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Butterflies & Hurricanes [Axel]

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Butterflies & Hurricanes [Axel] ✻ ( Lun 7 Nov - 1:39 )

Butterflies & Hurricanes

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Vous l’auriez vu avant. Vous la reverriez maintenant. Avec sa bécane à nouveau flambant neuve qu’elle traine en arpentant les rues, un visage renfrogné, des têtes qui se tournent à son passage, des gens qui disparaissent derrière elle tandis que Daria marche sans s’arrêter jusqu'au dehors de la ville, jusqu’à la lisière de la forêt. Un film qui se rejoue, un rebelote. Vous vous demanderiez, elle n’en a pas eu assez ? Elle s’est ramassée en moto, a rencontré le diable des bois, s’est faite tripoter (et c’est bien ce point qu’elle regrette le plus), d’une façon qui lui aura collé des palpitations pendant des jours rien que d’y penser, a chopé un rhume qui ne l’a pas lâché de la semaine après s'être retrouvée presque à poil sous la flotte, et pourtant elle reprend la route. Pire encore, elle n’a même plus de casque cette fois, la kamikaze. Il a disparu de l’endroit où elle l’avait laissé, ou peut-être était t-elle passée sur la mauvaise route quand elle avait voulu le récupérer, ce qui ne serait en rien étonnant avec le sens de l’orientation de raton laveur qu’elle se paie. Ce qu’elle a de plus que la dernière fois, cependant, c’est que Daria sait coller des droites de compétition si jamais on s’aventure à trop vouloir lui caresser le poil. Le chat ne griffe plus. Il bouffe. Alors certes, le jour où elle pourra casser la gueule à quelqu’un n’est pas prêt d’arriver, mais ça, ça n’a d’importance, du moment qu’elle peut infliger un max de dégâts possibles, le reste importe peu. Elle enjambe sa moto, et la voilà partie pour faire à nouveau crachoter le moteur, qui vrombit, qui tousse et halète comme un enfant malade, perdu entre les arbres, sur les petit chemins des bois. Le soleil est là aujourd’hui, mais elle ne lui fait pas confiance, ce gros traître serait capable de se barrer aussi facilement que la dernière fois qu’elle est venue. Cette fameuse dernière fois.

Non, ce n’est pas un retour à la case départ. C’est un jour différent, avec une ambition différente (ré-u-ssir !), et une tenue différente, tout de cuir blanc, une couleur qui lui donne des airs d’ange avec ses cheveux blonds, son petit nez et ses yeux verts. L’ironie est tordante. On dirait qu’elle tient à se dégueulasser plus encore, la maligne. Au moins, il n’y a pas de Bugs Bunny pour lui couper le passage cette fois. Ou alors elle est plus vigilante. Ou alors son quota d’accidents est rempli pour le mois et le bon Dieu tient donc le guidon à sa place. Après plusieurs tentatives assez moches pour entamer une accélération digne du nom, la jolie blonde s’arrête et pose le pied au sol pour se reprendre. En fait, on ne dirait pas comme ça, mais c’est vachement fatiguant, la moto, quand on ne s’y connaît pas. C’est comme un sport, et il ne lui vient pas à l’esprit, une seule seconde, qu’elle n’est pas du tout faite pour ça. Daria est une tête de mule, son obstination frôle le syndrome. Elle, quand elle se traine une qualité ou un défaut, elle fait pas les choses à moitié, voyez. Un bruit de pas, de craquement de brindilles quoi, lui fait tourner la tête et elle le reconnaît, le colosse qui lui avait apporté plus de merde que d’aide. L’intimidation, elle ne connaît pas, un fin sourire arrogant relève le coin de ses lèvres tandis qu’elle redresse le menton, son petit bout de nez rebiquant vers le ciel lui donne un air diablement mutin.

Son visage ne porte pas moins de suffisance que quand elle s’était retrouvée à poil devant lui (parce qu’il l’avait foutue à poil, plus précisément, en lui arrachant la serviette qui la couvrait, en bon pervers qu'il est). Peu importe la dégaine, Daria n’est pas démunie. Elle est intouchable. Et c’est peut-être parce qu’elle a autant de fierté à se considérer comme telle, qu’elle déteste qu’on la touche, qu'elle perd ses moyens. Elle n’a pourtant pas une haute estime de sa petite personne, paradoxalement, contrairement à ce que cette montagne de pimbêcherie laisse penser. Elle sait juste garder la face. Vu le nombre de témoins, et ce dont elle ressortait la dernière fois qu’elle avait croisé ce type, Daria avait assez de matière pour le condamner à 5 ans de prison, si elle était une américaine comme les autres. Oui, les américains adore porter plainte, c’est leur dada, y a toujours moyen de trouver du tort à l’autre si tant est que l’intégrité est un petit peu atteinte. Or Daria s’était retrouvée à poil dehors, sa bécane, et ses fringues coincés chez lui, donc bon, un petit baratin bien placé et les dédommagements à toucher auraient eu de quoi payer un an de loyers. Le truc, c’est que Daria n’est pas la rapiat qu’on croit. Aussi, cet inconnu avait bien de la chance… elle avait plus de reconnaissance que de rancune. Pourquoi lui en voudrait-elle, alors qu'elle pousse toujours les autres à dévoiler ce qu'elle considère leur vrai nature ? Et oui, elle était reconnaissante, de ne rien lui devoir, alors qu’il avait quand même un peu réparé sa moto avant qu’elle ne l'eut récupéré en louant un pick-up. Cela avait allégé les coûts de réparation, mais c’était tout juste de quoi rembourser les frais de location, tout ça pour dire qu'elle ne lui devait vraiment rien, quoi ! Si ce mec avait une idée globale de ce en quoi consiste l’homme civilisé, il devrait même avoir des choses à se reprocher.

« Tiens, tiens, voilà Donkey Kong. T’as pris du poids, nan? » raille t-elle. « Si t’es encore en quête d’une donzelle à trainer dans ta tanière pour la tripoter et la déshabiller, tu dois être déçu…» Inclinant la tête sur le côté, elle a un petit plissement d’yeux narquois avant d’ajouter dans un murmure suintant de désinvolture. « Vu que je suis un public averti. »

(c) naehra.



Dernière édition par Daria MacLewis le Lun 14 Nov - 22:21, édité 1 fois
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Re: Butterflies & Hurricanes [Axel] ✻ ( Mar 8 Nov - 11:16 )


 

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Mains dans les poches, en bleu de travail, enfin façon de parler car ma combinaison est noire et jaune, je reviens à pied d'un chantier de construction tout près, dans le lotissement à Belle Heaven Street où je travaille en ce moment. Ils recherchaient de la main d’œuvre, j'ai sauté sur l'occasion. Ça me va bien d'allier mon boulot au ranch et de pouvoir en parallèle bosser sur des chantiers de la sorte à l'occasion. N'étant pas payé par ma cousine étant donné qu'elle n'en a pas encore vraiment les moyens, ça me permet ainsi de pouvoir gagner ma vie à côté.
Tandis que je marche à travers bois, j'entends bientôt ce bruit qui n'est pas sans me rappeler un souvenir particulier. Étonnant que tu reviennes trainer dans les environs. Quoi qu'au vu de ton caractère, ça ne devrait pas être si surprenant. Quand je pense que l'autre fois, tu t'es barrée à moitié à poil sous la flotte. Je me demande encore si tu croyais vraiment que je te laisserais dehors définitivement. Cependant, tu t'es fait la malle avant que je ne décide enfin après quelques minutes, de te faire de nouveau entrer. Au final, une partie des tes fringues et ton téléphone sont toujours là. Ça fait quelques temps qu'ils sont posés à l'abri sur la terrasse au cas où tu passes les récupérer. Tu l'as toutefois fait pour ta moto. Laquelle j'avais quand même réparé avant qu'elle ne disparaisse un jour du terrain.

Tandis que je te croise alors sur mon chemin, un sourire arrogant s'installe sur tes lèvres, comme une provocation. Toujours cette attitude qui te colle à la peau. J'arque un sourcil, l'air dubitatif alors que tu lances une réplique pour le moins absurde.

« Tiens, tiens, voilà Donkey Kong. T’as pris du poids, nan? » me lances-tu alors dans une pique.

- Tu la sors d'où ta réplique à deux balles ? C'est censé provoquer une quelconque réaction chez moi ?

Ça me fait tout de même doucement sourire de voir que tu ne sais l'ouvrir que pour balancer ce genre de conneries. Moi qui comptais passer mon chemin en me contentant d'un bref signe de salut, et peut-être au pire te mentionner où trouver tes affaires, c'est quelque peu râpé. Quoi que rien ne m'empêche vraiment de continuer mon chemin après tout. Je tiens néanmoins à répondre à ta répliques suivante alors que tu me lances :

« Si t’es encore en quête d’une donzelle à trainer dans ta tanière pour la tripoter et la déshabiller, tu dois être déçu… Vu que je suis un public averti. »

- Rappelle-moi en quoi te retirer une épine du pied consistait à te tripoter ? dis-je calmement alors que ça me parait franchement absurde. T'es l'exagération même, dis-moi. Mais tu sais chaton, j'en ai pour ainsi dire rien à carrer.

Il faudrait pet-être te rappeler que c’est toi qui n'était pas foutue de retirer l'épine et qui a piqué une crise quand je t'ai filé un coup de main.

- En attendant, pour quelqu'un qui argue que je l'ai tripoté, c’est drôle comme me provoquer en te baladant à poil devant moi un instant plus tard, a semblé te paraitre adapté à la situation lorsque j'étais en train de cuisiner tranquille dans mon coin.

Je t'adresses un signe de salut et poursuis mon chemin. Je n'attends rien de toi, même pas une réponse. Je m'allume une clope en m'éloignant tranquillement. Je suis au moins content de voir que tu es en pleine forme et que tu es le genre de fille qui ne lâche pas l'affaire malgré le nombre de chutes. C’est au moins un point positif dans ton tempérament, quoi que je dois dire que tes attitudes ont parfois du charme quand tu ne pousses pas le jeu trop loin dans le cliché et l’exagération.

 
 
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Re: Butterflies & Hurricanes [Axel] ✻ ( Mar 8 Nov - 13:05 )

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Une réplique ? Ce n'était pas une réplique, puisque c'est elle qui avait  parlé la première. D'ailleurs, c'était même sa façon de dire Bonjour, puisque Daria avait une dent contre la politesse. « C'est censé provoquer une quelconque réaction chez moi ? » - « Hm ! C'est le cas », lui fait-elle remarquer en haussant un sourcil dédaigneux, une moue narquoise flottant sur ses lèvres. Il aurait pu l'ignorer et passer au-dessus, mais il a relevé pour la tourner en dérision. La blondinette a donc bel et bien provoqué une réaction et ça... Elle est spécialiste pour abaisser les gens à son niveau, voire plus bas encore. Il faut dire que si personne ne galopait dans ses petits jeux, elle s'ennuierait un peu. Daria, c'est la  nana qui allume la mèche et qui fait marcher les autres, avec son petit sourire de peste. Même si elle a une grande gueule et aime bien répondre, en vérité, elle n'est jamais énervée. Il n'y a que quelques exceptions qui la font réagir, et ce sont ces foutus gens qui abusent de leur tactilité sur elle.

« Rappelle-moi en quoi te retirer une épine du pied consistait à te tripoter ? » Non mais ! « Je n't'avais rien demandé ! » rétorque t-elle sèchement, soudain moins commode. « T'es l'exagération même… »

Bah tiens, tu te crois original à m'dire ça ? Le pire, c'est que la blondinette n'a pas conscience combien le terme "exagération" est un euphémisme. Quand on s'évertue à mépriser la populace, au point qu'un contact physique prolongé la fait presque tourner de l'œil, et qu'on ne veut pas y ressembler, il ne suffit pas "d'exagération", pour s'en détacher. Daria, c'est le contrepied, l'antithèse. Y a ceux qui veulent plaire à tout le monde, y a ceux qui prétendent qu'ils se foutent des opinions, y a ceux qui ont besoin de l'approbation de leurs proches, et il y a elle. Daria, la fille qui avait une mère, un père, des oncles, des tantes, et même des putains de grands-parents, et qui malgré tout ce beau monde, a grandi comme une orpheline, chez les services sociaux. A sa place, d'autres se seraient laissé bouffer, se considéreraient comme des sous-merdes et des parias, et c'est vrai qu'elle a une pauvre estime d'elle-même, mais est-ce qu’on s’en douterait ? La jeune fille a levé son majeur à la terre entière et depuis, elle se porte bien. Elle est la somme des indifférences à son encontre. Daria c'est pas une hyperbole, c'est une allégorie. Et les allégories, à part véhiculer une image forte, elles n'ont pas de sens.  « J’en ai pour ainsi dire rien à carrer », « C’est bien », fait-elle mine d’approuver, ironique. 5 points pour pour Connardor, mon vieux.

« En attendant, pour quelqu'un qui argue que je l'ai tripoté, c’est drôle comme me provoquer en te baladant à poil devant moi un instant plus tard, a semblé te paraitre adapté à la situation lorsque j'étais en train de cuisiner tranquille dans mon coin ». Non elle ne se baladait pas à poil, elle était couverte d'une serviette. Elle venait de laver ses fringues, ils étaient mouillés, elle ne sortait pas de la salle de bains pour s'exhiber (même si à la rigueur elle s'en foutait), elle espérait pouvoir chiper d'autres fringues. Mais elle ne dit rien de tout ça, bien sûr, parce que ce serait se justifier. Ceux qui se justifient sont ceux qui craignent d'être en tort, et Daria ? Daria. Elle l’observe donc avec son petit sourire en coin à là ‘J’te laisse parler’ et ne relève pas là-dessus. Il lui fait un salut auquel elle ne répond pas et le silence retombe. Soit. Elle était une exhibitionniste. Par contre…

« … Je ne suis pas l'Exagération-même ! », s’exclame t-elle après un court moment, avec une petite pointe de désespoir surjoué dans la voix, qu’on verrait bien sur l’Antigone de Racine, telle la fillette en mal de mélodrame qui voulait la dernière réplique, parce que Daria, c'est aussi une actrice. L’inconnu s’éloigne en même temps qu’elle donne un petit coup de poignet pour repartir avec sa moto. Elle fait un départ relativement merdique, mais le dépasse tout de même, s’arrête, pose le pied et tourne la tête vers lui en lui adressant un petit sourire moqueur. Il a beau être plus grand, faire trois fois son poids, et être presque aussi mal élevé (ce dernier point, elle le salut), il ne l’intimide pas. Il pourrait envoyer un grand coup de pompe dans sa roue arrière, c’est comme si elle n’attendait que ça. « Je suis le soleil de vos vies », conclut-elle sereinement. Et sur cette ironie dantesque, Daria amorce un nouveau départ avec le guidon qui tangue de gauche à droite, malgré la tentative d’effectuer une ligne. 50 mètres de merdouille. C’est un peu râpé, et à force de poser les pieds, la boue est remontée par-dessus ses Rangers, tâchant le cuir blanc de son pantalon, chose dont elle se fout complètement. Elle avait bien oublié de réclamer son portable à l’autre Robinson, non ? Tant que c’est pas exceptionnel, ça n’a pas de valeur.

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Re: Butterflies & Hurricanes [Axel] ✻ ( Mar 8 Nov - 16:39 )


 

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Tandis que je m'éloigne, je t'entends lancer :

« … Je ne suis pas l'Exagération-même ! »

Ça sonne très théâtrale. C'est drôle le nombre de sourire que tu parviens à me tirer. Mais plus encore lorsque tu lances alors :

« Je suis le soleil de vos vies »

Un rire m'échappe, doux et teinté de cet amusement que tu ne manques pas de faire naitre en moi depuis que j'ai croisé ta route. Tu éveilles ma curiosité aussi dans le lot. Ça mérite peut-être que je te refile tes affaires. Tu passes près de moi, avec somme toute peu de maitrise, ce qui me fait d'autant plus rire. Je sens que ta tenue va encore morfler, mais sans doute moins que la dernière fois, quoi que ça dépend encore de comment tu t'y prends. Puis les feuilles augmentent le risque de glisser, sans compter le terrain humide. Mauvais choix de terrain de prime abord. Je devrais sans doute te le dire. Il y en a d'autres plus à l’abri sous le couvert des arbres qui sont bien moins boueux et qui comportent moins de nid de poules.

Je regagne mon chez moi, quitte ma tenue puis songe que finalement je vais la remettre, sait-on jamais dans quelle galère je peux bien encore te trouver à mon retour. Si je dois te tirer d'une flaque de boue, autant être en combi. Je récupère alors ton téléphone et tes fringues soigneusement posées à l’abri, et reprend la direction d'où je t'ai trouvé une dizaine de minutes plus tôt. Je me prends un paquet de clopes que je fourre dans l'une de mes poches ainsi qu'un paquet de bâtonnets chocolatés que je commence à grignoter en chemin.
De retour près de toi, je te remarque en train de filer sur le chemin.

