiquer mais.. Je crois sincèrement que ça en vaut la peine. Tu en vaux la peine Adrian.. » Et peut-être qu’elle n’avait pas retourné les mots, peut-être qu’elle n’avait pas dit tomber amoureuse elle aussi mais Reagan, elle était compliquée. Probablement qu’il lui faudrait du temps avant de sortir ces mots qui l’écorchent.

Laisse moi te donner ce que tu désires, laisse moi te donner ce que tu veux, te donner du plaisir jusqu'à ce que ton prénom écorche mes lèvres une fois encore. Adrian est tout sauf lucide, Adrian a mal au cœur, a la tête qui tourne mais il ne s'en préoccupe guère parce qu'il est au côté de Reagan et la petite voix dans sa tête lui dit qu'il n'aurait peut-être pas dû boire autant, qu'éponger sa tristesse dans les effluves de l'alcool n'était pas la meilleure des idées. Mais sa voix intérieure lui dit aussi qu'il devrait lui dire des mots qui percutent pour faire naître sur les lèvres de la brune un sourire qui lui retournerait le cœur. Il aime son sourire à Reagan, il aime voir ses pupilles qui s'éclairent quand elle sourit et que son sourire contamine ses yeux noisettes. Il n'osait pas imaginer de quoi leur relation serait faites, sûrement de crises de jalousie qu'il ne soupçonnait que trop peu, l'envie de se faire mal encore et toujours. L'envie de voir qui frapperait le plus fort, qui ferait le plus mal. Adrian sait que Reagan a des armes mais il a des armes qu'elle ne soupçonnerait même pas moi non plus, je ne les soupconne pas  j'avoue. «  Parce que tu penses que j'ai envie d'en sortir ? » ose t-il demander. Parce que si tu lui demandes, il ne partira pas, il ne partira jamais. A moins que l'épée de Damocles ne s'abatte sur vous, à moins que votre relation soit définitivement vouée à l'échec et que tout cela ne soit que du vent. Que demain, dans un mois, dans une année vous finissiez pas vous abattre définitivement et que plus rien ne compte à part la destruction. Y'a la valse des hésitations, est-ce que oui ou non, on sera heureux ? Est-ce que oui ou non, tu supporteras quand une fille me regardera un peu trop même si je lui dis non et que je lui dis que je suis avec toi, est-ce que tu supporteras ? Est-ce que moi, je supporterais de voir un homme tenter de poser ses mains dégueulasses sur ton corps ? Est-ce que oui ou non, tu supporterais de me voir lui en mettre une ? Il n'en sait rien, mais il a besoin de savoir. Quand elle lui dit qu'elle a besoin de lui, il a l'impression que le cœur manque d'exploser et il l'attire à l'extérieur pour pouvoir respirer de nouveau correctement. Puis il n'a pas besoin de spectacle pour lui dire tout ce qu'il a envie de lui dire. Lui avouer presque tout ce qu'il ressent depuis qu'il l'a vu sur le sol de son salon, à deux doigts de crever si Mia n'avait pas eu l'intelligence de l'appeler. Peut-être qu'elle serait en prison à l'heure actuelle si la blonde avait appelé l'ambulance. Il ne le supporterait certainement pas. Il n'aurait pas envie de la voir derrière une putain de vitre. Non. Même s'il joue au con, il ne veut pas qu'il lui arrive quelque chose. Il ne le supporterait peut-être même pas. Les mots sortent, flirtent dans l'air et il a l'impression d'attendre la sentence irrévocable quand le silence devient pesant. Puis elle prend la parole la brune, elle lui dit ce qu'il voudrait entendre. « Je veux juste que ça marche Reagan... ça prendra sûrement un temps fou, peut-être que tu deviendras folle quand u verras des nanas qui s'approcheront de moi, peut-être que j'aurais envie de casser les dents aux gars qui t'approcheront et qui oseront te toucher... mais je veux qu'on essaye. » Il reprend ses lèvres pour lui offrir un baiser tendre, une étreinte tendre, et pour finir par la prendre dans ses bras, son nez caché dans la chevelure de la brune qu'il hume pour se souvenir de cette odeur dans laquelle il aime se perdre. Et dans un souffle, il murmure « Je t'aime... » et moi je suis en pls dans le train bisous