- C’est ta posture qui ne va pas, tu la tiens mal. Il faut bien plaquer tes cuisses contre le réservoir pour faire corps avec la moto, te lançais-je.

 
 
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Re: Butterflies & Hurricanes [Axel] ✻ ( Mer 9 Nov - 17:35 )

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Tiens donc, il se marre. C'est vrai qu'en fait, même si elle s'en cache bien, Daria a un sacré humour. Sarcastique, la plupart du temps, et bien à elle, parfois tordue, et qu'on n'arrive pas tout le temps à suivre. L'inconnu s'éloigne et la blonde, elle patauge avec sa bécane en essayant de la conduire, s'attirant deux fois plus de rire de sa part. Ça lui arrache un sourire à elle aussi d'ailleurs, chose qu'elle se permet sans complexe puisqu'elle file en lui tournant le dos, et qu'il ne peut donc pas la voir. Daria a du mal, aussi, avec la notion de partage, quand ce n'est pas artistique. Les échanges bon enfant, c'est un peu dur pour elle d'y faire face. En tout cas, c'est clair qu'elle est loin d'avoir la classe de Jodie Foster avec ses conneries, mais elle a au moins le mérite de s'en contrefoutre. Ça viendra. Mais elle ne comprend pas pourquoi elle galère autant par contre. Le vélo, par exemple, il suffit de 5 minutes, c'est quoi son problème à Daria, qui enchaîne les allers-retours avec la rage de vaincre ?

« C’est ta posture qui ne va pas, tu la tiens mal », lui lance t-on. ouh putain, on l'a surprise là ! Daria fait un arrêt un peu trop net et se rattrape en posant un pied sur le sol. Dangereusement penchée sur le côté, elle reste deux bonnes secondes à frôler le cassage de gueule ridicule à l'arrêt, mais finit par se redresser pour jeter un coup d'oeil curieux à cette voix qu'elle pense avoir reconnu. Lui, tiens ! Maintenant on peut renverser la proposition, et se demander s'il n'en a pas eu assez. Elle plisse un peu les yeux en se remémorant ce qu'il vient de dire, puis se fend d'un sourire sarcastique et un brin vicieux : « Tu n'peux pas t'en empêcher, hein ? ». Après un court instant, elle écarquille un peu les yeux de surprise en voyant ce qu'il a ramené avec lui. Ce sont ses affaires ? Il a daigné lui ramener ses affaires ? Vu le sale coup qu'il lui a fait (parce qu'au final, rien ne serait arrivé s'il l'avait écouté dès le début et l'avait laissée se démerder), eh bien, c'était effectivement la moindre des choses. Au moins a t-il pu constater l'absence totale de rancune de la blondinette qui, au final, le traite bien mieux que le jour où il avait proposé de l'aider. Le contrepied, disait-on.

« Tu m'avances vachement dis donc », dit-elle, histoire de critiquer aussi, pour la forme. « Les vieux chiffons, tu peux les jeter », elle avait récupéré l'essentiel : son joli blouson hors de prix. Le portable, elle oublie à nouveau de le mentionner, car elle ne s'est pas trop rendu compte de son absence. C'est que... qui l'appellerait ? A part les musiciens du boulot, qui la harcèlent losqu'ils flippent qu'elle les plante parce qu'elle n'arrive n'arrive jamais en avance d'un concert (jamais en retard non plus cela dit, mais on ne sait pas à quoi s'attendre avec Daria), personne ne cherche après elle. Ils sont très peu, à avoir son numéro, en fin de compte.  Daria observe l'inconnu avec un petit air méfiant. « ... Tu sais vraiment conduire ce genre de truc, ou t'es juste en train de fanfaronner ? », demande t-elle en haussant un sourcil sévère, inquisitrice. Non, elle n'est pas sur le point d'accepter des tuyaux. Elle est sur le point d'accepter un dû parce que, techniquement, il lui doit quelque chose.

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Re: Butterflies & Hurricanes [Axel] ✻ ( Dim 13 Nov - 11:53 )




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- C’est ta posture qui ne va pas, tu la tiens mal. Il faut bien plaquer tes cuisses contre le réservoir pour faire corps avec la moto.

Mes paroles sont un brin tendancieuse et tu sembles d'ailleurs percuter dessus vu ton sourire et ce que tu me répliques alors.

« Tu n'peux pas t'en empêcher, hein ? »

Je t'adresse un sourire aussi malicieux qu'amusé en passant une main derrière ma nuque, l'air presque gêné par ma bêtise. Tu sembles remarquer les affaires que j'ai ramené avec moi. Tu notes d'ailleurs que je peux jeter ce qui demeure désormais inutile. Nous en revenons vite à ta bécane et tu sembles alors vouloir placer une sorte de requête alors que tu me demandes, après m'avoir observé avec un brin de méfiance :

« ... Tu sais vraiment conduire ce genre de truc, ou t'es juste en train de fanfaronner ? »

Je me rapproche et t'incite à descendre de ta monture d'un mouvement de la tête. Tu dois comprendre où je veux en venir alors que je la fait rouler sur un bout de terrain moins humide plus bas sur le chemin et que je grimpe alors dessus, t'invitant alors à grimper derrière moi. Sur ce coup-là, à toi de voir si tu es prête à me faire confiance. Je ne compte ni te rassurer ni blablater pour te convaincre. Tu veux apprendre ? Alors décides-toi-y franchement.

- La première base consiste déjà à faire un choix de terrain plus judicieux, te dis-je alors que je démarre.

Je nous mène gentiment jusqu'à une zone adaptée, accélérant sur la fin pour te montrer un peu que je sais m'y prendre avec une bécane tout en restant mesuré pour une question de sécurité vis-à-vis de toi. Je quitte ta monture et te laisse reprendre la place après t'avoir montré quelques trucs de base et donné quelques indications.

- Tu dois être plus patiente, maitriser l'engin avant de pouvoir réellement t'éclater avec. Parce que jusqu'ici, tu t'éclates c’est certain, mais pas dans le sens où tu l'entends à l'origine, notais-je pour dire que tu t'éclates surtout la tronche à chaque chute au lieu de pouvoir prendre pleinement ton pied.

 
 
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Re: Butterflies & Hurricanes [Axel] ✻ ( Dim 13 Nov - 23:35 )

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A l'inquisition de la teigne, l'inconnu s'approche et le signe de tête qu'il lui adresse est inutile, parce qu'elle connait un peu le spécimen et sa manie de vous pourrir l'espace vital sans préavis. En moins de temps qu'il n'en faut, Daria a déjà balancé une jambe par-dessus le guidon avec une aisance et une rapidité qui trahiraient presque l'inquiétude. Se sentant comme protégée par la bécane entre eux, elle garde une main sur la selle, l'autre sur le frein, le dos légèrement courbé, et lui coule un regard par en-dessous hostile. Il n'est tellement pas impressionné le moins du monde (vu la silhouette gracile qu'elle se coltine, on devine pourquoi), que le silence ne parvient même pas à être électrique. Merci bien, tu pourrais au moins baisser les yeux abruti ! Il saisit lui-même le guidon et elle comprend que, non, il ne vient pas lui tripoter la "posture". Daria lève un peu les mains en signe d'acceptation.

Sans lui donner d'explication, il commence à faire rouler sa moto et la blonde le suit du regard en baissant lentement les bras. Un film qui se rejoue, un rebelote. Sauf que cette fois, elle ne râle pas. Après un court instant, elle enclenche le mouvement à son tour en restant en retrait, ses bottines patinant un peu dans la terre. La crasse lui est montée jusqu'aux genoux, dégueulassent le cuir blanc. On dirait qu'elle a fait exprès, de porter cette couleur... Le blouson immaculée Alpinestar fait presque mal aux yeux, à côté de tout cet ensemble pas très propre. En marchant, Daria constate le changement de sol sans faire de remarque et s'arrête au niveau de l'homme. Comme il enfourche sa moto, elle croise les bras en s'attendant à une démonstration. Toutefois, dès qu'il l'invite à monter à sa suite, la neutralité de son visage s'efface aussitôt pour laisser place à un léger froncement de sourcils et un pincement de lèvres désapprobateurs. « ... J'peux pas regarder ? », aboie t-elle, sur la défensive. Elle songe pourtant que s'ils en sont là, c'est à cause de son laxisme à elle. Le pire serait de le laisser croire qu'il lui fait peur, et c'est plutôt hors de question.

Mécontente d'être tombée dans le piège qu'elle s'est tendue elle-même, Daria n'a d'autre choix que de garder la tête haute. Elle lâche alors un petit soupir agacé et décroise les bras avec la mine un peu indignée d'une princesse victime de lèse-majesté. Hors de question de se coller au rustre, elle dépose son derrière le plus loin possible et choisit même de se cramponner à l'arrière du siège. « La première base consiste déjà à faire un choix de terrain plus judicieux ». Rien ne lui répond, à part un silence boudeur. Avec sa pose pas forcément confortable, Daria arrive à rester stable mais l'accélération lui refile un coup de frayeur. Son dos bascule vers l'arrière et ses bras se replient en forçant au max pour lui éviter la chute, elle réussit à se redresser en lâchant un petit rire de gamine. Elle les a enfin, ses foutus cheveux blond dans le vent comme une star de ciné. Dès qu'ils sont arrêté, et que le type lui cède l'engin, il la retrouve avec sa mine fermée. Fermée, mais point hargneuse. Daria est une bestiole curieuse, elle écoute tous les conseils avec un silence religieux et attentif, en bonne élève. C'est pour ça qu'elle pige vite. Sa dernière phrase, c'est un petit foutage de gueule qu'elle ne relève pas. Elle se contente de le darder de son regard un peu plissé, mutin, laissant planer un court silence.

« Tu m'aides encore. Moi », lui fait-elle finalement remarquer. Et c'est un "moi" bien lourd de sens. Moi, la fille qui attire des emmerdes à tout le monde, qui vous provoque et vous mets hors de vous, moi que vous détestez cordialement parce que vous êtes bien peu à oser lever la main pour me faire fermer mon clappe-merde. « Je n'imagine même pas ce que t'as fait de si mal dans ta vie pour en arriver là... », ajoute t-elle d'un ton désinvolte, esquissant un petit rictus en coin narquois. Violer des donzelles en détresse ? Là, elle ne le dit pas ça, le disque va se rayer. De toute façon, elle ne veut pas le savoir, puisqu'elle revient au sujet qui l'intéresse, l'air de rien : « Je fais un aller-retour, tu me dis si ça va ». Et la voilà repartie. C'est clair qu'elle galère moins sur ce genre de sol. Enfin... elle n'aurait pas eu besoin de lui pour le découvrir, n'est-ce- pas ? Daria met en pratique toutes ses indications, ça rend un trajet plutôt satisfaisant... même si ce n'est qu'une ligne droite. Elle revient ensuite vers lui à allure raisonnable, un petit sourire suffisant collé aux lèvres. « J'suis pas prête de succéder à Zarco... », dit-elle, la référence trahissant quelques habitudes de petits mecs, notamment de regarder les championnats à la télé : « Mais c'est déjà mieux, non ? », demande t-elle en lui adressant un petit signe du menton avant de s'arrêter complètement et poser le pied au sol. Elle dit ça avec tellement d'arrogance que, en effet, la question est rhétorique.

(c) naehra.

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Re: Butterflies & Hurricanes [Axel] ✻ ( Mer 16 Nov - 12:11 )





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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]« ... J'peux pas regarder ? », déclares-tu sur la défensive, visiblement pas décidée à grimper à l'arrière.

Je penche légèrement la tête sur le côté avec une expression et un sourire qui traduisent "arrête ton manège, tu veux ?". Tu lâches alors un petit soupir teinté d'agacement puis décroises les bras. J'attend gentiment que tu t'installes tandis que tu prends bien soin de ne pas te coller à moi pour prendre appui à l'arrière.

- La première base consiste déjà à faire un choix de terrain plus judicieux, t'indiquais-je.

Je roule tranquillement puis donne un peu plus tard un petit coup d'accélération en gardant une certaine mesure mais cherchant toutefois à te provoquer un peu. Suffisant pour te secouer un peu et te montrer qu'il vaut mieux bien se cramponner et que ta position présente n'est pas la plus adéquate pour demeurer stable. Tu n'es pas censée chuter sauf si tu te refuses vraiment à passer au moins un bras autour de ma taille ou au moins t'accrocher à ma veste, lorsque tu comprendras que te cramponner comme tu le fais actuellement n'est pas la posture la plus confortable et sécurisée. De toute façon, je ne roule pas comme un malade, je reste un minimum vigilant par rapport à toi.
Finalement, je te cède la place alors que j'arrête la bécane. Je te file quelques instructions et tu entames alors ta première ligne droite après que je t'ai glissé une petite réflexion sur ta mine renfrognère.

- Et arrête de faire ta face de cul, t'y verras mieux.

T'es vraiment une curiosité, tu sais. Tu es aussi belle que tu es teigneuse, dans le genre. J’en ai rencontré des filles dans le genre rebelle mais ta carapace à toi, elle tient bon. Ça me plait même si tu parais parfois juste invivable. J'en ai fait l'expérience. Mais je sais pas, il y a un truc chez toi qui me donne justement d'autant plus envie de te provoquer. J'adore te voir partir en vrille. Il réside un certain charme dans ce petit jeu. Appelons ça comme ça même si ce n'en est pas vraiment un. Enfin oui et non. Je crois que ce que j'apprécie derrière l'originalité de nos rencontres, c'est le fait que tu parviennes à si bien focaliser mon intérêt sur toi malgré moi, et de ce fait, je retrouve ce sourire qui m'a tant manqué par le biais de tes bêtises. Il m'avait déserté depuis un paquet de temps. Et crois-moi, j’en avais bien besoin. Tes conneries et tes attitudes me filent un échappatoire bienfaiteur au moins le temps que ça dure.
Tandis que je te vois t’éloigner lentement mais sûrement, je repense à cette phrase que tu m'as lancé.

« Tu m'aides encore. Moi »

Je n'ai pas relevé sur l'instant mais ta façon de souligner ce "moi" révèle pas mal de sens. J'y perçois quelque chose de plus véritable, de plus honnête que toutes ces attitudes que tu te donnes jusqu'à maintenant.
Calé contre une barrière dans mon dos, un bras replié près de mon visage, je passe un instant les doigts sur mon menton tandis que je t'observe. Tes cheveux sont battus par le vent. Ils sont d'un magnifique blond. Ça me fait chier que tu ne portes pas de casque. Mais inutile de raisonner, pas vrai cabocharde ?
Te revoilà bientôt alors que tu prends ma direction avec ce petit sourire suffisant aux lèvres. Néanmoins, tu te montres alors modeste et honnête.

« J'suis pas prête de succéder à Zarco... »

- Tu n’en es qu'à tes premiers essais, y'a pas lieu de faire ce genre de comparaison, soulignais-je.

J’ai envie de te dire que vu la volonté que tu y mets, c’est le genre de personne comme toi qui à force de s'évertuer, finissent par arriver à de jolis résultats. Je vois néanmoins que tu t'intéresses aux sports mécaniques étant donné la référence.

« Mais c'est déjà mieux, non ? »

- Assurément, glissais-je avant de te faire signe de me laisser la place.

Je grimpe alors sur la moto et te montre deux-trois trucs en m'amusant à faire un cercle autour de toi. Je me fais plaisir un instant plus tard en poussant les gaz sur la même ligne droite que tu as parcouru quelques minutes plus tôt. Putain que c’est bon ! Je devrais songer à refaire de la moto.
Revenant à ta hauteur, je te cède à nouveau l'engin et je te laisse faire essai sur essai en augmentant graduellement la vitesse. Tu peux ainsi commencer à te faire un peu plus plaisir au fur et à mesure de tes allers-retours. Et puis je te vois soudain poursuivre plus loin que là où tu effectues d'ordinaire ton demi tour. A cette distance, il me semble que tu vas toujours plus vite. Je marche alors dans ta direction. Tu dois être à environ trois cent mètres. Peut-être un peu plus, peut-être moins. Puis une scène s'impose alors sous mes yeux tandis que je me rapproche en courant, comme si je présageais le pire. Tu pars en glissade en voulant prendre ton virage un peu trop vite. Je vois la bécane partir d'un côté et toi de l'autre derrière une butée. J’accélère l'allure et atteint la bute en question pour te retrouver le cul dans l'eau. Un étang se trouve là. Tu ne sembles pas accuser de douleur lorsque je m'approche près de la rive. Et je ne peux alors empêcher un rire de m'échapper.

- Bon sang, tu peux pas t'empêcher de nous en jouer une à chaque fois. Chapeau pour la chorégraphie, ça aurait été comique à voir s'il n'y avait pas eu un soupçon d’inquiétude pour gâcher la scène. dis-je en m’accroupissant, bras posés sur les genoux, un petit sourire en coin au bord des lèvres.

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Re: Butterflies & Hurricanes [Axel] ✻ ( Mer 16 Nov - 20:13 )

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« Et arrête de faire ta face de cul, t’y verras mieux ». « T’arrivais bien à y voir clair avec ta face de niais » riposte t-elle, son regard réprobateur s’abaissant sur ce petit sourire qu’il affiche. Elle aimerait bien dire qu’il est moqueur, mais elle ne le flaire pas ainsi et d’une certaine façon, ça la fait chier. Après son petit aller-retour, le compliment "assurément", elle le lui arrache difficilement (non pas qu’elle en eut besoin, elle venait déjà de se flatter elle-même). Suite à sa demande silencieuse, Daria lui cède sa bécane et le laisse faire sa démo. Monsieur sait faire des virages alors il se la raconte en lui tournant autour, elle l’écoute avec un petit déhanché et une main sur la taille, une pose blasée qui s’assume en tant que telle. Elle ne tourne pas la tête comme une crétine et se contente de le suivre du regard chaque fois qu’il reparaît dans son champ de vision. Le gars pousse ensuite l’accélérateur sur la ligne droite qu’elle venait de faire, et elle reconnait mentalement que lui au moins, il a de la classe. Il n’est évidemment pas question de le dire à voix haute. Quand il revient, elle n’a pas même pas bougé de cette position lasse. La blondinette relève le menton à son arrêt. Intérieurement, elle mâchouille sa mauvaise bile le temps de s’approcher, récupérer le guidon, mâchouille encore un peu, puis la crache avec un petit sourire en coin narquois : « T’es pas prêt de lui succéder non plus, j’te rassure ». Attends un peu Daria, que le destin te punisse de ta mauvaise langue.

Heureusement qu’elle se fout du ridicule, parce qu’elle l’est un peu en passant derrière, à refaire la même ligne droite avec son allure d’amateur. Surtout qu’elle se plante de commande quand elle arrive en bout de trajet, c’est sur l’accélérateur que sa main appuie un peu trop abruptement. Ayant déjà commencé à tourner le guidon, elle part trop vite dans un sens, le tourne pour le remettre dans l’autre, panique, parcourt plusieurs mètres, évite un putain de rocher (ou le percute, plutôt), et se trouve donc éjectée. Ainsi donc, oh, tiens, elle se ramasse comme une vieille merde, pour pas changer. La malheureuse fait plusieurs roulades et après un bref instant de vide, atterrit avec l’arrière-train dans l’eau, face à la petite pente qu’elle vient de dévaler, et sur les coudes qui ont bouffé un sacré coup. Après cette gamelle digne d’une émission télé comique, ce coup de frayeur, et des douleurs qui surviennent d’un peu partout, Daria, son réflexe est de se dire : Merde, mes clopes ! Elle se redresse difficilement, tapote les poches de son pantalon sous l’eau en ressemblant presque à un bambin qui patauge, et écarquille les yeux de soulagement en se remémorant qu’elles sont dans la haute poche de son blouson, avec son briquet. Comme quoi, le destin n’a pas été trop un crevard avec elle. Quand elle entend un rire, Daria regrette presque d'avoir affiché cette tronche d’ahurie. « C’est ça fous-toi de ma gueule », dit-elle d’un ton blasé en sortant son paquet. Il n’a effectivement pas pris l’eau. La blonde l’ouvre du pouce, donne une secousse pour faire sortir quelques filtres du lot et en tire un entre ses dents pendant que l’autre la réprimande :

« Bon sang tu peux pas t’empêcher de nous en jouer une à chaque fois », elle se contente de lever vers lui un regard soulé, en un muet "Ouais, ouais", avant de le baisser à nouveau pour se concentrer sur la cigarette qu’elle allume, désinvolte au possible. Et c’est presque triste, d’avoir plus la classe après s’être rétamée comme une brêle, qu’en filant sur une moto. En réalité, si elle traîne ainsi, c’est qu’elle a une vague idée derrière la tête, qui se renforce dès qu’elle l’entend parler d’inquiétude. « C’est ça ouais. Tu attendais que ça se produise », rétorque-elle avec un petit sourire mutin en rangeant son paquet. Non elle ne lui en veut pas pour ça, et ça se voit. Sa clope au coin de ses lèvres bouge à peine quand elle ouvre la bouche, trahissant une sacrée habitude. Pire encore, elle ne l’en retire même pas après avoir soufflé sa fumée.

Daria se voile la face, quand elle oublie de songer que si les rôles avaient été inversés, elle aussi se serait inquiétée. « Sache que c’était prémédité. J’avais chaud ». Pince-sans-rire, mais c’est bel et bien de l’humour. Daignant enfin faire mine de se lever, elle pose les mains au sol, soulève son cul sur quelques centimètres et retombe lourdement en feignant un air interloqué. Donnez donc un oscar à cette gamine. Elle se dandine en regardant tout autour d’elle, manifestement mal à l’aise, avant de relever les yeux vers le mec, dont le nom lui échappe. Elle ne le lui a même pas demandé. A quoi bon ? Elle ferait semblant de l’oublier. « Tu comptes rester planté là, l’australopithèque ? », s’impatiente-t-elle, en expirant une courte bouffée de fumée irritée. « Y a un de tes silex qui m’a tailladé l’cul, si tu veux tout savoir ! ». Elle tend la main en attendant qu’il se ramène pour remédier à son petit souci. Bien sûr que ce bon samaritain hypocrite va se bouger pour l’aider. Hors de question que leur peau entre en contact, elle bondit au dernier moment pour lui choper l’avant-bras à deux mains et le tire vers le bas en retombant un peu plus loin derrière, sur ce même cul qu’elle prétendait blessé, aidée de tout son poids. Vu le sien, elle n’aurait jamais réussi à le faire bouger avec moins que ça. Il pique du nez et comme elle a eu un peu de pitié, Daria a écarté une jambe afin qu’il ne s’explose pas la face sur son genou replié. Trop sympa. Elle s’accroupit (c’est vrai qu’en fait, elle a un peu mal partout), et quand il relève la tête, il tombe nez-à-nez avec un visage au sourire de sale gosse penché sur lui. Ça doit être bien agaçant de constater qu’elle n’a même pas perdu sa clope avec son bordel. « Trop bon trop con », nargue t-elle avant de se redresser rapidement et de bondir sur le côté comme une gazelle, histoire de bien montrer l’envergure de son foutage de gueule, et d'entamer son retour vers la terre ferme.

(c) naehra.

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Re: Butterflies & Hurricanes [Axel] ✻ ( Jeu 17 Nov - 11:15 )


 

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Après un petit tour avec ta bécane, je reviens à ton niveau et tu reprends place aussitôt que j’en suis descendu, me gratifiant d'une de tes piques coutumières.

« T’es pas prêt de lui succéder non plus, j’te rassure ».

- En même temps, c'est pas mon objectif, "chérie", m'en amusais-je.

A croire que tes paroles se sont retournées contre toi comme pour te punir, et aussi un peu parce que tu as décidé de jouer au con, tu finis par te rétamer la gueule plus loin en te faisant surprendre par une butée et sûrement une mauvaise manip en voulant effectuer ton demi-tour. Je ne peux que constater le léger comique de la situation après coup en arrivant en courant, habité par une certaine inquiétude malgré tout. Toi le cul dans l'eau et moi accroupis avec un sourire teinté d'amusement au coin des lèvres. Je ne peux finalement empêcher un doux rire de m'échapper alors que tu ne sembles pas avoir de mal.

« C’est ça fous-toi de ma gueule », me lances-tu alors que tu récupères ton paquet de clopes rescapé de la noyade d'une poche sur le haut de ton blouson.

- Bon sang, tu peux pas t'empêcher de nous en jouer une à chaque fois. Chapeau pour la chorégraphie, ça aurait été comique à voir s'il n'y avait pas eu un soupçon d’inquiétude pour gâcher la scène.

Choppant une clope entre tes dents pour l'extirper du paquet, tu ne tardes pas à répliquer.

« C’est ça ouais. Tu attendais que ça se produise »

Ton sourire mutin fait appel au mien.

- T'as sans doute pas tout-à-fait tord, concédais-je.

« Sache que c’était prémédité. J’avais chaud ».

Je t'adresse un signe accompagné d'un clin d’œil l'air de te dire bien joué.

- Ça pourrait presque être crédible, soulignais-je avant de pouffer de rire alors que je me rappelle ton petit vol plané, cachant à demi ma bouche contre mon poing. Je note toutefois que tu sais faire preuve d'humour même si tu le dissimules par tes parades. Tu tentes alors de te relever et tu tires bientôt une tronche franchement impayable alors que tu ouvres de grands yeux interloqués. Ton malaise interpelle plus ma curiosité qu'il ne m'inquiète.

- Qu'est-ce qui t'arrive ?

« Tu comptes rester planté là, l’australopithèque ? », t’impatientes-tu soudain. « Y a un de tes silex qui m’a tailladé l’cul, si tu veux tout savoir ! ».

Oh putain !!! Cette fille me tue littéralement de rire. Je ne suis pas censé m'amuser de la situation présente ni même plaisanter dessus mais je ne peux résolument me retenir tandis que je te lances :

- Intéressant !! Fais voir si t'as les fesses à l'air ?! dis-je en faisant mine alors de vite me débarrasser de mes chaussures et remonter le bas de mon jean's pour venir te filer la main, le regard exagérément lubrique.

Il n'empêche que si ça se trouve, tu t'es vraiment blessée. Aussi, j'adopte un air plus sérieux alors que je me dirige vers toi dans l'eau froide. Mais alors que je m'apprête à tendre une main vers toi, tu bondis et me choppe l'avant-bras pour me faire basculer dans la flotte. Je m'effondre littéralement à genoux dans l'eau.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Tandis que je refais surface, je me retrouve quasiment nez à nez avec toi, prenant appui de mes bras avant sur le fond. L'eau qui dégouline sur le devant de mon visage dissimule à peine mon air revêche tandis que visiblement fière de toi, clope toujours calée au bord des lèvres, tu sembles jubiler de ton vilain tour.

« Trop bon, trop con », me nargues-tu alors que j'esquisse un geste pour tenter de te chopper par la nuque et te faire avaler la tasse à ton tour. Mais tu te redresses avec la souplesse d'une gazelle qui échappe avec aisance à un prédateur. Ce qui me frustre d'autant plus tandis que je me les gèle littéralement dans l'eau. Je suis trempé de la tête aux pieds.

- Putain de merde !!! jurais-je alors que j'ai bien du mal à me mouvoir dans l'eau pour parvenir à me redresser vu la lourdeur des fringues désormais gorgées de flotte. Mais finalement, alors que je te vois sur le point de regagner la terre ferme, j'arrive à te rattraper dans un élan grotesque du au déséquilibre lié à ma démarche et te choppant alors soudain par les épaules alors que tu me tournes le dos, je te fais basculer en arrière avec moi dans la flotte en lâchant un presque désespéré :

- Ça va pas se passer comme ça !!

Nous voilà à égalité désormais ! Regagnant enfin la terre ferme, autant dire qu'on se les gèle sévère désormais. Je récupère ta moto en la redressant avec difficulté. Même pas la peine de songer à monter dessus vu notre état.

- Bon, avec tes conneries, on va devoir s'arrêter au ranch ou peu importe, chez moi, c'est même le plus près, lançais-je dépité alors que je ne songe plus qu'à aller me réchauffer et surtout me sécher.

 
 
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Re: Butterflies & Hurricanes [Axel] ✻ ( Jeu 17 Nov - 12:49 )

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« Intéressant !! Fais voir si t'as les fesses à l'air ? » La petite demande perverse la laisse complète stoïque, ça lui glisse sous les pompes en fait. C’est ça, que de se retrouver souvent au bar à des tables peuplées essentiellement de spécimens du genre masculin. Des spécimens qui ont pour la plupart une belle dent contre elle. « Je note un sacré acharnement à te foutre de moi. Qui t’a contracté ? », rétorque t-elle d’ailleurs avec indifférence en soutenant son regard.

Son naturel doit endormir la méfiance, elle réussit son mauvais coup et se croit sauvée du courroux de l’autre… elle aurait mieux fait de courir plus vite (comment veux-tu dans la flotte ?!). Des bras la saisissent fermement et le « RAH ! » qu’elle lâche fait enfin voler cette cigarette qui pendouillait insolemment à ses lèvres. Elle se retape donc encore un vieux vol plané vers l’arrière, plus éclaboussant que le premier parce qu’elle finit même la tête dans la flotte cette fois, et elle se dit  dans la foulée : Mais putain je deviens un cartoon ambulant ! Daria n’est pas vraiment frileuse mais… dieu la nuque ! Son talon d’Achille, qui avait été épargné jusque là, dès qu’elle touche l’eau, la blonde se prend une décharge qui la fait trembler de tout son long. C’est foutu, elle va tomber malade ! Que l'homme la contraigne à la proximité pour la couler a eu le mérite, au moins, de ne pas la déranger, un peu comme quand il s'agit de se faire cogner. Appelez-ça du masochisme, ce que vous voulez. Elle sort de l’eau toute dégoulinante, réussissant le paradoxe de ressembler à la fois à une lionne en cage et à un chaton noyé. Comble de la merde, elle n’avait pas rezippé sa poche quand elle avait rangé son paquet et son briquet. Ils ont donc forcément pris l’eau et le destin est bel et bien un connard fini. Ses bottines gorgées d’eau crissent quand elle marche sur la terre ferme.

« Tout ça c’est ta faute ! T’avais qu’à m’laisser me démerder ! » râle t-elle sur le chemin en retirant son blouson par de furieux coups de bras. Daria le jette ensuite sur le siège de la moto qu’il a redressé, se retrouvant avec son chemisier blanc qui la colle comme une foutue deuxième peau poisseuse et qu’elle rajuste en tirant nerveusement les pans. Elle se penche ensuite pour observer son minois dans le rétroviseur. Son mascara a un peu coulé, elle l’essuie du pouce tandis que l’autre l’invite cordialement chez lui. Ha. Ha. Elle connaît cette chanson. Il la prend en pitié parce qu’elle grelote ? Son cul. Elle n’y croit pas une seule seconde.

« Waterproof de mes… Mais tu te fous de ma gueule ma parole ! » Elle se redresse et lève le nez pour le darder d’un œil méprisant, et c’est fou ce talent qu’elle a, de pouvoir regarder les gens, pourtant beaucoup plus grands qu’elle, de haut. « J’commence à te connaître, l’homme des cavernes ! Je vois pas ce que ça changerait pour moi, j’serais toujours mouillée en sortant de chez toi ! Et sans fringues ! » Elle lui arrache le guidon des mains et commence à faire rouler sa moto alors qu’elle a déjà du mal à se rouler elle-même. « C’est tout à ton honneur, mais là tu vois j’préfère mourir par ma propre faute et sans ton aide. Saa-ATCHAAA » éternuement qui fait trembler le sol « -lut ! ». Ok, c’est un au revoir qui n’est pas du tout crédible parce que, techniquement, ils marchent dans le même sens. Elle doit encore se le coltiner jusqu’à ce que leur route se séparent, et le plus tôt sera le mieux.

« J’arrive pas à croire que c’est toi qui tient le ranch », dit-elle alors d’une voix éraillée et de mauvais poil, c’est ce qu’elle a interprété de ses paroles « … au temps pour moi d’ailleurs, les hommes des cavernes ne chevauchent pas. T’es un apache en fait », des mesquineries, des mesquineries à la chaîne pour retarder ce moment inévitable où elle va la fermer et claquer des dents. Tiens c’est ce qui se produit d’ailleurs. « Bordel de cul », siffle t-elle, toute tremblante.

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Re: Butterflies & Hurricanes [Axel] ✻ ( Ven 18 Nov - 11:03 )


 

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« Tout ça c’est ta faute ! T’avais qu’à m’laisser me démerder ! » craches-tu pleine de frustration alors que nous rejoignons la terre ferme et que tu tentes de retirer ton blouson par des gestes aussi vifs que furieux.

- T'as fini de râler deux minutes ? dis-je sans la moindre animosité mais avec une pointe d’agacement dans la voix.

Quand j'y pense, dans ma connerie, j'aurais pu risquer l'hydrocution vu la froideur de l'eau. En même temps, t'as pas vraiment pris de gants toi non plus un instant plus tôt. On a peut-être un tantinet abusé de se jouer de tels tours vu l'état dans lequel on se trouve désormais. Ce n'est déjà pas agréable de se retrouver dans des fringues trempées en plein Été alors en plein automne, je ne te raconte même pas.
Alors que tu te défais de ta veste, je passe mes mains sur mon jean's, m'évertuant à tenter de l'essorer un minimum. J'ai renfilé mes chaussettes et mes boots entre temps. C'est au moins ça de moins gênant à supporter contrairement à toi qui émet un crissement à chaque pas vu la flotte dans tes bottes. La bécane à nouveau sur ses deux roues, tu y déposes ta veste avant de te pencher sur un rétro pour observer la mascara qui a légèrement coulé de tes yeux. Ton chemisier te colle à la peau, quasiment tout en transparence. Mais mon regard ne s'y attarde pas. J'ai un minimum de respect pour toi dirons-nous. Je te propose de nous rendre au ranch ou chez moi pour pouvoir nous sécher et tu te redresses alors d'un coup, le regard méprisant.