Elle ne l’avait pas vu arriver. Tout ça. Cet échange soudain de sentiment. Elle ne l’avait pas vu venir et oui, ça la terrifiait. Dans un sens, elle avait envie de prendre ses jambes à son cou. Fuir et ne pas se retourner. Ou alors lui balancer les mots assassins dont elle seule avait le secret pour qu’il s’en aille à tout jamais. Mais à chaque fois qu’elle ouvrait la bouche, à chaque fois qu’elle tentait de le noyer sous ses mots acerbes, il n’y avait rien qui sortait. Rien à part l’affreuse vérité. Celle ou Adrian avait réellement réussit à se faire une place sans sa vie. Ce monde où elle était incapable de le voir s’éloigner d’elle. C’était terrifiant de ne pas réussir à contrôler les sentiments qui la faisait crouler sous des tonnes de questions et bordel ce qu’elle aurait voulu pouvoir s’en échapper. Mais malgré la joute verbale qu’il se lançait à l’intérieur de ce bar où le destin avait fait en sorte de les croiser, ni l’un ni l’autre n’était capable de mettre fin à cette mascarade. Pourtant, Reagan, au fond, elle savait que lui comme elle était parfaitement conscient du mal qu’ils pourraient se faire. Considérablement amoché par les aléas de la vie, ils n’auraient d’autres choix que de se briser l’un l’autre au fil des jours et plutôt que renoncer pour aspirer peut-être à un tant soit peu de paix, ils entraient dans le jeu tentant de mettre les conséquences de côté. C’était affreux d’agir de la sorte. Ils étaient deux inconscients, pris au piège d’une relation qu’ils ne pouvaient pas contrôler. « Je ne sais pas.. Pourquoi voudrais-tu y rester ? » Pourquoi voudrais-tu rester près de celle qui détruit tout ce qu’elle touche, parfois même sans le vouloir ? Pourquoi voudrais-tu avoir à tes côtés l’âme morte qu’elle traîne partout sur son passage, effaçant peu à peu les sourires de ceux qu’elle fréquente ? Puis quelque part, Reagan, elle sait. Elle ne comprends pas pourquoi tu as cet impact sur elle mais elle sait que si un jour quelqu’un devrait partir, ça sera toi. Et quand tu le feras, tu la laisseras encore plus brisée qu’aujourd’hui et elle continuera à traîner les fantômes de son passé comme elle le fait si bien depuis son arrivée. Puis contre toute attente, elle se livre à lui une fois à l’extérieur. Peut-être pour qu’il comprenne l’impact qu’il peut avoir sur elle, peut-être pour le supplier sans vraiment le dire de réellement rester. Elle se livre et les mots qui sortent de sa bouche, c’est pas le genre de chose qu’elle pourra répéter. Elle a déjà l’impression d’avoir les lèvres en feu pour s’être dévoilée de la sorte face à celui qui pourrait lui faire tant de mal. « Je veux que tu sois à moi. Envers et contre tout. J’veux que tu sois miens et que quand les autres t’approches, tu te fiches bien de tout ça parce qu’au fond, tu sauras que tu m’a moi. » Et est-ce que tu crois que tu seras capable de faire ça ? Parce que dans le cas contraire, elle pourrait devenir folle Reagan. Elle pourrait débarquer comme une furie dans chaque endroit où tu traines pour fracasser celles qui pensent pouvoir t’avoir sans penser aux conséquences. Oh, elle pourrait devenir complètement folle pour toi. Et c’était toi qui finissait par l’assommer. Sortant les mots qu’elle n’aurait cru entendre. T’y étais déjà allé fort en disant croire tomber amoureux, cette fois, tu changeais la danse. Je t’aime. Son cœur marquait des embardés dans sa poitrine et poupée avait l’impression de perdre tout le contrôle. Sur sa vie autant que sur la situation. Encore proche de ton visage, elle sentait ton souffle alcoolisé s’abattre sur sa peau et elle n’avait aucune idée de quoi répondre à tout ça. « Je.. » C’était trop. Trop pour qu’elle puisse répondre. Reagan, elle ne pouvait pas prononcer ça à moins d’avoir l’intime conviction que ça puisse réellement marcher. « On devrait rentrer. Et ce n'était probablement pas ce qu'il avait envie d'entendre pour la peine.