« Mais tu te fous de ma gueule ma parole ! »

J'adopte une drôle d'expression sous la surprise de ta réaction. Pourtant je ne m'attendais pas à grand chose d'autre.

« J’commence à te connaître, l’homme des cavernes ! Je vois pas ce que ça changerait pour moi, j’serais toujours mouillée en sortant de chez toi ! Et sans fringues ! »

- Deux minutes papillon, c'est toi qui t'ai fait la malle ce jour-là, lâchais-je en esquissant un geste qui dit laisse tomber.

Je t'aurais laissé rentrer de nouveau après quelques minutes. Tu m'as provoqué, je t'ai montré que rien ne me retenait de mettre à exécution ma parole, mais j'ai plus fait ça par amusement qu'autre chose. Au final, ça ne s’est pas révélé si étonnant de te voir filer à moitié nue.
Tu m'arraches alors le guidon en dégageant mes mains et tu fais alors rouler la moto du mieux que tu peux, bougeant avec difficulté tandis que ceci te demande un effort en plus. Tu reviens toutefois sur mon invitation pour la refuser.

« C’est tout à ton honneur, mais là tu vois j’préfère mourir par ma propre faute et sans ton aide. Saa-ATCHAAA » ... « -lut ! ».

Tu éternues soudain, et comme lorsque le bâillement de quelqu'un fait écho à celui d'un autre, j'éternue presque dans le même temps. Humpf ... nous voilà bien. Je percute toutefois en relevant que ton au revoir est quelque peu obsolète vu que nous empruntons le même chemin et que vu notre allure, on risque de rester un moment à marcher quasi au même niveau.

- Tes attitudes ont ce petit quelque chose de trop prévisible, fis-je la réflexion à voix haute en songeant à tout ça.

Pourtant tu arrives encore à me surprendre comme ça a été le cas quelques minutes en arrière.
Nous poursuivons notre route. Ma veste trempée est un poids sur mes épaules mais a moins me protège-t-elle un minimum du vent.

« J’arrive pas à croire que c’est toi qui tient le ranch. » déclares-tu après un bref instant.

C'est vrai que tu ne sais quasi rien de moi, tout comme moi par ailleurs. On ne s'est même jamais présentés. Amusant. Je suis quasi certain que si je me présentais à toi, tu m'enverrais bouler en trouvant une nouvelle réplique cinglante.

« … au temps pour moi d’ailleurs, les hommes des cavernes ne chevauchent pas. T’es un apache en fait »

- Yep ! dis-je presque fièrement.

D'ailleurs, je me demande pourquoi tu te plais ainsi à me qualifier d'homme des cavernes ? Peut-être parce que la première fois où l'on s'est rencontrés, j'avais cette barbe naissante à cause d'une flemme royale de m'en préoccuper ou de l'entretenir. Le côté mal rasé ça le fait mais là ça commençait vraiment à devenir long. Il s'agissait d'un laisser aller qui n'a pas duré longtemps sous les assauts de ma sœur qui m'a incité à me reprendre un peu. C’est vrai que mon arrivée ici ne s'est pas révélée sous les meilleures hospices au vu de ce qui m'y a mené et de ce qui s'est alors révélé à mes yeux quand je suis allé trouver mon ex. Mais soit, je ne veux plus songer à ça.
Le look bucheron a du jouer aussi dans ta vision des choses. Je devais sans doute avoir l'air d'un de ces types qui vit reclus dans les bois. Ça me fait sourire quand j'y songe. Si tu tombais sur les photos faites pour RavenHeart Magazine il y a quelques temps, tu jurerais que ce n'est pas moi dessus ou alors que tu te demanderais sans doute ce qui est le mieux entre la version homme des bois ou la version tronche de minet rasé de près. D'ailleurs, pour être passé aux locaux du magazine il y a peu et m'être vu proposé un nouveau shooting sur le domaine du ranch puisqu'ils comptaient y faire un reportage photo, je songe qu'il va falloir que je les rappelle pour leur communiquer la date la plus arrangeante pour Charlie qui tient à être là avec Zoé. C’est sympa, ça permettra de faire découvrir les lieux aux gens qui ne connaissent pas et nous attirer sans doute plus de clients, et à moi de trouver un peu de fun dans ce nouvel exercice. La condition ayant été lancée de ma part, qu'on ne me colle pas un style ridicule de cowboy sur le retour en mode plus kitch tu meurs.
Quoi qu'il en soit, je t'indique que je ne suis ni gérant ni propriétaire du ranch mais qu'il appartient à ma cousine, et que je file un coup de main aux écuries durant mon temps libre ou pour divers travaux de rénovation, étant débrouillard et touchant un peu à tout, ajoutant que :

- La baraque où je vis, c’est une ancienne cabane que j’ai rénové et agrandit. Elle se trouvait sur le domaine du ranch et Charlie m'a proposé de m'y installer si je me sentais d'entreprendre les rénovations. J’ai toujours eu envie de vivre à l'écart du monde, ça ne pouvait que me convenir.

Tu te mets à claquer des dents. Je ne songe pas un instant à te laisser rentrer chez toi dans cet état. Il n'y a rien aux alentours si ce n'est les premières habitations à environ un kilomètre dans le quartier de Belle Heaven Street.

- Comment t'es rentré la dernière fois ? me montrais-je soudain curieux en te poussant, calant auparavant mes mains sur le guidon pour te forcer à me laisser poursuivre les efforts à ta place sous prétexte que :

- Allez pousse-toi, tu nous ralentis.

Je ne te laisserais pas rentrer chez toi à pied. J’ai déjà connu ce que c’est que rentrer sous la flotte alors qu'on est par exemple en panne à moto et c’est juste l'enfer. Et là, si certes il n'y a pas de pluie, notre état à tous les deux est bien pire que de subir une quelconque averse. Faire rouler une moto à côté de soi est déjà un exercice éreintant sur ne serait-ce qu'une centaine de mètre alors si on compte plus d'un kilomètre, c’est juste inenvisageable. Ou alors t'as intérêt d'en faire des pauses entre temps parce qu'avec une bécane pareille, je te garantis que tu ne la fais pas rouler comme ça durant perpète. Aussi, tu risques d'arguer que j'éprouve de la pitié et que tu t’en contrefous, ou je ne sais quelle autre connerie mais je ne te laisserais raisonnablement pas prendre plus froid et te casser le cul de la sorte. Quitte à foutre ta bécane dans un coin et t'embarquer comme un sac à patate sur l'épaule.

 
 
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Re: Butterflies & Hurricanes [Axel] ✻ ( Ven 18 Nov - 14:02 )

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« Deux minutes papillon, c'est toi qui t'ai fait la malle ce jour-là ». « Tu m’as mise à la porte », rétorque t-elle en soupirant de lassitude, et c’est étrange, cet espèce de pincement au cœur qu’elle ressent en disant les choses ainsi, des paroles qui font écho à un passé où elle le fut tellement de fois, mise à la porte, qu’elle en est devenue celle qu’elle est aujourd’hui. « Tes attitudes ont ce petit quelque chose de trop prévisible » Il est marrant lui, dis donc. « Ça pourrait presque être crédible » rétorque t-elle en lui jetant un regard en coin, reprenant les mêmes mots que lui plus tôt. Si elle était si prévisible, il ne serait pas en train de claquer des dents avec elle. Il fallait reconnaître que c’était assez cruel de la part de la blondinette. En piquant une tête, il a frôlé l’hypothermie, contrairement à elle qui avait eu le temps de s’adapter un peu avant en pataugeant. Non mais regardez-le, fier comme un dindon d’être traité d’apache. Remarque, elle, elle remercie bien ceux qui la traitent de cinglée.

Daria est bien du genre à vous dire de la fermer au bout de la première phrase qui relate votre vie. L’indifférence et le détachement, ce sont les clés de son bonheur. Or, dès l’instant où l’on commence à connaître une personne, un lien inconscient se crée, plus consistant encore quand c’est celle-ci qui se révèle, et non le hasard qui vous donne des informations sur elle. Le simple fait de connaître le prénom de quelqu’un ouvre une porte sur sa vie. Daria a presque la même logique psychotique que les tueurs à gage, qui donnent des noms de code à leur cible, les déshumanisant le plus possible pour ne pas risquer la moindre compassion au moment de presser la détente. Bien malheureusement, il y a des choses qui forcent son intérêt, notamment le mode de vie que cet homme a choisi. Elle l’écoute donc en silence, presque malgré elle. « La baraque où je vis, c’est une ancienne cabane que j’ai rénové et agrandit. Elle se trouvait sur le domaine du ranch et Charlie m'a proposé de m'y installer si je me sentais d'entreprendre les rénovations. J’ai toujours eu envie de vivre à l'écart du monde, ça ne pouvait que me convenir ».

C’est ainsi que cette fille, qui a pour farouche habitude de vous faire savoir qu’elle s’en tape de votre vie, rétorque presque aussitôt après lui, d’une voix ferme qui tranche avec ses tremblements : « Pourquoi ? ». Et il n’a pas dû le voir venir, ça non plus. Daria tourne la tête vers lui, le regard inquisiteur, presque exigeant. A côté de cette curiosité sincère, cette indiscrétion est presque un piège qu’elle lui tend, car elle le pousse à assumer ses paroles. Si on dit des choses qu’on ne peut pas justifier, pourquoi les dire en premier lieu, plutôt que se taire ? Dans la tête de cette grande gueule qui lance des vacheries spontanées, il y a de sacrés méninges qui tournent. Avant de se détacher des autres, Daria avait vécu dans un besoin d’acceptation qui l’avait rendue malheureuse et dont elle s’est échappée. L’homme est un animal qui socialise, c’est quoi son excuse à lui, d’être également différent de cette définition ? Les questions, c’est du donnant-donnant, parce qu’il finit par lui demander comment elle est rentrée. Daria hausse les épaules : « Je suis plus coriace que tu ne crois ». Ouais, elle avait gambadé presque une heure sous la flotte avant d’être prise en pitié par un gars dans sa caisse qui la croyait tout droit sortie d’un viol, alors que lui non plus, elle lui avait rien demandé. Les mecs, je vous jure ! Il n'empêche que non, ce qu'elle donne, ce n'est pas une vraie réponse à sa question. La teigne est une championne quand il s'agit d'éluder. « Allez pousse-toi, tu nous ralentis », elle se fait jarter sans ménagement, et le fait qu’il ne fasse pas de manière, qu’il se comporte comme un homme des cavernes, c’est probablement ce qu’il y a de plus tolérable chez lui. Cet autre ressemblance qu’ils ont, d’être chiant mais voler au secours d’une personne dans le besoin l’air de rien, est assez troublante, même si… bon, en réalité, il n’est pas si chiant que ça, lui. Il donne le change parce qu’il s’adapte. Si Daria avait été docile, il y avait fort à parier qu’il le serait également. D’ailleurs, elle l’est en ce moment, à marcher à côté de lui en faisant mine de s'intéresser à la route qui s'étend devant eux: « Nous », se contente-t-elle de répéter, comme pour souligner l’absurdité de quelconque partage. Elle laisse presque entendre qu’elle compte se tirer dès que possible et pourtant, à ce fameux moment où leur chemin sont censés se séparer, elle le suit en silence. A dire vrai, si elle n’avait pas autant envie de faire pipi, les choses se seraient déroulées autrement. Ce trajet semble foutrement interminable vu la façon dont ils galèrent.

Arrivés, enfin, devant la fameuse cabane, Daria récupère le blouson du siège et le ramène un bref instant contre sa bouche pour étouffer un éternuement qui ressemble, pour le coup, à un cri de souris. Puis, elle monte les marches devant la baraque en commençant déjà à défaire son chemiser. Armée de sa pudeur légendaire, elle l’a enlevé avant même d’avoir retiré ses pompes, ce qu’elle fait également avant de franchir le seuil de chez lui. Elle se débat pour décoller ses chaussettes de ses pieds mais une fois fait, c’est comme un lâcher de chien : La blondinette court vers la salle de bains, laissant derrière elle un gentil carnage : le chemisier à l’entrée, une chaussette par-ci, le blouson par là, l’autre chaussette là-bas. Dans la salle de bains, elle récupère la plus grosse serviette, s’enferme dans les toilettes pour soulager sa vessie, se lave les mains et ressort une minute plus tard emmitouflée dans la serviette, avec tout le reste de ses fringues sous le bras qu’elle va déposer sur le radiateur. « Ta tante, elle a laissé des affaires ici ? Ou ta sœur, ta cousine, j’sais plus, bref », dit-elle en se redressant. Si, elle le sait. Daria bat ses cheveux humides d'une main. Oh les nœuds, l'angoisse ! Elle se penche pour les rejeter en avant et secouer tout ce bordel en glissant de furieux doigts dedans « Sinon, file-moi un truc à toi, j’m’en fous », dit-elle avec autant d’autorité que d’indifférence. Elle se redresse ensuite en les rejetant en arrière, puis continue de glisser les doigts dedans tout en allant jauger du champ de bataille devant le miroir.

(c) naehra.

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Re: Butterflies & Hurricanes [Axel] ✻ ( Dim 20 Nov - 11:10 )


 

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Je te parle du ranch et de l'endroit où je vis en te glissant que c'est ma cousine qui en est la gérante et propriétaire. Tu relèves mes propos alors que je t'explique que pour moi qui ai toujours eu envie de vivre à l'écart du monde, cette vie au milieu des bois ne pouvait que me convenir. Tu me demandes aussitôt pourquoi, comme si j'avais piqué ta curiosité ou que tu voulais me pousser à aller au fond des choses. Et étrangement, je me plie à l'exercice avec un naturel et une fluidité qui me surprennent là où je n'ai pas spécialement l'habitude de m'étaler d'ordinaire.

- Manque de sociabilité. Et un goût de plus en plus prononcé pour la solitude. J'ai toujours eu du mal à côtoyer les gens sans arriver à saturation au bout d'une journée, voir bien moins que ça. Au bout d'un moment, j'ai fini par avoir de plus en plus de mal à faire des efforts de sociabilité. Enfin ça a toujours été mais bizarrement, j'arrivais quand même à me plier à l'exercice avec un naturel déconcertant. Sauf qu'avec le temps, c'est devenu de plus en plus indigeste. C'est sans doute ce qui m'a amené à me montrer exclusif avec mon ex. Nous avions notre petit monde à nous. Les autres n'en faisaient pas partis à part à nos débuts où l'on côtoyait encore quelques personnes de notre entourage. Tout môme j'étais déjà un peu comme ça si ce n'est la complicité que je partageais avec mon père. J'avais tendance toutefois à mettre le reste de ma famille à l'écart. Ce n'est que lorsque l'une de mes sœurs a quitté Vancouver que j'ai réalisé le manque lié à son absence. Et aujourd'hui, c'est la seule personne avec ma cousine de qui je peux me définir comme vraiment proche. Encore que j'entretiens ce besoin de solitude en m'évadant un maximum aux alentours ou chez moi. Les bois sont en quelque sorte mon domaine, j'aime y flâner la majeur partie de mon temps.

Tout ceci est une question d'adaptation au final. Et même si je sais encore m'y prêter sans que personne ne remarque l'effort que ça me demande, disons que je ne m'y plie que face aux personnes qui relèvent un attachement ou un intérêt pour moi. Je repense d'ailleurs un instant à notre première rencontre. Puis je tique soudain en me demandant comment tu es rentrée ce jour-là. Question que je formule alors, plein de curiosité.

- Comment t'es rentré la dernière fois ?

Tu te contentes juste de dire que tu es plus coriace que ce que je peux penser. Je croyais l'avoir remarqué en effet. Je te pique la place en prenant le relais pour pousser la moto, prétextant que tu nous ralentis. Tu percutes sur ce "nous", en le relevant d'une manière absurde comme pour me dire qu'il n'y en a pas et qu'il ne faut pas compter sur la possibilité que tu me suives jusqu'à chez moi. Pourtant, lorsque nos chemins sont enfin susceptibles de se séparer, tu me suis en silence. Un silence que je ne trouve nul lieu de souligner, galérant à remonter la légère côte qui mène vers la maison. J'ai l'impression que mon jean's se resserre autour de mes jambes comme pour les comprimer, un peu plus à chaque pas. La sensation est plus que désagréable. Il va être temps qu'on arrive.
Une fois sur les lieux, je cale ta bécane à l’abri sous la cabane. Tu éternues de façon trop chou, ce qui me tire un petit sourire.

- Craquant, soulignais-je, amusé.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Nous grimpons à l'étage, tous deux semblant aussi pressés l'un que l'autre de pouvoir enfin retirer l'étau que confère nos fringues. Tu te délestes quasiment de tes fringues à peine entrée. Bon il est clair que tu n'es pas pudique. Mon regard s'oriente à quelques reprises sur toi. Tu sèmes des fringues au large alors que je me défais tout juste de ma veste. Puis je te vois courir vers la salle de bains, laissant derrière toi un joyeux bordel. Je préfère ça à une gonzesse maniaque, et puis je ne suis pas forcément mieux dans mon genre. Tu réapparais une minute plus tard, entourée d'une serviette de bain. J'ai eu le temps de quitter mon haut, mes chaussures et mes chaussettes, et je suis désormais torse nu, simplement vêtu de mon jean's dont je compte me débarrasser une fois repris un nouveau dans la chambre.
Pendant que tu déposes tes fringues à sécher sur le radiateur, je vais chopper une serviette dans la salle de bain pour me frictionner les cheveux et le haut du corps.

« Ta tante, elle a laissé des affaires ici ? Ou ta sœur, ta cousine, j’sais plus, bref »

C'est ce que je comptais aller chercher dans ma piaule, je devrais bien trouver un ou deux trucs qui te conviennent. En repassant dans le couloir non loin de toi, faisant le trajet entre la salle de bain et la chambre, je te vois en train de tenter de te dépêtrer avec tes cheveux.

« Sinon, file-moi un truc à toi, j’m’en fous »

Je ne réponds pas et me mets en quête d'affaires pour toi comme pour moi. Je me débarrasse enfin de mon futal, le balançant dans un coin de la pièce tandis que je me rend à l'évidence que le caleçon lui aussi un peu humide, est à changer. Je me sèche rapidement avec la serviette et me rhabille puis cherche des fringues pour toi. Je met la main sur un sweat à capuche à l'effigie d'un groupe de rock et un pantalon de jogging gris clair en tissu doux et épais. Ça devrait te réchauffer un minimum et tu devrais être un peu plus à l'aise dedans que dans un jean's à moi qui risque d'être trop grand niveau ceinture. Je reviens vers toi en mode torse nu, te filant les fringues avant d'enfiler un t-shirt et un sweat à mon tour. Je repense à mes fringues étalées un peu partout moi aussi et je vais les récupérer par-ci par là pour les mettre directement dans la machine.

- Je compte laver ça direct, tu veux mettre des fringues à toi pendant qu'on y est ?

Vu l'état boueux de tes fringues par endroits, ça ne serait pas une si mauvaise idée. Et puis elles sécheront mieux après coup avec l'essorage. Après un instant, je file dans la cuisine pour me chercher une bière. Je t'en passe une que je te file directement dans la main en revenant avant d’aller m'installer près de la cheminée pour allumer un bon feu. Nos aventures m'ont frigorifié et il a beau faire plutôt bon à l’intérieur, j'ai besoin de plus de chaleur. Je récupère entre temps la télécommande de la chaine hifi pour mettre un peu de musique. Je te vois déjà venir avec tes gros sabots en critiquant mon choix. Je suis même prêt à parier que si tu avais les mêmes goûts en matière de musique, tu serais tout de même capable de critiquer juste pour la forme.
Récupérant des bûches et démarrant peu après le feu, je reste un instant accroupi devant, paumes en avant pour mieux ressentir la chaleur.
La danse des flammes m'hypnotise un instant sans que je ne tienne plus compte de ta présence. Puis mon estomac se rappelle à moi. Tout ces efforts m'ont donné faim.

- Tu veux bouffer un truc ?

Je frotte mes mains sur mon fute et me redresse enfin. Côté biscuits et cochonneries, j’ai toujours de quoi faire dans les placards. Je dois même avoir un restant de gâteau fait par ma sœur, la veille. Je me demande quelle heure il peut bien être au juste. J'ai carrément envie de bouffer un truc un brin plus consistant. Il n’est pas rare que je sois capable de me préparer un plat de spaghettis en plein après-midi. Mon ex, crisait littéralement quand elle voyait ce que j'étais foutu de bouffer à n'importe quelle heure de la journée, et ce sans prendre de poids.
 
 
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Dernière édition par Axel Barton le Jeu 24 Nov - 9:04, édité 1 fois
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Re: Butterflies & Hurricanes [Axel] ✻ ( Mar 22 Nov - 0:07 )

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Elle n’aurait jamais dû lui poser cette question, ce pourquoi. Au fil de ses mots, elle réalise que le piège se retourne contre elle car il en dit trop, trop pour elle. N'a t-il donc aucune pudeur ? Daria a bien envie de le freiner, parce que si ce mec peut assumer ses paroles, elle, elle assume beaucoup moins de les entendre… ! Horrifiée, c'est comme si elle était hors de son propre corps et s'observait être à l’écoute, impuissante, silencieuse et curieuse, mais avec un cruel besoin paradoxal de lui dire de la fermer, parce qu’elle a l’impression de trop en apprendre, ou pire, de le comprendre et de deviner ce qu’il ne dit pas. Sans le savoir, il donne raison à Daria, quand il mentionne son ex, la seule personne dont il tolérait la présence constante. Il lui apporte une énième preuve que, peu importe les liens, peu importe la proximité, l’attachement soi-disant, l’amour soi-disant, au final, on se retrouve tous soit comme elle, soit comme lui, soit comme ces autres qui font semblant. Seul. « Les trois premiers mots suffisaient », rétorque t-elle, comme un reproche, trahissant malgré elle une bonne mémoire qu’elle peut maudire dans ces moments, notamment due à une attention bien plus aigue qu’elle ne saurait le reconnaître. Beaucoup n’auraient même pas été foutus de se rappeler comment il avait commencé son récit, elle, si. C’est le genre de détail que son acrimonie parvient à effacer, cela dit. Parce qu’au final, ce qu’on retiendra toujours d’elle, c’est seulement qu’on n’a pas envie de la fréquenter. Y a que Sloan, ou ce mec, ce brave et bon con, pour l’amener chez lui. Et pour lâcher un « Craquant », quand elle éternue, qui la rebute. Daria ne veut pas être craquante, elle ne se paye pas une gueule revêche à longueur de journée pour qu’on lui grapille des compliments !

Raie à droite ? Raie au milieu ? C’est la grande question du moment tandis qu’elle se démêle les cheveux devant la glace, portant une serviette comme seul accoutrement. Raie de rien à foutre, elle ratisse tout en arrière de ses doigts. Viendra ce que voudra. « Je compte laver ça direct, tu veux mettre des fringues à toi pendant qu'on y est ? » Daria tourne la tête vers lui. Bah tiens, il lui propose le service laverie ! Bien. Daria ramasse tout son fatras, l’échangeant contre les fringues propres qu’il lui tend. Sitôt qu’il lui a tourné le dos, elle s’est déjà débarrassée de sa serviette pour enfiler le haut, à l’effigie d’un groupe qu’elle apprécie, suivi du pantalon gris. Comme elle se les gèle encore un peu, elle se relève sur la pointe des pieds, puis se rabaisse sur les talons à plusieurs reprises en se promenant dans le séjour, les mains flanquées dans les poches du sweat. Un petit exercice voulant réchauffer ses petons, sachant que ce qui lui faudrait, là, ce sont de bonnes grosses chaussettes de grand-mère bien moches. Ou juste des chaussettes. Daria est trop fière pour demander quoi que ce soit. Quand l’inconnu revient, il lui tend quelque chose qui n’est pas plus mal, une bière, qu’elle accepte avec un air sceptique. Pourquoi il est chaleureux comme ça ? Oui, il lui décroche à peine quelques mots, et pourtant elle le considère chaleureux, c’est bien Daria ça. Elle non plus, elle n’est pas bavarde de toute façon. Il a mis du poison dedans, ou bien ? Il se dirige vers la cheminée et, pour sa part, cette sans-gêne va plutôt du côté cuisine.

C’est une musique qui la fait revenir rapidement sur ses pas avec une boite de chips sous le bras. Forcément, comme elle aime tous les styles, du moment qu’il y a matière, elle apprécie ce qu’elle entend. Mais ce qui la préoccupe, ce sont surtout les enceintes, que Daria mire avec attention. Elles lâchent un son fichtrement chouette malgré la résonnance merdique de la pièce à cause du bois. Si un jour elle dévalise cet endroit, elle saura par où commencer. L’ayant déjà sifflé de moitié, Daria dépose sa bière sur la table basse et s’installe sur le fauteuil en repliant les jambes contre elle. L’homme a une solution plus radicale pour se réchauffer, lui, il reste tranquillement près du feu qu’il a allumé. La blonde retire la capsule des Pringles et porte une chips à ses lèvres.  « Tu veux bouffer un truc ? ». Surprise, elle se fige un bref instant, la bouche ouverte, puis croque sa chips avec un Crounch! excessivement bruyant pour faire comprendre que, non, elle n’a attendu aucun feu vert. Elle laisse fondre le met salé contre son palais, qu’elle écrase un peu de sa langue pour accélérer le processus, et lui adresse un petit sourire en coin mutin : « … Tu devrais savoir que je ne compte pas m’attarder ici », dit-elle enfin en haussant un sourcil moqueur. Elle se relève alors, pour illustrer ses paroles, mangeant deux autres chips au passage : « Tu es là demain ? Je viendrai récupérer mes affaires ». Elle lève le menton, affichant son minois mi-inquisiteur mi-suffisant assez horripilant. Sauf que, non, Daria ne peut pas se tenir à son plan, il n’est pas là demain, ni après-demain. Pour un peu, elle croirait qu’il le fait exprès. La blonde en perd ses grands airs. Elle se laisse à nouveau tomber dans le fauteuil, s'y affalant complètement, et refait crisper des chips dans sa bouche, pour la peine. « Bah ouais, j’ai faim », dit-elle alors, sans politesse aucune, ressemblant de près à une gosse boudeuse et affamée de 5 ans, pour le coup. Et après elle s'étonne qu'on la traite de "craquante". Même si elle finissait son paquet, qui ne nourrit pas du tout, elle aurait encore les crocs. Daria n’est pas une grande dalleuse, mais comme elle ne s’est quasiment pas nourrie de la journée et qu’elle s’est beaucoup trop dépensée, là, elle pourrait bouffer toute la baraque. Ainsi, la teigne le laisse aller aux fourneaux, parce que lui, contrairement à elle, il sait cuisiner, et elle ne l'accompagne même pas, non. Princesse MacLewis attend dans le salon. Une chance pour elle qu'il a faim aussi, elle aurait pu courir pour avoir à manger, avec son comportement merdique... Daria ne surestime pas la bonté hypocrite de cet homme. Il ne va pas lui demander de contre-partie, cependant, il va lui faire une bonne crasse tôt ou tard, histoire de rentabiliser. « Des spaghetti, et c’est moi qui est prévisible ? », demande t-elle une fois attablée en guise de merci. « Qui sont très moyennes, soit dit en passant », précise t-elle après avoir avalée sa première bouchée.

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Re: Butterflies & Hurricanes [Axel] ✻ ( Jeu 24 Nov - 10:09 )




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Alors que je me retourne pour te demander si tu veux un truc à bouffer, je te surprends déjà avec des chips. Tu te figes sur l'instant puis croque l'une d'elle comme pour souligner que tu ne m'as pas attendu. Ça ne devrait même plus m'étonner avec toi. Je m'attarde un bref instant sur le sourire plein de malice que tu m'adresses.

« … Tu devrais savoir que je ne compte pas m’attarder ici »

- Parce que j'en ai émis le souhait ?! relevais-je l'air sceptique.

Tu te redresses en continuant de grignoter, je tape d'ailleurs dans le paquet de chips que tu tiens, au passage.

« Tu es là demain ? Je viendrai récupérer mes affaires »

- Nope. Ni demain, ni après-demain, t'informais-je.

Il te faudra patienter un peu après mon retour pour le coup mais j'imagine que tu ne manqueras pas de fringues jusque là. Tu te laisses alors retomber sur le fauteuil tandis que je me penche légèrement par-dessus ton épaule pour chopper de nouveau deux ou trois chips.

« Bah ouais, j’ai faim » lâches-tu d'un ton boudeur alors que je prends déjà la direction de la cuisine.

Laissant bouillir une casserole d'eau sur le feu, je viens à quelques reprises piquer des chips. Je n'en raffole pas spécialement en général mais j'ai tout de même toujours au moins un paquet dans mes placards en cas de petite faim. Ces saloperies ont l'art de vous faire céder dès la première bouchée. La musique n'a pas l'air de te déplaire, je suis étonné que tu n'aies pas fais de réflexion à ce sujet quand j'ai poussé un peu le son, toi qui balance des piques aussi vite qu'une mitraillette. Le CD qui passe, c'est un album intitulé Diesel and Dust, du groupe Midnight Oil. J'adore leur musique depuis tout môme. Lorsque l'on partait en virée pour le week-end avec mon père, rien que tous les deux, on écoutait ce groupe. C'est lui qui me les a fait découvrir pour le coup. Il a toujours été très rock.
Plongeant les pâtes dans l'eau frémissante, je garde un œil attentif sur leur cuisson pour qu'elles soient fondantes sans être collantes. Le juste milieu. Nous nous retrouvons bientôt à table alors que j'embarque deux assiettes bien remplies avec moi. A peine installé, j’enfourne déjà une grosse quantité comme un morfale.

« Des spaghetti, et c’est moi qui est prévisible ? »

Je te regarde en mâchant la bouche pleine, un sourcil arqué l'air de demander si c'est censé me vexer.

« Qui sont très moyennes, soit dit en passant » lâches-tu après une première bouchée.

- Tu rigoles, elles sont succulentes ! m'amusais-je de ta pique avant de finalement te plaquer une main sur la tête et t'enfoncer le visage dans l'assiette. Allez bouffe mon cochon au lieu de balancer des piques à n'importe quel prétexte !


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Re: Butterflies & Hurricanes [Axel] ✻ ( Ven 25 Nov - 16:26 )

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« … Tu devrais savoir que je ne compte pas m’attarder ici.
— Parce que j'en ai émis le souhait ?!
— Non, mais parce que ‘’Mes attitudes ont ce petit quelque chose de trop prévisible’’ », rétorque t-elle en reprenant ses mots exacts, avec un petit haussement de sourcils malins.

Oh, elle ne fait pas la maligne longtemps bien sûr. Daria va devoir attendre ses fringues avant de pouvoir repartir de l’endroit. Autrement dit, une sacrée plombe. La teigne a pour coutume de ne jamais rester trop longtemps en la compagnie de quelqu’un, mais là, elle n’a pas vraiment le choix. N’empêche, s’il n’est pas là ni demain, ni après-demain… ce serait peut-être l’occasion de lui piquer sa chaine hifi et ses baffles ? Rien de plus simple, Daria a déjà pris note d’une fenêtre, dans cette baraque, qui peut s’ouvrir de l’extérieur, et qui coulisse vers le haut. C’est là que reposerait toute l’opération cambriolage. L’homme se met donc aux fourneaux (façon de parler, il fait juste cuir des foutues pâtes quoi), et chaque fois qu’il revient vers elle, la blonde lève machinalement le paquet de chips pour lui faciliter l’accès. Elle, en attendant, elle profite de la musique, affalée sur le canapé comme un patachon, et réchauffée par le feu qu’il a allumé. Elle se demande si elle ne devrait pas faire d’autres petites choses que lui piquer sa chaîne. A t-il d’autres artefacts de valeur ? Ou alors… elle pourrait squatter la cabane. Vraiment, elle aime cet endroit bien plus qu’elle ne le voudrait. C’est beau, c’est grand, c’est paumé au milieu des bois, c’est un rêve qui n’ose pas se rêver. Quand l’homme revient à nouveau lui piquer des chips, cette fois, elle recule le paquet pour l’obliger à s’intéresser à elle plutôt qu’à la bouffe. « Tu reviens quand, dis ? Il faut que je m’entraîne à conduire une bécane moi », prétexte t-elle avec exigence, comme si elle considérait l’aide de l’homme comme un acquis.

Une fois à table, par contre, la critique qu’elle lâche lui est fatale. Franchement, elle était sympa pourtant, elle aurait pu reprocher sa façon de bouffer, qu’il emprunte encore aux hommes des cavernes. Comme quoi, ça ne sert à rien d’être ‘sympa’. Daria sent une main ferme se coller à l’arrière de sa tête, et là, elle a juste le temps de deviner ce qui va lui arriver, mais pas de réagir. Ainsi se retrouve t-elle la face bien aplatie contre le plat. Heureusement, d’ailleurs, qu’il lui a refilé une quantité généreuse, elle se serait pétée son petit nez contre l’assiette. Quand elle re-émerge, elle reste un peu surprise de ce qui vient de lui arriver, et aspire machinalement une pâte qui pendouille à ses lèvres. Soudain prise d’une sacrée envie de rire, elle se retient vaillamment et regrette sincèrement qu’il n’y ait pas eu de sauce bolonaise, qui lui aurait été tartiné sur la face et aurait dissimulé la crispation amusée de ses lèvres. « Que dalle, j’bouffe pas ta merde ! » braille t-elle en donnant un petit coup sur l’assiette pour la repousser, feignant la colère afin de détourner l’attention, alors qu’on entend bien, que sa voix un peu trop gutturale ravale des envies de s’esclaffer. C’est qu’elle s’est visualisée, la tronche contre le plat, à battre des bras, et c’est absolument hilarant, peut-être plus encore que si elle avait vu quelqu’un d’autre à qui cela était arrivé. Daria se lève, s’apprête à s’en aller, et change d’avis en attrapant son assiette pour vider les spaghetti sur la tête du type, prenant soin de ne pas l’assommer trop fort avec le plat. « Tiens, connard ! », rugit t-elle avant de renvoyer l’assiette vide sur la table et s’échapper de là, direction la salle de bain, puisqu’elle a la face qui colle, désormais. Elle le fuit non pas par crainte de représailles (qui se vengerait d’une vengeance, en dehors d’elle ?), mais parce qu’elle sent l’hilarité poindre et, à force de s’être retenue avec trop de rigidité, un grand rire incontrôlé s’échappe de ses lèvres dans sa course, un éclat de sons joyeux, éraillés qui vrillent parfois dans des aigus hilarants. On ne l’en aurait même pas cru capable : avec la mine renfrognée qu’elle tire habituellement, on lui aurait plutôt imaginé un rire qui grince comme une vieille porte.