Reagan elle cause des séquelles dans le coeur d'Adrian, lui donne envie de se battre pour elle, avoir envie de lui montrer que le monde est beau, qu'il peut te donner envie d'te lever chaque matin pour affronter l'mmensité du monde à coups de sourires qui retournent le cerveau. Reagan, elle pourrait le rendre fou, déclencher la folie dans le corps déjà ravagé du Dawkins. Elle pourrait lui donner l'envie de s'battre comme de se détruire un peu plus. La brune, elle a un contrôle qu'elle n'imagine pas. Mais il ne veut pas lui donner la satisfaction de savoir qu'elle a juste à le laisser là, en plan, qu'elle a juste à l'abandonner pour le faire péter un plomb. Qu'elle a juste à lui montrer qu'il n'est pas seul, qu'elle voit d'autres types que lui pour lui faire un peu plus péter les plombs. Il pourrait leur briser les os à tout ces types qui te touchent, il pourrait les encastrer dans le mur pour leur montrer que c'est à lui que tu appartiens et pas à un autre. T'en poses des question qui n'ont ni queue, ni tête. Pourquoi il voudrait sortir de ta vie alors qu'il a tout fait pour se faire ne serait-ce qu'une infime place dans ton coeur ? « Parce que t'es tout le temps dans mes pensées ? » Question réponse, il ne sait pas s'il a bien fait mais tant pis. Il ne sait pas si c'est cela qu'il fallait dire mais il essaye il ne veut plus de cachotteries, plus de chimères. Rien que la stricte et pure vérité parce qu'elle le mérite. Il est complétement bourré mais il a encore un minimum conscience de ce qu'il dit, de ce qu'il fait, d'où il est et qui sont les gens qui sont autour de lui. Dans ce as précis, plus personne puisqu'il n'y a qu'eux eux contre le monde entier, parce qu'il n'y a qu'eux qui comptent pour l'instant et personne d'autre. Le monde n'existe plus, le monde n'est plus rien quand ils sont tout les deux, dans une bulle qui n'appartient qu'à eux. Dans une bulle qui pourrait éclater d'un instant à l'autre parce qu'ils sont comme ça, trop imprévisible, impossible à cerner. « Crois pas, y'a personne qui a autant le pouvoir de me détruire que toi, pense pas que les autres ont ce pouvoir, que les autres peuvent m'atteindre, y'a que toi qui peut me détruire, qui peut m'achever. » La par contre, c'était pas prévu mais il lui dit tout de même. Il lui dit, ne veut encore une fois rien lui cacher. Et le manque de contrôle est encore plus important quand il lui dit qu'il l'aime mais il ne regrette rien noooon rien de rien. Il ne sait pas à quoi il s'attend, ne sait pas ce qu'il attend qu'elle dise mais il a les yeux pendus à ses lèvres. Quand elle finit pas sa phrase il la regarde en fronçant les sourcils un peu. Il ne comprend pas ce que son je [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] « tu.. » Enfin il passe rapidement à autre chose et il lève les yeux au ciel quand il lui dit qu'ils devraient rentrer. Rentrer ou ? c'est une bonne question Il lui attrape la main et entrelace doucement leur doigts « Tu veux qu'on rentre ou ? Chez toi ? A mon hôtel ? A Cap Harbor ? » Il reste stoïque avant de grimacer « Bon, par contre je suis pas en état de prendre l'avion du tout là mais je veux bien rentrer tant que c'est avec toi »

fin du rp