Une tornade de cheveux blonds rentre dans la salle de bains. Daria se poste devant le lavabo, s’asperge le visage d’eau, et passes ses doigts mouillés dans ses mèches de devant, qui ont aussi bouffé des spaghettis pour leur part. Quand elle relève la tête vers le miroir, elle tombe sur le fin sourire amusé qui flotte sur ses lèvres. Arrête de sourire comme une idiote, on dirait lui, se fustige t-elle mentalement.

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Re: Butterflies & Hurricanes [Axel] ✻ ( Lun 28 Nov - 14:29 )




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L'eau commence tout juste à frémir lorsque je reviens vers toi pour taper à nouveau dans les chips. Un coup tu veux, un coup tu veux pas ? Cette réflexion m'amuse. C’est ta façon à toi d'attirer mon intérêt sur toi alors que tu me demandes bientôt :

« Tu reviens quand, dis ? Il faut que je m’entraîne à conduire une bécane moi. »

Je te donne une tape sur la tête et pique une chips avant de repartir, sans te fournir ta précieuse réponse. J'aime bien te faire enrager. Mais ce n'est rien en comparaison d'un moment plus tard alors que je te colle carrément le nez dans le plat de spaghettis pour te faire ravaler tes paroles. Un geste qui dénote plus de la taquinerie que d'un quelconque autre sentiment. Ce n'est pas ça qui risquait de me vexer. Je pouffe de rire alors que tu redresses bientôt la tête avec une tronche juste terrible.
Ta petite bouille reflète un sentiment de surprise l'espace d'un instant avant de refaire aussitôt place à ton dédain habituel tandis que tu te joues de moi en aspirant une pâte qui pendouille encore à tes lèvres. Mais derrière ton air à demi crispé, j'ai le sentiment que tu te retiens de rire, ça se voit à ce léger rictus qui a tendance à vouloir s'installer au coin de tes lèvres tandis que mon regard demeure rivé dessus. Tu t'offusques en rejetant l'assiette, arguant que tu ne boufferas pas cette merde alors que j'en ai pour ma part, de pleines bajoues et que j'arbore un air très fier de moi. Je sais pertinemment qu'il s'agit encore d'un de tes élans de rébellion à la con. Je ne m'inquiète pas. Puis même si tu trouvais ça vraiment dégueulasse, je n’en aurais pour ainsi dire rien à carrer.

Tu te redresses alors, l'air de vouloir te casser d'ici mais finalement, tu choppes ton assiette. Je me fais la réflexion que finalement tu vas piquer dedans, prouvant ainsi que ce n'est pas aussi dégueulasse que tu sembles vouloir l'arguer, mais au lieu de ça, je me la ramasse sur la tronche à ma plus grande surprise. C'est drôle, je m'attendais à ce que tu m'envoies le contenu de ton verre à la gueule mais pas à ça.

« Tiens, connard ! »

Je reste un instant bouche bée, avec cette parade capillaire sur le sommet de la tête qui a tendance à se faire la malle pour le peu que je bouge la tête, alors que tu prends la direction de la salle de bain. Bon sang ... . J'aurais préféré le verre d'eau à la gueule. Forcé d'interrompre mon repas, mon attention est très vite attirée par ton rire.

- JE LE SAVAIS !

J'avais remarqué plus tôt cette expression qui tendait à vouloir étirer tes lèvres en un sourire qui en disait long. Finalement je me lève après m'être débarrassé du surplus au-dessus de l'évier dans la cuisine, merci les cheveux courts mais paye tes tifs toutes grasses désormais ! Je rejoins finalement la salle de bain et entrouvre discrètement la porte pour remarquer ce sourire sur tes lèvres alors que tu t'observes dans le miroir d'un air amusé.

- Ça aussi ... soulignais-je pour dire que j'en étais doublement sûr.

Je pourrais te faire dégager de la pièce mais je ne ferais que perdre du temps en querelles, aussi, je m'empare du jet de la douche pour me rincer les cheveux et les shampouiner rapidement. Toi et moi, nous sommes décidément doués pour nous bouffer la tronche et je tiens enfin la preuve formelle que ça t'amuses autant que moi. Et ça fait du bien de se comporter comme de tels mômes. Il n'y en a pas un pour rattraper l'autre, quoi que ... ? Tu détiens la palme dans ton genre, je pense. Pour le peu que j'en ai vu jusqu'à présent, ça représente déjà énormément et ça en dit long sur toi. Je me demande quel sera ton prochain tour. Je me demande même si je ne les rechercherais pas un peu. Comme un besoin de m'évader très loin de mon quotidien par le biais de tes provocations.

Il y a des gens comme ça qui comptent parmi ceux avec qui on s’entend le moins et qui vous sont étrangement bénéfiques. Moi qui ne cours pas après le monde, ta présence à toi a ce petit soupçon d'originalité qui tend à me faire croire que c'est une chieuse comme toi que je pourrais sans doute supporter le plus aisément. Sur la durée parlant. Comme je te l'ai avoué plus tôt, il y a ceux dont je m'efforce de tolérer la compagnie et ceux avec qui ça passe mieux, mais il y a toujours un moment précis où j'en ai juste ma dose et où je frôle l'indigestion. Le truc depuis que je te connais, c'est que toi tu bouffes mon espace sans vraiment le bouffer au final. Étrange mais pas si illogique. Comme si en somme, tu savais rendre ta présence aussi subtilement désagréable qu'agréable. Je cherche encore le côté agréable, soit dit en passant. Non, cette réflexion n'est qu'une boutade puisque je sais où j'y trouve en quelque sorte mon compte, pas vrai miss teigne ?



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Re: Butterflies & Hurricanes [Axel] ✻ ( Dim 4 Déc - 13:17 )

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Qu’est-ce qu’il savait ? Que son crâne allait bouffer des pâtes aussi ? Venant de MacChieuse, certes, un tel geste était prévisible, mais le fait qu’elle ne l’eut pas du tout prémédité elle-même avait réussi à apporter un effet de surprise. « Ça aussi, je le savais ». Elle croise le regard de l'homme dans le miroir et se renfrogne aussi sec. « Tu ne sais rien du tout », rétorque t-elle sèchement. C’est elle qui sait ! Beaucoup trop de choses, sauf son prénom. Après une toilette à l’arrache, Daria quitte la salle de bains et, puisqu’elle crève de faim et a bien précisé qu’elle ne boufferait pas sa ‘merde’, elle s’attaque aux placards et dévalise les paquets de gâteaux et de bonbons sur son passage. Elle en éventre plusieurs pour taper dans chaque, les laissant trainer sur le plan de travail de la cuisine où elle est accoudée. Elle mange debout, soit n’importe comment. « En fait ! » braille t-elle, et elle se rend compte que ça servait à rien parce qu’il n’est pas si loin que ça, mais tant pis, elle s’en contrebalance et baisse d’un ton : « Je vais rentrer quand même. J’crois pas que les nanas de ta vie auront besoin de ces haillons trop prochainement. Tu comptes me dire la date de ton retour où j’repasse te les déposer ici dans un mois ? ». Ses affaires à elle, la teigne s’en contrefiche un peu, alors elle peut les y laisser tout ce temps. Grâce au feu qu’il a allumé, Daria s’est bien réchauffée, elle a suffisamment squatté, et surtout, elle a suffisamment fait profiter cet inconnu de sa présence. Les bottes qu’elle renfile pour partir sont encore humides, chose qu’elle fait semblant de ne pas remarquer tant que l’autre est dans les parages. « Allez ciao ! ». Elle déguerpit ensuite avec sa moto… ce n’est qu’un au revoir bien sûr, surtout en ce qui concerne la jolie cabane, qu’elle compte retrouver le lendemain en l’absence de l’homme des cavernes. Plus le temps passe, plus elle trouve que cela va constituer la meilleure connerie de sa vie.  L’Into the Wild Way of Life, elle va enfin pleinement y goûter.

Le lendemain, dès qu’elle se lève dans son appart’, Daria imagine les actions du rustre en même temps que les siennes. Là il prend son café en regardant les cartoons… non il doit pas regarder les cartoons le matin, lui. Il ne sait pas ce qu’il rate, Tex Avery, c’est trop drôle... Maintenant, il prend sa douche... Là, il doit préparer quelques affaires, mettons qu’il prend son temps parce que c’est un flemmard. Quand Daria sort de chez elle, elle se dit : Là ! Là il doit être parti. Et la teigne est déjà dans la peau de son personnage. Jeans, bottes cavalières, chemise à carreaux de cow-boy, gros blouson de cuir marron, soit pas du tout la panoplie de la motarde, ce qui va rendre l’escapade dangereuse, mais on s’en fout, n’est-ce pas ? Il lui manque le chapeau. Elle aurait bien aimé en avoir un comme les Texans qui ont des ranchs. Daria est une femme de lettres, d’imagination, et qui n’a pas peur du ridicule, bien sûr qu’elle pourrait se balader avec un chapeau et une étoile de shérif. Elle conduit sa moto raisonnablement et sans trop d’anicroche, bien qu’une fois à destination, elle se casse la gueule à l’arrêt, emportée par le poids du véhicule. Il va falloir qu’elle se muscle… Se relevant difficilement, le genou à moitié démoli, elle redresse son étalon et le laisse calé proche des escaliers, qu’elle gravit quatre à quatre. Bref coup d’œil à toutes les fenêtres de la terrasse qu’elle croise pour vérifier qu’il n’y a personne, vérification de la porte d’entrée, qui est bien verrouillée, tout est bon. Direction le point faible de la cabane : fallait la repérer, quand même, cette petite fenêtre, quand tu vois toutes les autres hyper grandes qui lui font de l’ombre. La manœuvre est un peu dangereuse car on n’y accède pas parfaitement de la terrasse, qui ne contourne pas entièrement la maison. Daria est obligée de hisser son derrière sur la rambarde, les jambes pendouillant dans le vide, afin de mieux y accéder.

Elle  glisse les doigts sous la fenêtre, ses ongles raclant horriblement le bois lui arrachent une grimace douloureuse. Puis, elle relève sèchement les bras. Le carreau se bloque à mi-chemin et elle redonne un coup vers le haut, du poing, pour le relever complètement, ce qui manque de la faire tomber vers l'avant dans le vide (mais ce n'est qu'un détail). Après avoir balancé son sac en bandoulière à l'intérieur, arrive le moment drôle où elle s’accroupit sur la rambarde, en se tenant à l’ouverture, et se hisse sur les coudes par l’embrasure un peu étroite, gigote pour avancer, et tombe dans la pièce, ses mains atterrissant les premières au sol lui évite au moins de se briser bêtement la nuque. Elle se relève ensuite et rajuste ses vêtements avec un petit sourire mutin et victorieux. La voilà arrivée à son nouveau chez elle temporaire, qu’elle a de bien joli. Daria a une impression bizarre en parcourant le lieu, jamais son esprit n’oserait en formuler la pensée de façon claire, mais cette impression qu’elle a, c’est que l’endroit est vide quand l’autre rustre n’est pas là. Sans gêne, la blonde fait les poches des vestes de l’homme, chipant des clopes (qu’il lui doit), ses briquets, jetant quelques coups d’œil aux papiers qu’il n’a pas emportés, notamment son permis moto. Axel Barton. Elle détourne le regard sur le côté tandis qu’elle place mentalement le prénom sur son visage. Une pièce manquante, et pas la moindre, c’est officiel désormais, elle en sait bien trop sur lui. La tête levée vers le haut plafond du séjour, Daria effectue un tour sur elle-même, un peu dubitative de ce qu’elle est en train de faire ici. Certes, elle est libre comme l’air, mais de là à squatter chez une personne absente, sa palette colorée de bêtises vient de s’élargir. Bon. C’est parti alors ? La blonde ne perd pas de temps, direction la chaine hifi où elle branche son tout nouveau smartphone pour lancer un rock entrainant dont le rythme évoque liberté, émancipation et folie… mais pas les paroles. Daria les entame à tue-tête après avoir bondi à pieds joints sur le canapé, où elle se déhanche en sautillant n'importe comment :  « Oooh oh-hooo, I got a love that keeps me waiting ! Oooh Oh-hooo, I got a love that keeps me waiting ! I’m a lonely boy… I’m a lonely boy ! »

Le soir-même, il suffirait d’ouvrir la porte d’entrée et mettre un pied dans la baraque pour savoir qu’une nana l’a envahie, en témoigne cette légère odeur se confondant entre le jasmin et le Nina Ricci embaumant l’endroit. Daria n’est pas si désordonnée que cela, toutefois, disons qu’elle est vivable. La vaisselle s’empile à quelques moments, certes, mais finit toujours par avoir raison de la teigne. Bref, on ne pourrait pas vraiment se plaindre d'elle. Ce dont on pourrait se plaindre, cela dit, c’est de l’absence d’un cheval au ranch le lendemain matin, car Daria a eu la curiosité mal placée de s’approcher des bêtes durant la nuit. Sauf qu’elle n’était pas éleveuse, bon sang ! Elle a ouvert la barrière dans l’espoir que les chevaux dorment (difficile de bien les distinguer de nuit !), ce qui lui aurait permis de les voir de près, vu que quand ils sont réveillés, ils sont un peu intimidants... Intimidants oui, car Daria a peut-être plus de considération pour les animaux que les humains, mais passons. Quand l’animal s’est échappé, heureux de se dégourdir les sabots (il était le seul salopiot à ne pas dormir), Daria n’a pas osé aller le récupérer. Elle lui a rendu service, de toute façon… non ? Il avait vraiment l’air de vouloir se bouger un peu. Et puis, le truc avec les animaux "domestiqués", c’est qu’ils ne peuvent pas s’émanciper aussi facilement de leur maison, malgré leurs envies de liberté (cette caractéristique ne te rappelle pas quelqu'un, teigneuse de blondinette ?). Pour sûr, celui-là trainerait dans les parages et serait retrouvé. Du moins… il fallait l’espérer. En tout cas, Daria ne s’est pas laissée démonter par ce malheureux événement. Elle dort sur ses deux oreilles cette même nuit, puis va s’entrainer à faire de la moto le lendemain, elle apprend à monter aux arbres (encouragée par son visionnage récent du dernier Tarzan), mais je vous rassure, elle est nulle à ça. Au soir, elle fait encore péter le son de la chaine hifi et saccage d’autres paquets de gâteaux. Daria en profite à fond parce que ce soir est le dernier ici. D’après ses calculs, Axel est censé rentré l’après-demain, ce qui signifie qu’elle devra avoir mis les voiles le jour d'avant, après avoir effacé les preuves de son passage. Ce petit séjour lui a fait réaliser que la vie seule, complètement seule, c’est bien, mais pour des vacances. Elle ne saurait se terrer éternellement dans la solitude, même si ça fait mal de l'admettre. C’est sur cette pensée qu’elle s’endort paisiblement dans le lit d’Axel, avec un de ses t-shirt en prime (elle avait ramené des rechanges, mais pas de pyjama), cette sans-gêne de la vie. Elle ignore que le bougre va la surprendre au matin, malgré les précautions de la blonde.

Il va être ra-vi.

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Re: Butterflies & Hurricanes [Axel] ✻ ( Dim 11 Déc - 12:16 )


 

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]En partant, tu as laissé ta combi de cuir blanc posée dans un coin. Avec ce type de matière, d'autant plus le cuir clair, il faut apporter un soin tout particulier et éviter à tout prix le lavage en machine même à cycle doux. Ça se nettoie avec du lait d'entretien spécial ou équivalent comme le lait pour bébé ou lait démaquillant qui fonctionne très bien. Et s'il y a des tâches, c’est savon de Marseille à la glycérine oblige. Mais rien de trop décapant, sans quoi d'autant plus dans cette teinte, le cuir n'y survivra pas. Je te l'ai d'ailleurs indiqué plus tôt avant ton départ, te montrant d'ailleurs ce que j'utilise moi-même pour l'une de mes vestes en cuir, mais il semble que tu ai laissé ta combi sans doute comme une façon de me laisser m'en occuper puisque j'avais le produit adéquat. Je ne suis pas une fée du logis chérie, pourtant, alors que je m'installe devant un film après ton départ, lequel se trouve sans intérêt, je finis par m'en occuper en gardant un œil distrait sur la télévision. Rien ne m'y oblige mais j'aime bien le parfum du lait et la douceur de la matière que je m'applique à nettoyer doucement avant de finir par aller me coucher.
Je me rappelle toutefois que j'avais lancé une machine et que j'ai zappé de la vider. J'étends ainsi rapidement le linge avant de regagner ma chambre. Ça me fait drôle de m'occuper de tes quelques fringues laissées ici. Ça me rappelle certaines fois où j'ai du m'occuper de celles de mon ex.

~*~

Alangui à plat ventre en travers du lit, le visage à demi enfoui dans un coussin, je perçois les premiers rayons de soleil qui filtrent entre les branchages des sapins et forment une raie de lumière à travers la vitre qui apporte une atmosphère douce et chaleureuse à la pièce. Un parfum de lait nettoyant et de lessive vient me cueillir au réveil. Je relève un instant la tête et regarde l'heure. Il est temps de se lever. J'ai un brin de retard. Le réveil n'a pas sonné, j'ai complètement zappé hier soir. Mais ça va, ça ne se joue qu'à un petite vingtaine de minutes. Mike va sans aucun doute râler. Mike c'est mon patron. Un vieil ours mal léché avec qui on se chamaille autant qu'on se révèle complices. Il fait en quelque sorte office de seconde figure paternelle pour moi. Si bien que parfois, face à notre entente comme nos querelles, les clients nous croient réellement père et fils. C'est lui qui vient me récupérer ce matin, j'ai vraiment pas intérêt à trainer. Ça n'a rien à voir avec le boulot même si à la base, je lui rend service pour un truc.

Prenant une douche rapide, je prends toutefois le temps ensuite de déjeuner tranquillement en m'installant devant des dessins animés. Il n'y a rien de franchement intéressant à cette heure, aussi, en zappant au hasard, j'opte pour des cartoons même si je les ai vu déjà mille fois. Installé en tailleur sur le canapé, je réduis à néant un paquet de biscuits et pioche dans un de ceux que tu as entamé la veille. Puis un klaxonne résonne à l'extérieur. Il doit s'agir de Mike qui s'impatiente alors que je tarde à me montrer. Et en effet, je me suis quelque peu laissé happer par le dessin animé sans voir passer l'heure. Je surgis sur la terrasse après m'être décidé à aller lui faire signe que j'arrive tandis qu'il braille :

- Magnes-toi un peu le cul, le môme !

- Cinq minutes, grand-père ! lui lançais-je alors que je retourne tranquillement à l'intérieur, éteignant la télévision au passage avant de chopper mes affaires, préparées en vrac ce matin. J’ai d'ailleurs du en oublier dans le lot mais au final, je n’ai pas besoin de grand chose.
Grimpant dans le pick-up de Mike, ce dernier me regarde avec un air désapprobateur en secouant la tête.

- On a de la route je te rappelle !

- Qu'est-ce que t'attends pour te mettre en route dans ce cas ? le taquinais-je alors que je me cale déjà contre la portière en appuyant ma tête contre ma veste roulée en boule.

- Non mais t'as pas assez roupillé ?! constate-t-il dans un soupir irrité après que nous ayons quitté la ville, roulant désormais depuis un bon quart d'heure.

- Fous-moi la paix vieille bourrique, rétorquais-je en marmonnant avec un demi sourire.

Un sourire qui ne me quitte pas alors que je somnole à moitié. Lequel attire d'ailleurs l'attention de Mike.

- C’est quoi ce sourire niais sur tes lèvres, gamin ? Vas-y crache le morceau. C’est une fille ?

- Rien à dire, répliquais-je les yeux toujours clos, tandis que mon sourire s'élargit.

- T'as ce sourire collé à tes lèvres depuis que t'as grimpé à bord.

- Ça c’est parce que tu me fais de l'effet, "bébé".

Mike me file un coup dans l'épaule. Puis ajoute.

- Non mais plus sérieusement, t'as un sourire comme je t'en ai rarement vu.

- Dis que j'fais sans arrêt la gueule aussi ?!! m'offusquais-je en jetant un regard dans sa direction.

- Tu vois très bien ce que je veux dire ... insiste-t-il.

- Laisse tomber Mike et arrête de te faire des films.

Une fille ... ?! Humpf ... rien à signaler de ce côté-là si ce n'est cette teigne au joli minois trompeur qui se retrouve sur mon chemin en ce moment. Le coin de mes lèvres s'étire à nouveau à cette pensée. Le trajet me semble durer une éternité avant qu'on arrive à Charlottesville en Virginie. Ça fait environ cinq heures de route avec une petite halte entre temps. L'endroit est plein de charme mais nous n'avons pas vraiment le temps de visiter.

~*~

Le trajet de retour n'était pas censé avoir tant d'avance mais les choses ne se sont pas passées comme prévu avec la famille de Mike. J'ai eu des nouvelles de Charlie entre temps qui a eu un soucis au ranch avec un cheval qui s'est fait la malle par je ne sais quel moyen improbable dont nous ignorons encore tout. L'une des barrière aurait été mal fermée apparemment. Chose étonnante. Quoi qu'il en soit, elle a finalement remis la main sur l'animal et tout est rentré dans l'ordre.
De mon côté, je suis épuisé. Il a fallu se taper le trajet de retour alors que Mike n'était juste pas apte à conduire dans son état de nervosité. Les frictions avec sa famille l'ont vraiment foutu à cran, alors entre ça et la fatigue, il a fallu partir de là-bas vers minuit sur un coup de tête de sa part et je me suis finalement tapé toute la route de retour. Mike voulait juste foutre le camp vite fait de là-bas et embarquer ce qu'il était venu chercher malgré les accroches à ce sujet.
C’est ainsi sur les coups de cinq heures du mat' , que je retrouve mon chez moi.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Bon sang, je suis éreinté. Je marche au radar jusqu'à ma piaule lorsque quelque chose me fait tiquer. Des fringues sont éparpillées dans le couloir et il me semble avoir remarqué un drôle de bordel que je ne me rappelais pas avoir laissé suite à mon départ, même si certes, je n'avais pas eu le temps de remettre un peu d'ordre. Il me semble reconnaitre l'effluve d'un parfum qui me rappelle quelque chose. Et lorsque je débarque dans ma piaule, je comprends alors aussitôt. Bon sang, mais qu'est-ce que tu fous là ?! Tu te serais quand même pas planquée la dernière fois chez moi sans que je ne m'en aperçoive ??!! Je suis trop dans la brume à cette heure pour arriver à comprendre le pourquoi de ta présence ici. Tu es étendue dans mon lit, avec un t-shirt à moi si j'en crois bien mes yeux. L'une de tes cuisses nue dépassé de sous la couette. Le t-shirt légèrement remonté sur ton flanc laisse entrevoir une partie de tes fesses. Mon regard s'y attarde un instant. Jolie vue mais je ne comprends pas très bien comment tu as atterri là. Te connaissant, je ne serais pas étonné que tu sois venu squatter ici après mon départ mais comment tu te l'ai joué pour pénétrer à l'intérieur au juste ?! C’est une question qui viendra plus tard. Pour l'instant, je m'approche tandis que je t'entends gémir légèrement alors que tu bascules sur le dos.

- Putain mais qu'est-ce que tu fous dans mon pieu ?! dis-je alors que tu sembles ouvrir les yeux sur moi.

Ce n'est que lorsque tu es en effet bien éveillée que je lâche un soupir et me frotte le visage un instant , l'air de ne pas y croire. Je ne sais pas pourquoi mais je sens que tu vas me faire la misère à cette heure en jouant les têtes de mule. Ça te ressemblerais tellement. Aussi je te lance :

- Allez hop dehors, va squatter le canapé si tu veux mais dégage de mon pieu.

On peut sentir toute la fatigue dans ma voix. Ça ne semble toutefois pas te motiver.

- Ok, tu l'auras voulu, dis-je tandis que je me débarrasse de mon t-shirt et que je me laisse alors tomber en travers de toi, m'affalant à moitié et sans aucune gêne sur toi, torse nu mais encore en jean's.

 
 
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Re: Butterflies & Hurricanes [Axel] ✻ ( Jeu 15 Déc - 17:10 )

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N’ayant malheureusement pas un sommeil de plomb, la jolie blonde est tirée de ses songes par quelque chose de lointain d’abord, qui ne s’identifie pas. Un léger bruit, l’impression de ne pas être seule, l’impression plus désagréable encore d’être observée. Ou tout simplement la lumière, tiens. Cela ne l’alarme pas pour autant. S’étant lentement mise sur le dos, les paupières toujours closes, elle finit par ouvrir un œil, puis l’autre, tranquillement. Elle tourne ensuite la tête et son minois encore à moitié endormi prend une expression un peu dubitative, où la question "Oh t’es là toi ?" y est parfaitement lisible lorsqu’elle l’aperçoit. Oui, Axel est rentré, et il a l’air un peu au bout de sa vie soit dit en passant. Mais quelle heure est-il bon sang ? Il fait encore tout noir dehors, là. On aurait dit que le type avait flairé le coup monté, comme les parents qui indiquent à leurs gosses une date de retour erronée, et rentre le jour d’avant pour surprendre les gamins en plein dans leur connerie. Enfin, ça c’est ce que Daria a vu dans certains films. La réalité est peut-être différente, elle est très mal placée pour le savoir. « Putain mais qu'est-ce que tu fous dans mon pieu ?! », s’énerve t-il pendant qu’elle baille allègrement contre sa main, une attitude à la "cause toujours !" assez horripilante et qui s’assume en tant que tel. L’esprit a beau être encore embrouillé de sommeil, la répartie cinglante est toujours bien réveillée avec Daria, preuve en suit : « J’fais un tennis. Ça se voit pas ? ». À sa réponse, Axel se passe la main sur le visage, plus blasé tu meurs. « T’es juste dégouté parce que t’as raté ma danse du ventre sur Shakira », déduit-elle avec nonchalance avant de s’étirer comme un chat.

C'est un peu sa façon de montrer qu'elle se fout d'être en tort, et prise la main dans le sac. L’homme retrouve un semblant de superbe en croyant bon de lui donner des ordres, comme s’il était chez lui. Oh mais attendez… il est chez lui, en effet. « Allez hop dehors, va squatter le canapé si tu veux mais dégage de mon pieu ». Pour toute réponse, la jeune femme replie une jambe et croise l’autre par-dessus, un jeu sexy de gambettes longilignes, accompagné d’un petit sourire très complaisant. Le regard félin qu’elle accroche au sien brille de provocation : « On dit s’il-te-plait », nargue t-elle d’une voix douce et innocente. Ben voyons. Comme si elle allait l'écouter à coup de s’il-te-plait ! Daria veut juste le mettre en colère. Une diva, la demoiselle. Elle s’imagine d’avance être virée à coup de pompe, ou par la tignasse, chose qui lui convient très bien. Ce qu’elle anticipe beaucoup moins, c’est qu’il retire son haut. Mais enfin, qu’est-ce qu’il fout ? Il retourne son petit jeu contre elle. Le sourire mutin de la belle se crispe un peu quand elle comprend trop tard, et elle a tout juste le temps de décroiser les jambes. Sa tentative d’échappatoire sur le côté échoue lamentablement et la blonde se retrouve écrasée par le corps d’Axel. Un lourd frisson de peur parcourt sa colonne vertébrale au contact. Qu’à cela ne tienne, ce n’est pas vraiment son poids qui la fait à moitié suffoquer (elle est résistante, la petite), même si elle compte évidemment prétendre le contraire « RAH ! », elle se débat comme une furie, ses poings lui martelant les flancs du mieux qu’elle peut, même si ce n’est pas évident de se débattre quand on a 500 kilos (ah bon, elle exagère ?) étalés sur soi !

« Tu m’étouffes, dégage ! Gros plein de soupe ! », braille t-elle, une insulte bien vieillote pour son jeune âge, mais elle n’est pas vraiment en état de se faire la réflexion. Encore moins de filtrer ses paroles. La simple proximité avec un tiers a le don de l’insupporter, or là, son corps est collé au sien bon sang ! Jamais on ne lui avait fait un coup pareil ! … Jamais n’avait-elle tendu la perche à ce point non plus, également. Et dire qu’elle était presque en train de songer que ce sale type manquait dans le tableau, il y a peu ! S’agitant comme une anguille, elle réussit à se faufiler sur le côté, ce qui la fait tomber du lit en entrainant un bout de drap avec elle. Le cul par terre, Daria bat maladroitement des mains et des pieds pour reculer, les yeux écarquillés, la respiration haletante et le cœur martelant dans sa poitrine. Un bref instant de flottement, et l’état de choc se mue en colère sourde. « Tu pouvais pas me virer par la tignasse ? », s’énerve t-elle en se redressant sur ses deux jambes, les poings serrés, son regard lançant des éclairs. « Nan mais qu’est-ce que je raconte ?! L’occasion était trop belle pour toi, profiteur ! C’est pour ça que tu joues le bon samaritain, et que tu me laisses une combi' qui brille comme un putain de flocon de neige ! Sale pervers ! » Elle termine sa phrase en attrapant la lampe de chevet qu’elle veut écraser sur sa tête. Evidemment, il la voit venir, évidemment, il l’arrête, non pas parce qu’elle est trop prévisible, mais parce qu’elle ne met pas assez de volonté et de violence dans les gestes. Même dans la rage, la blonde a trop de scrupules, elle veut faire mal mais pas réellement blesser. Elle se méprise pour cette faiblesse. D’ailleurs, elle s’en veut plus à elle-même, de s’être laissée bêtement avoir, qu’à lui, d’avoir répondu à ses provocations. Même si le type arrête le coup, Daria ne lâche pas l’objet pour autant et le secoue furieusement dans l’espoir de bien s’en ressaisir et ne pas manquer son deuxième shot. C’est peine perdue. « En vrai, t’étais bien trop heureux de me trouver dans ton pieu, espèce de comédien ! ». Bon, fuck la lampe, Daria la lâche et se rabat plutôt sur la bonne vieille gifle, qu’elle a de plus convaincante et hargneuse, parce que c’est moins dangereux, et sa conscience est plus tranquille avec.

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Re: Butterflies & Hurricanes [Axel] ✻ ( Ven 6 Jan - 10:50 )


 

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« T’es juste dégouté parce que t’as raté ma danse du ventre sur Shakira », me lances-tu alors que je me passe une main sur le visage, ne sachant que penser de la raison de ta présence ici.

- Et en plus, t'as des références à chier ... .

Tu as du t'amuser durant mon absence. Je n'ose imaginer le boxon qui règne dans les autres pièces. Mais pour le moment, j'ai autre chose à foutre que de vérifier.

- Allez hop dehors, va squatter le canapé si tu veux mais dégage de mon pieu.

Tu adoptes une posture et un sourire qui attirent l’œil et qui soulignent une nouvelle provocation.

« On dit s’il-te-plait »

Ok tu veux jouer à ça ! Je me laisse alors tomber en travers du lit sans crier gare en m'affalant littéralement sur toi sans que tu n’aies le temps de réagir. Tu te débats.

- Marrant, c'est comme faire du rodéo à l'envers, soulignais-je.

Je me passerais toutefois des coups dans les flancs en prime.

« Tu m’étouffes, dégage ! Gros plein de soupe ! »

- Mmhhh joli ! dis-je en relevant légèrement la tête et en rouvrant les yeux, me rendant compte que j'avais quasiment le nez plongé dans ton décolleté. De fait, mes propos sont pour le moins tendancieux sur le coup, là où à la base, je voulais juste souligner l'originalité de ta réplique.
Tu continues de t'agiter comme une anguille alors que j'étale un peu plus mes bras pour m'assurer une certaine stabilité entre deux secousses. Mais tu parviens finalement à m'échapper en te pétant royalement la figure du lit. Forcément à force de sautiller sous moi, tu as finis par te rapprocher dangereusement du bord. La situation a ce quelque chose de comique qui m'aurait fait rire aux éclats en temps normal. Je ne peux toutefois empêcher un petit rire de m'échapper même si à demi teinté par la fatigue, puis appuie un instant mon coude sur le lit pour y prendre appui en t'observant.

« Tu pouvais pas me dégager par la tignasse ? »

- C'est qu'elle en redemande ! Je soupire et accroche ton regard. Les éclairs dans les yeux, c’est une manœuvre de séduction reptilienne ?

« Nan mais qu’est-ce que je raconte ?! L’occasion était trop belle pour toi, profiteur ! C’est pour ça que tu joues le bon samaritain, et que tu me laisses une combi' qui brille comme un putain de flocon de neige ! Sale pervers ! »

- Autant assumer si tu le dis ! dis-je en basculant sur le dos avec un sourire aux lèvres, les yeux tournés vers le plafond un instant avant de tourner légèrement la tête dans ta direction de nouveau. Ce que je ne vois pas arriver toutefois, c'est ce geste alors que tu te saisis de la lampe de chevet, prête à l'écraser sur ma tronche. J'ai par chance tout juste le temps d'esquisser un mouvement pour arrêter le tien. Je réalise que tu n'y mets pas autant de volonté qu'il m'aurait semblé en te voyant bouger. Mais je ne relève pas. Tout ce que je veux là, c'est dormir, exit les chamailleries.

- Hey oh l'asticot, arrête ton cirque ! T'es venues squatter ici et c'est toi qui me fais une vie d'enfer pour vouloir récupérer mon pieu ?! Sérieux  ?! DEHORS !

J'essaye de cacher l’amusement que j'ai à te voir secouer cette lampe comme si tu allais enfin te décider à l'abattre sur moi.

« En vrai, t’étais bien trop heureux de me trouver dans ton pieu, espèce de comédien ! »

- Où est le plaisir si tu ne le partages pas avec moi ? lançais-je d'un air dubitatif.

Je me ramasse une gifle dans le même temps.

- Bon sang de merde !!!!

Je choppe ta tête et plaque ton visage contre le matelas, l'y enfonçant un instant d'un geste ferme.

- STOP j'ai dit !!! Dire que tes pitreries me manquaient presque !

Je finis par me réinstaller en prenant toute la place sur le lit, me postant à plat ventre, un bras ballant en direction du sol. Mes doigts effleurent d'ailleurs quelque chose et se mettent à jouer avec avant que je n'y jette un coup d’œil. Il aurait pu s'agir d'une petite culotte mais il s'agit non moins d'une pièce intéressante puisque j'agite bientôt un sous-tif sous tes yeux en t'interpellant et en faisant tourner la pièce de lingerie entre mes doigts.

- Tu m'as laissé une compensation, sympa ... Y'a d'autres petites surprises du style dans le coin ?

 
 
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Re: Butterflies & Hurricanes [Axel] ✻ ( Ven 13 Jan - 16:05 )

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Rien de pire que d’être soi-même en panique face à quelqu’un qui est mort de rire dans sa tête et qui le fait savoir en se foutant délibérément de votre gueule. Enfoiré de cow-boy ! Cela ne fait qu’attiser la colère de la jolie blonde. Il se moque encore d’elle alors que Daria se tire de cette situation toute tremblante comme un chaton qu’on a essayé de noyer… c’est un peu ce qu’il s’est passé, d’ailleurs. Non mais il fait frotti-frotta avec toutes les nanas qui passent ? Va falloir qu’il calme ses ardeurs, l’homme des cavernes ! Daria aurait dû faire de sa vengeance un plat à manger froid, Axel l’a vu venir, son attaque. Impossible de lui flanquer cette foutue lampe dans la tronche... il ne l'aurait pas volé ! « Hey oh l'asticot, arrête ton cirque ! T'es venues squatter ici et c'est toi qui me fais une vie d'enfer pour vouloir récupérer mon pieu ?! Sérieux ?! DEHORS ! » - « Dehors toi-même, le cul-terreux ! Qui va à la chasse ! ». Le pire, c’est qu’ils sont vraiment en train d’argumenter avec une lampe agités au-dessus d'eux. Dans la petite tête de Daria, il lui traverse l’esprit qu’on se croirait dans les Tex Avery qu’elle regarde. « Où est le plaisir si tu ne le partages pas avec moi ? » Le changement de stratégie paye, le plat de sa main fait un bruit assez satisfaisant en claquant la joue du rustre. En terme d’éducation, il n’y en a pas un pour rattraper l’autre. « V'là ton plaisir ! », raille t-elle.  « Bon sang de merde !!!! » Enfin ! Elle a réussi à le mettre en colère ! C’est ça qu’elle voulait, le foutre à son niveau. Daria jubile, triomphante… même si ce dindon satisfait se retrouve la face écrasée contre le matelas la seconde d’après. Elle s'agite. « STOP j'ai dit !!! » contre toute attente, elle obtempère. « Dire que tes pitreries me manquaient presque ! ». Ne prenant pas en compte cette dernière phrase (elle, manquer à quelqu’un ? Son cul. Il veut surtout qu’elle lui laisse son pieu sans faire d’histoire), Daria marmonne un truc, des paroles un peu étouffées qui ressemblent assez à « J’préfère ça ». Elle a beaucoup de mal à respirer, bien plus que quand il était étalé sur elle, mais elle subit en silence, preuve étant qu’elle supporte très bien la maltraitance. On ne peut pas vraiment parler d’une peau en écaille de dragon cela dit, quand on sait qu’il suffit de douceur pour la mettre à mal (ou alors d’un petit merdeux pour l’écraser de son poids et lui coller son souffle dans le décolleté !). Il suffirait d’y repenser pour frissonner de tout son long, chose qu’elle va éviter au mieux.

Pour accompagner ses paroles, elle lève lentement les mains en signe de reddition. Le calme revenu semble convenir au mec et il la libère de son emprise. Daria se redresse en reprenant une petite inspiration et se se passe les doigts dans les cheveux afin de remettre de l'ordre dans sa tignasse, en pétard à cause de leur lutte. Elle tombe sur un nœud qu’elle a la flemme de dénouer et abandonne aussi sec. « 'tain il est quelle heure ? » marmonne t-elle tandis que son regard n’a toujours pas réussi à repérer son portable (le 3ème, vous savez, sachant qu'il y en a un qu'elle a paumé avec Axel, et que le deuxième a pris l'eau... toujours avec Axel). « Tu m'as laissé une compensation, sympa... ». Après avoir fait quelques pas dans la pièce à la recherche de son bien, la blonde relève le nez. L’homme fait tournoyer dans sa main le soutif qu’elle a retiré juste avant de pieuter. Daria les garde toujours sur elle jusqu’au dernier moment avant de s’en débarrasser, raison pour laquelle ça traine souvent dans le lit ou à côté. Elle n’est pas désolée pour ça. De toute façon, il n’a pas l’air offusqué, le pervers. « ... Y'a d'autres petites surprises du style dans le coin ? ». Warning. Appel à la mauvaise plaisanterie bien lourdingue. La blondinette regarde autour d’elle –rien ne traîne-, et ouvre le tiroir de la commode sur lequel elle avait jeté son dévolu pour ranger ses affaires (Axel aura tout le loisir de constater que le contenu initial est roulé en boule dans son placard). Elle en sort une petite culotte toute propre, retire celle qu’elle est en train de porter, la lance sur lui avec un « Tiens » nonchalant, sans aucune animosité, puis enfile la nouvelle. Bah quoi ? Il avait l’air intéressé. Après un bref moment de réflexion où elle se dit qu’elle n’a putain de pas la foi de se déplacer pour aller pieuter plus loin (un canapé ?! Non merci !), elle se rapproche de nouveau du lit. « Tu t’étais absenté pour passer ton doctorat en casse-couillerie ? Bon c’était drôle cinq minutes maintenant tu te pousses… », exige t-elle en le poussant d’elle-même justement. Mais quel poids lourd ! (en fait, c’est surtout qu’elle n’a pas vraiment la force de Black widow) « On fait un marché. Tu me laisses une place, tu m’touches plus, et moi j’fous pas le feu à ta baraque. Donnant-donnant », propose t-elle d’un ton rogue. Ensuite, elle ajoute, pour se vendre : « Puis je suis une brindille, je ne prends pas trop d'espace !  … contrairement à toi ». Elle lutte contre la marée là, il ne donne pas du sien… alors qu’elle venait de lui refiler sa petite culotte nom d’un chien ! C’était… gentil, ça, non ? « AXEL, MERDE ! », braille t-elle pour qu’il se réveille et se bouge le cul. Oui, elle vient de faire savoir qu’elle connaît son prénom (en fouinant, il s’en doute). Elle s’en cogne, soit dit en passant, d’autres occasions pour faire semblant de l’oublier se présenteront. Elle prévoit d'ailleurs de l’appeler "Alex" dans un futur très proche. Un futur, oui. Vous ne pensiez pas que cette petite mésaventure allait la faire fuir ? Ce gros rustre a encore son utilité !

(c) naehra.

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Re: Butterflies & Hurricanes [Axel] ✻ ( Ven 24 Fév - 10:28 )




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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Alors que j'attire ton attention sur la petite compensation trouvée en tombant sur ton sous-tif qui trainait par là, lequel je fais tournoyer au bout de mes doigts, tu relèves la tête face à ma réplique avec un air de dire "t'es lourd". Ça me fait sourire, j'adore te décevoir selon mes réactions ou t'exaspérer. Te foutre hors de toi est devenu un jeu qui m'amuse beaucoup.
Tu ouvres bientôt le tiroir de ma commode et en sort alors une petite culotte toute propre. Je te regardes d'un œil halluciné alors que je constate que tu as carrément été jusqu'à squatter mes tiroirs. Mais plus encore alors que tu retires le dessous que tu portes pour enfiler celle que tu viens de sortir du tiroir. L'autre atterrissant sur ma poire.

- Sérieusement ? C'est une demande de cohabitation en bonne et due forme ou je m'y trompe ?!

Tu te rapproches du lit alors que je lance la pièce de tissu que tu m'as gracieusement offerte sur le coin d'un meuble où elle atterrit au hasard.

« Tu t’étais absenté pour passer ton doctorat en casse-couillerie ? Bon c’était drôle cinq minutes maintenant tu te pousses… », déclares-tu en me poussant avec difficulté.

- Plus tu me lances des piques, plus tu m'excites bébé, je te l'ai déjà dit ... dis-je en secouant la tête l'air de dire que tu t'y prends vraiment mal par tes tentatives de frustration sur ma petite personne.

« On fait un marché. Tu me laisses une place, tu m’touches plus, et moi j’fous pas le feu à ta baraque. Donnant-donnant »

Air dubitatif + petite moue du bout des lèvres mode "ON".

« Puis je suis une brindille, je ne prends pas trop d'espace ! … contrairement à toi ».

Je ne me décale pas pour autant.

« AXEL, MERDE ! », te mets-tu à brailler.

Je tique soudain en songeant que ton prénom à toi ne me vient pas. Normal, je ne le connais pas et t'es pas censé connaitre le mien non plus, les présentations n'ont jamais vraiment été faites. C'est marrant ça. Ça m'a peut-être échappé une fois, bien que je doute comment ?!

- Humpf... toi t'as fais ta fouine ... Allez ramènes-toi par là, je te pardonne juste pour la nuit histoire que je puisse enfin trouver le sommeil, dis-je en te choppant par un bras et en te faisant atterrir dans l'élan sur moi. Mes bras t'entourent alors pour un gros câlin. Chose que tu vas assurément encore détester !

- Hep chaton ! je te rappelle que c’est toi qui insiste pour pieuter avec moi alors pas de vagues ! Ici ce sont mes règles ! En zone "salonière, pas de règles ! A toi de choisir !

Si tu veux qu'on chahute, on peut mais je n'assure pas que je ne m'endorme pas en plein milieu. Le sommeil m'accapare le moment venu, va savoir si c'est dans le tumulte ou le calme plat. Ce calme et cette solitude dans laquelle je me complais depuis un moment et qui commencent à me paraitre ennuyeuses depuis que je te connais à force de semer un joli début de boxon dans ma vie.
Je dois me réveiller à un moment alors qu'il fait encore noir dehors. Je t'observe un instant. La cascade de tes cheveux éparpillés sur le coussin et l'ombre de ta silhouette qui se dessine à moitié sous les draps. Un doux sourire s'installe sur mes lèvres alors que mes yeux se referment sans plus attendre.


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Re: Butterflies & Hurricanes [Axel] ✻ ( Mar 7 Mar - 16:18 )

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« Sérieusement ? C'est une demande de cohabitation en bonne et due forme ou je m'y trompe ?! » Ce qui est en bonne et due forme, c’est surtout le vent que Daria met à cette question, puisqu’elle s’est attelée à la rude tache de le faire bouger (au moins un peu). Tu parles que ça l’excite qu’elle se foute de lui, il cherche juste à la provoquer. Ce rustre a quand même une bonne résistance, et on ne parle pas seulement du fait qu’il n’a pas bougé d’un pouce alors qu’elle met tout son poids pour essayer de le déplacer. Il est foutrement obstiné en fait, mais moins qu’elle, ça c’est une certitude, puisqu’elle finit par obtenir gain de cause. Pas de la façon qu’elle espérait cela dit. « Humpf... toi t'as fais ta fouine ... » C’est là qu’elle a le loisir de se rendre compte de sa petite bêtise. Grosse bêtise, même, elle n’aurait jamais dû lui manifester le moindre intérêt à la base. En règle générale, elle s’en foutait du nom des autres, elle l’asociale, la teigne. Daria rebondit aussitôt sur ses paroles en rétorquant sèchement : « J’vois pas de quoi tu parles ! Rien besoin de fouiner, t’es tellement bavard que je connais toute ta vie ! Ta sœur Zoé, ta cousine Chantal et cetera ! » Charlie. Sa cousine Charlie. Daria le savait, elle faisait exprès de se mélanger les pinceaux en suggérant qu’elle ne l’avait pas écouté de ses deux oreilles. Cela devient vite le cadet de ses soucis, car le rustre ne tarde pas à lui emprisonner le bras et l’attirer. Surprise (alors qu'elle n'aurait même pas dû l'être), Daria tombe sur lui et amortit la chute de son coude, qu’elle lui plante involontairement dans les côtes. Elle regrette que cela ne lui ait rien cassé au final, même s'il ne fallait pas espérer de réels dégâts avec son poids plume.

« T’es insupportable ! » braille t-elle en se débattant si vainement qu’elle a tout juste l’air de patauger dans un marécage. Adoptant la méthode d’Hermione dans le filet du diable (oui, elle a lu les Harry Potter), Daria s’immobilise soudainement, la joue posée contre le torse de son oppresseur. Le contact lui hérisse les poils jusqu’à la racine des cheveux. Personne ne l’avait touché de la sorte depuis… depuis jamais en fait, ce n’était jamais arrivé. On l’avait portée quand elle était bébé, sans aucun doute, mais dans l’enfance, elle n’avait pas eu le droit à ce genre de câlin. Une absence de tendresse à en abhorrer le contact humain. Ce n’est pas vous qui ne voulez pas de moi, c’est moi qui ne veut pas de vous. Une logique qui l’avait protégée jusque là, jusqu’à Axel. Il sait s’accrocher, l’enfoiré. Un fait qui la rebute au plus haut point et, ça elle ne le reconnaitrait pas, qui l’intrigue un peu. Dès qu’elle sent la pression se relâcher, Daria relève le nez et constate qu’il… dort paisiblement. Profitant de l’occasion, la blonde se dandine un peu et s'échappe de son étreinte. Une fois qu’elle réussit à se laisser tomber à côté de lui, libérée, la teigne lui jette un dernier coup d’œil prudent pour vérifier qu’il ne s'est pas réveillé. Non. Axel dort à poings fermés. « Bouffon », lui chuchote t-elle en guise de bonne nuit, avant de mieux se glisser sous les draps. A cause des bêtises de l’autre, Daria met plus de temps à trouver le sommeil. Et quand elle l’attrape, celui-ci est moins long qu’elle l’aurait espérée.

Première levée et incapable de se rendormir car il ne fait plus nuit noire, la demoiselle s’étire comme un chat et se lève en silence. Réussissant enfin à mettre la main sur son portable, Daria s’assoit sur le lit en tailleur. Faisant comme si le rustre n’existait pas, elle tente de regarder l’actualité sur son portable, non sans ramer. « Putain, y a pas la 4G dans ce trou ! », râle t-elle pour la cinquantième fois depuis qu'elle loge ici, probablement un peu trop fort car elle sent du mouvement du côté de l’homme. Alertée, Daria lui jette un coup d’œil. Ouais, elle l’a réveillé, mais rien à foutre. En guise de bonjour, elle énumère : « Tu baves », elle invente, « Tu ronfles », elle invente aussi. Cela aurait pu être vrai, mais elle ne pouvait pas le savoir car elle ne l’avait pas entendu, « et t’as un sourire d’imbécile heureux ». Ça, c’est vrai, elle l’avait tout de suite repéré quand elle s’était levée, bien qu’elle n’avait pas revérifier ensuite. Il dormait avec des airs de bébé contents quoi. Non, ce n’était pas du tout adorable d’ailleurs. Alors certes, il était loin de rayonner et c’était plutôt discret comme sourire, il n’empêche que cela n’avait pas échappé à la blonde. « Mon vieux, t’as rien pour toi », conclue t-elle d'un ton railleur. Elle pose une main sur le matelas pour se pencher un peu de son côté et lui colle presque l’écran de son portable sur la tronche afin de lui montrer la météo affichée que, théoriquement, il ne peut pas voir avec cette proximité. « Regarde, il fait beau aujourd’hui » commente t-elle avant de rabaisser la main pour laisser son pauvre minois tranquille. « On va faire de la moto ? » On, c’est à dire, je vais faire de la moto, et toi tu vas surveiller ma progression gratuitement.

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